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Critiques de William Friedkin (10)
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Friedkin Connection

Les mémoires de William Friedkin sont une belle surprise. Le réalisateur de « French Connection » se livre sans faux-semblants sur une carrière en dents de scie mais que Friedkin assume avec un regard toujours juste et critique. Bien sûr Friedkin parle des nombreuses rencontres tout au long d’une riche carrière mais qui a souvent été incomprise ou rejetée. Il n’hésite pas à parler des désaccords, des incompréhensions voir des disputes dans un monde ou les égos sont souvent surdimensionner. Sa passion du cinéma, de l’opéra, son exigence et ces choix assumés sans regret. Un regard beaucoup moins glamour en tout cas loin des paillettes hollywoodiennes. Une autobiographie aussi passionnante que réussie.
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Friedkin Connection

Quand on pense à William Friedkin, on pense aux deux grands succès populaires de sa carrière, French Connection (1971), et L'Exorciste (1973), deux films de genre a priori pas très académiques, ainsi qu'à la réputation sulfureuse du bonhomme. Redouté sur les tournages, accusé d'être homophobe lors de la préparation du film Cruising, puis d'être un vieux réac à la sortie de L'Enfer du devoir, élu film le plus raciste fait contre les Arabes par Hollywood, son nom est à jamais associé au cinéma d'action américain.

Dans Friedkin Connection, le cinéaste évoque son passé, ses racines familiales ukrainiennes, son enfance dans les quartiers pauvres de Chicago, ainsi que ses débuts à la télévision où il deviendra entre autre réalisateur pour la série Alfred Hitchcock présente. De Good Times en 1967 à Killer Joe en 2011 , Friedkin revient sur plus de quarante années de projets, de rencontres, de films, de succès et d'échecs. Mais le réalisateur n'est pas du genre à se mettre en scène dans des clichés glamour hollywoodiens, dans lesquels Coppola beurrerait les toasts et Linda Fiorentino servirait le champagne dans son penthouse. Friedkin Connection est une autobiographie cash passionnante qui ne manque pas de rythme, on se croirait presque à ses côtés lors de ses débuts, quand il filmait caméra à l'épaule. Il évoque des influences artistiques assez variées (Magritte, La Nouvelle Vague, l'opéra…), la genèse de ses films, ses choix de mise en scène, d'acteurs, rend hommage à ses pairs (Henry-Georges Clouzot, Francis Ford Coppola…), à ses anciens collaborateurs. C'est un excellent ouvrage sur le travail du cinéaste qui ne se donne pas une image lisse à postériori, évoquant ses échecs sans faire pleurer Margot, ses rencontres manquées (il balance un tableau qu'un Basquiat débutant lui envoie par la poste en témoignage de son admiration parce qu'il trouve ça moche…), ses périodes « grosse tête » qui entraînent un manque de discernement.

Il est dommage que sa filmographie compte plus d'échecs que de succès, et que certaines oeuvres comme Le convoi de la peur, Cruising, Police fédérale Los Angeles, Bug et Killer Joe soient peu à peu tombées dans l'oubli. On lui doit du grand, du bon cinéma d'action, qui explore à rebrousse poil les thèmes de l'enfermement, de la démence et du mal, avec des personnages torturés ou antipathiques qui mettent souvent mal à l'aise le spectateur mais ne laissent personne indifférent.
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Friedkin Connection





Il débute sagement comme technicien pour une chaine de télé locale à Chicago, il a 25 ans et son enthousiasme lui fait rencontrer les bonnes personnes.



La réalisation d’un documentaire choc qui permet à un condamner à mort d’échapper à la chaise électrique : « People vs Paul Crump » lui ouvre les porte d’une grande agence.





Une des particularités de Friedkin c'est sans doute qu'il ne fait aucune école, il apprend en réalisant et en mouillant la chemise. « Les hommes audacieux » une série pour laquelle il pénètre dans une cage aux lions avec le dompteur (qui se fera dévorer un bras six mois plus tard), il se fait couper une cigarette en bouche par un six coups, William le petit garçon juif a l’audace des timides, il commence sa vie de cinéaste en frôlant la mort.



Cet apprentissage imprègne toute son œuvre.



On rencontre beaucoup de monde dans cette autobiographie : Hitchcock, Sonny and Cher…Coppola, Spielberg, Lucas tout ce qui fait Los Angeles en cette fin de XXe siècle, et bien sur une foultitude d’anecdotes de tournage. La rencontre d’Harold Pinter le dramaturge prodige du Swinging London, la complicité avec Mart Crowle, l’auteur Off Broadway des « Garçons de la bande ».



Hé oui, le réalisateur le plus urbain, le plus âpre, le plus violent, le plus réaliste des années 70’s a débuté au cinéma en adaptant des pièces de théâtre difficiles. S’effacer devant son sujet, la mise en scène au service du scénario : simple et efficace.



