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Critiques de Witi Ihimaera (67)
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Le Patriarche



*** Rentrée littéraire 2020 #19 ***



Dès les premières pages, on est plongé avec bonheur dans une saga familiale maorie dans la Nouvelle-Zélande rurale des années 1950, sur les traces de Simeon 15ans, un personnage immédiatement attachant. C'est à travers sa rébellion qu'on découvre l'organisation immuable du clan Mahana, trois générations qui cohabitent sous la coupe tyrannique du grand-père, le patriarche du titre.



Pour un lecteur français, le roman est forcément très dépaysant lorsqu'il décrit les us et coutumes des Maoris, entre concours de Kapa haka et tontes de moutons. Mais ce serait extrêmement réducteur que de ne parler que d'exotisme tant Witi Ihimaera est un maître conteur qui tire son roman vers l'universel. La trame est toute shakespearienne, avec en toile de fond les rivalités claniques opposant la famille de Simeon à une autre famille maorie depuis 1919 et un affrontement devenu homérique entre les patriarches respectifs.



Universel aussi car Simeon fait l'expérience douloureuse que font des millions de jeunes de par le monde, pris entre les exigences de la tradition familiale et la soif de liberté. Simeon refuse que tout soit déterminé par l'ordre de naissance dans la lignée : son père est le dernier fils, le septième d'une fratrie de 9 enfants, et se voit donc refuser l'accès à des terres et à l'indépendance, condamnant ainsi Simeon au même sort, alors que celui-ci assume d'être un «Whakahihi » ( un «  je sais tout », insulte ultime lancée par le patriarche analphabète.



Au-delà, de ces grandes qualités de narration, ce qui frappe dans ce roman très aboutie, c'est la verve, la vivacité et l'humour qui soufflent dans toutes les pages. On rit beaucoup, les dialogues sont savoureux et pétulants, portés par la fougue irrévérencieuse de Simeon qui ose s'opposer frontalement à sa grand-père jusqu'à faire exploser les secrets de famille et les mensonges qui ont bâti la mythologie familiale. David contre Goliath.



Tous les ingrédients sont là pour prendre du plaisir dans ce conte épique qui offre une belle leçon de vie et d'humanité.



A noter que Le Patriarche est une réédition de Bulibasha, roi des gitans, paru initialement en 1994.
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Faux-semblant

Avortement !

Le 28/01/21, la Pologne vient d'interdire l'IVG. En Europe, la loi anti-avortement persiste en Andorre, à Malte et...au Vatican.





J'ai souvent réussi l'avortement, plus ou moins, mais cette fois, l'enfant veut vivre!





Quand Maraea, la domestique Maorie m'aborda, pour sa maîtresse Lady Rebecca Wickers, j'eus "l'impression que quelqu'un marchait sur ma tombe."





Lady Wickers est belle, "grande et mince, une peau poudrée à la perfection, des yeux verts tachetés d'or, de larges iris ensorcelants."

Moi, je suis Paraiti, une vielle Maorie, une faiseuse d'anges, "le visage brûlé et balafré."





Je compris que Lady Wickers est une "chabine" (une Maorie comme moi!)

à la peau claire, ce qui lui a permis d'épouser un colon, Lord Wickers.

Ce n'est pas le seul secret de Rebecca et de Maraea, sa domestique.





-"Tu as toujours eu des mains en or, ma fille. Capable de sauver des vies et de guérir". Murmure Te Teira, dans son rêve, le père de Paraiti...

J'ai finalement accepté de pratiquer l'avortement, mais à une condition!De pouvoir emporter l'enfant, s'il naissait vivant...

Certains foetus, à cause des tentatives d'avortement ratés, naissaient handicapés, comme des monstres...





"Paraiti avait vu les nombreux hommes et femmes que le "ngangara (monstrueux lézard mythique) avait dévorés, emprisonnés dans ses intestins, elle avait épaulé et tiré"...





Le livre fut adapté au cinéma en 2013, sous le titre "White lies."
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La Baleine tatouée

Fascinée depuis toujours par l'océan et ce qui s'y cache, des plus petits êtres aux plus majestueux, je ne pouvais imaginer passer à côté de ce court récit qui met à l'honneur le monde marin et les baleines.



« … avec le vieillissement du monde, au fur et à mesure que l'homme négligeait sa part de divinité, il perdit aussi le pouvoir de parler aux baleines, le pouvoir de fusionner avec elles. C'est ainsi que la connaissance de leur langue fut réservée à une poignée d'individus. L'un d'eux était notre ancêtre Paikea. »



Avec « La baleine tatouée », Witi Ihimaera, auteur néo-zélandais d'origine maorie, fait voyager ses lecteurs à la découverte des mythes fondateurs de son peuple. L'histoire qu'il nous raconte est celle de son ancêtre Paikea, le chevaucheur de baleine, celui qui avait le don de leur parler.



