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Critiques de William Lafleur (86)
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Le hussard noir

Le mois de fevrier est génial ! C'est l'hiver , on passe de longues heures à lire à la maison , et c'est aussi le mois de mon anniversaire et les " femmes de ma vie " me le souhaitent en m'offrant ... des livres !!! Et comme je lis beaucoup ,il leur faut faire preuve de beaucoup de perspicacité pour surprendre un mari et père ...La magie opère, elles sont géniales et savent débusquer des trésors.

Le premier d'entre eux , c'est " le hussard noir ". "Hussard noir " ,pour moi ,ça parle. 3ème République , des hommes vêtus de noir se lancent à travers tout le pays pour répandre ,au nom de l'Etat , l'instruction pour tous , briser un rôle assumé par l'Eglise et donner à la République son rôle fondamental . Et puis , le "Hussard noir ",c'est Charles Péguy,si fier de porter cette lourde charge ,ce si respectable uniforme noir .Et puis , les " hussards noirs " c'est encore des copains , copines et moi ,derniers produits d'une "Ecole normale d'instituteurs " et issus de milieux modestes , heureux de donner leur chance à des enfants qui en manquaient...

Alors , évidemment , ce titre , à lui seul , c'est tout un programme. Une couverture sombre , des chaises de classe.en cercle et un pistolet au milieu ...Comment , une arme en milieu scolaire ? Terrible image.

Thomas Debord est prof en ZEP et il aime son métier , ses élèves mais le découragement le gagne et ,un matin , il commet l'irréparable, la prise en otages de 11 de ses élèves. Tsunami .Incompréhension Condamnation .Déchaînement médiatique . Rouleau compresseur en marche...Les puissances d'écrasement et d'avilissement du peuple se mettent en route. Si les ordres du " haut " sont implacables , ce sont bien ceux d'en " bas " qui les exécutent, portés par les messages de haine véhiculés, sous anonymat , par les réseaux

sociaux , bien pilotés par les chaînes d'information en continu....

Pour l'ancien enseignant que je suis et qui a connu une autre époque, je m'interroge . Où sont passées toutes les vertus de l'école vantées par nombre de grands auteurs , de philosophes ? Les jeunes sont là , ni meilleurs ni pires . Les profs sont là , ni meilleurs , ni pires. Et pourtant,il y a vraiment quelque chose qui cloche . Alors , Stop ou Encore ?

Thomas Debord... le " poète a dit la vérité....il doit être exécuté ".

Ce livre a été écrit par des gens qui évoluent au coeur du système éducatif . Pour y avoir passé une grande partie de ma vie , j'ai reconnu bon nombre de situations . Ce livre est sincère mais désespéré, c'est un cri , un hurlement . Il faut peut-être le lire comme une fiction , je n'en suis pas certain...A force de mépriser les gens , de vouloir les réduire au statut de "sujets "....Attention. L'école, c'est le fondement ,le socle de la société. Debord , simple prof....Ses élèves ? Les hommes et femmes de demain qui n'accepteront pas forcément de rester enfermés dans le préfabriqué du collège Jean Moulin. "Préfabriqué...."...Il y a tant de beaux édifices scolaires fermés aujourd'hui qu'on les remplace par des préfabriqués, beau respect pour notre jeunesse. Ça coûte moins cher et ça se déplace....

Je ne recommande pas ce livre , chacun fera comme il veut , le lire ou pas . Pour moi , c'est fait , je l'ai lu ,j e ne pourrai pas dire que " je ne savais pas ", je l'ai trouvé Enorme et Inquiétant.
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Monsieur le prof

Les coulisses du collège livrées dans un agenda par Monsieur le Prof, le style de prof comme on en a tous connu : tire au flanc, immature, mais ô combien comique !

Si les descriptions sont parfois plus que poussées, il y a du vrai dans cet exposé agendesque. On a tous eu un prof qui ressemblait à ce personnage, je me souviens d'un enseignant de musique en particulier, qui comme Monsieur le prof, n'aimait pas corriger les copies, à tel point qu' une Année, il nous a donné un unique contrôle qu'il ne nous a jamais rendu !



Cet agenda regorge d'informations diverses organisées en textes, en tableaux, en remarques journalières, ce qui le rend très facile à lire et très divertissant : l'emploi du temps de Monsieur le prof, les remarques hilarantes concernant la vision qu'il a de ses élèves, ses obsessions : Enzo, l'élève particulièrement indiscipliné qui hante ses nuits ( le plus drôle c'est que Beaucoup d'enseignants on un jour connu un élève portant ce prénom faisant partie dès éléments difficiles en classe), des annotations sur un plan de classe, un croquis des déplacements du prof a dans la classe avec les remarques à faire pour embêter les élèves durant une évaluation surprise, la préparation de la Réunion de parents, les prévisions à la semaine, même un tableau générateur d'appréciations pour les bulletins trimestriels. de quoi bien s'amuser pendant longtemps à lire et relire ce petit agenda agréable à prendre en main.



Je connais peu le milieu du collège côté professeurs, bien que j'ai travaillé dans des établissements où la salle des profs était commune aux profs et aux instits, mais je pense qu'un prof de collège ou de lycée s'y retrouverait parfaitement. Attention ! Il s'agit bien là de parodier le milieu enseignant !



