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Le journal secret d'Amy Wingate de Willa Marsh
Il est impossible d'aller de l'avant lorsqu'on lorgne amèrement vers l'arrière ou, pire, qu'on se permet de convoiter son passé.
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La chronique de Gérard Collard - le journal secret d'Amy Wingate Le journal secret d'Amy Wingate de Willa Marsh aux éditions J'ai Lu La cinquantaine plutôt revêche, Amy Wingate vit seule dans une étroite bicoque victorienne du bord de mer. Pour chasser...
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Le journal secret d'Amy Wingate de Willa Marsh
Il est impossible d'aller de l'avant lorsqu'on lorgne amèrement vers l'arrière ou, pire, qu'on se permet de convoiter son passé.
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Double secret de Willa Marsh
C'est pour ça que nous écrivons, lui avait dit un jour un ami romancier. Nous créons à partir de notre vide ; c'est ce manque d'une chose essentielle qui nous pousse à inventer des mondes parallèles.
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Meurtres entre soeurs de Willa Marsh
Le rire tient la peur à distance et fait reculer cette insécurité liée au monde adulte qui les frôle dangereusement.
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Le journal secret d'Amy Wingate de Willa Marsh
La plupart des gens peinent à envisager qu'on puisse choisir un mode de vie qui diffère du leur. Ils préfèrent penser que si les autres mènent une vie différente, c'est qu'elle leur a été imposée par la nécessité, ou qu'ils sont tout bonnement des excentriques. Cela leur épargne d'y voir une critique de leurs propres choix.
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Une famille délicieuse de Willa Marsh
La voix de leur mère est aussi calme, aussi musicale que le chant du ruisseau, et tout aussi envoûtante, habile à les apaiser, à faire s'effacer et s'évanouir leur univers familier pour les attirer dans un autre monde: le pays de l'imaginaire, celui des "Il était une fois".
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Meurtres entre soeurs de Willa Marsh
Le rire tient la peur à distance et fait reculer cette insécurité liée au monde adulte.
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Une famille délicieuse de Willa Marsh
C’est inouï comme les gens ont la faculté d’oublier et comme tout est très différent dans leur mémoire. Le temps embellit les souvenirs.
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Le prix de l'innocence de Willa Marsh
J'ai aperçu un corbeau aujourd'hui. Il serrait un brin de paille dans son bec. Une mystérieuse nostalgie s'est emparée de moi, un ardent désir qu'on pourrait associer davantage à l'impétuosité de la jeunesse qu'à la placidité de la cinquantaine. J'ai observé l'oiseau un instant, tandis qu'il tournoyait. Sa silhouette noire se détachait sur le canevas gris d'un ciel menaçant drapé de grands nuages, dont les longues déchirures laissaient entrevoir l'azur immaculé et tendre. Le corbeau s'est soudain laissé choir dans les branches nues d'un bois de grands chênes où nichait sa colonie. C'est sans doute la lettre de Vanessa qui m'a plongée dans cet état : la simple vue d'un corbeau en train de faire son nid me ramène à Elizabeth Ferrars. J'entends à nouveau sa voix, froide et cassante : - Je déteste l'automne. Il est si déprimant de voir raccourcir les jours et de sentir arriver l'hiver. Je suis une femme du printemps, Marchant. (Elle m'appelait toujours par mon nom de famille.) Il me faut la promesse du renouveau, la renaissance de l'espoir. J'aime la première primevère, le bêlement des agneaux, la douceur des soirs qui s'étirent. Vous verrez. Vous serez de mon avis quand vous serez plus âgée. - Et Noël ? avais-je insisté, niant d'un seul coup tous les bonheurs automnaux. La magie du temps des fêtes... Son visage s'était refermé et ses yeux s'étaient éteints, d'un seul coup. Elle avait mis fin à la conversation d'un ton laconique, reprenant son travail : - Je déteste Noël. J'en brûle encore de honte, vingt-cinq ans plus tard. Je n'étais qu'une enfant, me dis-je. Une petite fille naïve et ignorante, âgée d'à peine dix-neuf ans. Les souvenirs viennent me hanter et le passé ressurgit en moi... Une averse soudaine me fouette le visage. Je marche à pas vifs sur l'étroit chemin et pousse en hâte la porte du jardin. Notre cottage est appuyé contre l'église. C'est une vieille mansarde qui semble sortie de terre et j'adore ses planchers inégaux, ses formes biscornues. Nous avons emménagé ici il y a huit ans, après la disparition de notre fillette adorée, tuée dans un accident de car scolaire. Nous avions eu tant de difficultés à concevoir cette enfant. Elle nous était si précieuse. J'ai vraiment cru que James allait mourir de chagrin ; il est devenu silencieux, presque muré. Il s'est attardé de plus en plus au bureau, sans doute dans l'espoir que le travail lui permettrait d'oublier. + Lire la suite |
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Le prix de l'innocence de Willa Marsh
[...] je prends mon petit-déjeuner au lit, tout en ressassant le souvenir de l'étrange mécanique des relations unissant un homme et une femme. Je songe à ma relation avec James comme à une longue danse complexe. Parfois la rythmique devient presque tribale, agressive, les talons piétinent, les poings sifflent dans l'air, les bouches grimacent. D'autres fois, chacun s'appuira sur l'autre, affichant un sourire rêveur, le rythme ralentit doucement, les bras s'enlacent et se nouent autour des corps, s'attirent, les coeurs s'harmonisent, les paupières se ferment. La plupart du temps, cependant, les pas s'entrelacent, habiles, avancent, reculent, encerclent, hésitent, marquent une pause. (p. 38-39)
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Le prix de l'innocence de Willa Marsh
Je me demande comment il nous est possible de perdre les pas à ce point. Comment un couple capable de si bien glisser, tournoyer et chalouper ensemble peut-il soudainement trébucher, tomber et s'écraser les doigts de pied ?
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Sous quel nom connait-on mieux Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky ?