AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Yaël Hassan (1176)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Momo, tome 1 : Momo, petit prince des Bleuets

Momo est un fils de famille nombreuse dans une cité, Les Bleuets. La maison est tenue par la maman qui travaille et l'ainée, le grand frère fait sa loi en l'absence de "la mère" pendant que le papa, invalide professionnel, joue avec ses amis dans le salon toute la journée sans prendre part à quoi que ce soit. Une famille comme il en est décrit souvent dans les clichés.

Mais Momo n'ose pas dire,qu'à la différence des autres, il aime l'école et la prévision des grandes vacances avant le CP l'étouffe déjà.

Il part sur son île, le seul banc de la cité, là-haut sur la butte. Mais la Directrice de l'école se déplace jusqu'à la maison. Ce n'est pas pour se plaindre mais pour inciter la famille à encourager Momo à faire des études, même secondaires. Elle offre aussi à Momo une liste de livres à lire.

Cette liste va lui ouvrir les portes d'un autre monde.



Le monde des livres bien-sûr où malgré les difficultés familiales, Momo va pouvoir emprunter et lire et même posséder certains exemplaires, 1, 2, ... Avec eux ce sont aussi d'autres réflexions, des possibles rêvés qui prennent une part de réalité, même une ligne de destin.

Momo rencontre Monsieur Edouard, instituteur à la retraite, et Souad, chargée du bus de la bibliothèque. Avec eux les rapports sont différents, aux références littéraires. Les amitiés se créent.



Ce court roman présente une très belle amitié, un partage générationnel mais surtout littéraire, prouvant aussi, s'il était encore douteux, que presque tous les livres sont aussi à lire enfant. Que parmi les pages, ce sont des histoires de vie, des histoires qui peuvent permettre de se construire... que cela soit "Le petit prince" de SAINT-EXUPERY ou "La vie devant soi" de Romain GARY.

L'univers de la cité, malgré la description brute du début, devient poétique (voire même un peu trop jolie). Mais il ne faut pas arrêter la lecture. Ces bleuets, fleurs couvrant les champs grâce à Allah, ces noms de blocs d'immeuble, cette reprise en mains des habitants... ne sont là en fait que comme une part belle d'une vie chargée en émotions, comme le petit prince, la poésie ne retire pas les drames et les souffrances.

La vieillesse a une part belle de ce livre. Dans les escapades de Monsieur Edouard mais aussi dans la maladie d’Alzheimer. Momo et Monsieur Edouard s'aident mutuellement.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
Commenter  J’apprécie          881
Momo, tome 1 : Momo, petit prince des Bleuets

C'est l'été pour Momo, petit garçon de 10 ans qui a la rentrée va se retrouver en sixième. Un été qui s'annonce long et ennuyeux pour cet enfant qui vit dans la cité des bleuets et qui aime l'école. Mais heureusement sa soeur va avoir l'idée de l'inscrire a la bibliothèque et il va se découvrir une vraie passion pour la lecture et puis surtout il va faire la connaissance de monsieur Edouard , un instituteur a la retraite. Un amitié va naître, a la vie a la mort.



Un très beau roman sur l'amitié entre un jeune enfant et une personnage âgée. Momo est un personnage attachant, loin des clichés du jeune de la cité et monsieur Edouard qui en plus de son amitié lui offre une ouverture sur le monde en lui racontant des histoires. C'est un roman tendre, émouvant,optimiste malgré tout et plein de vie. Une vraie réussite.



A partir de 9 ans.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
Commenter  J’apprécie          730
J'ai fui l'Allemagne nazie : Journal d'Ilse..



Sûrement obnubilé par le drame des réfugiés - quoique l'euphémisme à la mode maintenant est "les problèmes identitaires" cela hypocritement choque moins - comme thème au centre de certaines campagnes pour les élections européennes de dimanche prochain, j'ai commandé distraitement un livre destiné à la jeunesse et non à un retraité. Comme j'ai cependant de la sympathie pour l'auteure, Yaël Hassan, qui, victime d'un sérieux accident de la circulation, s'est mise à écrire à l'âge de 42 ans des livres pour nos jeunes ami-e-s dans lesquels ils apprennent des choses tout en se divertissant, j'ai décidé de lire ce petit livre en d'en faire un petit billet.



De l'auteure j'ai rajouté à la base des données de notre site une photo qui la montre en noir et blanc à l'âge de son public d'aujourd'hui.



