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Critiques de Walter M. Miller (40)
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Un cantique pour Leibowitz

Un Cantique pour Leibowitz est LE classique du genre post-apocalyptique, et c'est un titre qu'il mérite.



On est loin des clichés du genre : la quasi intégralité du roman se déroule dans un monastère, en plein désert. Le roman est divisé en trois parties qui ont d'abord été publiées sous forme de nouvelles.



La première se passe 600 ans après l'apocalypse nucléaire. On y découvre l'abbaye, lieu où les moines conservent dans des tonneaux enterrés dans le désert les derniers livres qui ont survécut à l'effondrement. L'Ordre monastique complet se voue à recopier des livres qu'ils ne comprennent pas dans l'espoir qu'un jour, l'humanité sera prête à se remettre à penser.



La deuxième se passe 600 ans plus tard. On y voit (de loin), l'émergence des premières puissances politique du monde d'après et, surtout, des premiers intellectuels laïques que redécouvrent les textes anciens.



La dernière, un autre 600 ans plus tard, nous amène à renouer avec une civilisation technologique où les bombes nucléaires et les voyages spatiaux sont à nouveau réalité.



Tout ça, sans vraiment sortir de l'enceinte du monastère. La lecture est paisible, presque contemplative. Il n'y a pas beaucoup d'action. Que des moines et leurs invités qui discutent politique, science et éthique.



Le livre a deux inspirations. La plus évidente est la guerre froide, la crainte de l'autodestruction nucléaire. La seconde est l'expérience de l'auteur en tant que bombardier américain lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Il en est revenu avec un syndrome post-traumatique qu'il a trainé toute sa vie (et qui a certainement causé sa mort), et le souvenir marquant d'avoir bombardé une abbaye bénédictine.
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L'Héritage de saint Leibowitz (Intégrale)

Un superbe roman .L’héritage de saint Leibowitz

La fin du monde a eu lieu et la civilisation n'est plus que l'ombre d'elle-même .

C'est un roman très fort . Le style est excessivement solide à tout point de vue et les personnages sont infiniment crédibles .

Ce roman est plus dans le siècle et dans le politique que Un cantique pour Leibowitz .

L'auteur ( je devrais dire : les auteurs ) s'est manifestement inspiré de l'histoire de l'Europe occidentale pendant le haut moyen âge et le rapprochement est aussi saisissant que bien documenté.

Les monastères sont le refuge des quelques textes scientifiques qui restent . Ces textes y sont pieusement copiés mais le cœur de l'intrigue est en dehors des monastères ..

La trame narrative nous promènes dans une Amérique du nord déroutante , alors même , que l'auteur ne sombre nullement dans des cliches types westerns .

C'est délicieux , il y a par exemple d'immenses troupeaux de bisons , de longues randonnées à cheval , mais rien à faire , ce n'est pas du western .

Au sortir du bouquin nous avons l'étrange impression , très forte et vraiment exquise que les États Unis ont désormais un passé quasiment médiéval .

C'est un livre à lire et une vraie expérience du point de vue univers . Une impression qui marque et laisse un très ,très fort arome de réalité .

Le thème dominant ( dans lequel s'imbriquent les autres ) c'est : le lent démarrage de la renaissance de la civilisation .

De nouvelles puissances et de nouveaux potentats hauts en couleurs émergent et des états se structurent .

Et je fais un clin d'œil aux amateurs d'histoire médiévale car dans ce roman la papauté devra quitter la nouvelle Rome pour se soustraire à la sollicitude embarrassante d'un potentat politique un peu trop ambitieux .

Dans ces tourmentes politico-religieuses , le frère Dent Noire devra quitter son monastère et parcourir le siècle ainsi que le vaste monde aussi immense que déroutant et parfois dangereux pour des raisons variées.

C'est un des univers post apocalyptique les plus marquants que j'ai rencontré .

Je le recommande pour découvrir le genre SF surtout si on a une petite inclinaison pour le moyen-âge et les paysages nord-américains .

L'héritage des périodes historiques précédentes de cet univers , est superbement intégré dans une trame historique soignée et cela génère une délicieuse perte de repères pour le lecteur attentif .

PS : Ce roman peut se lire seul , ,je veux dire si on n'a pas encore lu : un cantique pour Leibowitz.

Il est sans aucun doute (à mon humble avis ) plus facile d'accès que le roman précèdent car moins contemplatif et plus incliné vers le mouvement et l'action .

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L'Héritage de saint Leibowitz, tome 2 : Amen II

Dans le même univers que : Un cantique pour Leibowitz ....



Un superbe roman ..



La fin du monde a eu lieu et la civilisation n'est plus que l'ombre d'elle-même ...