N'hésitez pas à vous procurer ce livre si vous voulez passer un bon moment ! Si j'étais en collège, je crois que j'aurais ri encore plus à la lecture de cette pépite !
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L'ex plus beau métier du monde

J'ai reçu ce livre le 30 août, en me disant avec un poil de mauvais esprit que j'allais me le garder pour l'interminable grand-messe de prérentrée. Le 31 août, vers 4h30 du matin, j'achevais une nuit d'insomnie sur la dernière page. Et je refermais le livre avec un sentiment étrange, comme un nœud dans la gorge, des genres de fourmis d'impatience sous le sternum.

Je suis prof depuis 20 ans, tout pile, alors l'éducation nationale, je connais un peu, pas tout, mais suffisamment pour comprendre presque tous les sigles et être capable de calculer seul mon barème de mut' (oui, trop fort !). J'ai pourtant dévoré cet ouvrage de la 1re à la dernière ligne.

Tout est là.

Dans ces pages, il y a un style, un prof que je suis depuis des années sur le net, c'est vrai, mais surtout… il y a les discussions animées des réunions de début d'année, les espoirs de ceux qui arrivent, le cynisme parfois de ceux qui les voient débarquer, ces « p'tits jeunes » encore pleins de naïveté ; il y a les fous rires de salles des profs, parce qu'on en rit pour ne pas péter un câble, et puis les colères, les cris, la frustration, la douleur, la violence, continuelle, insidieuse. Il y a ce malaise presque palpable, étouffant, qu'on ressent tous quand arrive le Xième PAI qu'on ne pourra pas gérer, quand on se sent moins que rien, quand on sort d'une inspection avec un clou dans le coeur, quand on va en cours la boule au ventre. Il y a cette solidarité que je n'ai connue nulle part ailleurs ou presque, parce qu'on n'a presque plus besoin d'expliquer, mes collègues savent, et je sais pour eux, je sais que le groupe de langue est à 35 élèves pour 30 tables, que le matos entassé dans les casiers a été acheté avec nos maigres payes, que la psy-EN est partie en burn-out, que la petite E. n'a pas eu de place en IMP, que le stagiaire d'histoire géo a été menacé de mort, que la chef en peut plus, qu'il manque 3 AED, qu'il y a 3 gamins de 5e qui sont à la rue. On manque de tout. On le sait tous. On bricole, on s'entraide, on éponge des larmes, on prend des nouvelles du collègue qu'on a vu partir les yeux bien rouges hier. On écope.

Il y a les larmes qu'on laisse couler à 18h, vous savez, quand le dernier élève est parti et que c'est trop, c'est trop dur, j'en peux plus, je veux pas revenir, j'ai peur, mais je suis bloqué, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire d'autre ?, je suis nul, ils le disent à la télé, je suis minable, remplaçable, une feignasse, sois prof et tais-toi, ou casse-toi, on me l'a si souvent dit sur les réseaux sociaux et en vrai…

Dans ces lignes, il y a des chiffres indiscutables, des sources vérifiées, des constats amers, des fakenews rectifiées, des scandales dénoncés, et puis des histoires, des anecdotes, des ressentis. J'y ai reconnu des collègues, des amis, je m'y suis reconnu aussi, et j'ai appris des choses, je me suis indigné, ulcéré. Cette lecture, c'est un cri, un concentré de toutes les salles de profs, de tout ce qu'on pleure dans le vide depuis des années, un cri, que dis-je, un hurlement, entre la vocation et la désillusion, entre le « c'était mieux avant » et le « se reconvertir quand on est prof – 233000 résultats ». Il n'y a qu'un auteur en couverture, mais 800000 voix derrière lui. 800000 profs face à une poignée de ministres, entre autres : on pourrait se dire que le jeu est en notre faveur, mais la partie est truquée, et tout le monde le sait. Alors on baisse la tête. On baisse les bras ?

Je ne saurais définir ou classer cet ouvrage. Un plaidoyer ? Un observatoire ? … un requiem ?

Je ne sais qu'une chose : il doit être lu, mais surtout, il doit être le point de départ d'un grand changement. Je suis de ceux qui sont encore persuadés que les livres peuvent changer le monde.

Vers 4 heures du matin, je me suis demandé si devant cet implacable constat sur près de 440 pages, je n'allais pas finir par quitter le Titanic, moi aussi. Parce que devant l'immensité et la justesse du constat énoncé dans ce livre rassemblant enfin tout ce qui fait qu'on est de plus en plus nombreux à vouloir fuir, j'ai commencé à penser à demain, après-demain, et j'ai eu mal au ventre. Mais loin d'un fatalisme mortifère, l'auteur explique, suggère, sous-entend des solutions parfois évidentes pour qui est passé de l'autre côté du bureau. Alors je vais rester, encore un peu. Déjà parce que j'aime ce travail. Ensuite parce que j'espère que le nouveau ministre va prendre quelques heures de son temps pour lire ce livre, et, soyons fous, nous écouter, enfin… Je suis un grand naïf, que voulez-vous… C'est peut-être aussi pour ça que je reste encore un peu. Jusqu'à quand ?



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Le hussard noir

Thomas Debord va prendre une de ses classes en otage. Pourquoi ce professeur en arrive-t-il à faire  un tel geste? Il veut tout simplement faire entendre sa voix et mettre en lumière les dysfonctionnements de l'éducation nationale.

Même si l'histoire se passe en huis clos comme vous avez pu le comprendre et qu'il s'agit d'une prise d'otage, ne vous attendez pas à ressentir une tension folle à la lecture du roman. (en tout cas ça n'a pas été mon cas)

L'alternance récit, articles de presse, interview, exemple de tweets dynamise le roman.

