Xavier Dorison

"- Vous vouliez mon briquet , non ?
- Hein...quel rapport ?
- J'ai cru comprendre qu'il vous plaisait... vous auriez plusieurs moyens de l'obtenir, vous pourriez me le voler,me l'acheter, me supplier de l'avoir, ou devenir mon ami et je vous l'offrirais.
Dans tous les cas, vous obtiendrez ce briquet...
Mais il deviendrait un vol. Un achat. une aumône ou... un cadeau.
Croyez-vous vraiment que ce serait le même briquet ?"

Missile à mon commandement.

Si étrange que ça puisse paraître, il faut bien reconnaître que le malheur n’est que question de perspective. Ces naufragés avaient fait le leur en décidant de s’embarquer et de se soumettre corps et âme à a VOC. Les richesses de la compagnie survivraient sur ces îlots. L’or n’avait pas besoin d’eau, de vivres et souffraient pas du froid glaçant. Eux si. Bien sûr, on envoya des marins explorer les récifs les plus proches avec l’espoir d’y trouver de l’eau douce. Mais pour ceux comme moi qui avaient eu le courage de suivre leur destin, ce naufrage signifiait trois mots qui sonnaient si doux à mon âme : pas de témoin. Vous voyez ? Une question de perspective.

Notre départ précipité de Sierra Leone était la conséquence des agissements inappropriés du capitaine Jakob qui avaient créé des tensions avec les indigènes et mettaient en danger le Jakarta et son équipage. Oh quelle belle fable que celle servie par monsieur le subrécargue Pelsaert sur le journal de bord. Peu importe que nous ayons été bien loin d’avoir fait le plein de vivres frais, peu importe l’épuisement des marins, peu importe leur déception, il fallait presser le départ. Bien sûr, l’offrande de quelques sabres ou d’un mousquet nous aurait garanti paix et sérénité ad vitam aeternam avec ces sauvages, mais Pelsaert n‘en avait cure. Non, ce qui comptait, c’était le temps et pour le subrécargue, il ne se mesurait pas en heures, mais en florins. 300 pour être précis : sa prime pour chaque jour gagné. De vous à oi, Jakob avait fourni un si beau prétexte à Pelsaert qu’il aurait dû lui en baiser les pieds. Au lieu de ça, notre subrécargue choisit une tout autre attitude vis-à-vis de lui. Vous me direz, c’est exactement celle que je lui avais suggérée. C’est vrai et j’en ris encore ! Mais vous allez surtout comment elle me permit d’écrire l’histoire. Et non une petite fable…

« Pour
la bouffe, tout ce que j’ai pu trouver, c’est ces deux vieux
navets et un peu de radis. Et autant vous dire que c’était pas du tout cuit ! Pour gagner ça, j’ai dû m’occuper d’une
grosse qui voulait en plus que je lui …

Merci César… nous avons bien compris ! et nous vous sommes très reconnaissants !
A tel point d’ailleurs que Monsieur Vieux Gris aurait un immense cadeau à vous faire.

Ah, je dois avouer qu’il est pas mal son briquet !

Hum … il ne s’agit pas d’une babiole César, mais tellement plus … Une caisse de carottes ?

La liberté

Ecoutez-le comme je l’ai fait … il voudrait nous aider à nous libérer de Silvio et des chiens, il a un plan. Je sais ça parait fou, impossible même ! Mais au plus profond de moi … Je crois qu’il a raison.

HaHaHaHaHa !
un rat et un chat libèrent la République des animaux !! Haha !
C’est la meilleure de l’année ! au moins, je ne regrette
pas d’être venu ! »

Citation choisie par Ramos

"Vous n'en laisserez pas un en vie. Vous arracherez jusqu'aux bébés des ventres de leurs mères. Tous devront simplement être rayés de l'existence..."
Pour vous qui allez bientôt apprendre à me mépriser et à me haïr, il serait aisé de m'attribuer ces quelques mots de sang. Vous auriez tort.
Ces paroles sont celles du roi Agamemnon, plus noble citoyen de la plus noble des sociétés, patrie de la philosophie et du droit. Alors quand vous viendra l'envie de me juger, de me briser les os à coups de pierre, vous repenserez à Agamemnon et vous vous poserez une question et une seule. Si le sage roi de mycènes, héros de la guerre de Troie, est la mesure du bien, qui pourra être celle du mal ?

