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Critiques de Will Argunas (56)
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Bloody September

En ce mois de décembre enneigé et froid, une jeune femme asiatique marche dans les rues. Elle rentre dans un immeuble, prend l'ascenseur jusqu'au dernier étage puis monte sur le toit. Un dernier regard vers la rue en contrebas et elle se jette dans le vide du haut d'une des tours jumelles de Manhattan...

A 6h00 ce matin, dans le Queens, le réveil de l'inspecteur Pezzulo, du 15ième district, sonne, comme à son habitude. Sa femme, à ses côtés, reste au lit. Une douche, un bon café et le voilà parti pour une nouvelle journée de travail. Un appel radio l'informe d'un homicide pas très loin et il se rend sur les lieux. D'après les premières constations, il s'agit bien d'un suicide mais, une fois lui et son collègue Murray grimpés sur les toits, il remarque des traces de sang. Une fois l'autopsie faite, il s'avère que la jeune femme avait une vie sexuelle trépidante. Rien d'anormal jusque là sauf que des poils de chien ont été retrouvés sur son corps...

Louise, une jeune Française expatriée, vit dans un petit appartement à Soho, avec son amie artiste peintre. Elle travaille dans l'industrie du porno. D'abord, des photos érotiques puis elle s'est lancée dans le cinéma. Même si son amie n'approuve pas ses choix, elle ne peut aller contre sa volonté. Au Big Tits Studio, tout se fait dans les règles de l'art. Mais, c'est dans ces locaux que travaille ED, un homme de ménage qui, à ses heures perdues, écrit également des scénarii. Un soir, à la sortie du tournage, il propose à Louise de venir les lire chez lui....



Une ville sous tension à l'aube des attentats du 11 septembre, une population en mal de vivre, des jeunes filles libres de leur corps et en proie à de nouvelles expériences, des flics parfois dépassés par les événements, un couple en pleine crise et un tueur qui rôde... Bloody September nous plonge dans un monde noir, glauque et parfois oppressant. L'on est emporté par une vague de violence et de mal-être. D'un côté, Ed, ce dépeceur à l'air inoffensif; de l'autre, Pezzulo, ce flic affecté dans son boulot et sa vie personnelle. Alternant ainsi la narration sur ces deux protagonistes dont on attend la rencontre, Will Argunas fait monter la pression au fil des pages, le tout dans un climat morose et menaçant, le final étant à l'image de cette atmosphère froide. En référence au cinéma, on ne manquera pas de croiser quelques acteurs bien connus. Quant au dessin hachuré, il sert à merveille ce scénario, des couleurs froides renforçant cette impression de malaise. 



Bloody September... Rouge sang...
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In the name of

Ce polar, en roman graphique, est tellement bon qu’il semble vrai. Imaginez un pape africain, qui se rend au Texas, victime d’un attentat ? Trois suspects. Enquête dirigée par une femme qui va chercher, pour bras droit, un homme dans les locaux de Alcoholics Anonymous. La suite est vraiment bien pensée, alliant les valeurs anciennes et les moyens modernes. Dessins travaillés aux couleurs sépia avec, parfois, une touche de rouge. Entre fiction et réalisme.
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Pure Fucking Movies

J'y reviendrai à cette critique parce que le livre est tellement bon que je suis loin d'en avoir fait le tour mais ça foisonne tellement qu'il faut que je couche mes idées par écrit.



Déjà pourquoi ce livre :

- le gars habite à deux pas de chez moi (coïncidence heureuse, du coup, on atterrit avec un des 500 exemplaires de ce livre dans nos rayonnages en bibliothèque et dédicacé encore d'un grandiose Batman au pastel gras, une merveille ! Bref !)

- Ce titre qu'il est fout..ment bon (il m'a d'ailleurs fait penser à un membre de Babelio au langage très fleuri dont j'adore les critiques et qui je le pense sincèrement aimerait particulièrement ce livre) !