Bien que son expérience personnelle soit assez variée, de parents juifs polonais, ayant vécu en France, Belgique et Israël, j'ai été surpris en lisant, en fin d'ouvrage, que pour le "Journal d'Ilse, 1938-1939" (le sous-titre), Yaël Hassan s'est inspiré du scandaleux voyage du paquebot "Saint-Louis" d'Hambourg à Hambourg en 1939 avec presque mille réfugiés juifs à bord. La destination était en fait La Havane, mais arrivé dans le port, les autorités cubaines n'ont pas laissé débarquer les Juifs, en dépit des visas et dollars. De sérieux efforts pour descendre dans un port États-unien ou canadien n'ont rien donné et le bateau a dû rentrer en Europe. À l'arrivée du Saint-Louis au port d'Anvers, le 10 juin 1939, ce sont finalement l'Angleterre, la France, les Pays-Bas et la Belgique qui ont réparti entre eux ces misérables voyageurs, pour leur éviter un retour vers le Heimat et une persécution, entretemps notoirement accrue.



En 1976, Stuart Rosenberg a réalisé un film fascinant sur ce "Voyage des damnés" avec Faye Dunaway, James Mason, Orson Welles et l'acteur suédois préféré du grand Ingmar Bergman, Max von Sydow, dans le rôle du capitaine Gustav Schroeder, qui a vraiment fait l'impossible pour venir en aide aux Juifs et après la guerre a reçu la médaille israélienne du "Juste parmi les nations" en mars 1993, hélas 34 ans après sa mort !



Il y a évidemment plusieurs ouvrages sur ce périple désastreux, entre autres celui de l'historienne réputée, Diane Afoumado, "Exil impossible : L'errance des Juifs du paquebot Saint-Louis", paru en 2005 et le livre de Gordon Thomas et Max Morgan-Witts "The Voyage of the Damned" qui a servi de base au film précité et que j'ai lu en 1977.



À ce livre une anecdote personnelle est liée. Ayant terminé l'ouvrage et parcourant distraitement les noms de la liste des passagers, qui figurait en annexe, grande était ma stupéfaction d'y lire le nom d'un Autrichien que je connaissais professionnellement comme le représentant de l'IATA, l'Association internationale des transports aériens, à une époque où j'étais responsable du secrétariat de la commission des transports du Parlement européen. Lorsque F.S. est décédé dans les années 1980, j'étais une des 6 personnes invitées au repas fixé par lui dans un bon restaurant relativement proche de nos bureaux. Dans un premier temps, il m'avait répondu que ce n'était pas lui et qu' ils y avaient des milliers des Juifs d'Europe centrale avec ce nom. Des années plus tard, à la cafétéria du PE il m'a tout à coup confié que c'était bien lui, mais qu'il ne souhaitait absolument pas en parler.



La jeune Ilse, 13 ans, est renvoyée de son école à Berlin, non parce qu'elle aurait commis une grosse bêtise, mais parce que, malgré ses cheveux roux et yeux bleus, elle n'est pas vraiment aryenne. Nous sommes le 16 novembre 1938, et ses grands-parents insistent pour que leur fils Martin parte à l'étranger avec son épouse Rosa et la gamine le plus rapidement possible. Martin, qui a déjà perdu sa place comme prof à l'université, ne veut pas abandonner ses parents. Lorsque ceux-ci se suicident, il réalise qu'il n'a plus le choix. Seulement, les restrictions à l'immigration au Royaume-Uni et aux États-Unis sont devenues de plus en plus importantes.



C'est à travers le journal intime d'Ilse que nous assistons aux événements dramatiques auxquels elle et ses parents sont confrontés, du moins lorsque notre petite héroïne n'est pas trop triste ou trop contente pour confier à son journal ses impressions. Mais rassurez-vous, elle se rattrape toujours. À travers Ilse, nous vivons les moments d'espoir et de désespoir qui se succèdent à un rythme infernal aux passagers du Saint-Louis au cours de leur pérégrination transatlantique aller-retour.



Par respect pour les jeunes, je ne vais pas résumer l'odyssée de la famille d'Ilse à bord du Saint-Louis du 13 mai 1939 en passant par Cherbourg, les Açores et leur arrivée en rade de La Havane, le 27 mai, et le retour forcé en Europe et leur débarquement à Londres, où Ilse à sa tante Martha pour accueillir le trio des réfugiés.



Ce qui m'a plu dans ce récit, où je n'ai prélevé aucune erreur historique ni raccourci douteux, c'est l'art d'Yaël Hassan de présenter un récit captivant, authentique, sans être naïf ou simplificateur. Style et langage sont parfaitement adaptés au public visé. Pour nos jeunes doués, l'auteure a rajouté un petit chapitre sur la vie en Allemagne nazie, les dates principales de cette sinistre période, en terminant avec quelques suggestions de livres à lire et de films à voir.



En somme, une admirable formule qui a permis à la collection junior de Gallimard Jeunesse une série d'ouvrages instructifs et agréables, soit voués à des périodes d'histoire, tels l'Occupation, la Guerre de 100 Ans etc., soit dédiés à des personnages historiques, comme par exemple Cléopâtre d'Égypte ou Catherine de Médicis.

