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Citation de YANCOU


"Beaucoup de visites, surtout pour une chambre strictement privative. En plus, il y a le téléphone : Laurent Tongue par exemple, à la mi-avril. Le ton est franchement détendu. Au téléphone : nulle solennité du décor n'intervient.
« Alors d'abord bravo, s'écrie, enthousiaste, Laurent Tongue. On ne pouvait pas faire mieux. En Italie, en France, dans les pages "Culture", on ne parle que de toi. Et c'est rien encore : tu débordes même sur les séquences politiques. Ça fait des jaloux. Parce que vu d'ici, c'est ce que l'on appelle un coup. Je ne sais pas où t'as eu cette idée de génie. Mais en dix ans, jamais pensé à un truc qui vaudrait le quinzième de cette histoire de couvent. Alors voilà, je te le dis : bravo. Bravo et merci. »
- C'est pas volontaire. Le coup, c'est pas prémédité, interrompt Annunziato.
Laurent Tongue n'a cure du mouvement d'humeur porté par la voix du traducteur, au contraire, il s'égaye visiblement. Il s'égaye et jubile :
« Je m'en doute mais le résultat est là. Ils ont revendu trente-deux mille exemplaires de Portland en une semaine. Même les exemplaires français sont épuisés en Italie, ça augure d'un beau carton avec la prochaine traduction, surtout si t'es encore dans les murs. Jardel a appelé pour nous féliciter. Il est aux anges. J'en ai profité pour l'avertir que dans ces conditions, ton nom, tes droits...
- Quoi, mon nom ?
- Ton nom, l'éditeur italien va le passer en première page sur la couverture.
- Ah non, pas de ça, prévient Fabrizio Annunziato. On ne va pas commencer maintenant. Ce livre est un désastre. "
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