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Critiques de Willem Elsschot (11)
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Fromage

Je continue mon « tour du monde » avec cette étape belge.

C’est d’abord le titre qui m’a intriguée : « Fromage »… que peut bien raconter un livre avec un tel titre ? La quatrième de couverture est tentante, alors allons-y.

C’est une découverte étonnante. Ce court roman est très bien écrit, d’un langage élégant comme on savait le faire en 1933, et qui pourtant n’a pas vieilli. Très agréable à lire, de l’humour, de l’auto-dérision. L’histoire, présentée comme une satire, est aussi un bel aperçu du monde de cette époque.

Petit bonus : la post-face écrite par l’auteur, Willem Elsschot, sur le style.

Je recommande donc cet ouvrage qui nous emmène dans une histoire fromagère.
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Fromage

De quoi parle donc un roman intitulé Fromage et écrit en 1933 ? Frans Laarmans est employé de bureau dans une entreprise de construction de bateaux anversoise, la General Marine and Shipbuilding Company, et vient de perdre sa maman. Afin que son protecteur (et ami de son frère médecin), Monsieur Van Schoonbeke, ne soit plus embarrassé en sa compagnie, ce dernier lui propose de devenir le représentant pour la Belgique d’une grande firme des Pays-Bas… active dans le commerce du fromage. Devenir négociant et quitter sa modeste condition, grimper facilement dans l’échelle sociale, c’est bien sûr attirant, et Frans Laarmans se lance dans l’aventure…



A une époque où la bourgeoisie francophone était encore fort influente et dominatrice en Flandre, mais où les premières lois linguistiques reconnaissent certains droits aux Flamands (usage du néerlandais en matière administrative, et dans les écoles), ce roman, écrit en néerlandais, qui montre un cercle de néerlandophones influents et bien placés, est de son temps.



Hormis un usage fréquent du passé simple qu’on ne retrouve plus autant qu’avant en littérature, j’ai trouvé l’écriture de ce roman très moderne. L’humour est mordant, et dès le premier chapitre, j’ai eu le sourire aux lèvres. Travaillant dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle, j’ai savouré cette façon qu’a eue l’auteur de jouer avec la représentation des métiers et des statuts associés. Frans Laarmans avait son idée de ce que devait être un négociant et a agi en fonction, s’équipant de choses et d’autres, réfléchissant longuement au nom à donner à son entreprise, et faisant tout, finalement, sauf s’occuper de ce pour quoi il avait été engagé : vendre des fromages… des tonnes de fromages…



En résumé, une intéressante découverte, d’une étonnante modernité.
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Fromage

J’ai commencé cette lecture sans rien en savoir, c’est à peine si j’ai lu la quatrième de couverture. Très vite apparait le charme suranné de l’écriture, puis des allusions à une époque : le statut social est caractérisé par la possession d’une auto (c’est le terme employé) et d’un téléphone, tandis que la nouvelle Russie post-révolutionnaire se construit. En effet, le roman a été écrit en 1933.

Le héros, ou anti-héros plus exactement, Frans Larrmans, est un modeste employé de bureau dans une entreprise de chantier naval à Anvers, où il exerce la profession de correspondancier. Via une relation de son frère ainé médecin, il se trouve parachuté dans le milieu bourgeois et ses soirées mondaines. Il tente tant bien que mal de faire illusion, et se retrouve malgré lui représentant de commerce en Belgique d’une société de fromage hollandais, avec un énorme stock d’édam sur les bras. Et voici la chronique drôle mais surtout pitoyable, d’un brave type crédule totalement empêtré dans sa nouvelle mission. Entre bovarysme et diner de con.

Un court roman très enlevé, dont la lecture est savoureuse comme certainement ce fameux édam double crème.
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Fromage

Un court roman, voire une nouvelle, où l'auteur se moque de la crédulité de certains, où un modeste employé anversois a la possibilité de devenir un « homme d'affaires » dans le monde du fromage, la possibilité de grimper l'échelle sociale et devenir un bourgeois.



« Une satire est une oeuvre dont l'objectif est une critique moqueuse de son sujet (des individus, des organisations, des États, etc.), souvent dans l'intention de provoquer, prévenir un changement ou de porter à réfléchir. »



Nous sommes en 1933 et le monde des affaires bientôt à son apogée. Frans Laarmans veut y participer et pour cela est très méthodique : d'abord aménager une pièce dans sa maison pour son bureau, acheter une machine à écrire, trouver des représentants, etc. On lui a déjà livré les dix mille formages tandis qu'il en est toujours à aménager son bureau. Et tout va à vau-l'eau.