Commenter  J’apprécie          554
Le professeur de musique

Simon Klein, professeur de musique, entame sa dernière année d'enseignement.

Heureusement pour lui car le courant ne passe pas avec ses élèves qui le chambardent.

Malik Choukri, le plus jeune d'une bande de garçons qui n'en a rien à faire de la musique, s'échine à montrer de l'intérêt pour le cours de Mr Klein qui se montre indifférent au départ.

Malik voudrait apprendre à jouer du violon.

Il arrive à convaincre Mr Klein par l'intermédiaire de son épouse et le voilà chez le prof en train de prendre des leçons particulières.

C'est là que Malik apprendra que, pour Simon, le violon est un bel instrument mais douloureux car il en jouait dans les camps de concentration.

Il a mis tout ce temps avant de reparler de cette période.

Combien de personnes ne sont-elles pas dans le cas?

Leur passé est tellement douloureux qu'il ne sort pas, il reste enfoui au fond d'eux-mêmes.

Lu en CM2 vers 2005, avec ma classe en cercles de lectures avec chacun notre livre ,notre carnet de notes et les extraits abordés petit à petit, ce roman avait été une merveille d'échanges et de recherches.

Les enfants avaient été sensibles au drame de la Shoah et moi, plus au silence suite à la souffrance.

Très beau livre de Yaël Hassan.
Commenter  J’apprécie          532
Ange, le gardien

Lu dans le cadre d'une Masse Critique sur Babelio, je remercie sincèrement Les Éditions du Mercredi de m'avoir gracieusement adressé cet ouvrage.

Et je tenais également à remercier chaleureusement les administrateurs de Babelio, non seulement pour l'excellente gestion de leur site où, depuis 7 ans, je trouve mon compte de liberté d'expression, d'avis et d'échanges, mais aussi pour avoir eu cette géniale idée d'organiser un jour ces Masses Critiques.

Quand, comme moi, on à la lecture pour passion et que, de plus, on reste accroché au format papier, on mesure aisément le budget conséquent représenté mensuellement par l'achat de livres. Par conséquent, recevoir gratuitement des livres neufs est perçu comme un véritable cadeau.



Cette parenthèse refermée, je reviens au livre de Yaël HASSAN.

Le paramètre essentiel à prendre en compte est qu'il s'agit d'un "livre jeunesse" et, en ce sens, il a fort bien rempli son office.

Il est très facile à lire sans pour cela être bêtifiant. L'auteure ne s'est pas fourvoyée à employer l'idiome des banlieues comme le font certains pour se donner un genre. Son récit est, au contraire, rédigé dans un vocabulaire et une syntaxe parfaitement convenables et accessibles à tout âge.

L'histoire se situe dans un contexte qui est une réalité quotidienne pour une grande partie de la population. Toutefois, aucun misérabilisme ni jérémiades ni haine dans sa narration ; mais de l'entraide, de la combativité, de l'optimisme.

Et vu que, à mon sens, ce livre est destiné à des ados de 12-14 ans, je pense effectivement plus constructif de leur raconter une histoire où les personnages relèvent la tête, se responsabilisent et se battent pour leur mieux-être que d'entretenir dans l'esprit de ce jeune public une négativité et un fatalisme justifiant une posture inerte annihilant tout espoir.



Alors, bien sûr, nous, adultes, pourrions considérer que ce petit livre est pétri de bons sentiments et auréolé d'une bonne dose d'utopie... Mais je le rappelle : ce n'est pas à nous qu'il s'adresse.
Commenter  J’apprécie          509
Momo, tome 1 : Momo, petit prince des Bleuets

Beau livre pour la jeunesse,touchant,émouvant ,triste. Encore une fois,chez yael Hassan,la rencontre d'un petit gars de la cité et d'un vieux monsieur proche du "grand départ.Après ,il y aura, le passage des connaissances,du savoir,de l'amour des livres ,synonyme de connaissance et vecteur d'intégration.Et comme toujours,il faudra,une fois la transmission effectuée ,se séparer de facon définitive et voler de ses propres ailes.

C'est beau,bien écrit, sans doute un peu idyllique mais ca fait beaucoup de bien aux enfants et leur donne un bel exemple de la nécessité du partage.

Une belle lecon de vie et....plus.
Commenter  J’apprécie          500
La fille qui n'aimait pas les fins

Maya Alvarès aime lire. Beaucoup. Elle a d’ailleurs déjà plus de cent livres dans sa bibliothèque, et voudrait en acheter bien plus encore … Mais sa mère s’inquiète de ne plus avoir assez de place dans sa chambre et décide de l’inscrire à la bibliothèque municipale pour assouvir sa soif de lecture (une louable idée, de mon humble avis !). Au grand dam de Maya qui ne peut accepter ce que cette idée représente … "Emprunter un livre et avoir à le rendre ensuite, à s’en séparer, à s’en éloigner … Impossible !"



