Citations de William Shakespeare (3124)
ROMÉO
Voici ton or, le pire des poisons pour l’âme humaine,
Car il commet plus de meurtres en ce monde odieux
Que les pauvres mixtures qu’on t’interdit de vendre.
C’est moi qui te vends du poison, pas toi.
BENVOLIO - Bah ! on cher, une inflammation éteint une autre inflammation ; une peine est amoindrie par les angoisses d'une autre peine. La tête te tournera-t-elle ? tourne en sens inverse, et tu te remettras... Une douleur désespérée se guérit par les langueurs d'une douleur nouvelle ; que tes regards aspirent un nouveau poison, et l'ancien perdra son action vénéneuse.
"ROMEO. - L'amour est une fumée de soupirs ; dégagé, c'est une flamme qui étincelle aux yeux des amants ; comprimé, c'est une mer qu'alimentent leurs larmes."
"LAURENCE. - […] Ah! l'amour des jeunes gens n'est pas vraiment dans le cœur, il n'est que dans les yeux"
Une vierge si réservée, dont l’âme était si chaste, si paisible, que simplement bouger la faisait rougir.
MERCUTIO
Si l'amour edt trop dur, sois dur avec l'amour.
Lorsque plus grand que nous partage nos souffrances,
À peine nos malheurs nous semblent ennemis.
Qui souffre seul, souffre davantage en esprit,
Laissant derrière lui bonheur et insouciance ;
Que de tourments s’épargne alors l’esprit
Quand douleur et chagrin souffrent de compagnie.
Je vous demande pardon, je vous prenais pour un tabouret.
Le miracle est qu’il ait enduré si longtemps :
Il usurpait sa vie.
En naissant, nous pleurons de paraître
Sur ce grand théâtre des fous.
Alors, qu’on dissèque Régane, qu’on voie ce qui pousse autour de son coeur. Y a-t-il une cause naturelle à la dureté de ces coeurs ?
Voilà bien la suprême imbécillité du monde : lorsque notre fortune est malade, souvent du fait des excès de notre propre conduite, nous accusons de nos déboires le soleil, la lune et les étoiles, comme si nous étions scélérats par fatalité, sots par compulsion céleste, crapules, voleurs et traîtres par ascendant astral, ivrognes, menteurs et adultères par soumission forcée à l’influence des planètes ; et tout ce que nous faisons de mal, c’est par instigation divine.
PROSPÉRO
(...) C'est vrai qu'ils m'ont blessé
Au plus vif, de par leurs grands torts à mon égard,
Mais la part la plus noble de ma raison
Doit vaincre ma colère. Il est plus grand
D'être vertueux que de tirer vengeance.
FERDINAND
(...)
The very instant that I saw you, did
My heart fly to your service ;
FERDINAND
(...) but you, O you,
So perfect and so peerless, are created
Of every creature's best!
PROSPÉRO
Tu fus un ange,
C'est toi qui me sauvas. Tu souriais,
Forte d'une assurance venue des cieux,
Alors que moi j'agrémentais la mer
D'un supplément de sel avec les larmes
Que mon fardeau m'arrachait.
Mes livres me suffiraient bien comme duché !
Hélas, demain, demain, demain, demain
Se faufile à pas de souris de jour en jour
Jusqu'aux derniers échos de la mémoire
Et tous nos « hiers » n'ont fait qu'éclairer les fous
Sur le chemin de l'ultime poussière.
Éteins-toi, brève lampe !
La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur
Qui s'agite et parade une heure, sur la scène,
Puis on ne l'entend plus. C'est un récit
Plein de bruit, de fureur, qu'un idiot raconte
Et qui n'a pas de sens.
La pensée qui spécule ne réfère qu'à l'espoir vague.
Pitié du ciel ! Ah, mon ami,
Ne baisse pas ton chapeau sur ton front,
Donne des mots à ta peine ! Le chagrin qui ne parle pas
Murmure de se rompre au cœur accablé.
On a tout dépensé en pure perte
Quand on a eu ce que l'on désire, mais sans bonheur.
Et mieux vaut être ce que l'on a détruit
Que de n'en retirer que cette joie qui s'angoisse.