C'est un roman très fort . Le style est excessivement solide à tout point de vue et les personnages sont infiniment crédibles .

Ce roman est plus dans le siècle et dans le politique que Un cantique pour Leibowitz .



L'auteur ( je devrais dire : les auteurs ) s'est manifestement inspiré de l'histoire de l'Europe occidentale pendant le haut moyen âge et le rapprochement est aussi saisissant que bien documenté.

Les monastères sont le refuge des quelques textes scientifiques qui restent . Ces textes y sont pieusement copiés mais le coeur de l'intrigue est en dehors des monastères ..

La trame narrative nous promènes dans une Amérique du nord déroutante , alors même , que l'auteur ne sombre nullement dans des cliches types westerns .

C'est délicieux , il y a par exemple d'immenses troupeaux de bisons , de longues randonnées à cheval , mais rien à faire , ce n'est pas du western .



Au sortir du bouquin nous avons l'étrange impression , très forte et vraiment exquise que les États Unis ont désormais un passé quasiment médiéval ...

C'est un livre à lire et une vraie expérience du point de vue univers . Une impression qui marque et laisse un très fort arome de réalité .

Le thème dominant ( dans lequel s'imbriquent les autres ) c'est : le lent démarrage de la renaissance de la civilisation .



De nouvelles puissances et de nouveaux potentats hauts en couleurs émergent et des états se structurent .

Et je fais un clin d'Oeil aux amateurs d'histoire médiévale car dans ce roman la papauté devra quitter la nouvelle Rome pour se soustraire à la sollicitude embarrassante d'un potentat politique un peu trop ambitieux .

Dans ces tourmentes politico-religieuses , le frère Dent noire devra quitter son monastère et parcourir le siècle ainsi que le vaste monde aussi immense que déroutant et même dangereux parfois .



C'est un des univers post apocalyptique les plus marquants que j'ai rencontré .

Je le recommande pour découvrir le genre surtout si on a une petite inclinaison pour le moyen-âge et les paysages nord-américains .



L'héritage des périodes historiques précédentes de cet univers , est superbement intégré dans une trame historique soignée et cela génère une délicieuse perte de repères pour le lecteur attentif .



PS : Ce roman peut se lire seul , ,je veux dire si on n'a pas encore lu : un cantique pour Leibowitz.

Il est sans aucun doute ( à mon humble avis ) plus facile d'accès que le roman précèdent car moins contemplatif et plus incliné vers le mouvement et l'action .

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Un cantique pour Leibowitz

Un classique du genre , un grand classique du genre !

Ce texte est un des plus remarquables de la science-fiction dans le « sous-genre « post-apocalyptique .

Du point de vue du style , disons qu'il est excessivement plaisant ( choix des mots et rythme ) et soulignons que la caractérisation est superbe , car les personnages sont d'une densité et d'une texture exceptionnelles , enfin l'univers est d'une non moins remarquable solidité .

Sur le fond ? : le livre s'ouvre sur un monde ravagé par des armes de destruction massive redoutables , et , lentement au fil des pages de ce long roman , ce monde et cette société vont se reconstituer , avec à terme le risque et la menace d'être à nouveau l'objet du Fatum ! ( ? )

L'intrigue se déroule principalement derrière les murs d'un monastère néo catholique mais l'extérieur est tangible malgré tout et il se manifeste d'ailleurs de multiples et différentes façons dans ce récit de qualité .

Ce monastère et cette religion constituent des environnements très soigneusement élaborés et qui sont délicieusement équivoques du point de vue sagace des amateurs d'histoire des religions .

Ce roman possède une suite qui n'en est pas vraiment une ( les deux textes se lisent séparément sans problèmes ) . Il s'agit de L'héritage de saint Leibowitz qui est une véritable petite merveille ( plus facile d'accès je pense ) qui ballade le lecteur dans une drôle d'Amérique du nord , à cheval et dans des contextes hauts en couleur et définitivement mouvementés .

Sur le plan documentaire , le point fort de ce roman ( et du suivant ) est d'avoir surfé très habilement , sur la problématique de la civilisation et de certains aspects du politique , caractéristiques du haut moyen-âge européen et occidental , pour structurer cet univers de fiction .

Les monastères sont les lieux où le savoir est gardé ( stocké ) . Par respect pour leur ancienneté des textes qui sont divers et variés , sont conservés et copiés sans relâche sans pour autant être lus ou être réellement facilement accessible au premier lecteur venu .

C'est d'un monastère que partira la petite flamme de la reconquête de la civilisation en compagnie de personnages qui se répartissent selon un panel très riche de personnalités très nuancées .