Et pourtant, après une rencontre mystérieuse, elle va prendre goût à la bibliothèque, à la liberté de choix qu’elle représente. Et surtout, elle va dépasser un problème qu’elle n’ose révéler à personne : depuis quelques temps, elle n’arrive plus à lire les fins des histoires …



"Le fait de refermer le livre, l’histoire achevée, est un déchirement. Ils ne sont plus avec moi. Je suis de nouveau seule."



La rencontre qu’elle fait va lui permettre de mieux se connaître et de découvrir un pan inédit de son histoire familiale …



Ah qu’il est bon de lire un petit roman sur la lecture, sur le plaisir de lire, quand on est soi-même lecteur passionné : on a soudain l’impression que l’on est capable de mettre des mots sur ce que l’on ressent lorsque l’on s’immerge dans une histoire. L’impression de se couper du monde, de reprendre des forces dans le domaine de la fiction et de repartir dans la vie avec plus d’allant.



Pour Maya, la lecture est un réconfort, elle lui rappelle aussi son père et cette passion qu’ils partageaient tous les deux. Pour moi, elle est un mode de vie, une soupape de liberté : je suis toujours moi-même face aux sentiments que les livres m’inspirent, je ne me mens pas, je ne m’en cache pas, comme c’est parfois le cas dans une relation avec une autre personne.



Et comme tous les lecteurs passionnés, je ne me lasse pas d’analyser ce que la littérature m’apporte, voilà pourquoi mon article sur La fille qui n’aimait pas les fins a dérivé sur une réflexion personnelle …



Mais reprenons. Avec Maya, j’ai découvert la signification d’un mot étrange, "Signopaginophile", ou l’amour de collectionner des marque page, de toutes tailles, de toutes formes, de toutes origines. C’est bien moi, pas de doute.



Cependant, ce roman, s’il est sympathique, aborde d’autres thèmes que la lecture : d’abord le deuil d’un père, d’un fils; et puis aussi l’écriture. Car quand on aime lire, on ne peut éviter cette question essentielle : et si on écrivait ?



"Un livre, c’est le récit d’une ou de plusieurs vies, celles des héros, il y est question de rencontres, de bouleversements grands ou petits. Et si j’étais l’héroïne de mon livre et que, pour une fois, je n’empruntais pas les aventures d’autrui mais racontais plutôt les miennes ?"



Par l’écriture, Maya entame son travail de deuil en racontant ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent. Et les deux auteurs nous livrent une belle histoire d’amour et de famille …



En bref, un roman intelligent et intéressant, à conseiller sans hésiter à tous, petits et grands. Et ceci est la fin … :)
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          481

Roman decouvert grâce à la prof de français de mon fils qui est en 6eme. Je ne l aurais jamais lu sinon et au final après un début un peu difficile pour mon fils (il ne se passe pas grand chose ) , on a bien aimé.

Thomas est un collégien qui a eu un grave accident de scooter. Depuis il est en fauteuil roulant. Thomas essaie de vivre sa vie de jeune garçon et je l ai trouvé rapidement très attachant même s il râle parfois ! Alors que les copains sont en vacances, enfin surtout Mia, Thomas se retrouve embauché par son nouveau voisin, monsieur Pavot, un homme excentrique dont on ne comprend qu in mot sur deux, pour ranger des cartons de livres. Mais bientôt m Pavot lui confie son secret: c est un résistant. Un résistant pour sauver les mots qui vont disparaître. Au début très récalcitrant , Thomas se laisse prendre au jeu. Et s'il a choisi de sauver le mot "abscons" nous à la maison on a craqué pour Scrogneugneu. Je connaissais ce mot car c est le renne du père Noël dans le livre le père Noël et les fourmis de Philippe Cotentin et quand j ai découvert ce que ca voulait dire en réalité, j y ai laissé mon calme légendaire (oui oui) pour de grandes crises de fous rires. Scrogneugneu ça veut dire Sacré Nom de Dieu.

