AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Yan Marchand (44)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le rire d'Épicure

Un simple mortel ose contester l'existence des dieux. Il ose prétendre que le monde n'est pas nait d'une divine main créatrice. Il crie que la croyance est un instrument de pouvoir et de soumission.

Épicure va subir les pires tourments qu'il contournera en se saisissant du souvenirs des bonnes choses, car on peut surpasser ses tourments en se servant de son expérience. Il connaitra l'exil qu'il appréciera comme un recommencement.

Partout ou il ira, il fera des choses simples de la vie un plaisir et prônera la modération.



Ce livre lu à mes filles à été particulièrement apprécié et a suscité beaucoup de questionnements sur la religion, la croyance, la capacité à déterminer ce qui est essentiel. J'ai été étonné de la "raisonnance" du texte sur les enfants et de l'apparition de sourires de satisfaction aux arguments qu'apporte Épicure pour contrecarrer les tentatives de corruption de sa pensée. C'est un petit coup de pied au cul à la pensée unique alors qu'il est abordé la nécessite de réussir à penser par soi-même et a accepter de le faire différemment. Le seul petit bémol c'est que le livre se construit autours d'un dialogue avec et entre les dieux alors qu'Épicure remet leur existence en question... Mais cette contradiction n'a pas encore été soulevée par mon petit auditoire.

J'avais peur que le livre ne soit pas accessible, que les idées développées ne sont pas comprises, trop complexes, mais mes craintes se sont vite dissipées. On notera que le livre se lit assez vite. Il a été terminé en moins d'une heure en comptant quelques explications. Je n'ai pour le moment pas trouvé mieux comme ouvrage pour initier à la philosophie mon jeune public et un peu moi aussi, j'avoue.



Je remercie"les petits Platons" et Babelio pour l'envoi de ce livre qui s'est produit dans le cadre des masses critiques de novembre 2018. Ce fut une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          466
Le rire d'Épicure

Les éditions Les Petits Platons relèvent un sacré défi , faire découvrir le monde de la philosophie à de jeunes lecteurs.

Tout d'abord je veux les remercier de m'avoir permis, moi la nettement moins jeune, de découvrir lors d'une masse critique organisée par Babelio cet opuscule consacré à Epicure.

Une première impression. d'ordre visuelle tout d'abord . Le format est petit , le nombre de pages restreint , le graphisme faisant part égale avec le texte. Je pense que c'est une réussite.

Le texte de Yan Marchand , philosophe de formation et de coeur, est à la fois simple et précis, il reste au plus près des pensées d' Epicure. Le coup de crayon de Jérémie Fischer est sobre voir ascétique , les dessins en écho pertinent du texte.

Au final une jolie réussite , un texte accessible au plus grand nombre , publié dans un édition jeunesse mais que beaucoup d'adultes se feront un plaisir de découvrir. Bon vent aux éditions Les Petits Platons !
Commenter  J’apprécie          240
Le rire d'Épicure

« Bonjour les Babélionautes ! le billet d'aujourd'hui est sponsorisé par Masse critique et les éditions Les petits Platons. Ces derniers nous ont gentiment envoyé un de leurs ouvrages signé Yan Marchand et illustré par Jérémie Fischer et il s'appelle le rire d'Epicure.



-Oh, laisse-moi deviner ! Cela parle de la détresse des infirmiers qui se détendent en racontant des blagues entre deux cas désespérés. Une dédramatisation du drame de la vie...



-Hein ?



-Ben oui, le rire des piqûres.



-Non, non, tu es hors sujet. Ca parle d'Epicure.



-…



-Epicure, le philosophe.



-Aaaah ! « Epicure ou la luxure ! Alors, pour la luxure, un simple bandage suffit… »



-Vouaalàààà, tu n'as pas oublié le sketch des Inconnus. Et force est de d'avouer… qu'on n'en sait guère plus.



Or donc, Les petits Platons éditent des livres dans le but avoué d'initier nos jeunes à la philosophie tout en les amusant.



-Et donc, il ressemble à quoi, ce bouquin ?



-A plein de choses à la fois : à une pièce de théâtre, à un dialogue de Platon, à un roman jeunesse et à une biographie romancée en même temps. Et j'ai trouvé le résultat fort plaisant !



En -342 naît un homme, Epicure, dont les pensées supprimeront la crainte des dieux. Zeus tente par tous les moyens de l'éliminer, mais rien à faire : le philosophe est obstiné et ses réflexions viendront jusqu'à nous.



Le texte commence fort avec une belle démonstration de la divinité discutable de Zeus et enchaîne sur l'enfance du futur philosophe. Yan Marchand s'y est très bien pris : en donnant un cadre familial concret, en installant un décor familier, il crée un sentiment de proximité avec le lecteur. L'histoire existe, Epicure vit, et de façon amusante en plus : j'ai bien ri du maître d'école !



Et pourtant, tout en rigolant comme une môme, la lectrice adulte reconnaît des ressorts quasiment tragiques dans cette histoire. Pas tragique dans le sens « pièce qui fait pleurer parce que nous pauvres mortels sommes les jouets de dieux cruels et impitoyables », mais dans le sens « Zeus, tu fais tout ce que tu peux, mais tu n'arriveras pas à éviter la catastrophe, c'est fichu on te dit, c'est écrit ». Même le roi des dieux peut devenir le perdant d'une histoire, détruit par une force qui le dépasse. Il est grisant de songer que cette force… c'est nous, les mortels.



-C'est pas possible, Déidamie. Nous ne pouvons rien contre les dieux.



-Baaah… selon Gaiman, si. Ils tirent leur puissance de notre foi. Souviens-toi de Sandman : même les dieux peuvent mourir.



-C'est quand même absurde de faire intervenir des dieux alors qu'il n'y croit pas…



-Non, je ne trouve pas. Ce n'est pas parce que les dieux existent qu'il faut y croire.



-Hein ? Tu m'as perdue, là.



-Allons, rappelle-toi la position des sorcières et des mages sur le sujet chez Terry Pratchett. Ils savent très bien que les dieux existent. Mais ce n'est pas une raison pour leur rendre un culte. Pries-tu la table qui supporte ton repas ou le facteur qui apporte ton courrier ? Non, ils existent, ils accomplissent une fonction. Les dieux aussi, ils font partie de l'univers au même titre que ta table ou ton facteur.



Bon, Epicure va plus loin en niant simplement leur existence dans ce texte, mais l'hypothèse qu'ils puissent exister ne le gêne pas et il en parle.



-Et ça ne parle que religion, donc…



-Pas du tout ! le livre expose d'autres aspects de la philosophie d'Epicure : l'importance de l'amitié, de la modération, la patience pour supporter les coups durs, la joie pendant la paix et la prospérité…



-Je trouve que le livre ne répond pas à une question essentielle, quand même.



-Laquelle ?



-Comment tu expliques « hétaïre » à des enfants ?



-Euuuuuuh…



-Et comment la maman d'Epicure peut-elle se réjouir que son fils puisse entretenir une liaison avec l'une desdites hétaïres ?



-Beeeeeeeen…



-Parce que ça veut dire « prostituée de luxe très très chère » quand même ! Alors quand elle soupçonne son fiston d'être amoureux et qu'elle se demande qui est l'élue, j'ai du mal à imaginer qu'elle envisage l'hypothèse de l'hétaïre avec joie et bonheur. Déjà, ça va ruiner sa famille parce que les entrevues vont coûter un bras, ensuite, je suis pas sûre qu'il puisse l'épouser sans problème pour sa réputation. Grèce antique, machisme, tout ça…



-Et sinon, les illustrations…



-Tu changes de sujet, Déidamie.



-Oui, bon, je sais pas, là ! Et je veux vraiment parler des illustrations !



-Il y a beaucoup de jaune.