Selon la légende, dans les temps anciens, un homme aurait émergé des flots à cheval sur une baleine géante et aurait projeté des sagaies à l'origine de la création du monde, des oiseaux, des animaux et du peuple maori.



*

Dans les traditions maories, les chefs de village transmettent leur autorité et leur pouvoir à leur fils ainé.

Koro Apirana, le chef de la tribu de Whangara et descendant de Paikea, est très attaché aux coutumes ancestrales. Lorsque son arrière-petite-fille Kahu naît, il refuse l'idée qu'une femme lui succède un jour. La rejetant fermement, méprisant son sexe, il se met en quête d'un héritier mâle.



« … l'amour que Kahu recevait de son arrière-grand-père s'apparentait à des restes tombés de la table, aux miettes après un grand festin. Mais ça n'avait pas l'air de la déranger. Elle se jetait dans ses bras dès qu'il lui accordait un instant et elle prenait tout ce qu'il consentait à lui donner. »



Pourtant, Kahu, nommée en l'honneur de l'ancêtre de sa tribu, est étonnante et charismatique. J'ai aimé cette petite fille singulière qui recherchait l'amour et l'attention de son arrière-grand-père. Koro, borné, aveuglé par un conservatisme rigide, ne se rend pas compte que l'avenir des maoris et l'équilibre de la terre pourraient dépendre de cette fillette sensible et intrépide qui tisse des liens avec les baleines.



*

Si j'ai aimé le mystère que dégageait Kahu, j'ai eu un réel coup de coeur pour Nany Flowers, l'arrière-grand-mère. Généreuse, bienveillante, aimante, explosive, elle crie l'importance mésestimée des femmes et la bêtise affligeante de son mari, Koro Apirana. Elle ne cesse de le rabrouer, le menaçant sans cesse de divorce. Ce couple met une très belle touche d'humour à cette histoire et leurs échanges sont savoureux.



Vous aurez compris, il y a beaucoup d'émotions et d'amour dans ce livre. Les sentiments passent par les regards et les gestes de cette petite fille en quête d'affection, par l'ironie et le sarcasme de Nany Flowers, par l'attitude grincheuse et boudeuse de Koro Apirana, par le chagrin de la baleine géante.



L'écriture douce et apaisante, tragique et profonde de l'auteur m'a emportée. Je suis passée du rire à une très grande tristesse face à la médiocrité et l'insensibilité des hommes.



*

Ce conte contemporain est devenu un classique de la littérature suite à son adaptation cinématographique. Il est le livre néo-zélandais le plus traduit dans le monde. Et je comprends pourquoi.

J'ai adoré ce récit qui alterne la voix des hommes et celle de la baleine géante qui pleure son maître. La nature est omniprésente dans ce récit inextricablement lié à la Terre, à l'océan et ses habitants. Leur vision du monde est harmonieuse et connectée au monde vivant. L'équilibre est fragile.



*

Dans ce conte empli de sagesse, Witi Ihimaera explore avec subtilité et émotions les thèmes liés à l'identité culturelle maorie, le respect des traditions et l'évolution de la société, les conflits générationnels et les idées reçues, le racisme et le sexisme, le pouvoir des femmes et l'acceptation de la valeur de l'autre dans sa différence, la fragilité de l'environnement dont nous dépendons.



*

Pour conclure, j'ai été séduite par ce court roman serti de mots en langue maori.

Un conte contemporain tendre et cruel, touchant et plein de sagesse, dont je suis ressortie à regret, le sourire aux lèvres, les yeux pleins de rêves et émue.

Une vraie surprise et un coup de coeur !
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La Baleine tatouée

Witi Ihimaera est un auteur très simple et sympathique, le type même de l ‘auteur océanien qui se promène en tongs et chemise bariolée comme lors d’ un salon de livre océanien où j’ai eu l’occasion de le rencontrer

Pour autant, n’oublions pas qu ‘il est l’auteur maori le plus traduit dans le monde et que ses ouvrages ont été plusieurs fois adaptés au cinéma (Paï)

Avec lui, il faut oublier les schémas occidentaux et même asiatiques

Nous rentrons ici en Océanie où la symbolique est totalement différente

Pas seulement dans la culture maorie, en opposition avec la culture anglo-saxonne de la Nouvelle Zélande, mais dans la plupart des cultures océaniennes, mélanésiennes ou polynésiennes par exemple où l’animal ici la baleine a une très haute valeur symbolique.