- Le dessin de couverture à tomber par terre en mode hommage macabre

- le format à l'italienne avec la mise en page double page : à gauche le titre du film, réalisateur et année, une petite réplique culte et le pourquoi du comment qui explique que si tu n'as pas vu ce film, il faut le voir il est trop bien ! Bref, les impressions et quelques petits conseils de visionnage par l'auteur / à droite une page qui illustre le film : fond noir, coups de crayon blanc nerveux mais ultra précis, du grand art la patte du monsieur et ça claque, ça rappelle des souvenirs à la surface, ça te saute à la tronche et te donne grave envie d'aller te jeter une toile dans les mirettes !



Critique qui se terminera avec quelques morceaux choisis de mes préférés tant au niveau dessins qu'au niveau "résumé". Je reviendrai...
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In the name of

Le pape est mort, vive le pape ! Habemus papam ! Le PanzerKardinal (Benoît XVI) est décédé et voici son successeur qui est Africain.



La foule est en liesse aux États-Unis, où Nelson Ier, le nouveau pape, va faire sa tournée et serrer la main du président Obama.



Cette bande dessinée date de 2012, avant l’élection de François Ier (2013) et se déroule en 2015, avec une petit prologue en 1956, au Nigéria, où on assistera à la naissance d’un enfant (le futur pape).



Et elle a tout d’une bédé réaliste, notamment dans les dessins, réalisés dans des tons sépias, avec des hachures noires. De temps en temps, une touche de rouge sera visible. Le scénario est plausible aussi, ce n’est pas la première fois qu’un pape africain est dans la liste est éligibles.



Cette bédé est un thriller, un roman policier, puisque notre pape ne fera pas long feu et sera abattu, tel un Kennedy. Trois suspects pour jouer le rôle de Lee Harvey Oswald. Mais lequel a tiré sur le pape ?



Pour cette enquête, le FBI est allé chercher Morgan Jackson, un policier Noir, ancien du FBI, qui a sombré dans l’alcool et fréquente depuis les alcooliques anonymes. Il sera aidé par l’agente spéciale du FBI, Forge, qui a du caractère.



L’enquête ne sera pas facile, notamment à cause des trois suspects, qui ne lâchent rien, qui semblent être à la fois coupables et innocents, à cause des preuves que l’on ne trouve pas et des tensions qui montent : on a tout de même assassiné un pape.



Le final est époustouflant, même si j’ai failli crier « chiqué » à un moment donné, avant que mon cerveau ne comprenne l’astuce et que cela me glace totalement. Oh purée, je ne l’avait pas vu venir, celle-là.



Un thriller religieux, une enquête sur un assassinat retentissant et bien des questions, comme "Jusqu’on est-on prêt à aller au nom de la foi ?". Aussi loin que certains le veulent, sans aucun doute…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Uriel, Samuel, Andrew

2007, trois jeunes américains reviennent de la guerre en Irak, comme des milliers d'autres. Certains n'ont pas eu cette chance, et sont morts là-bas, parfois la veille du retour prévu... Mais est-ce vraiment une chance pour les "revenants"...?

Comment fait-on pour vivre normalement après avoir passé des mois dans un univers de guerre, de morts, de peur...?

C'est le constat de cette bande-dessinée, sobrement réalisée par Will Argunas avec beaucoup de réalisme.
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Bloody September

Will Argunas est bien connu pour ses thrillers plutôt sombres et est un fidèle à Casterman (ou KSTR). On lui doit entre autre "Missing", "Black Jake", "l'homme squelette" ou "in the name of...".

Avec "Bloody September" il aborde le polar différemment, toujours de manière noire, mais il y mêle un évènement majeur mondial tout en dénonçant le système sociétal des grandes puissances...

Cette BD dérange et ne laisse pas indifférent.



Le dessin :



Le style de l'auteur est plutôt réaliste. Il s'impose tel quel, on le prend comme il vient avec son coté brut et sans chichi. Et il le maîtrise parfaitement bien cet art !

En quelques coups de crayons type hachures, un bon jeu de lumière et des couleurs sombres, il impose une ambiance glauque et terrifiante d'entrée de jeu.