-Et des bleus, des gris… J'aime beaucoup la palette chromatique, elle m'évoque le soleil méditerranéen, l'ombre et la lumière des pierres… le jeu sur des contrastes forts entre le gris et l'orange illustre à merveille les enjeux philosophiques qui englobent aussi bien les situations joyeuses de la vie que ses tempêtes.



Cependant, je suis un peu moins convaincue par l'image de cette espèce de planche dans l'oeil du philosophe.



En conclusion, c'est un livre jeunesse fort sympathique, qui initie dans la joie et la bonne humeur à une discipline souvent considérée comme lourde et rébarbative, et il donne envie d'explorer davantage.



Merci Les petits Platons ! »
Commenter  J’apprécie          203
Socrate président !

Le roi Minos, juge des Enfers, est désespéré : les geôles du Tartare débordent depuis que les hommes sont jugés après leur mort et ne peuvent plus tricher sur leur apparence. Il a alors l’idée d’aller trouver Socrate sur l’île des Bienheureux pour lui proposer de retourner sur terre afin de rendre les hommes meilleurs en leur enseignant la justice. Pour cela il lui faut devenir président afin de changer les lois. Il sera aidé de Gorgias qui possède l’art de convaincre…



Les voici débarquant à l’ère des supermarchés et des smartphones. Mais alors que Socrate essaye de mettre les hommes en garde contre les illusions de la consommation, Gorgias se lance dans la séduction, leur promet encore plus et devient…président. Mais bientôt il déçoit et le peuple ne veut plus de lui…et il accuse Socrate à sa place. De retour au paradis ce dernier ne peut que confesser son échec. Et l’Enfer continue à se remplir, les hommes préférant écouter les flatteurs et condamner la sagesse.



Un petit conte philosophique pour nous rappeler que si la folie des hommes reste d’actualité, les leçons de sagesse des anciens également. Un grand merci à Babelio et aux Petits Platons pour ce nouvel album, bien illustré, découvert avec beaucoup de plaisir.

Commenter  J’apprécie          180
L'usine à nu

J'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique. La couverture m'avait intriguée, cette espèce de tête de gallinacée avec des corps humanoïdes omniprésents, le tout saupoudré de crânes... Si je rajoute en sus le résumé, à ce stade ma curiosité n'est plus chatouillée mais survoltée !



Les premières pages posent le décor d'un industriel petit bourgeois engoncé dans sa routine, et qui gobe un œuf à la coque tous les matins. Car voyez-vous, Monsieur savoure cet œuf en hommage à sa fortune bâtie sur la vente de poulets. Ce fragile équilibre sera mis à mal justement par une poule qui s'est introduite subrepticement dans la maison de notre industriel...



A cause de celle-ci, le fantastique nous entraînera dans un labyrinthe de Dédale, un univers Kafkaïen doublé d'une évolution surprenante...



Yan Marchand a étudié la philosophie et cela se sent. Les allusions à certains concepts et théories telles que le nihilisme, le marxisme sont à peine voilées. Une réflexion sur notre société est également portée. Et l'homme bon par essence de Rousseau vole en éclat !



Je me suis précipitée sur ce livre que j'ai dévoré au départ, puis je me suis lassée. Comme notre anti-héros, j'en avais ras-la-claque de tourner en rond. Et puis, un second souffle est arrivé... Et ma curiosité n'a pas chût jusqu'à la fin du livre.

Verdict : Ne lâchez rien et tenez bon ! Vous serez surpris par ce livre, et bien plus agréablement que vous ne le croyez.