Une gentille comédie où le burlesque et l'émotion se rejoignent.

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Le bateau-citerne

A la fin de l'été 1939, Jack Peeters rencontre un certain Boorman, un homme d'affaires qui lui propose de s'enrichir sans s'endetter en devenant propriétaire d'un bateau-citerne, le nommé Joséphine qui stationne à Barcelone. Anticipant les profits qui pourraient découler de la guerre, l'un fait miroiter à l'autre la bonne fortune qui l'attend. Mais n'y a-t-il pas anguille sous roche qu'une proposition si alléchante lui soit adressée, à lui Peeters qui n'a encore rien prouvé ?



C'est en somme une satire féroce du monde des affaires et de la guerre. Car fomenter les profits alors que le conflit guette a quelque chose d'assez dérangeant. Chaque personnage semble se draper derrière des apparences flatteuses mais qu'en est-il vraiment ? Peut-on vraiment faire confiance lorsqu'il s'agit de business ? Je gage que vous en ressortirez refroidi. Et moi, ça me donne le goût de lire quelque chose de l'auteur de plus consistant en termes de pages car la frustration vient de cette forme de nouvelle.
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Fromage

Willem Elsschot, de son vrai nom Alfons-Jozef de Ridder né et mort à Anvers (1882-1960) est un écrivain flamand majeur. Il a peu publié, avait fondé une agence de publicité qu'il dirigeait, travail qu'il n'aimait pas mais qui le faisait vivre. Fromage paraît en 1933, vingt ans après son premier livre.



Ceci étant dit, ce Fromage est un pur régal, et pourtant, je ne suis pas très amateur d'Edam, je préfère un bon fromage français qui pue, qui coule et qui se révèle encore plus sur une bonne tartine d'un bon pain. Ces remarques culinaires passées, Fromage est avant tout un constat du changement de la société des années 30. Frans Laarmans est le parfait crédule, celui à qui l'on fait croire qu'il peut et doit réussir socialement et qu'il vivra mieux ainsi, sera considéré et entrera dans la belle société.



Ce court roman est profond en même temps que léger : avec beaucoup d'humour, il raconte les péripéties de Frans auxquelles le lecteur compatit et rit. On peut prendre cette histoire comme une simple pochade, mais ce serait dommage, Willen Elsschot observe et décrit les faiblesses humaines, n'en tire pas de jugement ni d'analyse, il laisse ce travail éventuel au lecteur. Satire du monde des affaires absolument pas datée, et pourtant elle a presque un siècle. Je dois même dire que j'avais commencé ma lecture avant de prendre des renseignements sur l'auteur et que les premières pages ne m'ont pas alerté sur le fait que ce livre était une réédition. C'est un peu plus loin que je me suis posé la question, mais plutôt à cause -ou grâce- à l'écriture de l'auteur, à son style. Classique, évidemment mais assez moderne -la traduction est récente et c'est Xavier Hanotte (dont l'excellent Du vent, m'a réjoui) qui s'y est collé. Humour noir, conte ou fable, odyssée fromagère (j'emprunte l'expression au magazine Elle), tous ces termes siéent parfaitement à ce roman. L'un de ceux que l'on garde précieusement, un classique de la littérature flamande que Le castor astral a la bonne idée de rééditer dans sa collection Galaxie.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Fromage

C'est un livre assez astucieux et spirituel, à l'humour mordant. Il y a de bonnes idées et quelques très bons passages, notamment le portrait touchant de la mère mourante ou encore le drôle de cheminement intellectuel du personnage alors qu'il cherche à définir le nom idéal pour son entreprise. C'est un bon roman, une comédie honnête, sans grande prétention qui - effet subliminal ? - vient de ma faire rajouter "gouda" sur ma liste de coures.



L'article complet sur mon blog.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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Fromage

Figure incontournable de la littérature flamande, Willem Elsschot était responsable d'une agence de publicité lorsqu'il publia "Fromage" en 1933. À l'instar de ses précédentes publications, ce court roman (qui fera sa renommée) d'un genre inclassable, possède un vrai charme.

