Yaël Nazé

S’il y a un type de livres dont je ne me lasse jamais, ce sont les ouvrages de vulgarisation autour de l’astronomie. Celui-ci m’a fait longuement hésiter, à cause d’une présentation laissant penser qu’on parlerait plutôt de petits hommes verts que de l’hexagone de Saturne.



Erreur ! Cette compilation de fait singuliers autour de l’astronomie reste rigoureuse et ne verse jamais dans des théories ésotériques fumeuses. Au pire, on mentionnera de folles hypothèses soutenues par certain·es scientifiques parfois un peu trop prompt·es à l’emballement (la planète Vulcain, l’œuf lunaire, l’affaire Ummo…)



L’idée directrice, c’est de casser la réputation austère de la science en général et de l’astronomie en particulier, en passant en revue ses aspects les plus absurdes : le caractère de cochon de Newton, la nébuleuse du Rectangle rouge ou la durée du jour sur Vénus… On passe en quelques pages du plus trivial à l’émerveillement le plus pur, et cela rend la discipline d’autant plus vivante. Le tout est saupoudré d’un humour qui m’a souvent rejointe, mais pas systématiquement.



J’ai passé un mois à lire une entrée par-ci par-là, jusqu’à avoir tout fini : la forme est particulièrement bien adaptée pour de courtes sessions de lecture, idéales pour meubler dix minutes entre deux tâches chronophages. En fait, je recommande de le lire de cette manière plutôt que de chercher à le finir en trois jours…

Voilà un livre avec un titre assez curieux et une couverture qui nous met dans le parfum. C’est le nouvel ouvrage de Yaël Nazé, astrophysicienne à l’Université de Liège, que je vous propose de découvrir.



Très vite, on se prend au jeu de la lecture. Le ton est plutôt enjoué, très accessible voire parfois un peu familier, ce qui peut parfois surprendre lorsque l’on se penche sur un ouvrage qui touche à la science. Mais peu importe, on s’y habitue très vite.



Ce livre, riche d’anecdotes, peut être lu par tous tant le dialogue est bien construit et accessible.



Et quelles anecdotes !



Saviez-vous que deux livres d’un très célèbre astronome ont une couverture très particulière (en peau humaine ?), ou encore que l’astronomie est une activité, parfois à haut risque ?



Ce livre se picore chapitre par chapitre, sans ordre, ou se dévore en une semaine.



On peut cependant regretter que les illustrations de l’ouvrage soient réparties dans 3 livrets un peu perdus au milieu du livre. C’est un point négatif car ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique. J’ai abandonné les allers-retours aux livrets d’illustrations assez vite d’ailleurs pour les lire d’un bloc lorsque j’accédais à leur contenu.



On arrive, près de la fin du livre à une partie moins… cartésienne, traitant des OVNIS et autres terres plates. Une partie très bien traitée qui pourra (peut-être) permettre aux plus crédules de se faire une raison sur les réalités scientifiques.



Mon avis : un livre que j’ai vraiment apprécié. Il se distingue assez nettement des autres de part les sujets nombreux et originaux qu’il traite et est vraiment accessible, même si vous n’êtes pas un fin connaisseur de l’Univers. Les initiés y trouveront de nombreuses anecdotes pour compléter leur culture du sujet.



En somme, un livre que je vous invite fortement à découvrir !
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Elles sont restées dans l’ombre des astronomes masculins et pourtant, leur rôle prépondérant dans les découvertes n’est plus à démontrer.



L’astronomie est une discipline encore fortement « masculine » même si l’on note un tout petit progrès dans la répartition des postes de chercheurs. Nous héritons d’une situation qui perdure depuis des lustres. Comme ci les femmes n’étaient pas l’égal des hommes du point de vue de la connaissance.



Il faut aller chercher du côté des babyloniens pour trouver trace de En-Hedu-Anna. Son destin ne sera pas enviable mais c’est la première femme astronome connue. Nous sommes à plus de 20 siècles avant JC.



C’est ensuite une longue traversée du désert et il faut attendre le Moyen-Age pour retrouver un peu de féminité chez les astronomes. Les plus connues arriveront bien plus tard. Notamment Caroline Herschel, sœur du célèbre astronome William, découvreur d’Uranus. Elle découvrira notamment des comètes, des nébuleuses, des astéroïdes. Elle établira des catalogues d’objets nébuleux, beaucoup plus denses que celui de Messier.