Ce roman est sérieux sur le fond et très policé à cause du contexte néo- monastique , puis même par la suite du fait du contexte épiscopal , mais l'humour et l'ironie , de même que le suspense et le rythme , ne sont pas absents de cette œuvre étonnante un rien dramatique et tragique , et aussi : profondément humaine .



Bref : de la solidité , de l'envergure et de l'ampleur avec un style et un ton absolument remarquable .

Un peu difficile d'accès peut-être ?



C'est Versailles !

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Un cantique pour Leibowitz

Encore une belle découverte, je m’essaie depuis un moment aux romans de science-fiction qui datent des années 60-70 et je suis agréablement surprise.

Ce roman est composé de trois nouvelles qui forment un tout.

J’ai beaucoup aimé la première, un peu moins la seconde, et j’ai trouvé la troisième assez longue et moins intéressante que les deux autres.

Tout commence dans le désert où un jeune moine découvre les reliques du fameux Leibowitz, un homme qui aurait tenté de sauvegarder le savoir après que la terre ait connu une catastrophe sans précédent.

L’ambiance mystique qui règne autour de ces fameuses reliques m’a beaucoup plu, de même que les tentatives de compréhension de toute la communauté religieuse face à des dessins et des plans aussi obscurs qu’énigmatiques.

Le savoir est-il source de tous nos ennuis ? Telle sera une des grandes questions soulevées dans ce roman.

Une intrigue passionnante même si mon enthousiasme s’est un peu essoufflé en cours en route.





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Un cantique pour Leibowitz

Une guerre nucléaire mondiale a détruit la civilisation. Les survivants se sont empressés de mettre à mort tous les savants, rendus responsables de la création des bombes sans avoir rien fait pour limiter leur utilisation, puis finalement tous ceux qui savent lire, dans l'espoir de détruire toute forme de savoir et d'éviter ainsi un nouveau massacre. Les livres sont également brûlés sans état d'âme.



Seules quelques personnes s'opposent à ce mouvement général, dont Leibowitz, créateur d'une communauté religieuse qui conserve précieusement les bribes de savoir qu'il a pu sauver. Siècle après siècle, les moines copient soigneusement les traités de physique, les schémas de machine, que plus personne ne peut désormais comprendre, dans l'espoir qu'un jour quelques scientifiques parviendront à les déchiffrer et à reprendre le flambeau de la connaissance.



Le récit se déroule en trois parties : la découverte de précieuses « reliques » de Leibowitz, la reprise de la connaissance avec l'arrivée d'un scientifique capable de comprendre quelques textes, et quelques siècles plus tard, l'humanité revenue au point de départ, avec quelques gouvernements se menaçant mutuellement de bombes atomiques.



Miller aborde le rôle de la science dans la société, la responsabilité des créateurs envers leur création, et la place que la religion et la morale peuvent tenir pour empêcher les dérives. Les deux premières parties sont très agréables à lire, la troisième l'est un peu moins : elle laisse de côté les interrogations générales soulevées précédemment pour s'arrêter sur d'autres thèmes, comme l'avortement.
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Un cantique pour Leibowitz

Ce livre est le seul roman que Walter Miller Jr ai paru de son vivant. Le reste de son oeuvre se limite à une suite qu'il n'a pu achever lui-même, et des nouvelles, parues en France dans le recueil Humanité provisoire.

La première chose que j'ai apprécié, c'est le fait qu'on ne ressente quasiment jamais son âge, malgré ses 60 bougies. On perçoit évidemment l'ombre de la guerre froide planer au dessus du contexte principal du récit, mais ca ne nous empêche pas d'adhérer au déroulement de l'histoire.



Je pensais cependant ouvrir un bouquin de Sf teinté de mysticisme religieux, mais, après avoir tourné la dernière page, il semblerait que ce soit finalement l'inverse.

Ce classique post-apocalyptique se révèle de plus en plus spirituel au fil de la lecture, et je dois reconnaître que malheureusement, cela nuit beaucoup au rythme du roman. Et le fait que celui-ci soit divisé en trois chapitres, chacuns séparés de plusieurs siècles, n'arrange évidemment rien au problème.



Cependant, Miller arrive à nous mixer un intéressant cocktail de sciences et de religion, assez contre nature, mais qui nous pousse vers de nombreux axes de réflexions sur l'humanité.

Quand on voit l'histoire personnelle de l'auteur, on comprend mieux le côté torturé de ce Cantique.



Mais, malgré des thèmes et des sujets qui me passionnent (post-apo, religions...), l'emballement que j'ai connu au début s'est malheureusement résorbé, et, la fin, en plus de laisser quelques zones d'ombre en suspens, s'est révélée parfois pénible.









