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Cela peut sembler un paradoxe, mais il existe alors dans l'île un tissu culturel qu'on ne retrouve plus, avec la même qualité, à partir de la Troisième République, époque où s'intensifie la migration des Corses vers Marseille et l'Afrique du Nord. Il y a, à Bastia, autour de Salvator Viale et de la librairie Fabiani, tout un cénacle où brillent François-Octave Renucci, principal du collège, auteur d'une histoire de la Corse très estimée, Joseph Multedo, poète et avocat, les naturalistes Requien et Romagnoli, Jean-Charles Gregori, Jean-Vitus Grimaldi, et quantité de beaux esprits vers qui se portent naturellement les intellectuels de passage : Mérimée, Tommaseo.
Une chose à souligner : la langue italienne est encore très en faveur, et le français a du mal à s'imposer. Pour s'assurer un plus large impact, la production littéraire utilise couramment l'italien et la Cour de cassation doit intervenir pour rappeler à certains tribunaux inférieurs que les jugements doivent être rédigés en français.
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Le 16 août 1839, François Tellier qui tenait auberge à Bastia, dans la rue Neuve, vit entrer chez lui, sur le coup de midi, un jeune voyageur arrivé de Toulon, le matin même, à bord du Liamone. Tonio, le domestique de la maison, aida l'étranger à monter ses malles et Tellier, après les compliments d'usage, ordonna qu'on eût soin de sa toilette.

L'hôtel de l'Europe - l'enseigne s'étalait en belle ronde au-dessus de l'entrée - devait sa réputation à la visite du duc d'Orléans, en 1835. Tellier, excellent cuisinier, s'était pour l'occasion, surpassé et le prince, trouvant la note trop légère, l'avait renvoyée, croyant à une erreur. L'histoire avait fait fortune et Tellier aussi car les gens de qualité débarquant à Bastia n'avaient garde, désormais, d'aller ailleurs ; ils y avaient bon compte, mangeant à table d'hôte pour 30 ou 40 sous et s'offrant, sur commande, des repas aussi fins qu'à Paris.
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Les fièvres se développaient dans les mois d'été, à cause de la prolifération de l'anophèle, solidement établi dans les marais du littoral. Quand le vent d'ouest, u Libecciu, que les paysans désignaient sous le nom de Caccia malanni, ne venait pas à leur secours pour chasser au loin les véhicules du mal, les médecins avaient beaucoup de peine à enrayer l'épidémie avec la pharmacopée de l'époque : la saignée, la purge, l'émétique, le quinquina et les sangsues. On cite des années noires comme 1818 et 1819 où, à Calvi par exemple, plus des deux tiers de la garnison passèrent le mois de juillet à l'hôpital.
Ces fièvres connaissaient une certaine rémission l'hiver, mais alors fleurissaient les affections de poitrine : la bronchite, la pleurésie, la pneumonie que l'on traitait à coups de saignées et de vésicatoires accompagnés de boissons miellées, de tisanes d'orge, d'infusions de violettes et de coquelicots. La grande affaire pour le médecin, était la phtisie. Parce que le mal était sans remède, on mettait en lui des espoirs accrus et sa dimension grandissait. On pouvait soigner empiriquement la fièvre ou la bronchite ; il fallait un médecin pour aider une jeune fille à mourir, mystères emmêlés de la maladie et de la mort...
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