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4.27/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saveuse , le 12/08/1897
Mort(e) à : Paris , le 03/04/1935
Biographie :

Xavier (Marie, Alphonse) de Hauteclocque est un agent de renseignement, un journaliste-reporter et un écrivain.

Fils du comte Wallerand de Hauteclocque, mort pour la France en 1914, il est également le cousin germain du maréchal Philippe Leclerc de Hauteclocque.

De la classe 1917, il anticipe l'appel et s'engage comme engagé volontaire à l'âge de 18 ans le 15 juillet 1915 au 3e régiment des hussards à Saumur. Il devient maréchal des logis le 2 mai 1918. Il est légèrement blessé au poignet par balle de revolver, à Villers-Cotterêt le 2 juin 1918.

Il suit les cours d'élève aspirant à Saint-Cyr du 25 aout 1918 au 1er février 1919 et devient aspirant le 5 février. Il est démobilisé le 3 novembre 1920, devient sous-lieutenant de réserve en 1929, puis lieutenant de réserve le 23 avril 1934. Il reçoit la Croix de guerre 1914-1918.

Il commence sa carrière journalistique au Journal des Débats et à La Liberté, puis devient rédacteur au Petit Journal en 1929. Il collabore au Crapouillot, à Vu et Gringoire. Il mena diverses missions d’enquêtes, de reportages, qui furent parfois – sans doute – des couvertures pour des missions plus sensibles, pour les renseignements militaires français (ou "Deuxième Bureau").

Xavier de Hauteclocque publia aussi plusieurs livres aux Éditions de la Nouvelle Revue Critique, de 1930 à 1935.

Il dénonce dès 1932 la montée du national-socialisme. Plusieurs de ses articles et de ses livres avaient ainsi trait à l’espionnage international et enfin à l’Allemagne Nazie.

Il est probablement auteur d'un roman d'ésotérisme et d'espionnage, "Les sept têtes du Dragon Vert" (éditeur Berger-Levrault, 1933), publié sous le pseudonyme de Teddy Legrand, œuvre des services de renseignements français.

Par ailleurs, sous son propre nom, il avait, chez le même éditeur, publié quelques romans d'espionnage ("La guerre du masque noir", 1931, entre autres).

Il reçoit le 14 octobre 1933 le Prix Gringoire pour le meilleur reportage de l'année.

Dérangeant, par ses écrits, les nazis décident de son élimination à la suite de la publication en 1934 de "La tragédie Brune".

Malgré les menaces qui pesaient sur lui, il effectuait une ultime mission en Allemagne en mars 1935 ; il devait y rencontrer deux officiers prétendument anti-nazis.

Il est assassiné par une boisson empoisonnée lors de son séjour, dans une brasserie, par un de ses correspondants.
Rentré en France, il meurt à 38 ans, après trois semaines d'agonie.

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Bibliographie de Xavier de Hautecloque   (8)Voir plus

