Aucune réconciliation ne saurait être durable, toutefois, si elle repose sur des éléments sortis de leur contexte historique et basés sur un récit factice du passé.
Ce n’est qu’en 1949, lorsqu’ils réalisèrent que le problème des réfugiés arabes troublait les consciences occidentales, que les sionistes décidèrent de contrer la mauvaise image que ce problème donnait de leur cause. L’histoire de l’ordre d’évacuation arabe ferait d’une pierre deux coups : elle absoudrait les sionistes de toute responsabilité concernant les réfugiés, et rejetterait cette responsabilité sur le Arabes eux-mêmes
Le mythe selon lequel l'exode palestinien de 1948 aurait été déclenché sur ordre des dirigeants arabes -une antienne de la version officielle israélienne sur la guerre de 1948 pour se dédouaner de toute responsabilité quant au problème des réfugiés - a la vie dure. Ainsi les défenseurs d'Israël le ressortent-ils dès qu'il s'agit de rendre les Palestiniens responsables de leur sort.
la décision de la partition des Nations unies de novembre 1947 ne consacrait nullement le statu quo existant en Palestine. Au contraire, la décision de la partition était une décision révolutionnaire conçue pour une redistribution territoriale radicale en faveur des sioniste