Je dirais que ce livre est intéressant plutôt par le fait qu'il aborde des sujets d'actualité, des thèmes qui font réfléchir : rôle de professeur, relation avec les élèves, mesures du plan vigipirate, intérêt des grèves, immobilisme des gens, rôle des médias, l'impact et l'utilisation des réseaux sociaux...
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L'ex plus beau métier du monde

L’ex plus beau métier du monde @flammarionlivres de William Lafleur n’est pas un roman mais le témoignage d’un professeur d’anglais qui a « rendu son tablier » ou plutôt ses clés, au terme de 12 années au service de l’Éduc Nat.

Il sait donc de quoi il parle.



En 2022 M’sieur Lafleur a fait sa dernière rentrée ; l’ouvrage est paru à la rentrée de septembre 2023. Le tableau est donc « d’actualité » ; il ne s’agit pas d’un recueil de « poncifs éculés » lus maintes fois.



En 450 pages, 10 parties et 41 chapitres intitulés « En cas de violence #PasDeVague », « L’inspection, ou le dégommage dans les règles de l’art » ou encore « Manuel d’autodéfense à l’usage des enseignants », l’auteur décrit le quotidien des enseignants, qui se dégrade d’année en année.

Le « ravin » entre la théorie et le terrain.

Le manque de moyens, de reconnaissance.

Les valeurs prônées envers les élèves : bienveillance, valorisation, accompagnement.

Le ressenti des enseignants, de la part du Ministère et de leur hiérarchie (inspecteurs et chefs d’établissements) : autoritarisme, infantilisation, mépris.



Le ton est juste, pas larmoyant. Le récit, ponctué d’anecdotes et de (nombreux) témoignages d’ « acteurs de la communauté éducative », livre un compte-rendu édifiant et (n’ayons pas peur des mots) effarant.
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Le hussard noir

Un texte qui me touche particulièrement car étant moi-même professeure de français dans un collège et avec plusieurs expériences en REP (anciennement ZEP) voire REP+ et plan violence, j'ai beaucoup fréquenté les salles de profs et observé des visages fatigués et des mines désabusées.

Et pourtant ce métier est une véritable vocation pour un grand nombre d'entre nous...

Thomas Debord, un visage à peine familier pour ses collègues, un prof de français pour le chef d'établissement et un illustre inconnu pour le ministère de l'Éducation nationale.

Seuls ses élèves semblent le connaître, pour ainsi dire.



C'est un professeur dont l'épuisement physique et moral est poussé à son paroxysme. La violence qu'il commet n'a d'égale que la violence qu'il subit. Il veut être entendu et qu'on entende les élèves, tous parqués, stigmatisés, des laissés pour compte.



Les enfants sont terrorisés, les parents en colère, le chef d'établissement craint pour la réputation de son établissement...

Un drame se joue dans cette salle de classe. Le retentissement de ce chaos nous plonge, après lecture, dans un silence assourdissant.

Le ministère n'en ressentira pas plus qu'un léger bourdonnement dans les oreilles...
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Monsieur le prof

Attention, livre culte ! Monsieur le prof, célèbre professeur d’anglais partageant ses aventures professionnelles hilarantes sur facebook débarque en chez votre libraire ! Annoncé quelques jours avant sa sortie, ce livre, qui n’est autre que l’agenda de « Monsieur le prof », est totalement inédit, hilarant et un poil (juste un poil ?) cynique.



Emploi du temps, liste d’élève, plan de classe, quotidien d’un professeur, papiers officiels, inspection, réunions parents profs, conseil de classe, déprime et moment de joies : Le quotidien d’un professeur est parfaitement relaté dans ce livre. Derrière ce côté humoristique, il y a (mal)heureusement une grosse part de vérité. En tant que professeur (de sciences et non d’anglais), je ne peux qu’approuver ce livre qui m’a fait beaucoup rire et qui m’a fait l’impression d’un miroir par rapport à mon quotidien au collège.



Vous n’êtes pas prof ? Pas de soucis ! Ce livre va vous révéler les coulisses du métier sur une large palette humoristique. Oui les profs ont des sentiments, une vie, des coups de gueule et des moments de bonheur. Non notre métier n’est pas facile et heureusement, on arrive à s’évader via l’humour en salle des profs ou au réfectoire.



Non vraiment ce livre court est une perle. Autant dans la forme (parce que oui, c’est un livre visuellement très réussi ! L’infographie est très soignée !) que dans le fond. Un conseil : Courrez l’acheter !

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Point final

Ce roman/nouvelle n'est ni bon, ni complètement mauvais. L'auteur est très jeune, ça se ressent à chaque page (Etait-ce voulu? J'en doute !). Je peine à comprendre l'intérêt du livre, peut-être que le format du blog se prêtait plus à l'exercice. Trop de phrases semblables pour exprimer la même pensée, peu de profondeurs des personnages, pas de rythme, contenu faiblard, la chute est fade. Cohérent en un sens : si on accroche au style on risque d'être conquis, j'ai dû passer à côté d'un truc quand je lis la majorité des autres critiques (ou alors ce sont de grands fans de "Monsieur le prof" éblouis par la personnalité de l'auteur et ses posts sur les réseaux sociaux ; n'ayant rien à voir avec ce qu'il a produit ici). Heureusement que le livre était court et rapide à lire, sinon j'avoue que je ne l'aurais pas terminé.
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L'ex plus beau métier du monde

Je ne suis pas prof mais tout ce qui est relaté dans ce livre, je l’ai malheureusement entendu raconté par des proches, enseignants à l’Education nationale.

