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Citation de frankgth


Il avait plu toute la nuit, une pluie drue et glacée qui avait noyé les chemins et fait lever un épais brouillard que le soleil n’arrivait à percer. Dès l’aube, pourtant, le portail du château de Lesneven s’était ouvert pour laisser passer les chasseurs.
Ils étaient quatre, quatre garçons armés d’arcs et de flèches, qui montaient à cru de vigoureux petits chevaux bretons à la crinière blonde. Un grand chien maigre et roux filait loin devant eux, flairant au passage les terriers que les lapins avaient creusés entre les racines des arbres centenaires.
Les quatre compagnons, qui galopaient sauvagement entre les ronciers et les baliveaux défeuillés, ne songeaient qu’au plaisir de surprendre au petit matin, les sarcelles qui, la veille, s’étaient abattues sur les marécages de l’aber Wrac’h. Ils n’éprouvaient aucune appréhension, nul mauvais pressentiment et ils auraient sans doute beaucoup ri, si on leur avait annoncé que trois d’entre eux allaient bientôt mourir !
En tête, chevauchait Galeran, le fils cadet du seigneur de Lesneven. C’était un jeune gaillard bien bâti, aux longs cheveux noirs lâchés sur les épaules, aux yeux bleus et changeants comme la mer d’Armor. A son coté, se tenait Haimon de Mordreuc que Galeran aimait comme un frère.
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