Passé ce moment de franche rigolade, j ai apprécié cette réflexion sur la langue française, de retrouver ces jolis mots. Le livre aborde aussi le slam que j'aime beaucoup.
Commenter  J’apprécie          453

Thomas est un jeune collégien qui s’est retrouvé en fauteuil roulant après un accident de scooter. Plutôt que de se morfondre et pleurer sur son sort, il préfère accepter sa condition et vivre sa vie comme n’importe quel ado. N’empêche, lorsque sa meilleure amie Mia s’ébaudit à la montagne lui raconte ses exploits sur les pistes de ski et qu’il croit comprendre qu’un garçon lui tourne autour, une petite boule vient se loger dans son ventre… d’autant que de son côté, les vacances ne s’annoncent pas follichones : un vieux fou dont il ne comprend qu’un mot sur deux tant son langage est châtié vient d’emménager dans son immeuble et lui a demandé de venir l’aider à déballer ses cartons, super comme programme !



Oui mais voilà, cette rencontre va lui changer la vie. Thomas va bien vite se rendre compte que Monsieur Pavot n’est pas l’excentrique qu’il croyait mais un grand passionné… des mots ! Président de la SPDM (Société protectrice des mots), il a pour ambition, avec son équipe, de sauver les mots en voie de disparition. Sa méthode : adopter un mot qui n’est presque plus utilisé et s’engager à le remettre en circulation en l’employant le plus souvent possible. Si le projet semble totalement loufoque aux yeux de notre ado au début, il va peu à peu se rendre compte du pouvoir des mots, notamment par le biais du slam que pratique un de ses camarades de classe, membre de l’association.



L’idée de ce court roman multi-primé est venue à Yaël Nassan après la sortie du livre de Bernard Pivot, 100 mots à sauver. A l’époque, nous explique l’auteur, certains écrivains, par le biais du magazine Lire, avaient accepté d’adopter un de ces mots. Nassan avait trouvé l’idée très bonne mais s’était interrogé : pourquoi n’en adopter qu’un seul ? Il décide alors d’écrire un texte dans lequel il les réemploiera tous. Le présentateur d’Apostrophe et de Bouillon de culture servira de modèle et se transformera en M. Bertrand Pavot, délicieux et facétieux grand-père, adorateur et défenseur de la langue française.



Voici donc un roman intelligent et agréable à lire que nous offre Yaël Nassan et qui s’adresse aux enfants à partir de 10 ans. L’histoire est certes bien gentillette, mais elle a le mérite d’inclure des mots inusités ou presque de façon opportune. Le jeune public ne s’ennuiera pas et parviendra sans peine à suivre l’histoire car tout le vocabulaire est employé en contexte et expliqué en bas des pages et dans le glossaire. Il permettra également, non seulement de découvrir (ou re-découvrir) de magnifiques mots, d’amener à faire réfléchir les enfants sur ce qu’est une langue et sur son évolution comme le souligne la citation de Littré employée à la fin du livre : « Le passé de la langue conduit immédiatement l’esprit vers son avenir. C’est cette combinaison entre la permanence et la variation qui constitue l’histoire de la langue. » A découvrir !
Lien : http://leslecturesdenaurile...
Commenter  J’apprécie          420
Le professeur de musique

C’est la dernière année d’enseignement d’un professeur de musique, n’ayant jamais eu d’autorité sur ses élèves, il est quelque peu désabusé, les cours sont un enfer.

La rentrée est là, c’est l’angoisse, comme beaucoup d’entre nous à cette période, mais il va faire une belle rencontre avec un élève de sixième au profil atypique qui va bouleverser sa vie et changer sa vision du monde et de la pédagogie.

Aidé par son épouse aimante, des amis, des collègues de travail, il construit un beau projet musical avec ses élèves.

En outre, son épouse et lui vont accueillir le petit l’aider à accéder à son rêve.

C’est ainsi qu’on apprend l’origine des difficultés du professeur et le talent du jeune garçon.

Un beau livre jeunesse, très agréable, court, émouvant, qui se lit rapidement.

De plus, la volonté d’évoquer la fraternité entre les peuples est très présente, cela en fait un roman engagé qui évoque aussi le dépassement de soi.

Commenter  J’apprécie          416
De Sacha à Macha

Réédition d'un bijou de la littérature jeunesse. Roman épistolaire qui parle de solitude, de Russie et de la nécessaire connaissance de ses origines pour se construire.



Sacha est un enfant solitaire qui cherche à renouer le lien avec la Russie, sa terre natale et comprendre ses origines. Par hasard, il tombe via internet sur Macha, une jeune fille dynamique et pleine de vie. Une correspondance régulière va s'établir entre les deux jeunes enfants. Chacun va se livrer à petites touches jusqu'à envisager une rencontre. Mais c'est alors que Sacha disparait...



Un roman fort sur les secrets de famille et la difficulté de dire et révéler certains éléments de sa vie. C'est avec finesse que les auteurs nous plongent dans cette relation unique entre deux jeunes qui par leurs échanges vont réussir à établir des liens de confiance qui vont les aider à grandir.