Tout, pas tout à fait, j’ai fait quelques découvertes édifiantes comme les salles de classe et les cours mis en scène pour la venue de ministres, l’état de délabrement de certains établissements, le manque de matériel tel des chaises, les PC obsolètes…

Je découvre également la gestion des élèves avec des besoins spécifiques largement accueillis dans des classes déjà surchargées et par la même la situation plus que précaire des AESH.

Lire tous ces témoignages m’a bouleversé. Je ne referme pas ce livre indemne, d’autant plus qu’il fait écho à la situation dans le médico-social dont je fais partie.

L’une des choses qui me semble le plus délétère et insupportable est le regard et les avis de tout un chacun sur le métier de professeur. Des opinions négatives qui sont largement alimentées par des médias tout aussi désinformées ou volontairement orientées à arranger la vérité et à discriminer.

Merci à vous William Lafleur et à tous ceux qui vous ont confié leur souffrance et leurs difficultés. J’espère que ce livre ouvrira une petite brèche.

Bonne reconversion et bonne chance à ce très beau livre.

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Le hussard noir

Ne fréquentant pas les réseaux sociaux (à part Babélio!), je ne connaissais pas "M. Le Prof", pseudonyme du co-auteur sur Twitter.



Ne travaillant pas dans le milieu éducatif, je n'étais pas spécialement au fait des réformes récentes, du quotidien difficile des enseignants qui ne peuvent pas exercer leur métier dans de bonnes conditions.



N'habitant certainement pas à Paris ni dans sa banlieue, je ne suis pas personnellement concernée par les ZEP, les REP, l'avenir bouché des jeunes "de la tess", l'exclusion et le mépris auxquels ils font face.



Et pourtant, ce livre m'a touchée, m'a parlé.



Il parle du sentiment d'impuissance, de celui d'être un pion dans une machine imperturbable, de l'impossible inaction face à cela et de la néanmoins impossible révolution...



Que faire alors ? Privilégier son confort, ses proches, sa sécurité matérielle et fermer les yeux ? Suppléer l'Etat en aidant comme on peut les plus démunis dans des associations ? Faire usage de ses droits civiques : se syndiquer, manifester, voter, faire la grève ?



Et si tout cela était à mettre dans le même sac : celui qui conforte le système en place, en disant : "regardez, nous allons dans le bon sens, il y a de belles choses qui sont faites tout de même, et nous ne sommes pas en dictature, chacun peut s'exprimer..."



C'est ce qu'a visiblement pensé le jeune professeur "idéaliste" de ce livre (qui cite Kaczynski) en faisant le choix de prendre une arme, pour tenter de reprendre un tout petit peu le contrôle...



En revanche si quelqu'un qui a lu le livre peut m'éclairer sur le choix de la fin... Qu'en pensez-vous ?







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Point final

Salut tout le monde, j'ai enfin terminé de lire "Point Final" et autant vous dire que je n'ai pas été déçu du début à la fin.



Tout d'abord, il faut bien se mettre en tête que l'histoire que décrit ce livre était pour moi, totalement inédite, je n'avais jamais rien lu de tel, rien d'aussi sombre, rien d'aussi malsain. Est ce un reproche ? Je ne crois pas. L'histoire montre un moment de la vie que personne ne voudrait avoir à surmonter, et comment les gens essaient tant bien que mal de s'en sortir.



L'intrigue de base, un homme que l'on pourrait qualifié de "normal", sans histoires, tout ce qu'il y a de plus standard dans la société, va simuler sa mort pour espionner sa propre famille et capter toutes leurs réactions au fil du temps. Il va poster le tout sur un blog et c'est cela que nous, lecteurs de Point Final, allons découvrir au fil du roman.



Ce qui m'a vraiment marqué dans ce livre ? Ce n'est pas tant le fait que le père de famille soit immoral, qu'il fasse souffrir les gens qu'il aime mais plutôt à quel point ce livre met en évidence le manque de dialogue que peut subir une famille. C'est une famille moderne, plutôt classique (2 parents, 1 frère, 1 soeur) à laquelle je me suis parfaitement identifié, cela fait beaucoup réfléchir à ce que l'on ferait dans cette situation. La réaction des membres de la famille, je peux la comprendre, j'espère ne jamais avoir à faire face à de tels événements évidemment, mais j'espère aussi être capable de réagir mieux qu'eux (ce n'est pas si simple que cela en a l'air ...)



D'une manière générale, le livre est vraiment bien écrit, très agréable à lire. Je ne suis moi même pas un très grand lecteur, j'ai tendance à mettre beaucoup de temps à finir un roman (je ne prends pas le temps) mais pour celui-ci c'est différent : tu as capté mon attention, tu m'as scotché aux pages ! Je ne vais évidemment pas spoiler la fin mais je ne dirai qu'une chose par rapport à celle ci : INATTENDUE ! J'ai beaucoup spéculé au long de ma lecture, j'avais envisagé beaucoup de possibilités, mais pas celle-ci !



Bref, pour le mot de la fin, merci William, merci pour ce livre qui véhicule beaucoup d'idées très intéressantes, je pense que c'est un des rares livres que je serai capable de lire plusieurs fois. Je ne le noterai pas parce que je n'aime pas ça, et puis après tout, c'est toi le prof !



Merci à ceux qui auront pris la peine de lire et de se retrouver à cette ligne.

Alex.



PS : Cette critique date du 21 décembre 2015, je la laisse telle qu'elle parce qu'elle correspond à mon ressenti à chaud.

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Point final

Résumé : L’homme mort est le journal de bord d’un père de famille ayant mis en scène son propre décès pour observer les réactions de sa famille. Reclus derrière son ordinateur, il les regarde vivre au travers de ses écrans, grâce aux caméras et micros dont il a truffé son domicile avant de disparaître.





