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Citations de Wilhelm Hauff (11)


Élevant ensuite vers le ciel ses mains tremblantes, il ajouta d’un ton plus solennel : « Puisse notre ville posséder toujours des hommes qui te ressemblent, et l’exemple de ton amour fraternel, de ta piété filiale et de ta bravoure, entretenir toujours dans les cœurs de nos jeunes concitoyens le feu sacré des nobles sentiments ! "
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Seigneur ! Je suis allemand de naissance, et j'ai séjourné trop peu de temps dans votre pays pour être en mesure de raconter un conte persan ou une plaisante histoire de sultans et de vizirs. Vous me permettrez donc de raconter une anecdote de ma patrie, ce qui vous amusera peut-être aussi. Malheureusement, nos histoires ne sont pas toujours aussi nobles que les vôtres, c'est-à-dire qu'elles ne parlent pas de sultans ou de nos rois, pas de vizir et de pacha, que l'on appelle chez nous ministres de la Justice et des Finances ou conseillers intimes ou autres, mais elles se déroulent d'habitude, quand elles ne parlent pas de soldats, de façon très modeste et parmi les bourgeois.
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Le conte appartient à ce genre : fabuleux, inhabituel, surprenant. Parce qu'il est étranger à la vie normale, il est souvent transféré dans des pays étrangers ou dans des époques lointaines, écoulées depuis longtemps. Chaque pays, chaque peuple possède de tels contes, les Turcs aussi bien que les Perses, les Chinois comme les Mongols. Même au Frangistan, on dit qu'il y en a beaucoup, du moins un savant giaour m'en a parlé.
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Un mois après, le reine mit au monde un petit prince qu'on nomma Désir. Il avait de grands yeux bleus, les plus beaux du monde ; une jolie petite bouche ; mais son nez était si grand, qu'il lui couvrait la moitié du visage. La reine fut inconsolable, quand elle vit ce grand nez ; mais les dames qui étaient à côté d'elle, lui dirent que ce nez n'était pas aussi grand qu'il le lui paraissait ; que c'était un nez à la romaine, er qu'on voyait, par les histoires, que tous les héros avaient un grand nez.
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Mais quelle surprise !
quand ils se retournèrent,
ils virent devant eux une jeune femme
aussi belle que le soleil
qui leur dit en souriant :
« Me reconnaissez-vous ?
Je suis votre malheureuse chouette ! ».
Le calife fut ébloui par la beauté de la princesse,
et bien content de s’être engagé à l’épouser.
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« écoutez,
l’enchanteur qui nous a ensorcelé,
le père de MIZRA,
vient ici une fois par mois, dans la grande salle du château,
pour y faire bonne chère
avec des gens de son espèce, des magiciens.
Il leur raconte généralement ses méfaits.
Si vous pouviez l’entendre,
peut-être prononcerait-il le mot magique que vous avez oublié.
– Oui ! s’écria le calife, c’est une très bonne idée,
dites-nous vite où est cette salle !

La chouette dit alors :
«Je vais vous le dire,
mais je mets une condition,
car je ne veux pas rester un oiseau de nuit,
c’est que l’un de vous deux promette de m’épouser ! ».
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« Alors nous sommes compagnons d’infortune,
dit la chouette,
je suis la princesse LOUSSA,
et c’est ce même enchanteur,
le père de MIZRA,
qui m’a métamorphosée en chouette
parce que je refusais d’épouser son fils.
Et je sais que je ne sortirai de cet état
que si un homme me demande en mariage ».
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« Vous avez un bien beau bec, Majesté ! –
Tu as le même, dit le calife, et que tu es drôle !
Mais gardons nous de rire,
et écoutons ce que se disent les cigognes ».
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Il portait une cassette qui était pleine d’objets précieux.
Le calife acheta pour MANSOUR plusieurs bibelots et un pistolet richement orné.
Pour la femme de MANSOUR il acheta des perles, des bagues et un peigne en ivoire.
Et pour lui-même il acheta un autre pistolet.
Mais il remarqua dans la cassette un tiroir, l’ouvrit
et y trouva un flacon de poudre noire et un parchemin.
Il demanda au marchand ce que c’était.
Le marchand ne savait pas.
Il dit qu’il avait acheté cette cassette à la Mecque,
mais qu’il voulait bien la vendre au calife pour un peu d’argent.
Le calife, qui était un grand collectionneur de manuscrits, achèta le tout.
Et le marchand s’en alla.
Pour déchiffrer le manuscrit, le calife fit venir un savant.
Le savant déchiffra l’inscription, qui était en latin. Il la traduisit :
« Que l’homme qui déchiffre ces lignes glorifie Allah de la grâce qui lui échoit.
Celui qui prisera cette poudre en disant MUTABOR se changera en tel animal qui lui plaira
et comprendra le langage des bêtes.
Pour retrouver sa forme humaine, il devra s’incliner trois fois vers la Mecque
en répétant le mot MUTABOR.
Mais qu’il prenne garde de rire pendant sa métamorphose,
car il oublierait le mot magique et resterait animal ».
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Il aimait bien boire son café par petites gorgées, bien installé dans son sofa.