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L'Héritage de saint Leibowitz (Intégrale)

Malgré sa renommée, Walter Miller a été un auteur peu prolifique. On lui doit « Un cantique pour Leibowitz » qui lui a valu la célébrité, un recueil de nouvelles, et ce roman, qu'il a laissé inachevé, et qu'un autre auteur de science-fiction a terminé sur demande des héritiers.



L'intrigue se passe dans le même univers post-apocalyptique que le premier roman. Pour rappel, à la suite d'une guerre nucléaire de grande envergure, la population a décidé d'éliminer toute trace de savoir autre que religieux, brûlant les livres et traquant les érudits. Des brides de science ont été sauvées dans des monastères, dont les moines copient pieusement, sans en comprendre un seul mot, les grandes théories modernes, en espérant qu'une nouvelle civilisation émerge et en retrouve le sens.



Le récit se déroule intégralement dans le territoire des États-Unis, la technologie n'étant plus suffisante pour savoir ce qu'il se passe ailleurs. Deux camps s'opposent : l'empire du Texark, timide embryon de civilisation éclairée, et les factions nomades. Leur conflit a mené à un schisme religieux, aux graves conséquences étant donné l'importance de la religion catholique dans la région. La réconciliation a eu lieu, mais reste bien fragile. Les papes se succèdent à la vitesse de l'éclair, assassinés dès qu'on les soupçonne de favoriser un camp. Un nouveau conclave va d'ailleurs bientôt débuter, avec pour mission d'élire un pape capable d'éviter une nouvelle rupture.



L'ambiance de ce roman est vraiment particulière, le lecteur est plongé dans un « moyen-âge post-apocalyptique ». Les références à notre histoire sont nombreuses : papes et anti-papes, monastères, guerres de religion, chevaliers et fantassins, etc. De l'autre côté, on ressent très bien cette atmosphère de déclin de la civilisation grâce à une foule de petits détails : mutations génétiques, mots américains déformés, chaise électrique sans batterie suffisante pour exécuter le condamné, redécouverte des terres mexicaines et des armes à feu, …



J'espérais retrouver ce qui m'avait plus dans le premier volume, ce côté à la fois vain et magnifique des moines qui se transmettent de génération en génération des formules d'électromagnétisme. Dans celui-ci, on est plutôt plongé dans le monde, au milieu de toutes les intrigues politiques et les préoccupations du quotidien. Dans un monde déjà en ruines, l'auteur parvient à nous faire craindre le spectre des guerres civiles. Le pessimisme règne en maître, et le message est clair : quoi qu'il fasse, tôt ou tard, l'homme travaillera irrémédiablement à sa propre destruction.



Chapeau à l'auteur qui a terminé le travail de Miller. Il parle un peu de sa contribution dans la postface, et je n'ai discerné aucune coupure entre son écriture et l'originale pendant ma lecture.



Je regrette que la bibliographie de Miller soit aussi courte, car son écriture est vraiment saisissante. Ses romans méritent clairement leur statut de chef-d’œuvre.
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Un cantique pour Leibowitz

Ce roman est constituée de trois nouvelles distinctes dont la première se situe à peu près 600 ans après une apocalypse nucléaire. Il y a le même écart de temps (6 siècles) entre chaque nouvelle, le récit s’étale donc sur plus de mille ans, avec une unité de lieu, le monastère de Saint Leibowitz ainsi qu’une unité de thème : la connaissance et l’éthique.

La première partie, Fiat homo (« Que l’homme soit ! ») commence par la découverte par un jeune moine de reliques de Leibowitz, homme qui aurait tenté de sauver les connaissances après l’apocalypse. On comprend alors que les survivants se sont empressés d’éliminer tous les savants qui n’avaient rien su faire pour éviter l’utilisation des bombes qu’ils avaient créés. On comprend aussi que cela a entraîné la destruction des livres, l’oubli de la lecture et que Leibowitz a alors fondé une communauté religieuse, dans laquelle les écrits sont recopiés soigneusement siècle après siècle, sans être compris en attendant que quelqu’un soit capable de le faire.Tout dans cette partie, le mode de vie des moines, leur activité de copiste, l’oubli des savoirs anciens, fait penser à la période qui suivit les invasions barbares et la chute de Rome.

La deuxième partie, Fiat lux (« Que la lumière soit ! ») montre une période qui redécouvre les connaissances, avec des savants qui se rendent en visite au monastère pour tenter de comprendre les textes hermétiques des anciens. L’abbé et un savant se lancent dans de grands débats sur leurs visions du monde opposées. On peut y voir aisément un parallèle avec l’époque des Lumières.