Chez les kanak aussi , dans le Sud , l’apparition de la première baleine à bosse est un symbole majeur dans le cycle de la vie coutumière, qui est régie par des règles strictes

L ‘autre intérêt de ce livre , qui pourrait paraître simplement exotique pour un occidental, est aussi de critiquer les principes machistes de cette société maorie

L’apparition de la petite fille, très intelligente , Kahu qui remet en cause l’autorité du patriarche, représentant de l’ordre immémorial De la société maorie, bouleverse l’ordre d’une société figée

Ce livre , non dénué d’humour , comme son auteur, reste très rafraîchissant parmi la pléthore de publications actuelles

Un bon moyen de se cultiver ( oui, il existe une culture maorie à la fois patriarcale et poétique) et de s’ouvrir au monde océanien que peu de gens connaissent

Un livre référence
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La Baleine tatouée

A l'origine du monde Maori, il y a Tohorā, la baleine gigantesque, arborant un Moko sur la tête, un tatouage traditionnel. C'est elle qui conduit ses soeurs vers la terre sacrée et qui va conduire sur son dos Paikea, l'homme chargé de fonder le peuple Maori. Et dans la tribu Maori, le.patriarche chargé de maintenir les traditions, c'est Koro Apirana. Il espère pouvoir transmettre cette responsabilité à un garçon, mais c'est la petit Kahu qui voit le jour. Une arrière-petite fille vive, intelligente et qui, dès qu'elle peut s'exprimer, voue un amour sans borne envers cet arrière grand-père qui, l'ignore complètement jusqu'à la rabrouer, toujours plongé dans ses réminiscences ...Il faudra l'arrivée d'un banc de baleine menaçant et une mise en danger de la tribu pour infléchir le vieux chef et lui ouvrir les yeux.



Un roman qui alterne mythologie et vie de la tribu, et surtout qui dépeint l'état d'esprit dans cette tribu Maorie, où le chef de famille, toujours dans l'attente d'un garçon pour reprendre le flambeau, s'accroche au patriarcat, n'envisageant jamais de faire la place à une fille, même brillante. Un roman qui évoque également la vie difficile des Maoris dans leur propre pays ou quand ils cherchent du travail notamment en Australie où ils sont méprisés. Mais c'est surtout un récit qui fait la part belle à la poésie, à l'espoir et à la mythologie fondatrice des Maoris, celle de cette baleine mythique et son tatouage, l'être d'exception, protectrice qui permet de surmonter les épreuves. Witi Ihimaera livre un conte moderne, alliant poésie et tradition, avec beaucoup de subtilité.

Je remercie Baelio et les éditions Au vent des îles pour cette très belle découverte.
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Le Patriarche

Auteur : Witi Ihimaera

Editions : Au vent des îles

Année : 2020



Résumé : Siméon est le petit dernier d’une famille Maorie vivant sous la coupe d’un patriarche omnipotent. Chef de clan, chef religieux, Tamihana régie la vie de chacun des nombreux membres du groupe et ses décisions, mêmes les plus injustes, ne souffrent d’aucune discussion. C’est sans compter sur Siméon et son âme rebelle, le jeune homme au caractère trempé, aux remarques acerbes, va faire souffler un vent de rébellion sur le clan.



Mon humble avis : Ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance de lire le texte d’un auteur Maori, avouez-le. Et quand ce texte est d’excellente facture, cela devient même un sacré privilège ! Car oui, le patriarche est un grand roman, une saga Néo-Zélandaise âpre, édifiante, souvent hilarante mais aussi une plongée dans un monde qui disparait, rongé par le modernisme. Vous l’aurez compris le thème principal de ce livre est la rivalité : rivalité entre les générations, rivalité entre des clans mais au-delà de ce constat, c’est aussi un livre sur la puissance des liens familiaux, sur les valeurs claniques, sur la force des liens du sang. Traversé d’un souffle rare, enlevé, le roman de Ivhimaera narre les traditions du peuple Maori, les tribulations d’une famille, le quotidien d’un jeune garçon tiraillé entre ses aspirations personnelles et les coutumes ancestrales de sa communauté. Siméon est un personnage attachant, idéaliste, un esprit vif qui insuffle à cette saga un rythme endiablé, où les compétitions entre clans s’enchaînent, où l’exotisme des premières pages s’efface progressivement au profit de l’universalité du propos. C’est trépidant, truculent et l’auteur excelle dans les dialogues, ce qui n’est pas si courant. Pour conclure, force est de reconnaître que Le patriarche est un excellent roman d’apprentissage, un roman foisonnant et un témoignage, parfois glaçant, sur les us et coutumes de certains peuples du Pacifique Sud. À découvrir.



J’achète ? : Les yeux fermés. Tu y découvriras des concours de tonte de mouton, des parties de hockey endiablées mais aussi un regard plein d’acuité sur les traditions Maories, sur les hommes et les femmes de cette communauté. Tu y découvriras aussi Siméon, ce jeune homme idéaliste que rien ne semble pouvoir arrêter. Un auteur à découvrir et un titre qui restera dans les mémoires, à n’en pas douter.


Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Faux-semblant



Paraiti, une maorie de soixante cinq ans est guérisseuse et sillonne les endroits reculés de l’île du nord de la Nouvelle-Zélande. En cette année 1935, elle est contactée par une jeune femme mariée qui l'a sollicite pour un avortement. Bien que le délai soit largement dépassé, la jeune Rebecca Vickers insiste. Paraiti, au gré des visites et des tête à tête avec la jeune femme et des tractations avec Maera, sa femme de chambre, met le doigt sur un secret, qui, s’il était dévoilé, entraînerait la disgrâce de la jeune femme qui perdrait également son statut dans la société néo-zélandaise.



Witi Ihimaera, avec Faux-semblant, offre le portrait d’une femme maorie magnifique, née avant la fin du dix-neuvième siècle, d’une famille de guérisseurs, elle reste balafrée, à la suite d’une attaque sauvage dont elle est victime à une douzaine d’année. Solitaire, elle se deplace avec sa mule, son cheval et son chien, de Gisborne à la baie de la pauvreté, dispensant soins, potions et conseils. C’est également une confrontation de deux femmes de la société néo-zélandaise, la maorie dont les droits ont été bafoués et déniés par les colons anglais, devenus néo-zélandais et la femme de la haute société, arrogante, fière et méprisante, même quand elle demande un service et qu’elle s’en remet complètement aux mains d’une maorie dont elle rejette la civilisation.

Faux-semblant est un court roman, à la fois poétique dans les descriptions des paysages, et politique dans l’affrontement des destins de ces deux femmes, pas si différentes au final. A lire également la postface particulièrement intéressante sur la vie de l’actrice Merle Oberon, dont s’est inspiré Witi Ihimaera.
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La Baleine tatouée

Dans la Nouvelle Zélande contemporaine, Kahu est la première des arrières petits enfants du chef maori Koro Apina. Sa tribu descend d’un légendaire cavalier de baleines. Depuis, à chaque génération, un mâle a hérité du titre de chef. Mais aujourd’hui, il n'y a plus d'héritier mâle, il n'y a que Kahu. Elle devrait donc être la prochaine, mais son arrière-grand-père, aveuglé par la tradition et malgré les prodiges de l’enfant, ne veut pas en entendre parler.



L’histoire racontée du point de vue de Rawiri, l'oncle de Kahu, entrelace des personnages modernes avec la mythologie et les légendes.

Terre et mer, passé et présent, modernité et tradition, dans cette collision entre mythe et réalité, Witi Ihimaera nous entraîne à la rencontre de son peuple confronté à un monde changeant.



Un texte court - 156 pages - mais riche, plein d’humour et porteur de thèmes puissants comme le courage, la transmission où la place des femmes.



Traduit par Mireille Vignol
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Faux-semblant

Pour commencer vais vous dire un petit bonjour en Maori en vous faisant un hongi (salut traditionnel Maori ou 2 personnes se touche nez contre nez, front contre front et échange le "ha", le souffle de vie).



Aotearoo = nom Maori de la Nouvelle Zélande "le pays du long nuage blanc".



De 1935 à 1942 en pays Maori.

Paraiti, surnommée la balafrée, a hérité des dons de guérisseur de son père et va de dispensaire en dispensaire dans les villages .



Avec ses fidèles compagnons de voyage, son âne Kaihe, son cheval Ataahua et son chien Tiaki elle se dévoue à la santé de tous avec ses plantes médicinales et son savoir faire, c'est une donneuse de vie redoutable, intelligente, drôle parfois et intrépide.



On voit la modernité envahir petit à petit le pays de ses ancêtres : chemin de fer - déboisement - constructions de maisons - de ponts et de routes.

Que de transformations dues à la "civilisation".



Beau périple avec une belle histoire à chaque halte, pour certaines inspirées de faits réels vécus par l'auteur.



Beaucoup d'humanité dans ce petit livre de 104 pages.



Faux semblant (faux sang-blanc). Une histoire liée à ce jeu de mot qui a toute sa place dans le livre.



Une belle ménagerie que formeront :

Paraiti "la balafrée", deux vieilles carnes, un cabot de chasse et Waiputa "celle qui est née des flots".



Ce roman a été adapté au cinéma en 2013 sous le titre "White Lies" (Tuakiri Huna en maori) et il y a maintenant trois fins différentes afin d'imaginer une suite.



Un petit glossaire de traductions de mots Maori à la fin du livre pour certains nécessaires, pour d'autres facilement compréhensibles au vu du texte.



Belle traduction de Mireille Vignol.

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Le Patriarche

Le patriarche, c'est la saga Maorie, l'originalité même du continent austral.

En lisant ce roman, on intègre toute une famille scindée par le sang, avec des liens indéfectibles. Notre jeune héros, Simeon, le rebelle, le petit fils tiraillé entre la culture religieuse du grand-père et son affirmation personnelle au coeur des années cinquante en Nouvelle Zélande.

Cette saga familiale est riche et très bien documentée en ce qui concerne la culture Maorie, toute la tradition indigène est prépondérante et il y règne une hiérarchie implacable, d'où le titre de ce fameux roman qui promet un long chemin de découverte pour les amateurs de cultures étrangères.

