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Citations de William Riley Burnett (163)


William Riley Burnett
Le désespoir vous pousse à agir, mais parfois, il vous fait faire des bêtises.
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A ses yeux, il existait deux sortes d'individus : les types "au poil", et les autres. Les autres, c'était la majorité, l'immense majorité.
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Étendue sur le large canapé, dormait une jeune femme rousse ; un magazine ouvert gisait à ses pieds. Emmerich s'immobilisa devant elle et la contempla longuement, d'un œil froid. (...) Elle lui avait coûté une fortune. (...) Et maintenant, tout en buvant sa bière, il se demandait pourquoi il avait fait tout cela. Elle était belle comme le jour — ça, pas de doute — avec des cheveux splendides et un corps ravissant, mais, quand on la connaissait bien, on comprenait que ce n'était qu'une pauvre grue paresseuse, ignare et vénale.
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- La violence est forme classique de la bêtise.
- Très juste ! répondit Emerich (...). Dans ma profession {N. B. : avocat}, c'est une des premières notions que l'on acquiert en ce qui concerne les clients !
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Ces Américains de souche, ces protestants puritains, furent les abolitionnistes de la Guerre de Sécession, fanatiques dangereux qui détestaient le Sud non seulement à cause de l'esclavage, encore n'était-ce qu'une composante mineure de leur haine, mais également parce que la vie était moins étriquée dans le Sud, plus tolérante, empreinte d'une largeur d'esprit et d'une compréhension des autres que eux trouvaient immorales. Les petits-fils des abolitionnistes furent des partisans de la Prohibition, perpétuant, sans s'en rendre compte, la lutte engagée par leurs arrière-grand-mères contre la vie dangereuse qu'elles avaient connues à l'époque de la Frontière.
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Willie, quand un type se taille en emportant cinq cent mille dollars qui ne lui appartiennent pas, il faut s'attendre à des ennuis.
Alors, bien sûr, les vautours se rassemblent.
Et les chiens flairent l'argent.
Mais qu'est-ce qui fait qu'un homme est quelqu'un ? L'argent.
Qu'est-ce qui rend un homme respectable ? L'argent.
Qu'est-ce qui rend un homme méprisable ? Le manque d'argent.
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- Est-ce que tu peux me dégotter treize cents dollars, tout de suite ? J'en aurais besoin pour demain midi.
- T'es pas fou ? (...)
- Écoute, mon vieux. J'en ai besoin, et c'est pour la bonne cause.
- Qui c'est, la bonne cause ?
- C'est pour Dix, répondit Gus, tout à trac. (...)
- J'aimerais bien vous aider. Tu le sais, Gus. Mais j'ai des bouches à nourrir, un loyer à payer... sans parler du reste. Ce n'est pas que je ne l'ai pas, tu comprends... Seulement, j'en ai besoin pour ma famille.
- Ah ! Toi et ta famille ! cracha Gus. Attends un peu, et tu verras. Bientôt, ta Maria va devenir une grosse pouffiasse italienne ; et Petit-Louis, quand il aura seize ans, te dira que ce qu'il fait ne te regarde pas, et te traitera de vieux con. (...)
- T'es un fumier, Gus, pas de doute, t'es un vrai fumier, de me causer comme ça.
- Très bien ! Garde-le ton fric ! s'écria Gus. Un de ces jours, j'irai à ton enterrement et tu seras bien avancé, de te retrouver dans la peau du macchabée le plus riche de tout le cimetière !
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Chaque être humain a ses faiblesses. C'est d'ailleurs pourquoi les prisons regorgent de clients : même si en théorie, les plans semblent parfaits, lorsqu'on passe à l'exécution — qu'il s'agisse d'un cambriolage, comme l'affaire Pelletier, d'une campagne militaire ou d'une grande combine commerciale, que ce soit légal ou pas, c'est tout pareil — il faut compter avec les êtres humains, qui tous obéissent à leurs émotions, à leurs penchants, à leurs complexes...
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Emmerich le raccompagna jusqu'à la porte et lui donna une poignée de main. La main de M. McDonald, à peine plus grande qu'une main d'enfant, était sèche et froide au toucher.
" On a l'impression d'échanger une poignée de main avec un lézard ", se dit Emmerich.
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Ce n'est pas tellement ce qu'on gagne qui compte, c'est ce qui vous reste, je l'ai toujours dit. Tout ce qui brille n'est pas de l'or ; et je me répète toujours qu'un honnête homme, c'est le plus bel ornement de tout l'univers, même quand ma femme me dit qu'elle n'a rien à se mettre pour le grand bal du journal. Nous vivons dans un monde de fous, mes seigneurs. Et je suis le plus fou de tous. Regardez-moi. Pauvre mais honnête... et je passe mon temps à me faire du mauvais sang. Regardez mon patron, le vieux Gresham. Il possède cent cinquante millions de dollars, mais est-ce qu'il en jouit ? Aussi bizarre que ça vous paraisse, la réponse est : oui ! Il bouffe comme un cochon, boit comme un sénateur, et vivra probablement jusqu'à quatre-vingt-dix-neuf ans. Vous savez, quelquefois, je me demande ce que ça vaut, tous ces fameux proverbes...
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En retournant au living-room, Emmerich pensa soudain aux transes par lesquelles sa femme passait au début de leur mariage, lorsqu'il rentrait en retard ; elle s'affolait, alertait tout le monde, piquait des crises. (...) Maintenant... Oh ! ma foi... la vie passe, les choses changent, les sentiments s'émoussent !