Elle ne sera pas la seule, fort heureusement ! Je peux citer Carolyn Shoemaker (du nom de la comète qui s’est écrasée sur Jupiter en 1994). Elle aussi aura grandement contribuer à la découverte de nombreux objets.



N’oublions pas les « calculettes » de la NASA. Les femmes de l’ombre, véritables pièces maitresses des missions Apollo qui ont envoyé sur la Lune … des hommes ! Grâce à leurs calculs d’une redoutable fiabilité, c’est un exploit planétaire qui aura été réalisé.



La plus hypocrite des récompenses est sans doute le prix Nobel de physique attribué en 1968. Jocelyn Bell remarque d’étranges signaux très réguliers. Tout de suite, la nature extraterrestre est évoquée secrètement, mais c’est un objet bien physique qui est finalement identifié : les pulsars. Principale actrice de la découverte, le prix Nobel sera décerné à Hewish, son patron. Il ne ressentira d’ailleurs aucune trouble et trouvera même ça plutôt normal…



Mon avis : un livre plaisant à lire, ponctué d’histoires de femmes qui ont fait preuve d’une véritable force de persuasion pour arriver à leurs fins. Ces parcours du combattant ont permis des avancées sociales importantes même si aujourd’hui cela nous semble assez incroyable que certaines choses ne puissent pas être acquises (par exemple, préparer un doctorat). Une juste mise en lumière de leurs apports nombreux à la science et une invitation pour montrer que la science, l’astronomie, n’est pas réservée à la seule gente masculine.



J’ai également particulièrement apprécié les apports sur les termes abordés, comme les comètes et les pulsars qui amènent une belle plus-value à l’ouvrage.
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Ensembles d'anecdotes, de faits surprenants, de fails insoupçonnés, sur l'astronomie.

On y découvre les astronautes n'ayant jamais volé et l'aventure spatiale des femmes, les mauvais caractères de certains astronomes et grands noms de la physique ayant participé à l'avancée des plus grandes théories expliquant les grandes lois de la physique et les quatre forces fondatrices de l'Univers, les morts pour l'astronomie...

Puis on y parle des objets bizarres, ceux que les astronomes on crû voir, ce qu'ils ont vu mais pas crû au début, les comportements bizarres et les natures exceptionnelles et étranges.

Enfin on s'attardent sur les idées bizarres, l'histoire de la forme de la Terre, de l'Univers, des choses encore inconnues, de la vision de la vie extraterrestre, les fois spatiales et la guerre des étoiles...



Livre très intéressant rassemblant un florilège d'histoires et d'anecdotes en lien avec l'astronomie et l'astronautique. Assez gros pavé quand même, rempli de faits scientifiques. Recherche poussée, faits réels. Peut-être à lire en plusieurs fois, en allant chercher dans le sommaire le sujet qui vous intéresse car finalement assez long à lire, même pour un public scientifiquement averti et passionné d'astronomie et de sciences en général.

La rose de Caroline est le premier objet céleste dont j’ai fait des prises de vue avec mon télescope. Je suis donc ravie d’avoir pu en découvrir plus sur Caroline Herschel et toutes celles qui ont marché dans ses traces. Heureusement pour les astronomes modernes, elles ont sans doute droit à plus de reconnaissance que les pionnières du domaine, même si il y a sans doute encore du chemin à faire.

Une saga que nous narre, avec toutes données scientifiques requises, l’astrophysicienne Yaël Nazé dans cette passionnante histoire féminine de l’astronomie.
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Bon livre de référence.

C'est magnifique,

C'est passionnant,

C'est riche !

Enfin, un livre de grande qualité sur l'Histoire de l'astronomie! Ca fait plaisir! Cet ouvrage a le mérite d'être exhaustif autant d'un point de vue historique que géographique. L'auteur prend en compte l'apport des grandes civilisations tels que la Chine, ce qui est plaisant. Le livre est clair et très pédagogique (la partie sur l'astronomie grecque et maya est tout de même difficile) mais la dernière partie permet de bien mettre en lumière la base de l'astronomie moderne. Un vrai bijou de savoir et de connaissance!

Cet ouvrage met en dialogue l’astronomie avec l’évolution de la représentation du ciel et de l’espace dans l’histoire de l’art. Plusieurs sujets sont abordés comme par exemple, les astres, les météorites ou tout simplement la nuit… Les artistes s’inspirent de ces découvertes dans leur réalisation, tandis que l’astronomie apporte une explication à certaines œuvres.