Les premières pages rappellent un peu l'esprit Blade Runner avec cette mégapole étouffante et cette ambiance impersonnelle et stressante.

Le glauque est de rigueur et l'atmosphère est vraiment pesante, mais ce n'est pas pour autant que l'on arrête sa lecture.

Quelque chose attire le lecteur, le trait est fin, précis et formidablement travaillé. Les effets mélangés à la technique des hachures sont superbement réalisés et donnent vie aux intempéries par exemple (On arrive formidablement à deviner des rafales de vent en haut d'immeuble).

L'enchainement des prises de vue est cohérent et bien adapté au thriller.

Le fait que le graphisme soit contemporain (et le scénario aussi) nous permet de nous projeter dans l'histoire, éventuellement d'y associer l'actualité, mais surtout cela nous fait remonter des souvenirs que l'on ne souhaiterai pas avoir.

Les personnages paraissent réellement surmenés et oppressés par l'incontrôlable Big Apple... Tout va vite, probablement trop vite...

Le dessin tient donc la part belle à cette continuelle émotion dérangeante à la lecture de la BD.



Le scénario :



Le scénario tient merveilleusement bien la route. La trame énigmatique est superbement conduite.

L'enquête avance petit à petit et nous tient admirablement bien en suspens jusqu'à cette fin brutale, sanglante et surprenante, qui nous ramène immédiatement à la triste vérité, et nous laisse malheureusement pantois.

Cette œuvre est aussi l'occasion pour l'auteur de dénoncer la triste société actuelle et ses travers avec la pornographie à foison, la violence, les armes, les cadences de travail harassantes et les environnements stressants, etc...

Tout cela nous guidant irrémédiablement vers la catastrophe !

Le découpage est lui simplissime mais rudement efficace, en gaufrier pesant, dans lequel vient s'intercaler quelques intermèdes "pleine page" soulageant à moindre mesure la monotonie de l'enquêteur.



Cette BD est l'une des plus sombre que j'ai pu lire à ce jour mais, avec ce devoir de mémoire, elle nous alerte sur la situation mondiale encore tendue !

Il est clair qu'à la fin de la lecture, l'envie de ranger ce livre et de ne plus revenir dessus est là.

Cependant je suis persuadé qu'elle mérite d'être relue plus d'une fois.


Lien : http://www.7bd.fr/2018/03/bl..
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Bleu(s)

"Bleu(s)" est une bande-dessinée qui évoque la maltraitance envers les enfants et l'aveuglement des adultes. Ils se doutent mais n'osent pas l'évoquer.



Will Argunas a un trait réaliste mais son propos manque de développement. L'histoire est très courte, va très vite, ce qui ne m'a pas permis de rentrer vraiment dedans.
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L'homme squelette

C'est une histoire un peu nébuleuse qui a pour cadre le grand canyon aux States. Cela m'a rappelé de très bons souvenirs passés en ce lieu unique. Pour en revenir à la bd, le scénario est un peu complexe à la manière d'un puzzle qu'il faut reconstituer. Il s'agit de remonter une piste pour une histoire de diamants et également d'héritage sur fond de crash aérien.



Bref, je retrouve toujours les mêmes ingrédients mais pour un traitement un peu différent. Le graphisme restitue à merveille l'ambiance imposante du grand canyon. Dommage que cela soit si alambiqué et que cela manque de suspense.
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Black Jake

Nous avons un flic assez véreux, raciste, mauvais père et porté sur la drogue qui évolue dans un Los Angeles qui rappelle Confidential. Il y a une mise en œuvre assez cinématographique avec un profil psychologique du personnage trop appuyé pour être crédible. On sent l'influence de plusieurs polars de ces dernières années ce qui renforce l'aspect cliché.



Pourtant, l'auteur a quand même du potentiel pour nous faire partager une histoire qui aurait pu être originale. Il maîtrise parfaitement la narration par exemple.



En effet, cela se suit plutôt bien car c'est assez prenant. La fin ne m'a pourtant pas totalement convaincu car le flou demeure sur bien des aspects de ce récit tortueux et sombre.



