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Citations de W. C. Heinz (68)


W. C. Heinz
Quel que soit le métier, personne ne comprend. A moins de faire la même chose, personne ne saisit jamais comment ça se passe vraiment.
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Quand la cloche retentit, j'observais le poulain de Doc s'avancer lentement, commencer à décrire des cercles, garde basse et tête baissée, et ça ne fit aucun doute. C'était bien un des boxeurs de Doc. C'est comme ce qu'un peintre insuffle dans ses peintures, qui fait qu'on les reconnait même si elles ne sont pas signées, comme ce qu'un écrivain insuffle dans sa prose, s'il est assez accompli, qui fait qu'on le reconnaitrait entre mille.
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....j’entendis le bus stopper sur la route. Puis je l’entendis caler et redémarrer , et Memphis Kid émergeant de la pluie, apparut dans l’allée.
Il était tête nue et portait un vieux costume peau de requin anthracite, un sac militaire kaki sur l'épaule et une valise en carton fermée par une ficelle sous le bras.
p.125
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Elle avait presque la trentaine. Elle portait une robe de chambre à fleurs blanches et rouges, des mules rouges, et ses ongles étaient vernis de la même couleur.....

-Donc, c’est vous qui allait écrire un article sur Eddie......

-Quel genre d’article allez-vous écrire ?
-Je ne sais jamais à l’avance. Il sera bien.
-Espérons.
-Si c’est à propos d’Eddie, il sera forcément bien. Eddie est un type bien.
-Dit-il, avant de presser la détente.
-Je ne suis pas un tueur.
-Espérons. “
Quel visage calme pour balancer tout ça, ai-je pensé.
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Même le plus grand sculpteur au monde ne peut rien rajouter au marbre qu’il façonne. Si ce n’est pas là, ce n’est pas là. Personne n’y peut rien, personne ne crée, on se contente de gratter la matière pour en révéler la création. C’est comme ça que l’homme essaie de créer, et c’est ça qui fait peur aux plus grands. Ils sont les seuls à voir vraiment, et ça les effraie que dans leur travail de soustraction, ils ne soient pas capables de tout révéler, et que ce qui demeure caché le soit pour l’éternité. Mais ce qu’ils redoutent plus encore, c’est le coup de trop, celui qui détruirait tout à jamais. C’est comme ça qu’on fabrique les choses, c’est comme ça qu’on fabrique un boxeur.
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En redescendant l'allée, je remarquai pour la première fois que les cosses des érables rouges s'étaient parées de leurs robes carmin, et que les forsythias, le long du chemin, avaient pris un vert chartreuse, sur le point de virer au jaune. Les branches enchevêtrées du grand saule près du lac, tombaient en longues frondes sur le toit de l'hôtel, ondulant sous la brise, et dans l'éclatant soleil, on aurait dit une fontaine d'or.
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- C’était un corps-à-corps terrible, ils essayaient littéralement de se démolir, pendant qu’une marée humaine, assise dans les ténèbres hurlait pour en avoir plus. C’était comme deux monstres préhistoriques, enfoncés jusqu’aux genoux dans la vase primitive, prêts à combattre à mort, pendant qu’autour d’eux la jungle résonnait du bruit et de l’horreur de leur affrontement.

- C’était si beau que ça ?

- Oui, c’était la vérité même. Quand on veut battre un type, on cherche à l’abattre, au sens propre. On n’essaie pas de toucher un coureur, de pousser un lanceur à la faute ou de donner de l’effet à une balle. Ca, ce sont des raffinements apportés par la civilisation.

- Ce sont deux choses différentes. Un boxeur boxe, et un joueur de base-ball joue au base-ball.