Cette nouvelle publication, avec une couverture réussie, propose en plus un véritable dossier pour prolonger la lecture ou l'accompagner, pour jouer avec le récit ou encore l'interroger ! Quiz, mots croisés, devinettes, inventions... un cahier spécial qui apporte une nouvelle dimension à ce classique jeunesse sur l'amitié et le pouvoir des mots.






Lien : http://cdilumiere.over-blog...
Commenter  J’apprécie          401
De Sacha à Macha

Ce livre m’a plu. J’ai été agréablement surprise.

Le système de mail rend la lecture très fluide et motive le lecteur à connaître la suite. De ce fait ce livre se lit très rapidement.

J’ai trouvée l’intrigue peu originale mais bien écrite. Le thème de l’enfant qui se met en danger parce qu’on lui cache, pour son bien, son histoire n’est pas très novatrice mais à quand même le mérite d’être un sujet profond et sérieux.

Justement ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est que malgré le sujet plutôt triste, ce livre n’est pas traité d’une manière larmoyante.

Le personnage de Macha vient contraster avec le personnage renfermé de Sacha. Macha donne un bol d’air frais à l’histoire avec son caractère vif et joyeux.

Même si j’ai beaucoup aimée l’intégralité du livre mon moment préféré reste la fin. Le dernier mail remet tout en question car on apprend que la mère de Sacha s’appelle Macha.

Ce retournement de situation finale laisse un drôle de sentiment.

J’ai trouvée que le livre était un peu court cependant cela reste un roman épistolaire agréable et rapide à lire.

Commenter  J’apprécie          402
Un grand-père tombé du ciel (BD)

COUP DE COEUR.

Avoir un Grand-père c'est super, le voilà qui arrive des States. Seulement le pauvre est porteur d'un chagrin et d'une colère incroyable. La vie ne lui à pas fait de cadeau même sa fille l'a quitté pour vivre à Paris.

Il ne sourit pas, ne parle pas, est toujours bourru. Léahlé est déçue.

Quand sa petite fille sera victime de discrimination, il va exploser. Ce sera une colère salvatrice. le passé va ressurgir.

Leahlé impressionnée et émue par toute cette histoire et bien d'autres car elle va rencontrer les amis de son Grand-Père deviendra historienne pour que l'on n'oublie pas.

Si je n'ai pas lu le roman de Yaël Hassan. Je dois dire que la bande dessinée de Marc Lizzano retranscrit fort bien les émotions. L'atmosphère : Grand-père bougon, parents gênés et petite fille en colère a fait que je ne me suis pas aperçue qu'il y avait des couleurs tout était gris, sombre. Ce n'est que dans le parc que j'ai réalisé qu'il était colorisé !

Une histoire qui donne de l'importance au lâcher-prise et au devoir de mémoire.

Un livre qui comporte un questionnaire à la fin.

Je remercie les éditions Jungle Pépites car s'en une ainsi que Babelio pour cette masse critique privilégiée.

Commenter  J’apprécie          384
Momo, tome 1 : Momo, petit prince des Bleuets

Momo s'apprête à passer un été long et ennuyeux, comme tant d'enfants qui ne partent pas en vacances. Sa mère et sa soeur, les deux personnes qui croient en lui, sont occupées à travailler, et chez lui restent ses frères et soeurs oisifs et son père, invalide. Il fuit donc l'appartement familial et la cité et gagne un banc sur lequel il se réfugie pour rêvasser. Mais ce que Momo ignore encore, c'est que trois rencontres vont changer sa vie cet été là : d'abord, la directrice de son ancienne école, qui apporte une liste de livres qu'elle lui conseille de lire pour préparer sa rentrée en sixième. Ensuite, Souad, la bibliothécaire du bibliobus qui vient tous les mercredis dans la cité, et enfin, Monsieur Edouard, un viel homme instruit, avec qui il a des conversations passionnées...et Momo découvre l'amitié.

J'ai beaucoup aimé ce livre, très réaliste et poétique, qui nous rappelle qu'on peut vivre dans une cité et aimer l'école, et les livres. Ce roman permet d'aborder tout plein de livres connus, et nous délivre un message d'espoir et de tolérance. Il se lit très rapidement et facilement.
Commenter  J’apprécie          350
Un roman d'aventures (ou presque !)

Licencié par son journal, Nathan décide d'en profiter pour réaliser un vieux rêve : écrire un roman jeunesse. Soutenu par sa femme et par son fils Simon, il se lance dans l'aventure, non sans avoir écumé les sites de conseils pour écrivains en herbe sur internet. L'exercice est compliqué, il faut trouver un sujet, inventer des personnages, construire une intrigue, réussir à intéresser les potentiels lecteurs. Conseillé par Simon qui n'hésite pas à se montrer critique, Nathan avance progressivement quand il est appelé à se rendre dans la maison de feu son grand-père qui vient d'être cambriolée. Il en profite pour s'y installer afin de pouvoir écrire au calme. Débute alors l'histoire d'une bande d'enfants qui se réveillent le matin de Noël, seuls chez eux alors que leurs parents ont été appelé d'urgence à la centrale nucléaire pour laquelle ils travaillent. Il faut dire qu'une terrible tempête a sévi toute la nuit et que l'électricité est coupée dans toute la ville.