C’était un bon moment de l’après-midi qu’il passait avec son grand vizir qui s’appelait MANSOUR.
Ce jour là, MANSOUR paraissait préoccupé.
Le Calife dit à son vizir :
« Tu as l’air pensif, mon cher MANSOUR, qu’as-tu ?
- oh ce n’est rien.
Je viens de voir à la porte du palais un marchand qui vend de bien belles choses,
mais je n’ai pas assez d’argent pour les acheter.
– Fais le monter ! » Lui dit le calife.
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(Extrait de L’histoire du calife Cigogne)
Par une belle après-midi, Chassid, le calife de Baghdad, était mollement allongé sur son divan ; il avait fait un petit somme, car la journée était chaude, et à son réveil, il semblait de fort belle humeur. Il tira quelques bouffées de son chibouk en bois de rose en dégustant le café que lui servait un esclave, et à chaque gorgée qu’il goûtait, d’aise il se caressait la barbe. Bref, tout indiquait que le calife était dans les meilleures dispositions. C’était le moment le plus propice pour l’entretenir en audience, le moment où il se montrait habituellement débonnaire et plein d’aménité, c’est pourquoi son grand-vizir Mansur venait le voir tous les jours à cette heure-ci. Il vint donc aussi cette après-midi-là ; or, cette fois-ci, contrairement à son habitude, Mansur avait l’air préoccupé. Le calife éloigna un peu sa pipe de la bouche :
– Pourquoi as-tu cette mine renfrognée, grand-vizir ?
Le grand-vizir croisa les bras sur sa poitrine, s’inclina devant son maître et répondit :
– Maître ! Je ne sais si j’ai l’air renfrogné, ce que je sais, c’est qu’au pied du palais il y a un bazar où sont de si belles marchandises que je me ronge de n’avoir qu’une fortune limitée.
Le calife, qui depuis longtemps cherchait un petit gage d’amitié pour son grand-vizir, fit descendre son esclave noir chercher le bimbelotier. L’esclave ne tarda pas à revenir avec lui. L’homme, vêtu de guenilles, était un petit gros au teint bistre. Il avait sous le bras un coffre empli de tout un attirail. Des perles et des bagues, des pistolets richement incrustés, des timbales, des peignes d’écaille. Le calife et son vizir examinèrent soigneusement le tout. À la fin, le calife acheta de beaux pistolets pour lui et pour Mansur, sans oublier la femme du vizir, pour laquelle il acheta un peigne à cheveux. Le marchand s’apprêtait déjà à refermer son coffre lorsque le calife aperçut un petit tiroir et demanda s’il avait là aussi des choses à vendre. Le boutiquier sortit le tiroir de son logement et y fit voir une petite boîte contenant une poudre noirâtre et une feuille de papier portant une étrange écriture que ne purent lire ni le calife, ni Mansur.
– Je tiens ces deux objets d’un négociant qui, à La Mecque, les avait trouvés dans la rue, dit le boutiquier, je ne sais pas ce qu’ils contiennent ; ils sont à vous pour un prix modique car je ne sais quel parti en tirer. Le calife, qui aimait à orner sa bibliothèque de vieux manuscrits sans se soucier de savoir les lire, acheta l’écrit et la boîte et congédia le marchand. Or il aurait bien aimé savoir ce que contenait le manuscrit et demanda au vizir s’il ne connaîtrait personne qui sût le déchiffrer.
– Gracieux seigneur et maître, répondit celui-ci, près de la grande mosquée habite un homme qu’on appelle Sélim l’Érudit et qui connaît toutes les langues ; fais-le venir : peut-être connaît-il ces signes énigmatiques.
On alla aussitôt chercher Sélim l’Érudit.
– Sélim, lui dit le calife, on dit que tu es très savant ; jette donc un œil sur cet écrit, et vois si tu sais le lire ; si tu le déchiffres, je t’offrirai une belle robe neuve, sinon, tu auras douze soufflets et vingt-cinq coups sous la plante des pieds pour avoir usurpé ton surnom de Sélim l’Érudit. Sélim s’inclina et dit :
– Ta volonté soit faite, ô maître ! Il considéra longuement le manuscrit et soudain s’écria : C’est du latin, maître, où que je me fasse pendre.
– Dis-moi ce qui est dit là, ordonna le calife, puisque c’est du latin.
Sélim se mit à traduire : “Toi qui trouveras cet écrit, loue Allah le Très-haut. Qui prisera de la poudre de cette tabatière en prononçant le mot mutabor, il peut se changer en tout animal et entendra la langue des bêtes. S’il veut retrouver sa forme humaine, qu’il s’incline vers l’orient et dise la formule ; mais garde-toi de rire étant sous l’apparence animale, sinon le mot magique disparaîtra de ta mémoire et tu resteras une bête.”
Quand Sélim eut fini de lire, le calife se montra tout à fait content. Il fit jurer le savant de ne rien dire de ce secret à qui que ce soit, lui offrit une robe magnifique et le congédia. Puis il dit à son grand-vizir :
– Voici ce que j’appelle une bonne acquisition, Mansur ! L’idée me plaît furieusement de me changer en animal ! Viens chez moi demain matin ; nous sortirons dans les champs, prendrons une petite prise de ma tabatière, et nous pourrons surprendre tout ce qui se dit dans les airs et dans l’eau, dans les bois et dans les champs !
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