Ce qui le ramena à Angela, la jeune femme rousse. Ah ! bon Dieu ! c'était une trouvaille, ce nom, pour une créature pareille ! Il aurait bien dû la laisser là où elle était. Par un jour de pluie, il était entré dans un petit restaurant chic du centre. (...) Ce fut Angela qui le conduisit à sa table. Elle souriait poliment, faisait son métier en conscience, sans s'occuper du reste. Mais tous les hommes présents, vieux ou jeunes, n'avaient d'yeux que pour elle. (...) Cette fille avait un corps délicat mais voluptueux ; et sa démarche — un mélange indéfinissable de langueur provocante et d'insouciance voulue — retenait le regard.
- Hé oui ! dit Emmerich en traversant le salon et en se laissant tomber dans un grand fauteuil à côté du divan où reposait Angela. Hé ! oui, je l'ai soulevée, moi, le héros, devant tous les autres mâles qui en verdissaient de jalousie. Maintenant, je l'ai. Ça me fait une belle jambe !
En tout cas, elle retournerait avant peu à son restaurant.
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- Si j'entends parler de quelque chose, je vous préviendrai, répondit Gus en toisant les deux flics d'un œil froid.
- Laisse tomber ! dit Randy en prenant son collègue par le bras, tu vois bien que tu perds ton temps, avec cette gueule de raie !
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- Espérons que tu auras débrouillé cette affaire qui te passionne avant leur arrivée, parce qu'Edna se plaint ; elle dit qu'elle ne parvient plus jamais à bavarder plus de deux minutes avec son père. D'ailleurs, tu devrais être content de passer quelques heures avec ton petit-fils.
- Mais oui, bien sûr, répondit Hardy. Seulement, tu n'as pas l'air de comprendre l'importance de cette affaire. Je ne peux tout de même pas...
- On ne t'a pas attendu pour débrouiller tous les crimes de cette ville. Avant que tu sois assez naïf pour abandonner ton cabinet d'avocat, quand tu ne passais pas encore vingt-quatre heures par jour à ce métier ingrat, on arrêtait quand même les gens. Et on les arrêtera encore quand nous serons tous morts et enterrés.
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- Hé, t'as bouffé ?
- Non, répondit Louis. J' suis venu tout droit en sortant de la boutique.
- Ça te dirait, un bon steak double ? De la viande de choix, tu sais. Je m' suis fait livrer quarante kilos de première. Du filet !
- Du filet ?
- Oui. C'est pour mes copains, pour moi, pour Mike, pour Terry. Pour les gens qu' j'aime pas — les flics, les fumiers, comme ce sale camionneur — j'prends du cheval ! (Et Gus s'envoya une grande claque sur la cuisse.) Tu connais le Tandem du Rire, tu sais, les deux flics du Strip ? Ils passent leur temps à me cuisiner. Eh bien ! y z'en bouffent tellement, du canasson, que pour finir, on les verra hennir en mesure, et ruer des quatre fers !
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En fin de compte, le sergent était une sorte de héros, un vrai héros. Et le médecin haïssait ce mot, ce concept depuis la guerre de Sécession. Un héros, selon lui, était un imbécile.
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Les Apaches pouvaient vous tenir ce genre de conversation pendant des heures d'affilée. Contrairement à l'idée répandue, ils étaient très bavards. Le problème, c'est qu'ils ne disaient jamais les choses clairement ; mais ils parlaient en rond, de manière allusive, jusqu'à ce que la tête vous tourne. Geronimo avait été un orateur de génie. Durant les pourparlers, il ennuyait et irritait les officiers de la cavalerie américaine à un point tel qu'ils lui accordaient souvent ce qu'il réclamait, uniquement pour qu'il se taise.
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Il y avait une passerelle juste au-dessus de lui. La strip-teaseuse vedette se faisait appeler "la Grande Catherine". De haute taille, elle avait un corps poudré, qui paraissait jeune, bien qu'un peu lourd, mais le visage était fané. Elle passait d'une pose à l'autre avec une lascivité toute mécanique, les yeux dans le vague.
"Elle doit penser à son loyer ou à quelque chose d'aussi excitant", se dit Clinch, nullement ému.
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Les laideurs de l’existence n’avaient pas de secret pour elle – elle n’avait pratiquement jamais connu autre chose et, depuis plus de vingt ans, elle avait dû mener sa barque toute seule ; mais elle avait su éviter le fatalisme sordide du milieu dans lequel elle vivait et elle menait depuis toujours un combat de tous les instants, sans grand résultat, pour ne pas tomber en bas de la pente. Mais cette lutte incessante l’avait profondément marquée et, ce soir-là, elle se sentait démoralisée, triste et seule.
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- Plus d'espoir, Woodford. J'ai fait tout ce que je pouvais, mais...
Dix ouvrit les yeux. Un visage se penchait sur lui, un vieux visage ridé, tanné comme le cuir, partiellement masqué par des lunettes. Bon sang ! C'était le vieux docteur Carmichael. Pas encore mort ? Il avait sûrement plus de quatre-vingts ans... (...)
Dix mourut peu après minuit.
" Je les mets au monde, et après, je les enterre. Les mêmes, songea le vieux docteur Carmichael. À la longue, ça devient pénible... "
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- Tu trouves que ça se présente bien ? demanda Louis, qui se sentait toujours mal à l'aise en face de Dix — mal à l'aise au point que son assurance disparaissait, et qu'il faisait de la conversation uniquement pour dissiper le silence intimidant et hostile que Dix imposait toujours.
- Quoi ? demanda Dix en lançant à Louis un regard surpris. (...)
- Ce boulot, répondit Louis, qui se sentait tout honteux de mener une conversation aussi oiseuse.
- Difficile à dire pour le moment, répondit Dix d'un ton condescendant, comme s'il essayait d'expliquer à un petit garçon curieux pourquoi la lune n'était pas verte.
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