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Citations de William Trevor (51)


William Trevor
" ce sont toujours ses propres émotions que l'écrivain met en scène ".
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Les derniére images de l'Irlande lui sont soustraites: ses rochers, ses ajoncs. ses petits ports, le phare lointain.
Il regarde jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de terre, seulement la lumiére du soleil dansant sur les flots.
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La mer faisait plus de bruit dans cette pièce que nulle part ailleurs dans la maison, mais on ne pouvait rien deviner de la violence de la tempête derrière les portes-fenêtres. Il plissa les yeux, scrutant l'obscurité en quête de la forme familière des arbres et des arbustes, s'inquiétant d'éventuels ravages.

Quand, envers et contre toute attente, un rayon de lune brilla, ce ne furent pas les dégâts causés dans le jardin qui le firent tressaillir. Une silhouette se déplaçait sous l'araucaria du Chili.
Un visage d'enfant souriait en regardant la maison.
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Le mépris était l'une des manières d'exprimer son ressentiment.
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Lorsqu’elle recommença sur une nouvelle page, elle ne trouva pas d’autres mots, pas d’autre manière d’exprimer, sans trop se dévoiler, le désespoir qu’elle éprouvait. Et même le peu qu’elle dévoilait risquait de déconcerter et d’alarmer.
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Mais on ne rompt pas avec un endroit parce qu'il n'existe plus, on ne rompt pas avec ce que l'on était lorsqu'on ne fait plus partie de cet endroit.
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Le temps de la souffrance était révolu, et pourtant elle aurait voulu qu'il n'en fût rien, elle aurait voulu qu'il en restât toujours une trace - une grimace de douleur, un frisson, une partie de sa colère non encore assouvie.
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C’est un drame, en Irlande, que pour une raison ou pour une autre, nous soyons encore et toujours obligés de fuir ce qui nous est cher. Nos patriotes vaincus sont partis, nos grands comtes, nos Émigrants de la Famine et maintenant, les pauvres en quête de travail. L’exil fait partie de nous.
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« Elle s’était mariée moitié par impatience, moitié par ennui et elle avait été payée de retour, avec usure. » (p. 114)
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Parfois, on est obligé de se donner bien du mal quand on a quatre-vingt-sept ans: tendre l'oreille pour entendre, se concentrer avec soin pour être sûr des choses. Il faut aussi montrer qu'on a compris, parce que les gens s'imaginent souvent que ce n'est pas le cas. La "communication": voilà comment ils appellent ça de nos jours, au lieu de dire "conversation".
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Il aimait les choses bien faites, même les choses banales.
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– Tu m'as rendu la vie plus facile, déclara Dillahan.
Il l'avait dit de manière soudaine, alors que ni l'un ni l'autre ne parlait depuis un moment. Elle avait rendu la vie moins effrayante ; parce qu'il arrive que l'on soit effrayé sans savoir pourquoi, ajouta-t-il, seulement que la peur vient de quelque part. On le voit chez les animaux.
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Le souvenir des événements de cette journée ne s'était pas estompé, pour Miss Connulty, et elle le préservait par sa cruauté envers la défunte : le temps de la souffrance était révolu, et pourtant elle aurait voulu qu'il n'en fût rien, elle aurait voulu qu'il en restât toujours une trace - une grimace de douleur, un frisson, une partie de sa colère non encore assouvie.
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Dans leur enfance, ils avaient été proches compagnons, mais à présent, il leur arrivait souvent de rester des semaines sans communiquer, moins parce qu'ils étaient brouillés que parce qu'ils n'avaient rien à se dire.
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Les stores des maisons particulières, baissées lors du passage du cercueil, furent relevés aussitôt après. Les boutiques qui avaient fermé rouvrirent leur porte. Les hommes qui s'étaient découverts remirent leur casquette ou leur chapeau, les enfants qui avaient cessé de s'amuser dans Hurley Street purent reprendre leurs jeux sans gêne. Les employés des pompes funèbres descendirent les marches de l'église. La messe du lendemain verrait la venue d'un évêque ; jusqu'au bout, il serait rendu à Mrs Connulty ce qui lui était dû.
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Je suis un vieux propriétaire de cinéma de cinquante-huit ans sans cinéma, pourtant lorsque je m'assois au milieu des sièges vides, mes souvenirs me comblent. Adossée aux coussins à rayures vertes, elle me sourit, il étale ses plans sur le sol. Mes vêtements trempés sèchent sur le pare-feu devant la cheminée, le bonheur est là, en dépit de la mort et de la guerre. Le destin a fait de moi le fantôme d'un interlude : c'est ce que de temps à autre je dis en ville, tâchant de leur expliquer.
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Pendant ses périodes d'ennuis quotidiens, J.P. Powers s'adonnait à la cogitation. C'était une cogitation de nature déprimante, car elle concernait l'inutilité de sa personne. Les moniteurs d'auto-école n'existaient pas dans le monde, il y a cinquante ans : qu'aurait-il fait cinquante ans plus tôt, comment aurait-il gagné sa vie? La vérité, c'était qu'il n'usait d'aucune compétence dans son travail, qu'il n'y portait pas d'intérêt. Comment s'intéresser à une profession aussi inutile que d'apprendre aux gens à conduire des automobiles? Les gens peuvent marcher, ils ont des jambes. Ils peuvent prendre les transports publics. Il ne fournissait aucune service réel: autant être guichetier aux chemins de fer britanniques.
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Il allait partir et l’idée qu’il ne serait plus là serait sa première pensée chaque matin, tout comme sa première pensée en cet instant était qu’il se trouvait bien là. Elle ouvrirait les yeux et verrait les murs badigeonnés de rose tels qu’elle les voyait maintenant, l’image sacrée au-dessus de l’âtre vide, ses vêtements sur la chaise devant la fenêtre. Il serait parti comme les morts sont partis, et cette notion serait présente toute la journée, à la cuisine et dans la cour, lorsqu’elle rentrerait l’anthracite pour le Rayburn, lorsqu’elle ébouillanterait les bidons de lait, pendant qu’elle nourrirait les poules et empilerait la tourbe. Elle serait présente dans les champs et l’accompagnerait quand elle attendrait avec ses œufs devant la porte d’entrée du presbytère, et aussi pendant que Miss Connulty compterait ses pièces et que l’homme au sonotone irait chercher de l’isolant ou des protège-mamelles. Elle serait présente pendant qu’elle s’allongerait aux côtés du mari qu’elle avait épousé, et pendant qu’elle lui préparerait son repas et lui couperait son pain, et pendant que la radio diffuserait les airs d’autrefois.
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Cette nuit-là, dans son sommeil, Ellie pleura. Elle essaya de se réveiller, de crainte que ses sanglots ne finissent par s'entendre. Elle-même les percevait, mais lorsqu'elle réussit à ouvrir les yeux, elle constata que son mari dormait paisiblement. Son oreiller étant mouillé, elle le retourna et, le lendemain matin, ses larmes avaient disparu, comme si elles les avaient imaginées, mais elle savait qu'il n'en était rien.
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En Irlande, il arrive quelquefois que les fous soient pris pour des saints.
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