- Non. Les joueurs de base-ball se battent aussi. Qu’est-ce qu’ils font quand rien ne va plus ? Quand être rapide ou maîtriser une balle ne suffit plus ? Vous en avez vu faire, quand ça devient trop tendu, ils enlèvent leurs gants, jettent leurs battes et s’affrontent à mains nues. (…) Car c’est la vérité, mais dans leur sport, c’est interdit, pas dans le vôtre. J’aime le base-ball. J’aime les raffinements de la civilisation, mais je crois que, de tous les sports, si c’est de ça qu’on parle, la boxe est celui qui est ancré le plus profondément dans l’homme, celui qui s’approche le plus près de la vérité.
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Avant de partir pour le club, j’ai mangé de l’ail. Et pas qu’un peu. Et dans le vestiaire, Doc a cru mourir. Il voulait même pas rester avec moi. Il est sorti faire les cent pas dans le couloir. T’as qu’à lui demander, il te racontera. Bref, le combat commence et Muldane fonce sur moi. Je lui souffle un peu dessus et y recule illico. Deux trois mouvements après et y revient à la charge, et je lui souffle encore à la tronche. Ah, fallait voir sa tête, il m’a traité de sale Rital puant, mais y s’est plus approché, et je l’ai bien démoli.
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Chaque personne passe sa vie à se battre,peut importe son métier.Les gens qui l’entourent peuvent chercher à comprendre,mais au fond, ils ne sont que spectateurs.
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Je crois en un monde qui serait régi par la raison et l'honnêteté, et où la force brute ne serait plus. Ce monde existera peut-être dans plusieurs siècles, mais aujourd'hui, l'homme a encore des traits de l'animal en lui et la loi de la vie est encore la loi de la jungle : la survie du plus fort. Tant que ça sera comme ça, l'homme s'accomplira plus dans la boxe que dans toute autre tentative d'expression
.
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C'était un beau matin, un matin clair. Le soleil pointait à peine au-dessus des collines de l'autre côté du lac, c'était le genre de matin qui, comme on dit, pousse à se lever de bonne heure. Le lac était encore dans l'ombre, mais notre rive s'éclairait peu à peu et, une fois dehors, à respirer l'air pur, silencieux et encore frais de la nuit, j'eus l'impression d'avaler une grande gorgée d'eau douce.
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C'était un poids moyen trapu, aux bras courts, il commençait à perdre ses cheveux, et l'histoire de sa carrière se lisait dans ses yeux, sur son visage et dans les cicatrices qui lui barraient le nez.
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Peut-être qu'elle ment, pensai-je, mais pour une raison obscure, j'ai toujours tendance à faire confiance aux femmes ordinaires et sans charme. Pourquoi ? me demandai-je, alors que je devient méfiant avec les femmes séduisantes.
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Ici, le métro est aérien. Il y a quelque chose d'étrange avec ça, mais dans le Bronx, de longs tronçons de rails sortent de terre et filent loin au-dessus des rues, comme la ligne El. J'imagine qu'un jour, ils vont l'enterrer, elle aussi, et ça sera dommage, parce que de là-haut, un jour comme celui-ci, on peut voir plein de choses de New York.

(incipit)
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Quand un homme vient de mourir, il devient pour un temps, plus vivant que jamais.
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- Il n’aime pas la télévision ?
... A sa façon de regarder Eddie, on aurait cru qu’il venait de lui annoncer que Doc n’aimait pas Dieu.
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Ginot revint avec mon verre, puis s'éclipsa.
- Il fait la gueule ? dit Fred.
- Laisse tomber. Il est toujours triste. Abstinent depuis des années.
- La preuve qu'il ne faut jamais arrêter.
- C'est pas notre genre.
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Je fis encore signe à Girot, et il nous servit une nouvelle tournée avant de retourner derrière son bar.
- Même s'il transpire la tristesse, il fait un excellent dry martini, dit Dave.
- Y a intérêt. C'est un expert.
- Ah bon ?
- Oui. Quand il levait encore le coude, il en a bu assez pour remplir le lac derrière l'hôtel.
- Il n'aurait jamais dû arrêter.
- C'est un médecin qui lui a fait peur. Il les prenait dans des bouteilles.
- Qui ? Le médecin ?
- Non. Girot.
- Franchement, dit Fred. Des martinis dans des bouteilles, quel gâchis !
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- Les politiques, dit Doc. Tout ce qui ne tourne pas rond dans ce métier, c’est de leur faute. Rien que des amateurs.
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Dans le silence de la pièce seulement troublé par les rumeurs de la foule, on n'entendait plus que le crissement des semelles du boxeur et le souffle de sa respiration qui montait en rythme.
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