Mon avis : Le roman est arrivé dans ma boîte aux lettres en totale surprise le dernier jour d’avril. Avec un petit mot de l’attachée de presse me disant que l’histoire allait me plaire. C’est ce genre d’attention qui fait plaisir quand on tient un blog. Quand on sait que notre passion est perçue par le partage et non par la publicité qu’on peut faire aux livres. Après ça, j’ai laissé un moment avant de le lire (3 semaines), mais j’étais allé voir le résumé. J’ai de suite été séduit par le synopsis. Ça promettait d’être original. La couverture je vous avoue que même après ma lecture, je ne sais pas ce que ça représente ^^ Au final j’ai beaucoup aimé ma lecture… et je vous dis pourquoi.



On est de suite mis au pli par l’auteur. Directement convié à ce canular qui n’en est pas un pour la famille. Faire croire à ses proches qu’on est mort alors que ce n’est pas vrai… j’ai trouvé ça culotté et vraiment original. C’est surtout l’aspect « voyeurisme » qui m’intéressait. Je ne savais pas comment l’auteur allait l’aborder. Je ne voulais pas que ça fasse trop pervers. Un bon début, qui pousse à continuer et qui m’a de suite touché. Si je vous dis que les enfants (Thomas et Sophie) ainsi que la maman (Patricia) m’ont ému aux larmes… et tout ça en 30 pages ! Bravo à William Lafleur pour ça.



On fait vite le tour des personnages et on s’attache davantage à ceux qu’on regarde qu’au père censé être décédé. Je crois d’ailleurs qu’aucun nom n’est donné pour lui. Je me suis vite attaché à cette famille qui perd un père, un mari. Chacun réagit à sa façon, essaie de faire face ou alors sombre un peu. Ce sont des réactions que chacun aurait pu avoir, il est donc facile de s’identifier à eux. C’est pour cela que j’ai versé ma larme dès le début. En ce qui concerne le papa décédé… on s’y attache mais plus progressivement. Il nous paraît froid au départ, on peut vite le juger sur ses actes. Mais il y a une évolution intéressante. Une réflexion, des questionnements autour de ce qu’aurait été sa famille avec lui et sans lui. Et le côté voyeurisme est bien maîtrisé. On regarde simplement des tranches de vie.



Le rythme est phénoménal. Le livre fait 171 pages et je l’ai lu en 2 heures de temps. Les chapitres sont supers courts ce qui apporte beaucoup de fluidité. On est au départ captivé par ce que cette personne veut faire, par cette expérience inédite. Du coup on est vite intrigué, on veut savoir la réaction de la famille. Est-ce que ça va blesser la personne qui regarde ? Est-ce que ça va la faire regretter ? Bref, beaucoup de questions qui amènent aussi le lecteur à s’en poser. Avant de lire ce livre je m’étais déjà demandé comment ma famille aurait réagit si je venais à mourir subitement. Et le livre m’a remis cette réflexion en tête. Au fil du roman, on peut croire que l’auteur se perd… qu’il divague par-ci par-là. Je me suis même dit qu’il prenait un chemin et qu’il s’y perdait. Mais c’est pour mieux nous surprendre.



La plume de William Lafleur est intéressante. Je n’imagine pas le travail de retranscription pour essayer de faire imaginer au lecteur les écrans, la vie de la famille décrite. Il faut qu’on puisse s’imaginer un gars derrière ses écrans d’ordinateur, en train d’espionner sa famille… et je trouve que c’est bien fait. En fait, je ne m’imaginais pas les écrans, mais directement la vie qui se passait dans la maison. C’est un roman original, qui amène des réflexions. Et puis l’auteur nous balance la fin, le dernier chapitre… et on se dit WTF vraiment ? Et bien oui, et je n’avais pas vu ça venir ! Ce livre c’est l’expérience d’un auteur, l’expérience d’un lecteur, des réflexions, des introspections sur notre vie… et surtout une belle leçon d’humanité.



Ma note : 8/10.
Lien : http://enjoybooksaddict.blog..
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L'ex plus beau métier du monde

A la base, William Lafleur (alias "Monsieur le prof") est un prof d'anglais que je suis depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux pour ses anecdotes amusantes sur son travail, ses élèves, son quotidien qui ressemble à celui qu'on vit tous en tant que profs. Ce fut une grosse surprise quand il a annoncé vouloir quitter l'EN ! Et pourtant, il relayait depuis un moment les dérives du système, l’écœurement face à la réforme du lycée, le ras-le-bol généralisé des collègues. Il est ainsi devenu un porte-parole pour tous ceux qui se sentent museler par notre devoir de réserve.



J'ai suivi les étapes de l'écriture de son livre et attendais impatiemment sa sortie en librairie. C'est un livre qui s'adresse vraiment à tous, qu'on soit enseignants ou non. En tant que prof, je connais les dysfonctionnements, les réductions budgétaires à tous les niveaux, le burn-out qui nous guette à cause de la charge toujours plus grande de travail et nos conditions qui se dégradent, le "prof-bashing" qui s'amplifie, les relations parfois compliquées avec les familles, les élèves dont a de plus en plus de mal à capter l'attention dans des classes à 30 en collège, avec des élèves à profils particuliers de plus en plus nombreux. Je m'arrête là, la liste est longue !



