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Citations de Willa Marsh (119)


Oh, comme les cachotteries et notre volonté de préserver l'image que nous avons de nous-mêmes peuvent faire de nous des prisonniers !
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Il est impossible d'aller de l'avant lorsqu'on lorgne amèrement vers l'arrière ou, pire, qu'on se permet de convoiter son passé.
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C'est pour ça que nous écrivons, lui avait dit un jour un ami romancier. Nous créons à partir de notre vide ; c'est ce manque d'une chose essentielle qui nous pousse à inventer des mondes parallèles.
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Le rire tient la peur à distance et fait reculer cette insécurité liée au monde adulte qui les frôle dangereusement.
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La plupart des gens peinent à envisager qu'on puisse choisir un mode de vie qui diffère du leur. Ils préfèrent penser que si les autres mènent une vie différente, c'est qu'elle leur a été imposée par la nécessité, ou qu'ils sont tout bonnement des excentriques. Cela leur épargne d'y voir une critique de leurs propres choix.
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La voix de leur mère est aussi calme, aussi musicale que le chant du ruisseau, et tout aussi envoûtante, habile à les apaiser, à faire s'effacer et s'évanouir leur univers familier pour les attirer dans un autre monde: le pays de l'imaginaire, celui des "Il était une fois".
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Le rire tient la peur à distance et fait reculer cette insécurité liée au monde adulte.
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C’est inouï comme les gens ont la faculté d’oublier et comme tout est très différent dans leur mémoire. Le temps embellit les souvenirs.
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Nos vies sont jonchées de ces petites trahisons d'amour et d'amitié, de cette répugnance à donner de nous-mêmes, et, occasionnellement, celles-ci nous reviennent nous hanter.
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Le désespoir - l'ennemi de l'intérieur - était toujours là, prêt à foncer pour se tailler une place en un moment joyeux, à plaquer au sol un instant de fragile contentement.
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Je me demande comment il nous est possible de perdre les pas à ce point. Comment un couple capable de si bien glisser, tournoyer et chalouper ensemble peut-il soudainement trébucher, tomber et s'écraser les doigts de pied ?
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Il régnait chez elle une sérénité qui demeurait inchangée, même lorsqu'elle était mise à mal par la peine ou le désespoir.
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[...] je prends mon petit-déjeuner au lit, tout en ressassant le souvenir de l'étrange mécanique des relations unissant un homme et une femme. Je songe à ma relation avec James comme à une longue danse complexe. Parfois la rythmique devient presque tribale, agressive, les talons piétinent, les poings sifflent dans l'air, les bouches grimacent. D'autres fois, chacun s'appuira sur l'autre, affichant un sourire rêveur, le rythme ralentit doucement, les bras s'enlacent et se nouent autour des corps, s'attirent, les coeurs s'harmonisent, les paupières se ferment. La plupart du temps, cependant, les pas s'entrelacent, habiles, avancent, reculent, encerclent, hésitent, marquent une pause. (p. 38-39)
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Peut-être devrions-nous toujours, en nous remémorant nos pires erreurs, nous rappeler les principaux faits qui ont entourés ces actions regrettables. Il est si facile de se labourer les tripes en se disant qu'on aurait dû mieux agir, se montrer plus forts, plus tolérants, tout en oubliant le contexte exact de nos actions passées.
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Cette impression d'irréalité permet à une personne de se comporter tout à fait hors de son caractère.
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Ce n'est pas parce qu'on trouve la mort obscène qu'on peut s'y soustraire.
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J'ai aperçu un corbeau aujourd'hui. Il serrait un brin de paille dans son bec. Une mystérieuse nostalgie s'est emparée de moi, un ardent désir qu'on pourrait associer davantage à l'impétuosité de la jeunesse qu'à la placidité de la cinquantaine. J'ai observé l'oiseau un instant, tandis qu'il tournoyait. Sa silhouette noire se détachait sur le canevas gris d'un ciel menaçant drapé de grands nuages, dont les longues déchirures laissaient entrevoir l'azur immaculé et tendre. Le corbeau s'est soudain laissé choir dans les branches nues d'un bois de grands chênes où nichait sa colonie.
C'est sans doute la lettre de Vanessa qui m'a plongée dans cet état : la simple vue d'un corbeau en train de faire son nid me ramène à Elizabeth Ferrars. J'entends à nouveau sa voix, froide et cassante :
- Je déteste l'automne. Il est si déprimant de voir raccourcir les jours et de sentir arriver l'hiver. Je suis une femme du printemps, Marchant. (Elle m'appelait toujours par mon nom de famille.) Il me faut la promesse du renouveau, la renaissance de l'espoir. J'aime la première primevère, le bêlement des agneaux, la douceur des soirs qui s'étirent. Vous verrez. Vous serez de mon avis quand vous serez plus âgée.
- Et Noël ? avais-je insisté, niant d'un seul coup tous les bonheurs automnaux. La magie du temps des fêtes...
Son visage s'était refermé et ses yeux s'étaient éteints, d'un seul coup. Elle avait mis fin à la conversation d'un ton laconique, reprenant son travail :
- Je déteste Noël.
J'en brûle encore de honte, vingt-cinq ans plus tard.
Je n'étais qu'une enfant, me dis-je. Une petite fille naïve et ignorante, âgée d'à peine dix-neuf ans.
Les souvenirs viennent me hanter et le passé ressurgit en moi...
Une averse soudaine me fouette le visage. Je marche à pas vifs sur l'étroit chemin et pousse en hâte la porte du jardin. Notre cottage est appuyé contre l'église. C'est une vieille mansarde qui semble sortie de terre et j'adore ses planchers inégaux, ses formes biscornues. Nous avons emménagé ici il y a huit ans, après la disparition de notre fillette adorée, tuée dans un accident de car scolaire. Nous avions eu tant de difficultés à concevoir cette enfant. Elle nous était si précieuse. J'ai vraiment cru que James allait mourir de chagrin ; il est devenu silencieux, presque muré. Il s'est attardé de plus en plus au bureau, sans doute dans l'espoir que le travail lui permettrait d'oublier.
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Nous devons tous faire face aux nouveaux départs.
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On se demande comment l'esprit des gens fonctionne vraiment. On dirait que chez certains, il manque un petit bout, ou qu'ils pensent sincèrement disposer d'un droit divin pour opérer hors des règles usuelles, celles qui balisent la conduite de la plupart des gens.
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Cependant, plus l'on vieillit, plus il nous arrive de nous tourner vers le passé qui, pour certains, semble baigner dans un éternel halo ensoleillé.
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