"Fromage" est une plaisante satire du monde des affaires et du début des années 30. Le personnage central - Frans Laarmans, modeste employé d'une fromagerie à Anvers - tout comme le style dépouillé, plein d'humour et de sensibilité contenue rendent ce roman très attachant.

Cela fait un certain temps que j'ai lu "Fromage". Je conserve, encore aujourd'hui, le souvenir plaisant et émouvant de sa lecture.
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Villa des Roses

Une pension de famille vers 1910 à Paris. Sans grand confort, mais dans un esprit familial. Les locataires restent longtemps, et savent presque tout les uns sur les autres. Il y a Madame Gendron, très âgée, qui ne peut plus rester seule, et pour éviter de la prendre chez elle, sa famille l'a placée là. Il y a Madame Dumoulin, veuve d'un diplomate, qui se remémore les fastes de la vie d'antan. Monsieur Aasgaard, Norvégien venu apprendre le français. Et tous les autres. Et évidemment les patrons, M. et Mme Brulot et leur petit singe. Les bonnes dont la charmante Louise. Tout ce petit monde vit ensemble, mange ensemble, partage les petits plaisirs et les grands malheurs. L'auteur les observe avec un regard mi-tendre, mi-ironique, dans les bons et les mauvais jours, ces derniers étant les plus nombreux. Des personnes ordinaires, sans rien de remarquable, comme tout le monde. La galerie des personnages est attachante et touchante. On passe un très beau moment de lecture, avec ces personnages décrits d'une façon si juste, que l'on a l'impression de les connaître. Un très joli livre.
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Villa des Roses

C’est à Paris, autour de 1910, que se déroule l’action de Villa des Roses de l’auteur belge Willem Elsschot, plus précisément dans une pension tenue par un couple venu de province et où vivent des personnages de tous les horizons, des Français comme des étrangers et aucun Belge.



Certains sont là depuis longtemps, certains sont de passage, tous ne paient pas le même tarif et d’autres ne fréquentent la pension qu’aux heures de table. Ce sont ces petites histoires qui les lient, qui lient la logeuse (son mari est occupé par un procès qui dure des années et ne lui apporte aucune aide) à ses pensionnaires qui nous sont racontées finement. Des histoires qui prennent une autre tournure alors qu’arrive Louise, la nouvelle bonne et qui fera de ce roman aussi un roman d’amour.



Un roman d’époque, un roman de mœurs aussi, lequel a inspiré un film en 2002 qui a servi à la couverture du livre au moment de la réédition. Un roman qui vous fera sourire tant les personnages ont ceci de caricatural qu’on a l’impression de les connaître depuis toujours et d’être en mesure de prévoir leurs faits et gestes. Un roman qui invite lire d’autres titres de cet auteur qu’on commence à redécouvrir.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Le bateau-citerne

J’ai pris ce livre dans ma PAL parce que j’ai fait des PAL pour emmener dans mon déménagement (avec les nouveautés, les Sherlock Holmes, les George Sand, les Edith Wharton). Alors il me reste les livres que j’ai acheté il y a plus longtemps. En plus, Reka me fait trop envie avec son challenge sur la littérature belge mais comme il y a le temps je verrais pour m’inscrire au début de l’année prochaine.



Le résultat est que j’ai été obligé d’ajouter Fromage dans ma PAL. Si on résume, cela fait : -1 + 1 = 0. Tout cela avance, me direz vous ! J’ai adoré l’écriture de Willem Elsschot où pointe une distance ironique qui m’a fait sourire à de multiples reprise. La lecture est très fluide grâce à une expression des idées très linéaire (la narration est classique si on veut parler en gros). En plus, l’histoire m’a rappelé les histoires de Sherlock Holmes où des pauvres gens se font dévaliser par des escrocs qui montent de fausses entreprises ! Parce que j’ai cru jusqu’au bout que c’était une arnaque de personnes qui comptaient profiter de la guerre et Jack Peters était une victime. Je pensais que Elsschot allait conclure. Figurez-vous que non ! En plus, il n’y a pas de second volume. Alors on ne sera jamais comment leur montage financier aura survécu à la guerre.



Je dirais que c’est une belle découverte d’un auteur inconnu jusqu’à là de moi. Fromage a l’air d’être son chef d’œuvre. Il ne me reste plus qu’à lire !
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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