Un grand merci à babelio pour cette masse critique.
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Bulibasha, roi des Gitans

Ce long roman de 500 pages est une œuvre aboutie qui vous plonge dans le monde maori en Nouvelle Zélande. Bulibasha est le patriarche , le chef de clan, le roi des gitans.

L’histoire raconte la vie d’une grande famille maorie , tondeurs de moutons de génération en génération au sein d’exploitations dirigées par les Pakehas, néo-zélandais d’origine européenne .Les règles de vie du clan, comme souvent en Océanie, sont strictes dans le respect de la tradition maorie et des règles religieuses. Mais cet ordre ancestral va bientôt se fissurer grâce au petit fils qui va oser s’attaquer à Bulibasha.L’histoire est très bien écrite.Les personnages ne sont pas caricaturaux, les relations familiales ou amoureuses sont subtiles . La rivalité entre les deux clans donne lieu à des pages assez fortes .Le tout est teinté d’humour et de suspense jusqu’à la fin du livre. Un très bon livre sur la culture maorie, écrit en 1994 ,traduit bien plus tard et adapté intelligemment au cinéma sous le titre Mahana.Tout cela est bien dépaysant et je conseille cette lecture à tous les curieux qui s’intéressent à cette région du Pacifique
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La Baleine tatouée

Ce texte assez court se lit comme une légende contemporaine. On y retrouve effectivement une alternance de chapitres racontés par oncle Rawiri ancrés dans notre monde contemporain et de chapitres écrits du point de vue immémorial d’un groupe de baleines.

Ce point de vue des baleines m’a fait penser à histoire d’une baleine blanche de Luis Sepulveda, que j’ai lu cette année. Dans les deux livres, le point de vue sert à dénoncer le rapport des hommes à la nature qui est devenu mercantile. On regrette dans les deux cas un paradis perdu, une communion originelle entre les hommes et la nature, dont les baleines sont les acteurs privilégiés en tant qu’intermédiaire entre les dieux et les hommes dans cette légende maori ou entre le monde des morts et le monde des vivants dans le texte de Luis Sepulveda.

Le récit est raconté avec beaucoup d’humour, et on sent l’attachement entre les protagonistes aux blagues échangées. J’ai d’ailleurs été touchée par la description des liens familiaux et par le besoin de la présence des différents membres de la tribu / famille, exprimé en particulier par la grand-mère Nani Flowers. Le ton est très léger mais les thèmes abordés sont eux sérieux : comment intégrer le monde moderne dans l’organisation traditionnelle de la société maori, en particulier la place de la femme ? ; Comment porter une revendication nationale maori dans une société très européenne, alors que beaucoup de traditions ont été perdues?

J’ai d’ailleurs été surprise de découvrir une société maori très patriarcale dans la gestion du sacré et de l’éducation alors que je n’avais pas ses images en tête. Le narrateur fait un passage en Australie et en Papouasie, ce qui étonne sur un texte aussi court mais qui permet de rendre compte du chemin parcouru par le narrateur sur des sujets de racisme et de nationalisme, ainsi que de montrer l’importance de l’attachement au lieu de naissance, au lieu de la tribu.

Par ailleurs, je trouve la couverture très belle et j’aurais aimé que des illustrations émaillent le texte, qui s’y prêterait très bien je trouve, tant certaines scènes sont spectaculaires.

Pour conclure, une belle lecture, facile avec une intégration intéressante de légendes maoris dans la société contemporaine.

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La Baleine tatouée

En Nouvelle-Zélande, à Wanghara, vit un clan dirigé par le vieux Poko Apirini. Il se chamaille sans arrêt avec sa femme Nani Flowers. Elle est descendante d'une cheffe de tribu qu'elle revendique constamment.



Quand naît Kahu, une petite-fille, Poko refuse de la voir, de lui accorder de l'attention. Il voulait un fils pour lui succéder.

On connaît la légende de la baleine tatouée, sacrée, qui était domptée par l'ancêtre de la tribu. On nous raconte la naissance de la tribu, fruit de l'amour entre la terre et la mer.



Kahu n'a de cesse depuis petite de chercher l'affection de son grand-père qui la rejette. C'est Rawiri le narrateur qui en parle. il est le jeune oncle de Kahu. Il remarque qu'elle a un don pour parler aux animaux.



Un événement tragique viendra sceller le sort de Kahu un échouage immense de baleines dont leur chef la baleine tatouée, un mâle venu mourir en ces terres où son maître humain repose.



Malgré la mobilisation, c'est un échec pour remettre à l'eau les baleines. De nuit, c'est Kahu qui va chevaucher le tohora, la baleine sacrée. Car le sort de sa tribu en dépend.



Un beau conte où la part belle est faite aux relations dans la tribu, le respect des traditions, le rapport avec la mer, les animaux marins...