A cet effet je remercie Babelio et les éditions Griffe d'Encre de m'avoir envoyé ce livre. Petite parenthèse : Le livre était accompagnée d'une carte me souhaitant une bonne lecture, et d'un marque-page reprenant la couverture du livre. C'est une délicate attention.
Commenter  J’apprécie          150
Les Héritiers d'Homère

« Les héritiers d'Homère », ouvrage sous la direction de Nathalie Dau (auteur bien connue dans le monde de la littérature de l'imaginaire), est une anthologie composée d'une vingtaine de nouvelles faisant intervenir aussi bien des auteurs confirmés que de jeunes écrivains « amateurs » qui tour à tour s'attaquent aux plus grandes figures de la mythologie grecque, d'Orphée et Eurydice en passant par Héraclès, Oreste ou encore Dionysos. Chaque auteur privilégie évidemment une approche différente, et celles-ci se révèlent assez variées. Certains textes optent ainsi pour une réinterprétation de ces mythes au moyen d'une transposition dans un cadre contemporain : Eurydice est présentée comme une camée acro au « Snake Bite » (morsure du serpent), Midas un as de la spéculation boursière, Persée un baroudeur chevauchant une moto appelée P-Gas...



On retrouve toutefois dans d'autres nouvelles l'époque antique, avec ses divinités, ses héros et ses pratiques cultuelles : on en apprend plus sur l'histoire d'amour d'Hadès et Perséphone, sur le caractère ombrageux d'Athéna ou encore sur les rituels liés à la déesse chasseresse Artémis. Si le thème abordé est, certes, intéressant, le tout est cependant un peu inégal, certains textes m'ayant laissé plutôt indifférente tandis que d'autres interpellent franchement. Je pense notamment au dérangeant mais efficace « Mayday » de J. A. Debats, nouvelle d'à peine quatre pages inspirée de l'histoire de Jason et Médée qui m'est longtemps resté à l'esprit, ou encore « Prisonnier de son image » de T. K. Ladlani consacré au personnage de Narcisse. En bonus à la fin de l'ouvrage : un dictionnaire des auteurs proposant une description succincte, pleine d'humour et d'auto dérision des participants.
Commenter  J’apprécie          150
Socrate sort de l'ombre

Je tiens tout d'abord à remercier les édtions Babelio et Les Petits Platon pour ce livre.

Cet album illustré à pour but de faire découvrir un des grands philosophes de l'Antiquité grecque,



Je pense que ce récit est d'abord destiné aux enfants plus âgés car le texte émet parfois des notions un peu compliqué pour de jeunes enfants. Ma fille de 11 ans à par contre bien accroché à l'histoire



J'ai trouvé l'histoire sympathique et est une bonne première approche pour découvrir les grands courants philosophiques. Je compte bien me procurer d'autres livres de cette maison d'édition.
Commenter  J’apprécie          140
Les Héritiers d'Homère

Ici, il s'agit d'une anthologie de plusieurs nouvelles retranscrivant les mythes grecs principaux comme Hades et Persephone ou Narcisse. Les histoires sont assez bien écrites et mettent bien en avant l'ambiance à la fois mythologique et fantasy des personnages. Je ne mets que trois étoiles car malgré une bonne lecture et un moment agréable j'étais loin du coup de cœur.
Commenter  J’apprécie          130
La révolte d'Epictète

Je tiens à remercier Babelio et les éditions "Les Petits Platons" pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique jeunesse du mois de mars.



Titus, futur empereur, veut se débarrasser de son esclave Julius. Il se rend au marché des esclaves pour le rendre à Graccus, qui le refuse, le voyant complètement abattu par les multiples tortures qu’il a dû subir de son maître. Épictète, qui est présent sur le marché, arrive à faire échapper Julius. L’esclave se sent alors libre. Épictète, philosophe, lui explique que la liberté n’est pas celle qu’il pense.



Je ne connais pas grand-chose à la philosophie. J’ai acheté quelques œuvres au salon du livre et ai bien l’intention de me plonger dans cet univers. La collection que propose « Les Petits Platons » est idéale pour commencer. Elle est à l’origine plutôt destinée aux enfants. Pour ma part, je trouve que la morale de l’histoire est tout à fait bien amenée. Les illustrations de Donatien Mary montrent la progression de Julius.