Cette noirceur pourra constituer le point fort quand d'autres se détourneront de cette accumulation de violences en tout genre. En tout cas, c'est une bd qui ne laissera pas indifférent.
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Uriel, Samuel, Andrew

Quelque soit la guerre, celle-ci fait incontestablement des ravages. C'est vrai des guerres anciennes mais également les guerres modernes. Celle concernant l'Irak est encore dans tous les esprits. On apprend ainsi que les vétérans de la guerre d'Irak tournent plutôt mal une fois rentré au pays. Il y a en effet des suicides chaque jour et le total dépasse de loin le nombre de morts sur le terrain. Cela mérite que l'on s'y attarde pour essayer de comprendre ce phénomène d'inadaptation à la vraie vie.



On aurait envie de dire aux trois vétérans Uriel, Samuel et Andrew symbolisant les USA qu'ils pourraient maintenant profiter d'une belle existence après leur cauchemar. Cependant, leur esprit est détraqué par un mal qui finiront pas avoir leur peau à quelques exceptions près. C'est tout le drame qu'est contée dans cette bd. De la déprime que je ne conseille pas à l'achat à moins de le vouloir. Il y avait le traumatisme du Viet-Nam. Il y a désormais celui de l'Irak. On aurait bien envie que cela s'arrête.
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In the name of

La logique binaire par opposition est si fréquente (le blanc ou le noir ? La droite ou la gauche ? L’émotionnel ou le rationnel ? Paris ou la Province ? Le chien ou le chat ? Le thé ou le café ? Le slip ou le caleçon ? Et l'on en passe...) qu'il est réjouissant de constater que les opposés peuvent également s'exprimer sans se nuire mais tout au contraire en jouant vis-à-vis de l'autre le rôle de catalyseur de goût.



C’est un peu le rôle joué par cette bd d’une fiction politique assez réaliste prenant comme idée de base l’idée d’un pontife noir succédant par opposition aux bourdes commises par Benoît XVI. Le début est un véritable documentaire comme une espèce de messe célébrée en plein air et retenant l’attention du monde entier.



Cette longue introduction va laisser place à une enquête menée par un flic intègre mais avec un lourd passé d’alcoolique justifié par un drame intime. L’enquête va s’avérer passionnante car on va être baladé par les fausses pistes disséminées ici et là. Et des scènes en apparence anodines vont se révéler dans un final assez surprenant. Sans doute trop surprenant jusqu’à une toute dernière image frisant l’indigestion de ce qui est acceptable. La crédibilité de l’ensemble pourra en prendre un sacré coup. C’est un peu comme si on perdait subitement la foi…
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Uriel, Samuel, Andrew

Trois hommes qui reviennent d'Irak. Trois hommes brisés qui doivent se reconstruire.



Avec un réalisme frappant, Will Argunas démontre les dégâts d'une guerre sur ceux qui la font et sur leurs proches. Le retour à la vie à l'arrière n'est pas si facile qu'il n'y paraît et je pense que l'auteur a bien cerné les drames et les combats qui se jouent après le retour des soldats dans leurs familles.
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L'homme squelette

Très belle adaptation BD du roman de Tony Hillerman, dans lequel j'ai pris plaisir à retrouver les personnages de Joe Leaphorn et Jim Chee, de la police tribale navajo. Les dessins sont assez réussis, certains paysages de la région des "four corners" étant notamment particulièrement beaux. L'intrigue m'a en revanche paru un peu difficile à suivre à certains moments : est-ce lié à l'histoire proprement dite, ou à son adaptation ? Il va falloir que je me replonge dans le roman d'ici quelques temps pour tirer cela au clair...
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In the name of

Bienvenus dans un polar comme on en fait outre-atlantique, une intrigue policière sur fond d'Amérique pluriculturelle où l'agent noir Jackson pointe aux alcooliques anonymes et traîne une histoire perso plutôt sombre. Lorsqu'un jour on lui refile the enquête of the enquêtes : l'assassinat du pape noir Nelson Ier en plein meeting à Houston. Trois suspects, trois pistes. Epaulé par l'agent Forge, Jackson mène l'enquête.

