Amos le souriceau habitait près de l'océan. Il aimait l'océan. Il aimait l'odeur de l'air marin. Il aimait les bruits du ressac, les vagues qui déferlent et les galets qui roulent.
Il pensait beaucoup à l'océan et s'interrogeait sur les lieux lointains situés de l'autre côté de l'eau.
Une fois cuite, "la pizza" galope vers la sortie
pour retrouver ses amis...
Le soleil est revenu !
Les parents de Shrek prirent un jour les choses en main et décidèrent qu'il était temps pour leur petit chéri de parcourir le monde en accomplissant sa part de dégâts.Ils le saluèrent d'un coup de pied bien appliqué et Shrek quitta le trou noir dans lequel il était éclos.
Le vent ne cessait de hurler, la pluie de s'abattre, la rivière de gronder, mais il se sentait comme à l'abri, dans une sorte de port. Ainsi momentanément amarré, il eut tout loisir de songer à Amanda. Elle était sûrement en sûreté dans la grotte, entourée d'amis. Elle devait s'inquiéter de son sort, sans nul doute, mais il allait la rejoindre dès qu'il pourrait. Il était en train de vivre l'expérience la plus étrange de son existence. Jamais il ne pourrait l'oublier, l'oublier... l'oublier... Mais pour le moment, il l'oublia quand même. Le sommeil, miséricordieux, émoussa ses sensations.
Enroulé autour du clou rouillé, son corps frêle épuisé par le vent et la pluie, il s'endormit.
Les pizzaiolos ne sont pas censés chatouiller leurs pizzas !
Que le bon Dieu vous bénisse, dit-il en pleurant.Je vous en prie,faites quelque chose! Cette dent me fait un mal de chien.
Tes verrues racornies, ton goitre rosi, tels de puants marécages d'eau croupie font chavirer mon coeur.
La sorcière s'y connaissait en horreurs, mais la simple vision de Shrek lui mit la tête à l'envers.
- Amos, aide-moi, dit la baleine-grosse-comme-une montagne à la souris-grosse-comme-une-poussière. Je crois que je vais mourir si je ne retourne pas bientôt dans l'eau.
Accablé par la beauté et le mystère de ce qui l'entourait, il roula sur lui-même et, du pont de son bateau, tomba dans l'eau.