William Muir

Mon raisonnement, c'était qu'en général les gens ne réfléchissent pas vraiment à fond. Ils ont tendance à réagir avec leurs tripes et leurs tripes leur diraient deux choses. Primo: oui, d'accord, débarassons-nous de tous les pédophiles, des violeurs, des assassins, le monde n'en sera que meilleur. Ensuite, de façon assez perverse, si on y pense bien, ce ne serait pas eux qui seraient appelés à faire ce sale boulot. Quelles étaient les chances? (...)
- C'est étrange, quand on y pense. Combien de personnes achètent un billet de loterie chaque semaine en tenant exactement le raisonnement contraire, bon Dieu? Persuadés que ce sera eux.

Du moment que tu sais que tu t'es mal conduit... Certains traversent toute une existence sans que cette idée leur vienne jamais à l'esprit.

-Mais bon Dieu, Riley, asséna Andrew d’une voix grinçante, tu ne serais pas dans cette mélasse si tu n’avais pas voté pour cette saloperie !
-Je le sais. Simplement, à l’époque, je n’ai pas réfléchi suffisamment. De toute façon, personne ne pensait que ce décret allait passer. Aucun des journaux. Tous les sondages d’opinion indiquaient qu’il serait rejeté

Depuis des jours, le sort conspirait contre William Riley. Qu'il soit en train de travailler, de baiser ou de regarder la télé, le sort n'avait pas pris une seconde de répit. Et c'était seulement maintenant, en ce lumineux lundi d'octobre, qu'il allait se manifester.

Fini les héros et les hors-la-loi. Nous sommes bien trop occupés à essayer de prolonger le plus possible notre misérable existence.

On lit des histoires de gens découvrant des cadavres, mais quand ça arrive, ça ne ressemble à rien d'autre. Ca tue quelque chose en vous.