Des vignettes sépias parfois tachetées de rouge sang. Une trame bien ficelée qui délie les péripéties les unes après les autres dans un rouage dramatique efficace.

C'est prenant, surprenant, surtout par sa chute... mais chuuuut!
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Uriel, Samuel, Andrew

"Uriel, Samuel, Andrew" de Will Argunas, publié chez Casterman en 2013.

Uriel

Samuel

Andrew

Trois prénoms qui à eux trois forment l'abréviation des Etats-Unis d'Amérique. Trois prénoms, trois vies, trois jeunes soldats et surtout trois vies démolies !

De retour d'Irak, ils sont accueillis comme des héros au pays. Mais comment reprendre une vie normale, une vie de famille, lorsqu'on a été confronté aux horreurs de la guerre?

Ce qui relevait d'actes de survie sur place ne s'adaptent plus ici, dans un pays en paix. Là-bas ils se sentaient utiles. Ici, ils ne trouvent plus leur place. La normalité n'a plus sa place. Envahis par des hallucinations et des cauchemars, ils sont souvent contraints à la consommation excessive d'alcool, de drogues ou de médicaments pour survivre. Mais parfois le traumatisme est trop violent, et le poids de la culpabilité trop lourd pour continuer à vivre...

p. 165 : " - On ne savait pas où était l'ennemi. On était sur le qui-vive 24H/24, et personne ne savait qui était qui, c'était...le chaos. - Andrew, la guerre est une chose abominable, des atrocités y sont commises : meurtre, viol, torture, exécution sommaire... Quoique vous ayez fait, ou vu, vous deviez rester en vie. Vous deviez protéger les soldats qui vous accompagnaient. Et c'est ce que vous avez fait. Vous en êtes revenu vivant. Oubliez tout ça et passez à autre chose. - J'peux pas, docteur. A petit feu, l'Irak me rend fou. Je suis accro aux médocs, et quand  j'en prends pas, je pars en couille. Même un pétard me fait sursauter ! Je ne sais plus vivre normalement. J'en suis incapable. "

Un roman graphique composé de 208 pages, exclusivement en noir et blanc, qui aborde le drame de ces soldats atteints du syndrome post-traumatique. Will Argunas met le doigt sur un sujet délicat - particulièrement aux Etats-Unis - et met en avant ces soldats devenus des "inadaptés" de la vie. Contrairement aux blessés de guerre physiques, le système américain a très longtemps nié cette pathologie de stress post-traumatique de la guerre. Non pris en charge, ils ont été abandonnés à leur triste sort, détruisant l'équilibre de leur famille, ils sont revenus avec un tel mal-être parfois qui les a conduit jusqu'au suicide.

Triste factualité, mais ne soyons pas nous aussi dans le déni, prenons connaissance de cette réalité pour mieux la traiter, et qui sait, peut-être mieux l'éviter...
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Uriel, Samuel, Andrew

Trois prénoms dont les initiales forment le sigle USA. Trois jeunes soldats américains partis au combat en Irak, la tête pleine d’idéal. Trois vétérans de retour dans leur foyer comme autant de vies à la dérive avec un point de convergence : la dépression post traumatique à laquelle se mêlent désillusion, vie personnelle en miette, chômage, drogue. La nation pour laquelle ils se battaient détourne pudiquement le regard de ses héros, pas aussi lisses que le voudraient la propagande officielle.

Ce thème du retour a été mainte fois traité, particulièrement au cinéma pour la génération guerre du Vietnam. Ce roman graphique s’inscrit dans la (petite) vogue irakienne actuelle. Mais, là où leurs ainés renvoyaient leur violence vers la société, les soldats d’aujourd’hui s’enferment sur leur mal être, quitte à se désintégrer silencieusement à l’aune de la bannière étoilée qui, au fil des chapitres, finit par disparaitre.