William Lafleur en fait le tour dans cet essai de plus de 400 pages (mais qui se dévore !). Le but n'est pas de casser gratuitement l'éducation nationale, mais bien de montrer à quel point le métier a changé en peu de temps et n'attire plus. Au contraire, en plus du manque de candidats au CAPES, il y a un nombre assez inquiétant de profs qui démissionnent...



Bien que dans le milieu depuis 14 ans, il y a des points que je méconnaissais comme ce qui se passe dans le primaire ou avec les réformes des lycées et lycées pros, ou encore le statut des TZR et des contractuels et les tensions-jalousies entre collègues qui peuvent en découler. J'ai trouvé ce livre très complet, aussi bien pour mieux comprendre ce qui se joue en ce moment dans l'EN, à tous les niveaux, que pour y trouver une forme de soutien à travers tous ces témoignages.



A lire et faire lire à nos entourages !
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Le hussard noir

Quand j'ai eu vent de ce livre, je me suis jeté dessus. Voilà quelques années que je suis « Monsieur le prof » connu ici sous le nom « William LaFleur ». Alors quand un bouquin « coup de poing » sort en relation avec mon métier, l'éducation nationale, je ne peux que me précipiter dans la lecture !



« le Hussard Noir » est un blogueur, professeur de français, au bout du rouleau, qui décide de prendre en otage ses élèves pour se faire entendre. Bon voilà pour le résumé rapidos mais clairement, il ne faut pas en espérer plus !



Oui je suis déçu, car ce roman avait de quoi vendre du rêve. En fait, je pense que j'ai été déçu par le coté trop réaliste, voire politique de ce roman. Vous allez me dire que c'était l'intention des auteurs mais ce n'était pas ce à quoi je m'attendais.



On se retrouve avec une critique un peu poussif du système éducatif, poussif dans un sens sans l'être dans toute les directions et surtout que dans un sens. J'adore mon métier, je ne m'y suis pas retrouvé et pourtant, je suis en réseau prioritaire. Je pense que cette situation est vraiment exclusive a cette situation de banlieues parisiennes, ce qui fait que je ne me suis pas retrouvé dans le message des auteurs.



Au niveau de l'histoire, c'est tellement réaliste que ça en devient aussi chiant qu'un reportage de BFM. Ca vend du rêve mais ce n'est que du vent. Rien ne décolle jamais, tout est parfois confus et flou. Clairement, on s'ennuie. Vraiment pas un livre qui nous tient en haleine…



Enfin, l'idée d'insérer différents médias et narrateurs est sympa mais ici, la sauce ne prend pas non plus. Encore une fois, trop réaliste. Qui irait lire les posts chiants des haters du web ?



Je m'attendais en fait à plus de profondeur, plus de dialogue avec les élèves. On sent qu'ici, ça ne va que dans un sens. En vérité, j'aurais préféré qu'un gamin prennent en otage sa classe pour revendiquer, lui, ses idées plutôt que celle d'un prof qui n'est pas attachant du tout.



Bref, partant d'une bonne intention, ce roman n'est vraiment pas une réussite pour moi. Un mauvais moment passé bien que je ne sois pas allé jusqu'à l'abandon. A vous de vous faire votre propre avis…

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Le hussard noir

William Lafleur ne m'était pas inconnu. J'avais déjà lu un de ses livres " point final" que j'avais beaucoup aimé surtout avec cette fin inattendue !

Ici il s'associe à Marie Pellan , professeur de lettres en zone d'éducation prioritaire) pour nous raconter l'histoire de Thomas Debord, professeur qui va prendre une de ses classes en otage pour dénoncer les dysfonctionnements de l'Education Nationale .

Le récit est rythmé bien que quasi tout le roman se passe dans une salle d'un préfabriqué .

J'ai aimé la description de l'emballement des réseaux sociaux où chacun donne son avis, interprète à sa façon chaque information. C'est tellement notre réalité d'aujourd'hui !

J'ai apprécié aussi d'approcher l'envers du décor d'un négociateur du RAID qui doit se plonger dans la tête du preneur d'otages. D'ailleurs , je crois que c'est le personnage qui m'a le plus touché .

Le seul point négatif serait peut être l'épilogue . Mais après relecture , non ! en fait il reflète bien la réalité!

J'ai passé un bon moment de lecture .
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Le hussard noir

Le Hussard Noir : un véritable coup de génie littéraire.



Partout, vous lirez qu’il s’agit d’un roman « ancré dans le réel ». J’ai beau détester cette expression, je ne peux qu’admettre qu’elle s’applique parfaitement ici. Impossible, en étant soi-même prof, de ne pas voir que le roman a été écrit par des collègues. Chaque ligne respire le vécu. De la description de la cour de récré et des salles de classe, aux préoccupations du proviseur ou des surveillants, on s’y croirait.

Mais l’action du Hussard Noir n’est pas seulement « ancrée » dans la réalité de l’Éducation Nationale, elle l’est également dans notre système médiatique et dans l’actualité de ces derniers mois. Au rythme des hashtags qui nous sont désormais familiers, le quotidien des différents personnages se construit autour de #CyrilHanouna, #JeSuisCharlie, #PasDeVague et autres #BFMTV.



Intermède « Vis ma vie » – Le lendemain du jour où j’ai achevé la lecture du Hussard Noir, sur la route pour me rendre au collège, j’ai éprouvé quelque chose d’assez étrange en écoutant distraitement les infos à la radio… exactement le même sentiment qui nous fait douter, au réveil, lorsqu’on hésite encore entre rêve et réalité : j’avais la nette impression – tout en sachant que cela n’était pas le cas – que l’attentat commis par Thomas Debord avait réellement eu lieu et je m’attendais à entendre parler de cette histoire « pour de vrai ».



