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Citations de Viviane Julien (15)


Une créature invisible à ceux qui ne croient pas!
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Martin rit. Il a compris. Tenant les
guides de son cheval d’une main, il se prépare
à attraper le ballon mais, l’espace
d’un instant, la vue de Laura, debout en
équilibre sur un vieux pneu, retient son attention.
Il s’étonne. Comme elle a changé
depuis l’été dernier ! Il note la longue chevelure
brune qui flotte au vent. Ce n’est
presque plus la même Laura.
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Elle s’arrêta soudain, se pencha, puis ramassa une feuille dorée qu’elle serra très
fort entre ses mains en fermant les yeux.
Son joli visage tout rond, aux pommettes
couleur de coquelicot, s’éclaira d’un chaud
sourire. Elle secoua la tête, ce qui fit voler,
comme des plumes autour de son front,
ses deux petites couettes couleur marron,
lisses et douces comme des noisettes.
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La joyeuse bande n’est plus qu’à
quelques minutes de l’estancia. Comme
toutes les estancias, celle de Federico se
dissimule derrière un gigantesque bosquet
d’arbres. On dirait un îlot de verdure dans
la pampa brûlée par le soleil. Puis, à mesure
que la camionnette approche, la maison
de Federico se dessine à travers les
arbustes fleuris. C’est une grande bâtisse,
d’un seul étage, à laquelle s’accrochent
des lierres et des bougainvilliers chargés
de fleurs roses odorantes. Le toit plat est
aménagé en terrasse d’où la vue sur le jardin
est superbe. C’est le refuge favori de
tante Anna. Elle y a installé sa chaise
longue et sa petite table basse où elle dépose
son livre de lecture et son grand
verre de jus frais. Mais aujourd’hui, elle ne
lit pas. Elle trompe son impatience en arrosant
les plantes fleuries qui ornent la terrasse.
Elle surveille la route.
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Le soleil dardait ses rayons ardents sur
la pampa. C’est ainsi que les Argentins
nomment les vastes plaines de leur pays :
la pampa.
Avant l’arrivée des Blancs, il n’y avait
ni arbres ni chevaux en Argentine. Seulement
de hautes herbes qui ondulaient
dans la pampa à perte de vue. Puis, vers
les années 1500, vinrent les conquistadors
espagnols qui cherchaient le pays de l’or :
l’Eldorado. Ils débarquèrent de leurs navires
sur les rives du grand fleuve Parana
avec leurs bagages, leurs troupeaux de
bœufs et de chevaux et leur goût de l’or. Ils
cherchèrent, creusèrent, fouillèrent, mais
ils ne trouvèrent pas d’or, seulement les
grandes herbes de la pampa. Ils repartirent
donc vers leur pays, l’Espagne, mais en
abandonnant toutefois leurs troupeaux de
bœufs et de chevaux derrière eux.
Par contre, les chevaux, eux, trouvèrent
en Argentine tout ce dont ils avaient
besoin pour manger, boire, galoper et proliférer
en toute liberté. Sans les contraintes
des hommes blancs, ils retrouvèrent leur
état sauvage ancestral et occupèrent avec
délices les vastes espaces de la pampa argentine.
Les Indiens les adoptèrent avec
beaucoup de respect et les traitèrent
comme des amis.
Bien sûr, un jour les hommes blancs revinrent
et cette fois, ils s’installèrent pour
de bon. Ils ne tardèrent pas, d’ailleurs, à
s’apercevoir que ces immenses troupeaux
de chevaux et de bœufs constituaient aussi
une richesse qu’ils pouvaient s’approprier
et faire fructifier.
Certains d’entre eux se construisirent
des maisons dans la pampa et de très
grands enclos pour contenir et élever les
bêtes. C’est ainsi que naquirent les estancias,
ces grandes fermes de l’Argentine qui
s’apparentent un peu aux ranchs nord américains.

C’est dans l’une de ces estancias que
notre histoire commence par un beau
matin de janvier. C’est le début des grandes
vacances scolaires d’été. Eh oui ! D’été, car
en Argentine, les saisons sont à l’inverse
des saisons en Europe ou en Amérique.
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Pierre a bien vu Margot, la plus jolie fille de sa classe, qui sautille autour du banc des joueurs de son équipe. Et elle prend aussi des photos, s’il vous plaît !
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Les premiers rayons du soleil viennent à peine de frapper la fenêtre de Pierre. Pourtant, il ne dort plus depuis longtemps. Est-ce qu’un garçon de 12 ans peut dormir à l’aube d’une journée aussi importante ? Toute la nuit, Pierre a réussi des arrêts spectaculaires. Il se sent même un peu essoufflé !

Il se tire lentement du lit… trop tôt pour le petit déjeuner… et se met à faire des exercices de réchauffement. Soudain, ses yeux s’arrêtent sur l’immense affiche de Guy Lafleur piquée sur le mur au-dessus de son lit. Aussitôt, il se met en position : jambes écartées, légèrement accroupi, les bras repliés devant lui, bien à l’affût de tous les mouvements des joueurs. Et vlan ! Un autre arrêt spectaculaire ! Pierre adresse un large sourire à l’image de Guy Lafleur.

— Eh ! c’est pas formidable, ça ?
Vous avez deviné que Pierre est un fervent du hockey, même s’il n’est que le deuxième gardien de but de son équipe à l’école. Et, en fin d’après-midi, ce sera la grande partie quart de finale. Son camarade Marc, l’instructeur « sait tout » de son équipe, lui a promis qu’il ne resterait pas sur le banc pendant toute la partie.