Les femmes ont finalement le dessus, l'ascendant sur le pouvoir. Un conte initiatique féministe donc ! Un récit drôle, moderne, universel.























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Le Patriarche

Une histoire enfoncée dans le poids de la terre et le caractère fixée de traditions. Qui peut savoir comment survivre librement à des survivances que personne ne connait comme destinées à disparaître ?

C'est un très beau décor où il vaut mieux se laisser envahir par sons et images que par les odeurs, où laine et anguilles accompagnent autant de vifs mouvement de détente que la violence de la soumission.

Comme dans tout saga le début semble lent, même s'il est riche d'indices. Puis on pressent, puis on ressent la force de l'un, la force de l'autre, et voilà que nous ne lâchons plus ce rythme d'événements collectifs qui tournent autour de statues vivantes sculptées dans des histoires répétées pas si minables et des secrets pas si devinables.

La saveur de cette histoire n'avait pas besoin du piquant de la culture maorie pour être relevée mais il se peut fort que la traduction de Mireille VIGNOL nous aide bien dans la langue française pour apprécier le travail de Witi IHIMAERA. On y retrouve la force de la sobriété et le souffle de l'aventure.





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La Baleine tatouée

J’avais noté ce titre suite à la vidéo d’une booktubeuse et je regrette infiniment de ne pas avoir aussi noté qui était cette personne, parce que j’aurais voulu pouvoir la remercier personnellement pour la magnifique lecture que j’ai faite 🙂



Nous sommes ici dans un mélange de légendes maories, de nature writing et d’histoire de famille.



L’auteur nous immerge dans le quotidien de son village tout en le replaçant dans le contexte plus vaste du peuple et des traditions maories. C’est raconté avec beaucoup d’humour, par la voix d’un narrateur subjectif qui nous fait sentir toute la tendresse qu’il porte aux siens, même s’il n’oublie jamais de mentionner leurs défauts. La relation qu’il entretien avec sa nièce Kahu en particulier est très touchante.



On sent également tout l’amour qu’il éprouve pour l’endroit où il est né, pour la nature qui l’entoure et pour les traditions de son peuple. Le texte inclut des légendes maories et nous suivons aussi un banc de baleines. Les 3 récits s’entrecroisent et se rejoignent pour former une très belle histoire, portée par de très belles descriptions de la Nouvelle-Zélande.



Mais l’histoire ne vaut pas uniquement pour elle-même, elle est aussi l’occasion de dénoncer les nombreux préjugés, intolérances et discriminations auxquelles font face les personnages: racisme, sexisme, LGBTQ-phobie, etc.



C’est également un plaidoyer très fort pour la préservation de la nature et de la planète et c’est cet aspect qui m’a le plus marquée je crois, même si l’ensemble du roman est mémorable.



Certains chapitres sont profondément émouvants et/ou choquants. Je me rappelle avoir été particulièrement investie dans le chapitre 15, qui m’a beaucoup remuée. J’ai été aussi très en colère contre le grand-père, ce vieil homme borné au point d’en être cruel qui refuse d’accepter sa petite-fille parce qu’elle n’est pas un garçon.



Le roman est très court, seulement 159 pages et pourtant il a tout ce qu’il faut pour faire un grand livre. C’est beau, cruel, touchant, poétique, émouvant, choquant, fort et bien d’autres choses encore.



En un mot, magnifique.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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La Baleine tatouée

Wah. (Non mais je te jure WAH pour de vrai)



J’ai l’impression d’avoir onze ans, des fourmis sur le cul à être resté toute la journée assis pour écouter un vieux conte maori ! (et c’est un sentiment que j’aime beaucoup, qui réconforte, qui fout le smile sur ta petite ganache de sale gosse et tout, si tu veux tout savoir).


Si t’as cru qu’au commencement était le verbe, tu te fourres le coude dans la poutre de l’oeil, parce que d’après ce que raconte Witi Ihimaera, au commencement était Tohorā, une gigantesque baleine, devenue amie de l’homme, même après que celui-ci ait décidé de chasser les cétacés.



Moi je trouve que le roman il est sacrément coriace dans la narration. Ça va emprunter le dynamisme des histoires orales qu’on se transmet de génération en génération et dont l’histoire peut s’interpréter quand on les plaque sur la vie contemporaine.

C’est le cas ici, où un vieux patriarche aigri, sexiste et traditionaliste refuse de croire à la détermination de son arrière petite fille à reprendre le flambeau et qui malgré tout les ressentiments du vieillard, l’aime du plus profond de son coeur mais surtout bien décidée à devenir « l’élue » qui recevra l’héritage de sa tribu.



La baleine tatouée fait penser à ces films des années 90 qu’on nous balançait en pleine gueule à coups de « respecte la nature / prends soin des plus faibles, bla-bla-bla mon cul…» mais tellement auréolés de sponsors et d’hypocrisie blanche bien pensante que 30 ans plus tard ça nous fait surtout marrer jaune…



Ici, il s’agit de messages écologistes et de bienveillance mais surtout d’égalité entre toustes, fait intelligemment, avec une parfaite dose entre humour, provocation, respect des traditions et progrès.



