AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Volker Kutscher (37)


Une odeur de bois, de colle et de peinture fraîche parvenait à ses narines. Seule dans l'obscurité et le silence, elle n'entendait rien d'autre que sa propre respiration et le léger tic-tac de sa montre dans la poche de son manteau. L'homme avait dû partir, mais elle attendit encore un peu et s'étira pour faire circuler le sang dans ses membres. Un mince filet de lumière se glissait par l'entrebâillement de l'armoire. Elle sortit sa montre. Vingt et une heures passées de quelques minutes. Au sixième étage, le gardien de nuit devait terminer sa ronde. (p.13)
Commenter  J’apprécie          20
l’amour disparaît dès qu’on prononce son nom, il ne faut jamais en parler, il faut se contenter de le vivre.
Commenter  J’apprécie          10
La douleur lancinante envahit de nouveau sa main. Le sang avait traversé le bandage fait par Benny. Alex réalisa alors que cela ne devait pas remonter à plus d’une heure et la tristesse s’empara d’elle, tel un animal sauvage qui l’aurait attendue, tapi dans un buisson. Les larmes jaillirent de ses yeux. Elle n’avait pas pleuré ainsi depuis des années.
Une fois calmée et ses larmes essuyées, Alex remarqua que tous les regards étaient braqués sur elle.
– Pourquoi vous me fixez comme ça ? aboya-t-elle.
Les passagers, compatissants une seconde plus tôt, eurent un mouvement de recul.
Commenter  J’apprécie          10
Sa blessure lui fit de nouveau mal. Quelle journée de merde !
Commenter  J’apprécie          10
Merde, dit-il. Qu’est-ce que les flics fabriquent ici ?
– On a peut-être déclenché l’alarme.
– J’ai plutôt l’impression qu’ils nous attendaient. Comme s’ils avaient voulu nous prendre la main dans le sac.
– Il faudrait d’abord qu’ils nous attrapent.
– C’est vrai. (Benny lui sourit.) Tu es vachement douée pour leur filer entre les doigts, Alex, je l’ai toujours su. Mais où as-tu appris à te servir d’un ascenseur ?
– Quand je travaillais chez Wertheim, un des liftiers était amoureux de moi.
Commenter  J’apprécie          10
Leur seule chance d’échapper aux policiers était de se diriger vers la Tauentzienstrasse. Qu’est-ce qu’ils fichaient là ? Alex fit un signe de tête à Benny et s’élança la première. À moitié penchés à l’abri des étagères et des portants, ils couraient dans la pénombre, creusant l’écart avec les schupos.
– Police ! cria quelqu’un. Nous savons que vous êtes ici. Rendez-vous ! Vous n’avez aucune chance de nous échapper.
Puis la lumière se mit à clignoter et le magasin fut éclairé comme en pleine journée. Alex s’accroupit et guetta au coin de l’allée. Cela s’annonçait plutôt mal : les schupos s’étaient dispersés et passaient le rez-de-chaussée au peigne fin.
Commenter  J’apprécie          10
Dévaliser les vitrines de la bijouterie leur avait paru évident, qu’auraient-ils pu emporter d’autre ? Un canapé ? Ils avaient rempli deux petites valises empruntées au rayon maroquinerie, juste ce qu’il fallait pour passer inaperçus dans la rue. Ils étaient ensuite sortis par une fenêtre, avaient gagné la cour puis la Krausenstrasse et, sans se faire inquiéter, avaient rejoint en toute tranquillité la station Spittelmarkt, où ils étaient montés dans le métro. Là non plus, personne n’avait prêté attention à ces deux adolescents ressemblant à des marchands ambulants, éreintés après une longue journée de travail.
Commenter  J’apprécie          10
Quelle idiote ! Alex inspira profondément afin de calmer ses palpitations. D’abord son reflet et maintenant les pigeons ! Si Benny l’avait vue, il aurait été mort de rire ! Depuis quand était-elle aussi trouillarde ? Depuis qu’elle s’était rendu compte qu’elle tenait plus à sa misérable vie qu’elle ne voulait bien l’admettre ?
Commenter  J’apprécie          10
Le bruit de l’ascenseur la fit sursauter et apporta la réponse à sa question. Le moment était venu, le gardien redescendait. Au cours des prochaines heures, il se contenterait de vérifier que les rideaux de fer des vitrines étaient bien fermés et que personne n’essayait de s’introduire dans le bâtiment.
Commenter  J’apprécie          10
Une odeur de bois, de colle et de peinture fraîche parvenait à ses narines. Seule dans l’obscurité et le silence, elle n’entendait rien d’autre que sa propre respiration et le léger tic-tac de sa montre dans la poche de son manteau. L’homme avait dû partir, mais elle attendit encore un peu et s’étira pour faire circuler le sang dans ses membres. Un mince filet de lumière se glissait par l’entrebâillement de l’armoire. Elle sortit sa montre. Vingt et une heures passées de quelques minutes. Au sixième étage, le gardien de nuit devait terminer sa ronde.
Commenter  J’apprécie          10
Rath n'avait en effet jamais compris comment des gens qui avaient fait des études pouvaient devenir communistes. Il ne comprenait pas grand chose à la politique? A ses yeux, les communistes étaient le produit du sous-prolétariat qui habitait dans toutes les grandes villes. Ceux qui naissaient dans ce milieu-là avaient le choix entre devenir criminels ou bien communistes. Ou bien les deux. Criminel, communiste : pour beaucoup de policiers, cela revenait au même. Les communistes n'étaient-ils pas des voleurs ? Ne voulaient-ils pas prendre par la force les biens des bourgeois ? Selon le code pénal, c'était du vol tandis que la Commune, elle, appelait ça la révolution. Rath pouvait encore concevoir qu'un pauvre bougre y place son dernier espoir, mais il avait énormément de mal à comprendre ces intellectuels qui prêchaient la révolution. Qu'es-ce qu'ils voulaient ? Tout allait pourtant bien pour eux, non ? C'étaient eux qui élevaient le vol au rang d'idéologie. A leurs yeux, si le vol était effectué en masse, on pouvait l'appeler révolution et le justifier de manière scientifique. Rath exécrait tout particulièrement ces idéologues, ces esprits confus qui savaient tout mieux que tout le monde et se croyaient détenteurs de la vérité.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a trop de gens dans ce pays qui croient que les armes à feu sont la meilleure solution pour régler leur problème.
Commenter  J’apprécie          10
Le premier coup était toujours le pire. Ceux qui suivaient ne faisaient que répartir la douleur.
Commenter  J’apprécie          10
Je veux juste que les choses restent comme elles sont.
Mais les choses ne restaient pas telles qu'elles étaient. Dans la vie, tout changeait, même les gens.
Commenter  J’apprécie          00
Je sais que tu n'as pas besoin de ta voix, Betty, mais c'est du passé. Avec ce film, c'est ton avenir qui commence ! Et l'avenir parle, c'est comme ça !
Commenter  J’apprécie          00
J'avais oublié qu'on se vouvoyait dis-donc!
Commenter  J’apprécie          00
Certains incidents survenus au cours des dernières semaines sont pour nous l'occasion de vous poser la question . La police Berlinoise accomplit-elle cette mission comme il se doit ?
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Volker Kutscher (321)Voir plus

Quiz Voir plus

Gereon Rath, commissaire de police sous la république de Weimar

Gereon Rath, comme Bernie Gunther, exerce à Berlin, mais si Bernie est né dans cette ville le 7 juillet 1896, Gereón, lui vient de ...?...

Hambourg
Cologne
Dresde
Munich

10 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : Volker KutscherCréer un quiz sur cet auteur

{* *}