Le parti pris est éminemment intimiste. Will Argunas nous conte ces tranches de vie à échelle humaine. Point de long discours moralisants ou de fortes dénonciations, mais un accompagnement d’hommes, dont le retour à la vie civile est synonyme d’un nouveau cauchemar, plus violent car insidieux et difficile à appréhender. Pour nous le faire ressentir, l’auteur a choisi une palette de noir, de blanc et de gris doux et s’est attaché à montrer les paysages et décors d’une vie quotidienne banale. Ce parti pris est assez efficace. Une émotion délicate est au rendez-vous. Uriel, Samuel et Andrew, quoique trop stéréotypés à mon goût, restent présents à l’esprit pendant un long moment.

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Bleu(s)

Nicolas se réveille à l'hôpital. Comme il ne se souvient de rien, on lui dit qu'il est tombé dans l'escalier de l'école et la directrice a prévenu les secours.

Puis, peu à peu, la mémoire de l'accident lui revient. Et tout n'est pas si simple...

Un graphisme en noir et blanc, comme en crayonné, pour cette histoire sur la violence scolaire. Violence dont les premières victimes sont les élèves.
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Uriel, Samuel, Andrew

A travers « Uriel, Samuel, Andrew », Will Argunas traite du stress post-traumatique dont peuvent souffrir les vétérans d’une guerre, en l’occurrence la guerre d’irak.



Sujet déjà plusieurs fois traité dans le littérature et le cinéma et malheureusement cette bande dessinée n’apporte pas grand-chose de nouveau. Au contraire, son traitement tout comme l’histoire demeure des plus convenus à l’image des trois personnages bien trop stéréotypés. L’auteur a aussi tendance à trop verser dans le mélo à tel point que le message perd en crédibilité.



La lecture n’en fut toutefois pas déplaisante. Même prévisibles, certains passages font leur effet et les dessins sont beaux tout en soulignant la noirceur du récit.



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In the name of

2015, après la mort de Benoit XVI, un nouveau pape est élu...

Un pape noir ! Coup de théâtre ecclésiastique, encore que l'information soit difficile à vérifier et que l'ami Wikipedia nous annonce 3 papes issus de l'Afrique aux Ier, 3ème et 4ème siècles... Bref.



Comme de bien entendu, ce Pape noir, Nelson 1er va organiser un déplacement aux Etats Unis pour rencontrer le Président noir, et comme de bien entendu, USA oblige, il va se faire assassiner.



Sur ce pitch dramatique mais plutôt tangible, commence une enquête sinistre pour Morgan Jackson, ancien agent d'élite du FBI, noyé dans l'alcool et la perte de sa femme...



Taillé comme un polar à l'américaine, comme un film d'action coup de poing, Will Argunas fait monter la pression au sein d'une investigation médiatisée, face à trois suspects que tout accuse... ou presque.



Avec une chute assez spectaculaire mais totalement en phase avec notre civilisation, In the Name of botte le derrière de la génération Internet et de l'hyper-communication.

Intéressant.
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Pure Fucking Roller Derby

Bon, après cette présentation très sommaire du roller derby, passons à Pure Fucking Roller Derby ! Ce livre, qui est un véritable reportage, se concentre sur les Simones, l’équipe d’Orléans. Il présente le roller derby sous toutes les coutures, qu’il s’agisse des règles, des joueuses, des arbitres, des photographes, des supporters, la customisation des casques… le tout entrecoupé par des portraits de personnes investies dans le roller derby (présentation + témoignage sur des sujets en particulier).

Ce livre documentaire est assez complet et regroupe tous les aspects du roller derby.

A cela s’ajoute une mise en page dynamique, que je trouve au top ! Les dessins sont super, et même si Pure Fucking Roller Derby est entièrement en noir et blanc, ça n’en reste pas moins très attrayant !



Je vous conseille ce livre, car c’est plus que ça : c’est un véritable artbook, une pépite ! avec un très bon papier, de très beaux dessins… Et surtout c’est une chouette façon de prendre connaissance de ce sport génial qu’est le roller derby !



Vous pouvez retrouver ma critique complète sur mon blog : https://malecturotheque.wordpress.com/2015/07/15/pure-fucking-roller-derby/
Lien : https://malecturotheque.word..
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