AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Le monde s’embrasait au journal télévisé de Cubavisión. Informations internationales : drapeaux cubains brûlés suite à des émeutes au Venezuela, escalade des tensions entre Russes et Ukrainiens en Crimée, décapitations djihadistes au Moyen-Orient. Informations nationales : le poids lourd Teófilo Stevenson, plus adulé que Mike Tyson et Mohamed Ali dans l’inconscient collectif, venait de mourir, et une épidémie de choléra – relique du XIXe siècle – avait emporté vingt personnes dans l’est du pays.
Les choses pouvaient bien partir en vrille, Durán avait des problèmes personnels plus pressants à régler. Sa vie en prison, au Combinado del Este, ne tenait plus qu’à un fil : Sampedro, le caïd du bloc, rentrerait bientôt de l’hôpital pour détenus, avec un rein en moins et, pour couronner le tout, de fortes suspicions à l’encontre de Duran. Et Alacrán lui avait fait savoir qu’à sa sortie du mitard, il le planterait. Le sergent Cartayo insinuait en permanence que, tôt ou tard, Durán finirait entre ses mains, et ce matin-là un gardien l’avait informé que deux noirs du troisième niveau avaient été payés pour le suriner dans la cour.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}