Mais alors que Nathan tente de leur faire vivre de nombreuses péripéties et que Simon se montre très exigeant, il doit faire face à un autre problème : quelque chose dans la maison de son grand-père semble attirer la convoitise de certains. Le mystère rôde...



Yaël Hassan nous convie à assister à l'écriture d'un roman en direct. Dans la peau de l'écrivain, dans sa tête aussi, on suit la progression du récit, de sa genèse à la lettre de l'éditeur acceptant de le publier. Avec beaucoup d'humour, Nathan raconte ses désirs, ses difficultés, ses doutes, ses éclairs de génie, sa satisfaction, ses revers. Car outre le roman qui prend vit sous nos yeux, Nathan intervient pour expliquer, questionner, s'inquiéter, savourer, bref nous faire vivre le cheminement de ses idées et jour après jour l'avancement de son travail d'écriture.

Mais Yaël Hassan fait plus fort encore ! Non contente d'inventer un roman d'aventures pour la jeunesse, elle insère un autre roman dans son récit, un roman à énigmes où Nathan cherche à découvrir les secrets de son grand-père décédé; un deuxième roman d'aventures en quelque sorte avec un personnage inquiétant, un trésor caché et une mort mystérieuse.

Une belle mise en abîme juste et drôle qui nous fait découvrir le travail de l'écrivain, une expérience habituellement solitaire qui ici partagée avec le lecteur. Original et rafraîchissant.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Syros.
Commenter  J’apprécie          340
De Sacha à Macha

Sacha un collegien solitaire envoie des mails au hasard comme autant de bouteilles à la mer. Des messages qui n arrivent à personne. Jusqu à ce qu une jeune fille Macha elle aussi collégienne lui réponde. Autant on sent Sacha en souffrance autant Macha est solaire et optimiste. Les jeunes gens apprennent à se connaître à pas prudents.

Les confidences viennent.

Le contenu des mails ne m a pas semblé très réaliste. Mais sur le fond ce livre permet aussi d aborder l utilisation d internet auprès de nos jeunes.

Commenter  J’apprécie          330
Perdus de vue

Sofiane doit remplacer sa meilleure amie Anne-Sophie pendant les vacances d'été pour faire la lecture à Madame Wiener, une personne malvoyante.

Il s'agit d'un malentendu ; Madame Wiener s'attendait à rencontrer Anne-Sophie or c'est Sofiane qui se présente, ce qui met les deux personnages en présence dans l'embarras mais cette situation sera de courte durée.

En début de roman nous sommes plongés dans l'univers des livres et de la lecture ainsi que celui de la culture.

Après les hésitations de Madame Wiener sur le phrasé de Sofiane, Ils deviennent complices et amis, elle l'adopte en tant que lecteur et garçon de compagnie.



Les personnages sont intéressants : Sofiane est un garçon solitaire et timide mais sensible et généreux il va prendre goût aux lectures qu'il fait à Régine, le livre devient son ami ; il s'identifie au personnage principal tandis que Régine est ouverte à la différence, tolérante, curieuse mais elle porte un douloureux secret tout comme Sofiane, les deux personnages sont blessés par la vie. On note quelques clichés de départ cependant sur la construction des personnages.

Au fur et à mesure de l'avancement dans la lecture du roman la confiance et la complicité s'installent entre les deux êtres, le livre crée du lien entre les deux personnages, ils vont s'enrichir mutuellement.

Ce que Régine ne voit pas nous le voyons à travers les yeux et la voix de Sofiane, ce que Sofiane ne sait pas nous l'entendons à travers la voix de Régine. Elle l'ouvre à la littérature, à l'art aussi ainsi qu'à la vie. Sofiane s'immerge dans ce bain culturel, le jeune-homme ouvre les yeux de la vieille dame sur la vie avec son cœur. Comme ils ont tous les deux les yeux fermés sur certaines choses, chacun à leur manière, ils vont se les ouvrir mutuellement.

Le roman n'est pas dénué d'humour. L'alternance des points de vue des deux personnages à chaque chapitre est intéressante, cela permet aux personnages de nous ouvrir leur cœur.



Le livre se termine comme un conte de fées.

