— Attendez que je vous montre de quoi je suis capable, murmure Pierre entre ses dents.
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— Qui es-tu ? demanda-t-elle. Et comment es-tu arrivée dans cette forêt ?
— Tu ne me reconnais pas ? Je suis le loup.
— Le loup ! s’exclama Fanny. Exactement comme dans l’histoire !
Curieuse, Fanny examinait cet animal qui avait un peu l’allure d’un chien et qui, pourtant, n’en était pas un. Elle regardait son pelage gris acier, les taches pâles autour de ses yeux perçants, son museau allongé. Elle s’avisa soudain qu’elle était en pleine conversation avec cet animal étrange.
— Tu peux parler ? demanda-t-elle, comme pour bien s’assurer qu’elle ne rêvait pas.
— Et pourquoi pas ? répondit le loup. Tu parles bien aux animaux, toi.
— Peut-être, dit Fanny avec une certaine logique, mais c’est la première fois qu’un animal me répond.
— Eh bien, tu vois, il faut un commencement à tout. Je dois d’ailleurs t’avouer que j’avais très hâte de bavarder avec toi. Et je suis heureux que le grand moment soit enfin arrivé, Fanny.
Cette fois, Fanny eut un mouvement de surprise.

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Fanny sortit avec son agneau et s’engagea aussitôt sur le petit sentier qui lui était familier. Elle marchait lentement, sans but, pour le seul plaisir de se promener. Chaque chant d’oiseaux lui faisait lever les yeux, chaque bruissement dans le sous-bois lui faisait tourner la tête et chercher du regard le renard, le lièvre, le jeune faon à qui elle disait « bonjour » en riant.
Même si elle y était toujours seule, Fanny aimait sa forêt. Sa grand-mère lui avait appris à reconnaître tous les champignons, toutes les baies sauvages. Elle connaissait les tanières des renards et des marmottes ; elle savait distinguer les chants et les nids de chaque oiseau.
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Suivie de son petit agneau qui trottinait sur ses talons, Fanny regagna sagement sa chambre, s’installa à sa table de travail et ouvrit un grand atlas. Les plus grands fleuves du monde, disait la page titre. Fanny lut : l’Amazone, le Mississippi, la Volga… Son doigt suivait le tracé des fleuves sur la carte, mais malgré toute sa bonne volonté, son esprit vagabondait loin des grands fleuves… Elle leva la tête et son regard glissa doucement sur le mur où étaient piqués des dessins, des photos. Elle vit le visage de sa mère qui lui souriait ; elle vit sa propre image lorsqu’elle était petite, avec ses grands yeux noisette, sa lourde chevelure rousse qui bouclait tout autour de son petit visage piqué de taches de rousseur. Elle était vêtue de rouge comme toujours. Sa mère disait que le rouge était sa couleur, à cause de sa flamboyante chevelure… et Fanny était d’accord. Mais elle vit à peine cette image de la petite Fanny. Ses yeux s’étaient arrêtés sur celle d’un homme, son père. Pour l’avoir regardée des milliers de fois, elle en connaissait chaque détail : les cheveux châtains, le visage sérieux malgré les grands yeux gris qui souriaient… Pour la millième fois, Fanny répéta sa question muette à l’image :
— Papa, où es-tu ?
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C’est ainsi que Fanny prit l’avion pour la première fois et quitta cette ville et ce pays avec sa mère, pour aller s’installer dans une drôle et coquette maison au beau milieu d’une lointaine forêt. Leur nouvelle maison avait des pignons colorés, un escalier qui grimpait jusque sur le toit et plein d’antennes et d’autres appareils bizarres qui avaient tous la même fonction : observer le temps. C’était en effet un poste d’observation météorologique et c’est de là que Louise observait, notait, enregistrait toutes sortes de données qu’elle communiquait ensuite à un poste central. Ça faisait six ans déjà qu’elle exerçait ce métier…
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Il était une fois… C’est ainsi que commencent les contes de fées et de sorcières. Et pourtant, il n’y a ni fées ni sorcières dans notre histoire. Mais il y a une fillette, sa mère, sa grand-mère, son arrière-grandmère et… un loup.
Il était donc une fois une petite fille de quatre ans qui vivait avec son père et sa mère tout en haut d’un immeuble, dans une grande ville. Mais ce n’était plus pour longtemps, hélas. Un matin, elle entendit sa mère qui pleurait et elle vit son père qui quittait la maison d’une bien étrange façon. Elle ne comprit pas du tout ni pourquoi son père partait, ni pourquoi sa mère pleurait. C’était une triste histoire de grandes personnes.
Quelques semaines plus tard, sa mère fit leurs bagages. Elle la vêtit toute de rouge, comme à l’accoutumée, et en lui attachant sa petite mante, elle lui expliqua :
— Fanny, nous allons partir en voyage.
Un éclair passa dans les grands yeux noisette de Fanny.
— Est-ce que papa va venir avec nous ?
— Oh non, répondit sa mère. Nous allons vivre très loin d’ici.
— Très, très loin ? s’inquiéta Fanny.
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Un jeune garçon de 12 ans, aux yeux
noirs, aux cheveux noirs, au teint bronzé,
galope en direction d’une harde de chevaux
semi-sauvages. La plaine s’étend à
perte de vue devant lui. Il est beau, dressé
sur son cheval qu’il maîtrise avec douceur,
fermeté et une grande habileté. Il porte
une ample chemise grise ouverte sur sa
poitrine, un pantalon de toile noir serré
aux chevilles que l’on appelle des bombachas
et des alparagatas aux pieds. Ce sont
de confortables espadrilles de toile à semelles
de corde, que tout le monde porte à
la campagne, en Argentine.
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