Dans la troisième partie, Fiat voluntas tua (« Que ta volonté soit faite ! ») nous nous retrouvons dans une époque futuriste, de haute technologie, on comprend que les progrès réalisés vont de nouveau conduire l’humanité à la destruction, que les hommes n’ont toujours rien appris, rien compris, mais en même temps c’est le moment où la communauté monastique est capable de réaliser la volonté de Leibowitz, s’envoler vers une autre planète.

C’est un roman post-apocalyptique d’une richesse étonnante, on peut y voir une vision cyclique de l’histoire assez pessimiste, mais en même temps ce ne sont clairement que des parallèles. Miller montre que dans le chaos et l’effondrement général, il suffit de quelques hommes pour entretenir l’espoir dans les livres, dans la culture, dans les sciences. C’est d’une richesse remarquable par les grandes questions soulevées et par la réflexion dans laquelle on est entraîné, bien sûr liée au rôle du savoir et au bien fondé du progrès. Miller ne remet en fait en cause ni le progrès ni la science mais propose de les associer à une morale qui visiblement manque aux hommes. Malgré la présence de moines, et même s’il est certain que dans l’esprit de l’auteur cette morale était fondée sur la foi chrétienne, rien n’empêche le lecteur le moins croyant d’envisager une autre morale commune à l’humanité. Finalement, c’est un roman très désenchanté mais ni désespéré ni désespérant.

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Un cantique pour Leibowitz

Tout d'abord, il faut que j'explique ce que je croyais du livre... Je ne sais plus très bien pourquoi mais j'avais en tete que ce livre traitait de la déportation des Juifs.



J'ai attrapé ce livre qui trainait dans ma PAL depuis bien longtemps et je me suis plongée dans la lecture sans relire le 4ème de couverture.



Au départ, j'étais, on s'en doute, assez décontenancée par ce roman.

Il faut reconnaitre que j'étais loin du sujet attendu et, qu'en plus, ce "cantique" est particulier.



J'avais du mal a accrocher, j'ai alors googelisé le bouquin afin de voir à quoi m'attendre.



Je n'étais pas du tout certaine de le lire jusqu'au bout mais j'étais quand meme intriguée.

Le roman est découpé en trois périodes : la première, on fait connaissance avec Frère Francis et, à ce moment là, l'espèce humaine est tenue à l'écart de la connaissance.

Ensuite, deuxième période, les protagonistes imaginent qu'il serait peut etre possible de mettre la connaissance à portée de tous.

Enfin, troisième période, l'histoire ne fait que se répéter... les memes erreurs encore et toujours.



A la fin de ce livre, j'ai eu la sensation, bien que ce soit une histoire de science fiction, qu'on faisait une plongée dans notre histoire.



Ce roman laisse sur la langue un gout amer, un peu comme 1984 (pour ceux qui l'ont lu) où, lorsqu'on tourne la dernière page du livre, on a l'impression que l'auteur vient de raconter une histoire qui n'est pas tout à fait la notre mais qui est néanmoins "nous".



Le style n'est pas léger, l'histoire n'est pas drole, mais le livre mérite d'etre lu.





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Un cantique pour Leibowitz

Un livre de SF, écrit avec un crucifix braqué sur la tempe !



Très bon livre d'anticipation...bien que l'apocalypse dont il est question au début du récit se déroule au début des années 1960 (Ce livre est paru en 1960 aux USA).

Il se divise en trois parties distinctes: la première se situe environ 600 ans après l'apocalypse, puis nous effectuons à nouveau des bonds d'environ six siècles en avant à chacune des deux parties suivantes. Le récit, étalé sur plus de mille ans ne tourne donc pas autour des mêmes personnages (quoique...).

Il y a cependant unité de lieu; l'abbaye de Saint Leibowitz. Ses résidents se sont donnés pour mission de préserver des écrits scientifiques pré-apocalyptiques (devenus incompréhensibles) jusqu'à des temps meilleurs.



Voici, de façon non exhaustive et sans hiérarchie, des thèmes qui eux, traversent l'ensemble de l'ouvrage: L'abbaye de Saint Leibowitz et son activité (passionnante, si si !!), la foi religieuse, la connaissance, l'éthique, les scientifiques, les hommes de pouvoir, les humains, la vie, la mort, le monde, l'histoire.



On devine progressivement où l'histoire pourrait nous mener, et quelle est la thèse de ses principaux protagonistes (ce n'est peut-être pas celle de l'auteur), puisqu'on est à l'intérieur d'une congrégation religieuse, héritière du catholicisme.



"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme": formulation toute chrétienne que plaçait Rabelais dans la bouche d'un de ses personnages (et que connaissent presque tous les lycéens). Ceci donne l'orientation de ce livre de Walter M. MILLER.