[...]



L’intrigue du Hussard Noir ne traite pas seulement du mal-être de certains enseignants. Il interroge aussi plus largement notre rapport aux médias. Le roman décrit parfaitement, avec une sorte de réalisme cynique, la façon dont les médias et réseaux sociaux réagissent à l’annonce de chaque « événement de sécurité publique ». On reconnaît les mécanismes qui entrent en oeuvre à tous les coups et, un peu honteux, on se surprend à reconnaître nos propres réactions.



Mais le Hussard Noir ne fait pas que décrire ces processus. S’inscrivant dans une forme de littérature expérimentale, le roman va plus loin.



« Le Hussard Noir » est le pseudonyme utilisé par Thomas Debord dans le roman. Quand il passe à l’acte, son blog, ses articles publiés sur Le Huffington Post, ses comptes twitter et facebook sont épluchés par les autorités et la presse. Mais, sur Internet (je veux dire, sur le véritable Internet) Thomas Debord aka Le Hussard Noir existe bel et bien ! ...



[extraits] Chronique à lire en entier sur le blog.
Lien : https://fortyfiveweeks.wordp..
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Point final

J'ai bien aimé ce livre. Mais sans plus. Le roman est pour moi bien trop court pour pouvoir être assez approfondi et pour permettre aux lecteursde vraiment se plonger dans l'histoire. J'ai trouvé que c'était un peu malsain mais j'ai apprécié ce côté décalé même si pour moi ce n'étais pas assez poussé.



On voit des personnages lambda. Les voyant seulement avec la touche de subjectivité du père, et à travers de ses yeux j'ai eu du mal a m'attacher à eux, j'étais trop éloigné d'eux.





On retrouve ici une histoire. peu banale. Mais encore une fois pour moi j'ai trouvé un manque d'approfondissement. En effet le livre est trop court. De plus on a juste des passages de ses visions de ce père un peu mis en fouillis dans des articles de blog sans chronologie réelle. Ce qui ma aussi dérangé c'est la répétition des choses. Jai eu une impression de redite, mais je pense que c'est ce que voulait pointer l'auteur: Le quotidien. Par conte j'ai beaucoup aimé la fin.





La plume des auteurs est très agréable à lire, mais tres simple. Elle est fluide, sans perte de rythme.



En bref, c'est un livre décalé et original. Malgré quelques points négatifs qui m'ont laissé un sentiment mitigé sur ma lecture j'ai malgré tout apprécie lire ce livre, mais il me laissera pas une trace indélébile.







Les personnages :







Nous retrouvons ici principalement un père de famille lambda. Mais aussi à travers ses yeux on découvre ses deux enfants et sa femme.



On découvre d'un côté le père de famille c'est un homme banal. Il a une vie rodée, il est pris dans une routine. Mais il ne supporte plus rien de cette vie. Quand il fait croire à sa mort, je me suis demandé qui était il vraiment, j'ai eu beaucoup de mal à le comprendre et á m'attacher à lui.



On retrouve également la mère de famille Patricia, Une femme gentille et attentionnée, avec ses enfants. J'ai trouvé cette femmes forte. Malgré la "mort" de son mari elle n'a jamais baissé les bras même si elle souffrai elle a su garde la tête haute. Mais j'ai une nouvelle fois pas pu m'attacher à elle la voyant juste a travers les yeux du père



On a aussi la fille de la famille Sophie. C'est une ado touchante c'est la seule personne à qui j'ai réussi m'attacher. La musique prend une place importante pour elle. Voir et ressentir sa souffrance face a la perte de son père ma fais ressentir de l'empathie pour elle.



Il y a pour finir Le fils Thomas. c'est un jeune garçon qui passe sa vie devant un écran. Que se soit la télé ou son ordi il ne les quitte pas. Face à la mort de son père il reste en retrait, cachant ses sentiments aux filles de la maison pour les épauler. Je ne me suis pas non plus attaché á lui.















L'histoire:









Le résumé promettait vraiment beaucoup. Et je vous en dirai pas plus sur l'histoire car il dit vraiment tout.



Malheureusement pour moi l'histoire m'a laissé un peu un arrière gout amère dans la bouche. Trop courte et selon moi pas assez poussée, malgré tout le sujet est très original et c'est agréable à lire. Le second point qui me dérange c'est le fait qu'il n'y a pas vraiment de chronologie juste des points de vue repetitive du père sur ses proches.



Par contre j'ai trouvé les passages sur la fille de la famille Sophie touchant. J'ai aussi trouvé le côté voyeur et malsain agréable a suivre, même si pour moi ces moments sont trop peu équitable. Par moment c'est très malsain, et par d'autre c'est plat.



Dans l'ensemble j'ai trouvé l'histoire intéressante, et qui peut nous permettre de nous remettre en questions sur nos propre vie. Par contre j'ai trouvé le roman pas assez développé et qui manque énormément d'humour. J'aurai aimé une centaine de pages en plus pour réellement m'accrocher á l'histoire. Par contre j'ai énormément aimé la fin.







Les auteurs:









J'ai trouvé la plume de William Lafleur agréable et fluide. Mais on n'a presque aucune description ce qui m'a dérangé. Par contre les mots s'enchaînent sans aucune pause. Le petit roman ce lis tour seul. Par contre je m'attendais a plus d'humour.











Conclusion :





Malgré tout je vous conseil ce livre même si pour moi il manque un peu de profondeur, il reste tres agréable a lire.