L’auteur aborde des faits scientifiques en passant par l’art. Pour chaque thème, plusieurs œuvres de différents artistes viennent illustrer le propos. Le texte n’a pas une place centrale dans ce livre, au contraire, le regard est d’abord attiré par les images. Ces dernières nous permettent de comprendre la relation étroite entre art et science.



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Ne vous est-il jamais arrivé, allongé tranquillement dans l’herbe en observant les splendeurs de la voûte céleste, de penser à ce que pouvait observer les civilisations anciennes ?



Personnellement, cela m’intrigue. Notamment cette possible représentation des Pléiades dans la grotte de Lascaux. Quel sens cela pouvait-il avoir ? Quelles relations entretenaient les premières civilisations avec le ciel ? Pourquoi l’astronomie au Moyen-Age n’a pas permis de progrès fulgurant ?



L’essor de l’astronomie est passé par tout un tas de questionnements qui pourraient paraître basiques aujourd’hui, mais qui ont été fondamentaux pour notre appréhension de notre environnement.



Yaël Nazé, astrophysicienne à l’Université de Liège et auteure de plusieurs livres d’astronomie, s’est essayée à un ouvrage dédié à ce que l’on pourrait appeler l’archéo-astronomie.



Cette discipline, assez peu répandue en France il faut l’avouer, est au contraire bien développée dans d’autres pays européens. Que peuvent nous apprendre ces archéologues « célestes » sur les alignements de menhirs, ou sur les destins liés aux apparitions de comètes ? Vous trouverez des réponses (ou tout au moins un partie) au fil des pages.



Mon avis :



Les livres d’archéo-astronomie ne sont pas forcément les plus fréquents. C’est donc un réel plaisir d’en découvrir de nouveaux !



Il y a peut-être certains éléments dont je ne suis pas forcément en accord avec l’auteure, mais dans cette discipline, les choses sont parfois sujettes à des interprétations plus ou moins subjectives.



Ce livre est assez bien illustré, et nous plonge dans une enquête vertigineuse à travers toutes les époques : du mégalithiques à aujourd’hui, de l’astronomie égyptienne à l’astronomie américaine sans oublier quelques croyances un peu plus exotiques (et parfois surprenantes !).



L’ouvrage est parfois un peu ardu. Il se compose de 2 parties : une consacrée aux « histoires des anciens » (les croyances, les mythes sur le Soleil, la Voie Lactée, la Lune…) et une seconde partie consacrée sur le savoir des différentes civilisations. J’ai eu un peu de mal à lire la première partie, sans doute du fait que les divers exemples mélangent un peu toutes les civilisations.



Bref, si vous êtes intéressés par l’étude des pratiques astronomiques dans le passé, ce livre vous offrira un riche aperçu de qui a pu être fait dans le monde à travers les époques.
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Un livre qui résume en quelque 180 pages l'astronomie des Anciens depuis les Mégalithes en passant par l'Egypte, la Chine, la Mésopotamie, la Grèce, en Islam, au Moyen-Age, chez les Mayas, les Incas, les Dogon.... y compris le mythe des Martiens et le disque de Nebra. Notons que c'est l'un des rares livres de vulgarisation qui décrit le codex de Dresde (le codex Maya, sur 15 pages). le reste reprend en 50 pages un résumé des notions modernes de mécanique céleste.

L'iconographie et la mise en page sont très soignés, les photos sont en couleurs sur papier semi-mat (presque glacé) comme tous les nouveaux ouvrages des éditions Belin/Pour la Science. Cela rend la lecture très agréable. Rien que pour cette qualité d'impression, on rachèterait d'autres titres chez cet éditeur les yeux fermés (ce que d'ailleurs j'ai fait et referai).

Deux reproches à l'auteur. Je suis étonné de ne rien trouver sur les savants du Moyen-Age comme Tycho, Kepler, Galilée et Newton. Je suppose que le critère d'ancienneté qu'utilise l'auteur s'arrête sans doute vers 1500 de notre ère car elle ne le précise pas dans les premières pages.

Ensuite, mais c'est un détail, pourquoi évoquer Robert Temple à propos des Dogon d'autant que l'auteur reconnait elle-même que sa thèse extraterrestre est farfelue. Bien qu'il n'occupe qu'une ligne, franchement l'auteur aurait pu citer des chercheurs plus rationnels, même si elle cite brièvement Griaule et Dieterlen.