J’ai adoré, je te jure. J’aurais adoré lire ça plus jeune mais La baleine tatouée n’est pas un roman young adult pour autant.



J’me suis pas ennuyé une seule seconde, je t’ai avalé le bestiau comme un petit litchi bien frais et j’en ai le coeur tout rabiboché avec je sais pas quoi, mais quelque chose de positif.



(Autant dire que ça fait large le taf tu crois pas ?)




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Le Patriarche

Une bien belle découverte, grâce à la Masse Critique, un roman que je n'aurais probablement jamais lu sans cela. Un grand merci à Babelio et aux Éditions Au Vent des îles.

De l'humour, une famille hors du commun, la découverte d'un pays presque inconnu pour moi, et surtout, une lecture extrêmement agréable, fluide, bien écrite, un joli "page-turner".



Le Patriarche, c'est le grand-père de Simeon / Himiona. Le jeune garçon nous raconte à la première personne la vie de sa tribu hors du commun.



Ayant découvert la Nouvelle-Zélande avec Les rives de la terre lointaine, j'étais curieuse de la voir par les yeux des Maoris.

J'ai été d'abord surprise car je m'attendais donc à voir l'histoire du point de vue d'une famille maorie traditionnelle. Mais cette famille-là est "convertie", des chrétiens pratiquants et très rigoureux, (des Mormons, mais je ne l'ai compris qu'en le lisant).

Mais on va tout de même entrer profondément dans le quotidien de cette famille maori, des traditions, avec notamment tout ce qui a trait à la tonte des moutons, et c'est très étonnant.





Une grande famille, où tout le monde est aux ordres du grand-père, même si on découvre peu à peu combien il est injuste, borné et parfois à la limite de la folie.

Seul Simeon, le fils du plus jeune fils, celui qui n'a aucun droit, mais tous les devoirs, va oser s'opposer à ce patriarche.

On a du mal à comprendre comment des adultes, nombreux et responsables peuvent ainsi se laisser commander par un homme qui ne jure que par la famille et par Dieu. Il se croit quasiment l'envoyé de Dieu sur terre, et tous doivent s'incliner.

J'ai parfois eu envie de secouer un peu ces adultes si peu adultes finalement dans leur relation à la famille. De même qu'à la fin, j'ai été outrée (le terme est faible) par leur attitude envers leur mère.

Difficile de distinguer ce qui est dû à la tradition des Maoris de ce qui émane de leurs croyances religieuses, imposées, et de l'aura du grand-père.

Quelles qu'en soient les raisons, c'est une lecture inoubliable, drôle et émouvante, animée et agitée, hautes en couleurs.

On voit en lisant un film se dérouler sous nos yeux, la course des rivaux à l'entrée du pont, les campements pour la tonte des moutons, les compétitions, sportives ou pas ... et d'ailleurs, le film existe, tiré du livre et réalisé par Lee Tamahori (réalisateur entre autres d'un James Bond !!)

Je me suis particulièrement attachée au narrateur, si courageux face au reste de la famille, à sa petite soeur Glory, et à leur grand-mère Ramona.

Avec, dans un second rôle important, la chanson Ramona.

Et la dernière partie change soudain d'ambiance, pour nous faire découvrir les vérités qui nous avaient échappées, comme elles avaient échappées aux membres de la famille. D'un coup, tout se met en place, et on a envie de relire depuis le début.



J'ai un peu regretté qu'il n'y ait parfois pas de traduction des petites phrases en maori, pas toujours compréhensibles même si ça ne gêne pas la lecture, j'aurais aimé savoir, je suis curieuse !

J'ai apprécié d'en apprendre un peu sur la Nouvelle-Zélande, et notamment de croiser Apirana Ngata, qui a réellement existé, personnage important de la communauté maori.



Witi Ihimaera est, semble-t-il, le premier romancier maori a être publié. Il a reçu de nombreux prix et c'est un auteur très prolifique, livres, films, documentaires, tout en enseignant la littérature anglaise à l'université d'Auckland.





J'ai eu aussi le plaisir de découvrir Au Vent des îles, éditeur francophone qui publie des textes contemporains, du Pacifique et d'Océanie.
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Le Patriarche

Saga maorie sur l'appartenance et l'indépendance, entre le rire et l'indignation, la colère et la préservation du mensonge filial brisé. le patriarche mène ce roman familial, à l'ombre de celui national maori, avec une verve contagieuse pour mieux interroger la ressemblance, voire la préexistence des récits qui nous conforme.Saga maorie sur l'appartenance et l'indépendance, entre le rire et l'indignation, la colère et la préservation du mensonge filial brisé. le patriarche mène ce roman familial, à l'ombre de celui national maori, avec une verve contagieuse pour mieux interroger la ressemblance, voire la préexistence des récits qui nous conforme.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Le Patriarche