Tout ceci teinté de pessimisme et de morne fatalisme, façon Barjavel.

D'ailleurs, tout comme Barjavel, Miller n'hésite pas à broyer ses personnages. L'auteur ne considère pas les choses à l'échelle de l'homme, à l'échelle d'une minuscule vie humaine.



L'éthique religieuse comme seul garde-fou possible à la science? Je n'adhère pas du tout à cette idée. Certains voient dans cette fiction un avertissement aux scientifiques, à la connaissance (ça, c'est une rengaine religieuse). La science a bon dos! En fait, les sciences proposent et les sociétés disposent.

Personnellement, j'opte pour une éthique de la science, et surtout une éthique des sociétés qui en font usage, sans en appeler à la transcendance.



Cependant j'ai vraiment passé un très bon et trop rapide moment de lecture avec ce GRAND ROMAN.
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Un cantique pour Leibowitz

Subtil, profond, vertigineux, visionnaire et remarquablement bien écrit : les qualificatifs pourraient s'étaler sur plusieurs pages, afin de convaincre les "mécréants". 'Un cantique' est surtout l'un des meilleurs livres de SF qu'il m'ait été donné de lire, à la fois facile à aborder et d'une richesse étonnante. Folio SF a eu la bonne idée de le rééditer il y a quelques années dans une version remaniée (bravo Gilles Dumay !). Un classique du post-apocalyptique à (s')offrir, et surtout à partager. En attendant des temps meilleurs...
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Un cantique pour Leibowitz

Un réel chef d'œuvre de la science-fiction, à découvrir si vous ne le connaissez pas. Ce livre est remarquable et mérite toute votre attention. C'est l'un des meilleurs romans post-apocalyptiques écrits, l'histoire (ou plutôt les récits) s'étalent sur plusieurs siècles, autour du souvenir du "grand déluge de flammes".
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Un cantique pour Leibowitz

À la fin du XXème siècle la Terre est ravagée par une guerre nucléaire. Les survivants décident de détruire tous les livres, désormais considérés comme le support d'une science à l'origine de la destruction de l'humanité. Un ancien ingénieur, Isaac Leibowitz, décide toutefois de fonder un ordre monastique dont la mission est la préservation des rares ouvrages ayant échappé à la vindicte populaire, et ce dans le plus grand secret. Mais il finit par être reconnu et condamné à mort, faisant de lui un martyr. L'ordre décide toutefois de poursuivre son oeuvre depuis une abbaye située quelque part dans un désert du sud-ouest américain.



C'est six siècles plus tard que démarre le roman Un cantique pour Leibowitz. En ce XXVIème siècle le monde a sombré dans l'obscurantisme ; le savoir est un crime et les hommes, devenus« simples d'esprit », revendiquent haut et fort leur ignorance. Dans ce contexte les moines de l'ordre albertien de Leibowitz (Saint Albert est le patron des scientifiques) poursuivent néanmoins leur oeuvre, préservant en les recopiant, sans les comprendre, les quelques rares textes ayant échappé à l'autodafé. Mais le jeune frère Francis croise la route d'un ermite qui lui fait découvrir un vieil abri anti-atomique dans lequel se trouvent des documents signés de la main de Leibowitz lui-même. Il n'en faut pas plus pour que la rumeur enfle dans l'abbaye : l'ermite en question, que personne ne revoit, serait tout simplement la réincarnation de Leibowitz. Cela pèse surtout fortement sur le procès en béatification du martyr qui s'ouvre et durera de nombreuses années ; son issue pourrait bien laisser entrevoir, ou non, la fin de l'obscurantisme et le renouveau de la science...



De fait, six autres siècles plus tard, la science est redevenue un honorable sujet d'études, l'enseignement est de nouveau autorisé et on publie quelques livres. Cela ne va pas sans créer de nombreux schismes dans la Nouvelle Rome, mais les désirs de conquêtes et de pouvoir des grands seigneurs prédominent et les progrès scientifiques peuvent servir leur cause. C'est dans un tel contexte qu'un scientifique à la solde de l'un de ces seigneurs se rend dans l'abbaye de l'ordre albertien de Leibowitz pour consulter son immense documentation. Sur place il prend conscience que ses travaux personnels ne sont qu'une redite de ce qui avait été découvert dans un autre temps ; c'est aussi l'occasion pour lui de débattre avec l'abbé sur le sens et l'éthique du progrès.