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Lorsqu'on a beaucoup vécu en Allemagne et risqué certains désagréments pour déchiffrer l'énigme que pose ce grand peuple tourmenté, on se sent confus et honteux devant les brillants reporters, venus en sleeping des quatre coins du monde, et qui vous résolvent le problème en quelques articles définitifs rédigés devant un cocktail, dans un bar international où ne fréquentent que des métèques. En ce qui me concerne humblement, je ne crois pas possible de juger l'expérience nationale-socialiste dans le vaste décor qu'elle exige : c'est-à-dire au point de vue historique et mondial. Si je l'examine de la seule façon qui me soit permise, du haut de mon clocher de village, comme un terrien de la vieille France, voici ce que je constate : La vague va frapper, en coup de foudre, une digue qui est notre frontière. Que Hitler le veuille ou non, sa dictature se traduira par la revanche ou par l'effondrement de la Germanie. Les Français ont-ils changé ? N'ont-ils rien appris, ont-ils tout oublié de la grande tornade ? Pourra-t-on les surprendre comme en 1914 ? À nous soldats d'hier et de demain, il appartiendra de répondre, peut-être plus tôt que nous ne croyons.
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Se dominer toujours, partout, en tout.
Chercher toujours la voie la plus dure, le danger, la misère et la peine retrempe les âmes.
Me placer toujours devant le "fait accompli", devant l'irréparable,
de façon que je ne puisse pas reculer que j'agisse ou que je subisse.
Aimer le contact du peuple, c'est là qu'on trouve les plus beaux exemples
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Il y aura bientôt un an, je publiais un reportage sur l’Allemagne hitlérienne. Reportage objectif s’il en fût.
Sans dissimuler ce qu’il y avait d’inquiétant, pour nous autres Français, dans ce « réveil » du colosse germanique, je m’étais efforcé d’en exprimer l’aspect grandiose : désintéressement absolu des chefs, abnégation des troupes, merveilleuse communion d’un grand peuple dans le même patriotisme fougueux. Certes, les ombres ne manquaient pas à ce panorama émouvant. On piétinait l’adversaire vaincu. On traquait la pensée elle-même. L’étrange doctrine raciste se traduisait en lois appliquées avec une rigueur absurde.
Excès mis à part, l’Allemagne hitlérienne d’avril, mai, juin 1933 nous offrait pourtant des exemples bons à suivre. Si nous l’avions fait alors ! Si nous avions commencé ce travail de rénovation, une France matériellement et moralement robuste ne risquerait rien aujourd’hui à rencontrer en tête à tête sa terrible voisine.
Vains regrets.
Mieux vaut regarder la réalité en face. On parle beaucoup, à l’heure actuelle, d’un rapprochement franco-allemand. Reste à savoir si cet accord, infiniment souhaitable, est possible et si des risques affreux, immédiats ne rendent pas trop aléatoire le bénéfice lointain qu’on nous promet.
Seul, un expert en haute politique pourrait trancher, a priori, une question aussi poignante. J’ai cru plus sage d’aller me documenter sur place. Les lecteurs de À l’ombre de la croix gammée m’accompagneront sans trop d’impatience, j’en suis sûr, dans cette nouvelle enquête.
Nos ambitions seront modestes. Il ne s’agira pas d’interviewer M. Hitler ou ses lieutenants. Ils ont déjà leurs porte-parole. Notant des faits, des conversations, cherchant de menues certitudes, on se contentera de jeter des coups de sonde dans la masse allemande.
Les « officiels » peuvent mentir ou s’illusionner eux-mêmes. Mais l’état d’esprit du peuple voisin, c’est un baromètre que les discours et les interviews n’influencent pas de façon durable et profonde. Il faut savoir si ce baromètre annonce le beau temps ou le cyclone. La paix, intérieure et extérieure.
Ou bien ?…

Simple question, Première partie. Folies
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8 novembre [1933]. Le rapide de Düsseldorf entre en gare de Berlin-Friedrichstrasse à la nuit close. Rien d’attrayant comme de reprendre contact, après six mois d’absence, avec cette ville cyclopéenne. On l’avait quittée en plein accès de fièvre super-nationaliste, en plein délire de justice sociale, aussi.
Par centaines et centaines de mille, les gueux des faubourgs traversaient la capitale. Sur leurs drapeaux rouges, les cercles blancs à croix gammée semblaient de grosses prunelles triomphantes et goguenardes toisant les palais bourgeois. Ces Panathénées en haillons s’en allaient à Tempelhof acclamer l’homme providentiel qui promettait du pain, du travail et l’honneur.
Ce Berlin farouche et noir, cette métropole de la famine s’était donnée à son Führer. Est-ce que l’idylle dure encore ? Ou bien le mariage d’amour est-il devenu un mariage de raison ?
Écoutons, regardons. Que notre esprit, pareil à un disque de cire vierge, enregistre les tonnerres et les chuchotements. Quand il s’agit de pénétrer l’âme d’un peuple, ces premières impressions ont leur importance. Tous les reporters le savent.

Dilemme, Première partie. Folies
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On ne me demandera pas d'insulter des hommes dont tout me sépare, qu'il faudra peut-être combattre demain, mais qui furent cependant mes hôtes.
Et puis, à quoi bon insulter ? Un cyclone s'amoncelle à l'Est. Ne mêlons pas des criailleries inutiles aux roulements de la foudre. Essayons plutôt de comprendre ce qui se passe là-bas.
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Trahir ? Mot terrible dans le IIIe Reich, mot qui peut tuer et qu’on n’entend pas sans frémir.

Dilemme, Première partie. Folies
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wir sind nicht ganz frei ( nous ne sommes pas tout à fait libre )
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