Captivant, de haute voltige, « Le Patriarche » est une épopée. La rencontre fabuleuse avec le peuple Maorie dans les années cinquante. Conté par le narrateur Simeon fil route de cette histoire dont on ne lâche pas un seul instant la voix de cet enfant. « Le Patriarche » est le chef du clan de cette grande famille. « La famille observait toujours une stricte hiérarchie. Quelle que fût l'occasion, les oncles Matiu, Maaka, Ruka, Hone et leurs familles étaient les plus proches de grand-père, dans cet ordre précis. le reste suivait, par ordre de naissance, et si quelqu'un se plaçait au mauvais endroit, gare à lui. » Les dés sont lancés. Le Patriarche est sectaire. le regard vif, dur, empreint d'ordres et de d'autorité. La main leste, trop, beaucoup trop. Il est le maître absolu de cette fratrie et nomme ses fils en chiffre d'arrivée au monde. Il est la somme d'une idiosyncrasie opprimante, arriérée, où les femmes sont soumises et ne se mêlent pas des affaires des hommes. Il instaure chaque vendredi un rituel de réunion où ses paroles ne doivent pas être contredites. Il demande le déroulement des tâches exécutées. Tontes des moutons, travail à la ferme etc. Des comptes-rendus qui sonnent comme des sommations. Ils font à genoux des prières. Rituel incontournable. Ce grand-père maorie, mormon étouffe les siens. Lui seul donne les ordres, abat les cartes. Néanmoins, un vent de révolte gronde. Simeon est rebelle, éclairé. Sachant lire et écrire, éveillé aux questions existentialistes. Cet enfant ose s'exprimer, affirmer ses opinions. Malgré les coups il va chercher sa voie dans un ailleurs plus aérien, plus nuancé. Même si l'éducation, l'empreinte religieuse sont des sceaux à jamais. « Mes corvées éreintantes me mirent d'humeur rebelle. Debout à cinq heures, pour traire les vaches, oui maître. Allumer le feu sous la cuve à lessive, oui maître. S'assurer qu'il y a du kérosène dans toutes les lampes et effectuer toutes les besognes requises, oui maître. » Ce récit est apprenant. On découvre un pays La Nouvelle-Zélande, le front collé à la vitre de cette maisonnée où le grand-père est l'ombre persistante. On imagine des plaines vastes, des moutons sur l'herbe tendre. Les bras des hommes sont de labeur, de sueur, d'endurance, de soumission au Patriarche. Tout est avéré. Pas de pas de côté plausible. le Patriarche Tamihana veille. On aime sa femme Ramona, éprise de ses abeilles, lourde de secrets infinis. Femme dévorée par le manque d'amour, rassemblant les morceaux d'étoiles tombés à terre. « Celui-Qui-Doit-Etre-Obéi » s'affronte de plus en plus avec Simeon grandissant. Ses parents sont des écueils, torturés et pris en tenaille entre le grand-père et leur fils et leurs propres craintes. Cette saga est fabuleuse, réaliste. Witi Ihimaera est doué. le Patriarche a donné lieu à un film, « Mahana » en 2016. Cette saga casse les codes, dévoile et surprend par sa force intrinsèque. La persévérance de Simeon est un modèle. Sa force de caractère est un point fort de ce beau récit. On découvre, assiste, écoute, se rebelle, on est au coeur de cette famille (grande) maorie. « le Patriarche » est lauréat du Montana Books Awards. Traduit de l'anglais (Nouvelle-Zélande) avec brio par Mireille Vignol. Publié par majeures Editions Au Vent des îles. Brillant.



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Kahu, fille des baleines

J'ai acheté cet album sans le feuilleter et je suis déçue : la couverture - cette baleine magnifique chevauchée par une fille - et le résumé m'ont fait imaginer une poésie que je n'ai retrouvé ni dans les illustrations (peinture à l'huile, grands portraits très réalistes), ni dans les mots qui sont une réécriture d'un roman adulte et ça donne quelque chose de froid et heurté (titrer "1ere partie", jusqu'à 4, alors que c'est un conte de quelques pages ?!)... Je me suis demandée si je lisais le scénario du film qui a été adapté du roman adulte...

Pourtant, l'histoire est belle : dans un village de Nouvelle-Zélande, fondé par un homme ami des baleines et porteur de lances magiques qui créent des fleurs, des oiseaux, des poissons, nait une fille : c'est la première de la lignée de chefs. Le grand-père pense que c'est une malédiction : la preuve, les baleines s'échouent ! Il apprendra que si les choses ne vont pas bien, c'est au contraire parce que lui ne donne pas la place de chef à sa petite-fille. La grand-mère et la vieille-mère baleine sont celles qui ont la sagesse et le savoir.

Moi j'ai appris que si je l'avais feuilleté, je ne l'aurais pas acheté...
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