Les personnages sont pas attachants mais ils sont agréable à suivre. Le problème c'est que on les vois seulement a travers les yeux du père, se qui nous laisse plus spectateur que acteur de notre lecture.



L'histoire est entrainante malgré le manque d'humour, et surtout la trop courte longueur. Malgré tout j'ai bien aimé le cote maison de l'histoire et elle avait une originalité énorme.



En bref, c'est un assez bon roman, mais bien trop court. J'ai quand même passé un moment agréable
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Point final



Ce premier roman de Monsieur le prof (découvrez le à travers cette interview, sur Facebook, Twitter et son site )qui est longtemps resté dans un tiroir m'a mis dans un premier temps très mal à l'aise. Un père de famille simule sa mort auprès de sa famille pour connaître leur réaction face à ce drame, de le perdre lui. Il place des caméras, des micros et des logiciels espions dans la maison familiale. Il va vivre avec eux à travers un écran. J'ai trouvé ça malsain, égoïste, méchant un tel comportement, je l'ai détesté. Il prend conscience de certaines choses dont il n'arrive pas trop à réaliser sur lui-même ou ses enfants envers lui.



A travers ce roman, je ne veux pas spoiler, surtout pas !!!! Lisez le !

On apprend beaucoup sur les personnes qui nous entourent, les faux semblants, les mots et les maux cachés. J'ai pris une véritable baffe à la fin du roman. Voir plus loin que le bout de son nez, respecter les gens que ce soit en face, derrière un écran, tout a une conséquence.



La plume reste assez simple, mais il y a une réelle culture dans les références retranscrites.

Bravo !
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L'ex plus beau métier du monde

C'est exactement ça : l'état lamentable de l'école aujourd'hui, fait de politiques successives attachées à détruire le service public. Et ils y sont arrivés ! Ce livre, étayé de témoignages des.personnels, donne l'étendue des dégâts et informe sur la réalité du métier d'enseignant. À mettre dans toutes les mains des citoyens.
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Le hussard noir

C’est l’histoire d’un mec qui prend une classe en otage. C’est l’histoire d’un prof qui pète une durite contre le système et tente de faire entendre sa voix dans la masse. C’est une voix qui s’élève contre la médiocrité ambiante, l’éducation nationale, le monde politique, le consumérisme, le sensationnalisme, les querelles d’intérêt et j’en passe.



Honnêtement, j’ai lu ce livre quasiment d’une traite. Non parce qu’il est bien écrit, ça souffre un peu de redite et il n’est pas écrit de manière recherchée, mais parce que les échanges autour d’un grand évènement étaient exposés de manière réelle, où les suppositions, les accusations, les mono-dialogues, les faux débats, vont bon train et n’avancent à rien. Chacun restant sur ses positions.

Etait bien abordé aussi, le métier journalistique et ses erreurs. Tant dans les discours que dans la manière de faire, que ça soit dans la recherche de l’image, du témoignage qui tue ou encore la déformation et répétition des faits.

Outre ceci, j’avoue que je partage aussi quelques idées de ce prof malheureux. Le sensationnalisme, le consumérisme, le clash, le conformisme, l’abandon des profs (que je ne suis), ont en effet de quoi débecter tout être pensant. Et j’ai trouvé d’ailleurs ces sujets plutôt bien abordés quoi que de manière rapide.



Néanmoins, je ne marche pas entièrement avec ce livre parce que niveau facilité, ça se pose là. En effet ce livre, c’est un fait divers retranscrit sans analyse, qui se contente de répéter ce qu’on entend ou lit à longueur de journée dans des journaux en pilotage automatique. Et là en l’occurrence dans les journaux de gauche et du monde des bisounours. Ca va accuser le manque de moyen dans l’éducation nationale oubliant que les élèves et les parents sont autant responsables de l’éducation ; ça va jouer sur le pathos avec la victimisation des jeunes de banlieues et le manque de mixité sociale ; ça va jouer encore sur la fachosphère parce que comprendre ces gens ce n’est visiblement pas possible ; ça va jouer sur les brimades qui feraient plus de mal que de bien ; ça va jouer sur bien d’autres choses, mais en résumé, ça joue beaucoup sur des clichés et tout ça ne va guère plus loin dans le raisonnement. Ca raconte et c’est tout. Et pour bien faire cliché, on parle d’un évènement dans une ZEP (passe encore même si ailleurs il y a des problèmes) en banlieue parisienne, parce que visiblement il n’y a qu’en banlieue et à Paris qu’il y a des problèmes. La France périphérique, des campagnes, connaissent pas. Elle est absente des débats et donc de l’actualité.

Alors je ne dis pas qu’il n’y a pas des ouvertures vers le camp d’en face, mais c’est tellement timide ou tellement pour leur rentrer dans le lard, que ça devient comique.



En clair. J’ai apprécié ce livre pour son exposition du fait divers, mais je l’aurais plus apprécié s’il avait été un peu plus loin dans le raisonnement, s’il ne s’était pas que contenté d’accuser et de victimiser, s’il avait un peu mieux réparti les rôles, s’il avait donné raison et tort à tout le monde. Les auteurs ont bien décrit le fonctionnement du buzz, mis en avant l’immobilisme politique, les débats stériles, les sempiternelles discours, mais ça ne va pas plus loin, hélas... Et j'ai connu des romans qui vont plus loin dans les choses. Des livres comme ça vous en avez 10 par jours en réalité. Sur ce sujet ou sur un autre. A la télé ou sur internet. Ma note 2,5/5. Il est à lire, mais à part deux trois petites choses pas mal du tout, il ne faut pas s'attendre à grand chose.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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