Y a deux mondes ici... Celui à l'arrière du grand mât et celui de l'avant. Vous serez dans celui de l'arrière et pour rien au monde vous ne franchirez la ligne qui vous sépare de celui de l'avant.

Je ne suis pas journaliste à CNB, moi ! Je n’insinue pas, je prouve !

Meninvest a fait des bénéfices fabuleux en cotant des gens au HSE. Mais comme tout marché qui a généré des profits pendant longtemps, eh bien, au bout d’un moment ils s’essoufflent un peu. Nos investisseurs veulent du sang neuf, de nouvelles perspectives ! et cette perspective, c’est Félix Fox ! Je vous le dis franchement, Félix Fox n’avait pas le niveau pour être introduit au HSE : pas assez de perspectives, de patrimoine, une rentabilité risquée… Bref, rien à voir avec l’élite qui a l’exclusivité de notre marché. Mais nous avons détecté son potentiel. Félix Fox a été en quelque sorte notre prototype. Et il s’est révélé un excellent investissement. Ila prouvé que nous prouvions reproduire son business modèle à grande échelle pour créer un nouvel HSE : le second marché. L’ouvrier de Rio, le paysan de Jakarta ou le col blanc de Manhattan, tous rêvent d’imiter Félix. Eh bien voilà, nous sommes prêts à leur offrir ce rêve. Grâce à Félix Fox, c’est l’humanité tout entière qui sera cotée !

Félix, votre cote était tombé à 170. Alors je vous ai mis au vert pour calmer le jeu. Vous savez… Vos actionnaires ont fait tellement de pertes qu’ils voulaient que vous cédiez un actif. Vos actionnaires voulaient un dividende exceptionnel, et comme le cours du rein chez les hommes sains de moins de 40 ans, dépasse le million d’eurodollars… Ou alors vous pouviez rassurer le marché en coupant officiellement les ponts avec Rachel. Ça faisait remonter mécaniquement votre cours aux alentours des 200. Entre votre rein et elle, j’ai dû trancher. Je vous ai épargné.

Oh, chers amis lecteurs, ne vous méprenez pas. Ce n’était pas un triomphe, même pas une victoire, juste un premier pas sur un chemin de liberté dont la seule promesse était qu’il serait long et pavé de larmes.

Il est beaucoup plus aisé que vous ne l'imaginez de vaincre la haine par l'amour. Le mensonge par la vérité, et la violence... Par l'acceptation d'un peu de souffrance.
Rendez l'injustice visible.
Faites cesser la peur.
Ce sont les deux seuls moyens qui vous sortiront de votre prison. Tous les autres...
... Vous condamneront à jamais,
la vrai question n'est pas de savoir si vous pouvez les vaincre...
... Mais si vous le VOULEZ.

Il est beaucoup plus aisé que vous ne l’imaginez de vaincre la haine par l’amour. Le mensonge par la vérité et la violence… par l’acceptation d’un peu de souffrance. Rendez l’injustice visible. Faites cesser la peur. Ce sont les deux seuls moyens qui vous sortiront de votre prison. Tous les autres vous condamneront à jamais. La vraie question n’est pas si vous pouvez les vaincre mais si vous le voulez.

Alors Dieu a prévenu Tucson : quand on construit sur de la merde…
…on finit toujours par s’y enfoncer.

-Que tous se souviennent de son crime!! Cette poule a volé un oeuf!!
-Mais... C’était le mien...

"La source de l'agneau est aussi celle du loup", dit un vieux proverbe d'Euphor.

(Alcor) C'est moi ou le coup du général qui profite d'une attaque comme excuse pour prendre le pouvoir...
c'est un cliché digne du pire nanar hollywoodien?

Mais cette fois, il n'y aura pas de géant d'acier pour nous protéger.

Ce qui empêche la paix, c'est la peur. Rien que la peur.

"Dieu a dit : " Même pour tout l'or du monde, tu n'enverras pas tes gosses crever comme des cons en creusant des trous à rats."
Saint Paul aux Californiens. Chapitre 4, Verset 2. "