Le futur arbitrera ce débat puisque six nouveaux siècles plus tard la guerre nucléaire fait à nouveau rage. La situation est si tendue que la Nouvelle Rome ordonne à l'abbaye de Leibowitz de mettre à exécution le Quo peregrinatur grex, un plan destiné à perpétuer l'Église sur des planètes-colonies lointaines au cas où le pire devait à nouveau se produire sur Terre. C'est ce que s'attache à organiser l'abbé alors qu'il doit parallèlement accueillir les malades et irradiés d'un récent bombardement. Cela donne d'ailleurs lieu à un nouveau débat entre le religieux et le médecin, celui-ci portant sur la souffrance et l'euthanasie.



Cette structure tripartite est directement issue de la genèse de l'oeuvre de Walter M. MILLER. Celle-ci est en effet un « fix-up » de trois nouvelles indépendantes formant un tout cohérent, un roman post-apocalyptique qui prend la forme d'une vaste réflexion philosophique. D'ailleurs aucun personnage ne prend véritablement l'ascendant sur les autres, pas même Leibowitz qui n'est évoqué qu'indirectement. Dans Un cantique pour Leibowitz l'individu s'incline face à la mission suprême de l'ordre monastique, et l'auteur aborde des thèmes universels tels celui du savoir versus l'ignorance, ainsi que celui de la morale à appliquer aux sciences ; plus largement MILLER oppose progrès de l'esprit et éternité de l'âme, pouvoirs séculier et régulier.



Il est également intéressant de noter le parallèle presque parfait entre le récit de l'auteur et la réalité historique. L'apocalypse de MILLER correspond grosso modo à la chute de l'Empire romain (Vème siècle). S'en suit une longue période d'obscurantisme qui rappelle par bien des aspects le Haut Moyen-Age ; c'est toutefois au XIème siècle que des innovations technologiques permettent l'augmentation des rendements agricoles, phénomène que l'auteur américain transpose dans son XXVIème siècle (Fiat homo, soit « Que l'homme soit », titre de la première partie). Le XXXIIème siècle de MILLER correspond lui au XVIIème de l'Histoire de l'Humanité, lequel est marqué par la naissance de la science moderne (Fiat lux, soit « Que la lumière soit », titre de la deuxième partie). Reste le XXXVIIIème siècle du roman qui correspond à un futur de l'Humanité de haute technologie, en quelque sorte un XXIIIème siècle imaginaire tout juste un peu plus développé que le XXème siècle connu. C'est aussi à ce moment que la volonté de saint Leibowitz est enfin respectée, la transmission du savoir se réalisant par l'envol des membres de la communauté monastique vers une autre planète (Fiat voluntas tua, soit « Que ta volonté soit faite », titre de la troisième partie).



Un cantique pour Leibowitz est donc un roman extrêmement riche qui propose une vision cyclique du destin de l'Humanité. Walter M. MILLER interroge par ailleurs ses lecteurs sur le bien fondé du progrès dès lors qu'il conduit inexorablement à la destruction ; il propose finalement de ne pas le remettre en cause, mais de l'associer à une morale collective qui jusqu'alors fait défaut aux Hommes. Si dans son esprit c'est la foi chrétienne qui peut servir de fondement au développement d'une telle éthique, il n'est pas moralisateur pour autant et sa prose est parfaitement recevable par le lecteur laïc le plus acharné. C'est bien l'ultime caractéristique d'une oeuvre atemporelle, un classique de la science fiction.
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Un cantique pour Leibowitz

"Un cantique pour Leibowitz" fait partie de ces ouvrages tellement classiques qu'on se dispense de les lire car on a l'impression de les connaitre sans les avoir jamais ouverts. Grave erreur. Car "Un cantique..." est un beau livre, fort et poignant, auquel il faut se frotter pour en tirer la substantifique moelle.

Après l'anéantissement nucléaire de la plus grande part de l'Humanité, l'ordre monastique de Saint Leibowitz va, pendant 1800 ans, préserver des fragments du savoir ancien de l'oubli. Après une véritable Renaissance, l'Humanité s'anéantira enfin complètement dans une nouvelle guerre nucléaire.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Un cantique pour Leibowitz

Il y a parfois des livres qui vous tombent dessus par hasard. Celui-ci en fait partie. Je ne dirais pas l’avoir trouvé dans les ruines d’un monde. En vérité, je ne sais plus vraiment où je l’ai trouvé, sur le coin d’une poubelle, il me semble. Je n’avais jamais entendu parler de cet auteur et je ne suis pas particulièrement attiré par le post-ap (de cette catégorie je n’ai lu que le Deus Irae de Zelazny et K. Dick). Rien ne me portait donc vers cette lecture pleine de sable, de béton et retombées nucléaires. Pourtant, ce fut un coup de foudre. L’ai-je rencontré au bon moment ? L’aurais-je aimé un après-midi de printemps ? Je ne sais pas. Je sais seulement que je l’ai aimé longuement, que j’y suis revenu et, d’une certaine façon, que Leibowitz m’a influencé.