« Friedkin Connection » est plein de petites histoires de tournage qui raviront les cinéphiles : Fernando Rey et Gene Hackmann engagé sur des malentendus pour « French Connection » son film au cinq Oscars, le travail de recherche des effets spéciaux sur « L’exorciste ». Le choix et le casting de Linda Blair est assez croquignolet.



L’influence de « Cent ans de solitude » sur son remake du « Salaire de la peur » et le comeback des dernière années avec « Bud » et « Killer Joe » deux adaptations théâtrale comme un retour aux sources….



Friedkin le plus américain des cinéastes fut influencé par Clouzot, Antonioni, Bergman, Fellini et la nouvelle vague française.



« Friedkin Connection c’est le mémoire d’un cinéaste au travail. L’homme esquisse son enfance paisible dans la banlieue de Chicago, évoque à peine son heureux quatrième mariage et ses deux fils, il ne nous parle que de ses films, de ses espoirs, de ses déceptions, de son amour du risque et de la provocation. William Friedkin une grande gueule parfois peu aimable mais sincère et diablement intéressante.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Friedkin Connection. Les mémoire d'un cinéaste ..

Un cinéaste de légende.. une biographie sans concession aucune!!

Incontournable pour tous les cinéphiles!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Friedkin Connection

Le cinéaste William Friedkin nous livre ses mémoires et revisite sa riche filmographie dans un épais bouquin qui se lit comme un roman. De ses débuts indépendants, influencés par la Nouvelle Vague, à son statut de looser magnifique en passant par ses grands succès des 70’s, Friedkin n’a pas sa langue dans sa poche. Il évoque ses passions pour l’opéra, le cinéma européen, les peintres (Magritte en particulier) et ses désillusions sur Hollywood, regrettant même l’époque des « studios tout puissants » qui permettait aux cinéastes de tourner six films par an. Si Friedkin avait donné un coup de pied au cinéma hollywoodien avec le quasi documentaire « French Connection » puis la réussite artistique et commerciale de « L’exorciste », il se sent à son tour largué par les transformations du cinéma à la fin des 70’s. Alors qu’il a grandement contribué à l’explosion du phénomène, le réalisateur ne se retrouve plus dans les blockbusters comme « Star Wars » ou « Rencontre du 3ème type ». A la même époque, il se fait dézinguer par la critique pour « Le convoi de la peur » (remake halluciné du « Salaire de la peur ») et son thriller « Cruising ». Ce-dernier suscite de vives réactions dans la communauté gay et Al Pacino finit par s’en désolidariser devant les huées de la foule, sans oublier qu’il ne pardonne pas au cinéaste de lui avoir caché que son personnage était peut-être (la fin reste fort ambigüe) le tueur sado maso.

Ces quatre long-métrages occupent, évidemment, la plus grande partie du bouquin, deux énormes succès et deux films malades, vilipendés en leur temps, réévalués ensuite et considéré depuis peu comme des classiques « cultes » du cinéma de la fin des 70’s.

Autre échec commercial devenu polar culte « Police Fédérale Los Angeles » se voit également longuement évoqué mais la suite de sa carrière est, hélas, expédiée. Pas un mot sur le pourtant très sympathique « La Nurse », à peine quelques lignes sur le sexy thriller « Jade », quelques mots sur « L’enfer du devoir » (surtout sur les polémiques suscitées par son côté soi-disant raciste et réactionnaire), de brefs passages sur « Le sang du châtiment » et quelques lignes sur « Traqué ». Bien que ce ne soient pas toujours de grandes réussites il est dommage que Friedkin ne s’épanche pas davantage sur cette période difficile (du milieu des 80’s au milieu des années 2000, une semi traversée du désert artistique et surtout commerciale). Le cinéaste se montre heureusement plus dissert sur ses deux derniers films, d’excellentes petites productions sans compromis : « Bug » et « Killer Joe » accueillies froidement et dans le collimateur de la censure. A laquelle Friedkin répond finalement un gros « fuck off » après avoir compris qu’il ne pouvait lutter contre la politique de censure s’en prenant plus volontiers aux petits films qu’aux blockbusters.

Cette biographie propose donc un véritable historique de l’industrie cinématographique américaine depuis les sixties jusqu’à nos jours. On y croise Coppola, Lucas, Spielberg, le dramaturge Harold Pinter, le romancier William Peter Blatty, Al Pacino et bien d’autres. Il y a des anecdotes amusantes (l’engagement sur un malentendu de Fernando Rey pour « french connection », l’audition de Linda Blair pour « l’Exorciste », le tableau d’un Basquiat admiratif jeté à la poubelle, etc.) et quoique Friedkin ne paraisse pas être le personnage le plus sympathique du monde on passe un bon moment à lire ses souvenirs. Une biographie agréable qui évite, en outre, de nous raconter son enfance et sa scolarité pendant 200 pages pour se concentrer sur l’essentiel : les films.

Vivement conseillé pour les amateurs du bonhomme.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Friedkin Connection. Les mémoire d'un cinéaste ..

