Xavier Lacavalerie

Je n'ai pas pu aller au bout de ce livre que j'ai trouvé aussi léger qu'une Walkyrie dans un hélico de Coppola. J'emploie cet "humour" à dessein, car si une chose m'a gênée dans les soixante pages que j'ai péniblement lues, c'est bien l'ironie de l'auteur, une succession de private jokes pour les amoureux de Wagner.

Car,du moins pour ce que j'en ai découvert, cet ouvrage ne parle pas directement du compositeur mais des mélomanes qui l'aiment ou le détestent avec la même passion. Cela commence par "En dépit de...", longue justification de l'utilité d'écrire l'essai pour l'auteur considérant tout ce qui a déjà été écrit... soit. Ensuite vient un prologue où Xavier Lacavalerie (je ne ferai aucune ironie sur son patronyme) nous énumère tous les malentendus, les récupérations, les thèses nauséabondes engendrés par l'oeuvre et la personnalité Wagnériennes. Soit (bis). Vieux débat, auquel il n'apporte pas grand-chose si ce n'est sa propre expérience, du jour où il a découvert le Ring, sa conversion au Wagnérisme, et son militantisme depuis lors. Je suis bien placée pour savoir que s'il n'y prend garde un fervent passionné devient vite assommant pour les autres et c'est que j'ai ressenti ici. Après soixante pages, de Wagner, je ne sais pas grand-chose, sinon l'effet qu'il fait sur les uns et les autres. Et j'ai compris que le festival de Bayreuth était "the place to be" mais qu'il faut le mériter car ici, contrairement à tous les autres festivals "on ne vient pas pour écouter, on travaille"... C'en est trop pour moi. J'ai ma propre opinion sur Wagner et les oeuvres que j'ai pu écouter ou voir, et cet essai ne l'aura en rien enrichie.
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