Ce livre découpé en trois raconte l’histoire en trois périodes différentes, d’une communauté monastique. Les empires se sont effondrés dans le feu nucléaire et l’Église catholique, institution qui a vocation à perdurer (je vous renvoie à la sociologue Mary Douglas), se maintient tant bien que mal.

Alors que les hommes ont sombré dans la folie, un ordre gyrovague de passeurs de livre s’est fondé autour d’un homme à la culpabilité immense.

Tout se passe donc autour d’un monastère de cet ordre des reliques qu’il garde. Tout autour, le temps s’accélère, les empires se refondent, le déluge de feu revient.

Lorsqu’on ouvre ce livre, on rencontre immédiatement une ambiance sépia, une saleté omniprésente. Tout tombe, décrépi, corrompu, et malgré cela il reste une parcelle de sagesse dans cet ordre dont la vocation est de préserver la connaissance et l’humanité. À travers cette fenêtre, nous observons un monde qui tente de se reconstruire jusqu’à retomber dans ses travers passés.

Miller montre surtout que même lorsque tout s’effondre, il suffit d’une poignée de personnes pour que cela perdure. Au-delà de la violence, de la folie, de la corruption il reste cet espoir dans les livres et la culture.
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Humanité provisoire

J'ai découvert ce texte très curieux et furieusement actuel en audio, grâce à la chaîne Youtube "Le théâtre de l'Étrange". L'adaptation radiophonique est très réussie. Elle condense l'action dans le cœur du propos : la maternité, la surpopulation, le trans-humanisme, l'autorité, l'extinction des espèces... La question fondamentale qui est posée est troublante : qui est plus humain, dans le fond ? Forcément un être humain, capable d'organiser le génocide d'une espèce ? Le principe de découvrir le principe de l'univers au fur et à mesure de la narration (procédé qui peut parfois dérouter) est ici fort bien utilisé. On se doute de ce que sont ces "neutroïdes", puis on se fait des images, on interprète les sons animaliers, puis à un moment une idée m'est venue. Ce sont des Pokémons, en fait ? Alors que l'intrigue pourrait nous emmener dans une noirceur sans non, un retournement sur la fin nous prend par la main vers le chemin d'une autre humanité, en mutation, en évolution, en résilience. Très agréable moment !
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Un cantique pour Leibowitz

C'est un classique de la SF apocalyptique que je n'avais jamais lu. Le récit tient bien le coup, malgré son sérieux tout jésuite, abondance de citations en latin, passages entiers plus proches de la philosophie morale et de la théologie que du space-opera... Assez pessimiste sur la propension de l'espèce humaine à s'anéantir régulièrement sous des bombes nucléaires, ce roman mérite d'être lu avec attention.Trois grandes parties, éloignées dans le temps, mais se recoupant exactement par leurs préoccupations forment le récit .
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Un cantique pour Leibowitz

Voilà un roman trop méconnu, bien que souvent considéré comme un classique. Un cantique pour Leibowitz est un petit bijou de science-fiction porté par une plume fluide et élégante.



L’univers post-apocalyptique, religieux et dérangeant pourrait d'abord sembler familier aux férus du genre. Pourtant, au fil des pages, on découvre et on admire la capacité de l’auteur à réinterpréter des codes mille fois exploités pour dessiner une fresque étonnante et bien ficelée, un vrai régal pour les fans de SF.

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Un cantique pour Leibowitz

C'est un roman désenchanté. Comme le précise la quatrième de couverture, l'auteur a été pilote de chasse pendant la seconde guerre mondiale et cette expérience traumatisante transpire dans les pages de ces trois histoires.

La première partie raconte les aventures du jeune novice Francis, membre de l'ordre albertien de Leibowitz. Cet ordre monastique conserve certains vieux ouvrages de l'Ancien temps, ce temps perdu dans les tourmentes apocalyptiques d'un monde mondialisé, le nôtre. Des cités Etats essaient de se développer. Qui, la première obtiendra la technologie dominera les autres ?

Dans la seconde partie, des savants se rendent au monastère de l'ordre de Leibowitz afin de déchiffrer les textes hermétiques des anciens. Dans ce second chapitre s'affrontent les visions du monde de l'abbé et du savant Pfardentrott, la croyance en l'existence de Dieu ou les sciences ?

Enfin, dans la dernière partie, nous comprenons que la science a vaincu et que les mêmes erreurs se produisent. Les hommes, les puissants, n'ont ni appris, ni compris ce qu'est l'humanité.
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