J'ai adoré, il se dévore d'une seule traite malgré sa taille un peu imposante
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Friedkin Connection. Les mémoire d'un cinéaste ..

Né en 1935 à Chicago, William Friedkin est réalisateur, scénariste et producteur. French Connection (1971, Oscar du Meilleur réalisateur 1972), et L'Exorciste (1973) sont considérés comme des oeuvres emblématiques du Nouvel Hollywood. En 2013, il a reçu un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière.



A la fin des années 70, William Friedkin règne sur le toit d'Hollywood après les triomphes de FrenchConnection (1971) et L'Exorciste (1973).



Pour tous les amateurs ou non de son cinéma, la lecture de ses mémoires Friedkin Connection qui vient de sortir en poche chez POINTS, est réellement enrichissante tant la perspective du cinéaste revêt une forme plurielle, à la fois historique, sociologique, théorique et technique



En pas moins de six cent pages, la lecture de ces souvenirs dans lequel le réalisateur de KILLER JOE nous dit tout de ses espoirs, ses craintes, ses succès et ses déboires, est un cadeau que tous les cinéphiles se doivent de découvrir et qu'on vous offre en ce lundi de pentecôte



Comment petit-déjeuner avec un parrain de la Mafia et collaborer avec un prix Nobel de littérature ? Gifler ses acteurs pour les aider à jouer et sauver un condamné à mort grâce à un documentaire ? Envoyer un homme armé récupérer des copies pirates et diriger des opéras ? Cinéaste de l'excès, véritable tête brûlée, William Friedkin livre une formidable autobiographie sans la moindre concession.

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Friedkin Connection. Les mémoire d'un cinéaste ..

Préambule.

Une autobiographie n’est intéressante qu’à partir du moment où vous acceptez de croire l’auteur-sujet. Ça tombe bien, William Friedkin est terriblement crédible.

« Le cinéma est-il de l’art ? » est un des sujets qui a été évité aux épreuves du bac de cette année, pas besoin de chercher à répondre dès à présent.



La vie de William Friedkin est un roman.



Tombé dans le cinéma par hasard (il hurle de peur quand la lumière s’éteint la première fois que sa mère l’emmène au cinéma), il va connaître en tant que réalisateur, une longue série d’échecs, mérités parfois, mais aussi deux formidables succès, « French Connection » qui lui vaudra une série d’Oscar et « L’Exorciste », un film qui aujourd’hui encore, vous cloue au fauteuil.



Après ce film, il est sur le toit du monde, le boss, le roi du pétrole. Mais ses démons vont l’entraîner dans la chute. Il suffit alors de l’échec du « Convoi de la Peur » pour que le crédit de William, ce nouveau cheik, expire et que commence son « ascension vers le fond ».



Doté d’un fort caractère (euphémisme), il va passer à côté de beaucoup d’opportunités.

Par manque de souplesse, par présomption liée au succès, manque de discernement ou malchance, il va « rater » Steve McQueen pour « Le Convoi de la Peur » (film que je recommande pourtant fortement), ne pas comprendre ce qui est en train de se produire avec Spielberg, refusé de produire « La Guerre des Etoiles », jeter un Basquiat à la poubelle, refuser de réaliser un clip pour un débutant appelé Prince…*



Casse-cou pour ne pas dire plus, il va côtoyer un parrain de la Mafia, sauver un condamné à mort avec son premier film, risquer une condamnation pour complicité de vol à main armée, corrompre le Chef de la Commission des transports pour pouvoir filmer la poursuite de « French Connection » (peut-être) la meilleure du cinéma avec celle de « Bullit »…



Ce livre regorge d’anecdotes extraordinaires (la Production qui veut remplacer le titre « French Connection » par…Popeye !, le monteur vedette du studio qui veut lui imposer des coupes juste pour asseoir son autorité, son insolence vis-à-vis d’Hitchcock, sa visite des boites SM pour préparer « Cruising »…)



Authentique, à la fois humble et grande-gueule, réalisateur d’exception, Friedkin rend hommage au cinéma, aux réels talents et dégonfle les baudruches.

Ce livre est à son image : remarquable.



* un exemple de cette défaillance de l’instinct : sa femme lit un script en pleurant. Il lui demande comment ça s’appelle. « Forrest Gump » lui-dit-elle. « Très mauvais titre » réplique-t-il…Sacré William !
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Friedkin Connection. Les mémoire d'un cinéaste ..

Réalisateur de "French Connection", "The Exorcist "ou autre Killer Joe, William Friedkin s'est taillé, au fil des ans, une réputation de fou furieux. Impression que ne contre disent certes pas ces mémoires à sa démesure, relatant, en mode fiévreux, ses multiples vies de cinéma. Friedkin a, en effet, la faculté de ne cesser, tel le phénix, de renaître de ses cendres. Un livre en forme de confession. Simple et beau à la fois.
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Friedkin Connection. Les mémoire d'un cinéaste ..

Les mémoires d'un des plus grands cinéastes américains encore vivant. Délicieux.
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