Commenter  J’apprécie          310
De Sacha à Macha

Macha est susceptible et autoritaire ; Sacha est réservé et mesuré dans ses propos. Les deux adolescents se rencontrent grâce à une connexion informatique providentielle à la limite de la poésie. Leurs échanges par mail leur permettent de se découvrir. L'histoire de Sacha est émouvante et Macha le guide pour qu'il avance enfin. Ils frôlent la catastrophe mais cet épisode permet aux deux jeunes gens de se révéler.

Une belle histoire jeunesse, qui s'appuie sur la fragilité d'un jeune homme dont l'histoire est difficile, et sur la force d'une adolescente, dont le dévouement est certes excessif, mais rafraîchissant.
Lien : https://partagerlecture.blog..
Commenter  J’apprécie          310
Ange, le gardien

Bienvenue aux Marronniers !



Ces HLM se trouvent dans un quartier un peu excentré, un peu défavorisé : une cité ordinaire, couleur béton. Plus de commerces ! Pas même un café ou une pharmacie. Et pourtant, il faisait plutôt bon y vivre aux Marronniers. Jusqu’à une période récente…



Madame Da Silva, la gardienne, tenait d’une main de fer dans un gant de boxe son petit monde et veillait à ce que les lieux restent propres et que les gens se montrent respectueux. Pas besoin d’effrayer les enfants avec des histoires de loups ! Il suffisait d’évoquer madame DA SILVA pour que tous les enfants se tiennent tranquilles et tremblent de tous leurs membres…

Mais voilà ! Madame Da Silva n’est plus là ! Elle a pris sa retraite. Les immeubles ne tardent pas à se dégrader et une bande vient vendre sa saloperie de drogue, n’ayant plus à redouter la farouche gardienne…

Jusqu’à ce que débarque Ange ! Ange Orsoni ! Ange et son chien, presque aussi effrayant que son maître ! Qui est-il ? Que vient-il faire dans la cité des Marronniers ? Tout le monde a peur, chacun se terre dans son appartement… Pas question de rire avec Ange… Il serait bien capable de vous faire un sourire d’ange ? Vous ignorez ce qu’est un sourire d’ange… Il vaut mieux qu’Ange ne vous le montre pas car vous ne tarderiez pas à vous retrouver au Paradis… ou en Enfer…





Critique :



Madame Yaël Hassan nous procure une histoire jouissive qui se lit très facilement tant l’envie de découvrir la suite des aventures des habitants des marronniers est grande. Son style très fluide nous fait bien saisir les nombreux protagonistes de cette histoire pleine de suspens, d’humour et de sentiments divers et variés.



Qui a dit que ce livre s’adressait aux enfants ? Qui ? Oui, bien sûr, vers onze, douze ans, ils devraient l’apprécier, mais rien ne vous empêche du haut de vos trente, cinquante, septante (plus chouette que soixante-dix), nonante ans, de le lire et de vous amuser.



Tout cela pour vous dire que cette lecture m’a enchanté et fait passer bien trop vite mes trajets en bus pour me rendre à l’école où j’enseigne.

Ce livre est rempli d’une bienveillance très touchante qui met en exergue le bon fond qui sommeille en chacun.

Un grand merci aux Editions du Mercredi et à Masse critique de Babelio pour cette magnifique découverte.

Commenter  J’apprécie          305
Perdus de vue

*****



Les deux mois d'été sont là et c'est tout autant la catastrophe pour Régine que pour Sofiane ! Régine, vieille dame aveugle de plus de 80 ans, voit sa dame de compagnie s'absenter pendant 8 semaines... Sofiane, adolescent de 16 ans, s'ennuie déjà rien qu'en imaginant son triste programme dans le a cité... Mais c'est grâce à un concours de circonstance, un coup de pouce du destin, qu'ils vont non seulement se rencontrer, mais surtout s'apprécier et s'entraider...



J'avais déjà lu Momo, prince des bleuets, il y a quelques temps de Yaël Hassan et j'avais été enchantée de ma lecture. C'est une fois encore une très bonne lecture que celle de cette rencontre improbable entre deux univers, deux classes d'âge et deux sensibilités.

Sofiane et Régine sont tous les deux des êtres blessés, en attente d'amour et de reconnaissance, timides et introvertis. Mais ils vont se laisser gagner par la tendresse et se dévoiler petit à petit l'un à l'autre.



Ce roman est une très belle lecture, adressée aux jeunes à partir de 11 ans. Il fait partie de la liste des romans du Défi Babelio Ado 2018-2019.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
Commenter  J’apprécie          300




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yaël Hassan Voir plus

Quiz Voir plus

Huit titres "jeunesse" de Yaël Hassan.

Un grand-père tombé ...

des nues
du ciel
sur la tête
par terre

8 questions
33 lecteurs ont répondu
Thème : Yaël HassanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}