En bref, ce livre devrait être dans toutes les bonnes bibliothèques d’école.
Lien : https://letempsdelalecture.w..
Commenter  J’apprécie          110
Les mystères d'Héraclite

"Des hommes très intelligents promettent des choses impossibles, la paix sans la guerre, la vie sans la mort. Demain ils nous annonceront l'été sans l'hiver..." mais moi Héraclite, suis-je un âne que l'on peut promener en agitant de la paille ?

Dans ce petit livre destiné aux ados de 13-14 ans Yan Marchand donne ici la parole à Héraclite lui-même.

L'auteur nous fait découvrir un Héraclite à l'esprit vif et clairvoyant doublé d'un révolté qui se détache d'une éducation traditionnelle qu'il trouve bête et insolente : "Je n'irai pas dans les temples prier vos Dieux de pacotille, ni à l'assemblée pour entendre des discours vides" dira-t-il à son père.

Yan Marchand a le mérite de nous ouvrir à la pensée d'Héraclite d'une façon simple, claire et authentique. Le personnage est sympathique et moderne. L'ordre dans lequel se succèdent les évènements est bref, explicite et cohérent. L'histoire d'amour d'Héraclite pour la fille du citoyen le plus riche de la Cité nous le rend plus accessible et attachant, surtout aux yeux du jeune lecteur pour lequel le récit est destiné.

Merci à l'auteur pour cette abondance de renseignements sur ce philosophe trop peu connu !

Merci pour cette vie agitée et vraie que celle d'héraclite qui désire vivre pleinement sa vie par lui-même et non par l'influence des honneurs qui tiennent en esclavage les Dieux et les hommes !

Merci à Masse critique Babélio pour cette belle rencontre avec les éditions "les petits platons". Cette maison d'édition publie des livres de philo écrits par des philosophes destinés aux ados et aux jeunes enfants. De très belles illustrations accompagnent ces récits.

N'hésitez pas à les faire découvrir autour de vous, c'est une collection magnifique et tellement enrichissante.

A lire sans modération jusqu'à 99 ans !!

Commenter  J’apprécie          100
Les Héritiers d'Homère

[...]

Mais celle-ci, me direz-vous ? Et bien celle-ci me donne bien envie de me procurer la suivante !



Assez conséquente, avec pas moins de dix-huit textes, elle garde cependant une authenticité remarquable. Oui, authenticité ! Car l'esprit d'Homère est bien là. Son style ? Non ! Et heureusement ! Désolée pour les inconditionnels, mais je le trouve si redondant qu'il en est parfois ennuyeux. Du moins, les traductions que j'en ai lu. Mais, avec sa patte, chacun des auteurs a capturé une essence de ses récits, comme une chimère de légende. C'était aussi une bonne occasion pour moi de réviser mes classiques. Je remercie d'ailleurs les anthologistes pour le "petit" glossaire final, qui permet parfois de se recaler la mémoire.



Un petit mot sur chaque nouvelle sur mon blog.

[...]
Lien : http://question-sf.over-blog..
Commenter  J’apprécie          90
Les Héritiers d'Homère

J'aime vraiment les anthologies que propose Nathalie Dau et celle-ci n'y échappe pas, qui regroupe 18 plumes pour revisiter la mythologie grecque, et quelles plumes et quels mythes !!! J'ai aimé à leur lecture, me souvenir des cours d'histoire de 6è, repris en français en 4è avec l'étude des pièces du répertoire classique.



S'il m'est bien difficile de classer les 18 textes, tant ils ont tous leur charme et leurs qualités, je dirais tout de même que :



*La mort d'Héraclès de Claire Jacquet écrite sous forme d'un drame en 5 actes m'a absolument bluffée, tant par la forme que par le culot qu'a eu l'auteur de mélanger allègrement "le choryphée" et Nessus en bonimenteur ou "chlamyde" et "enzymes gloutons". Je dis chapeau bas !



*Aube d'Eliane Aberdam est une nouvelle touchante, puissante qui m'a laissée mélancolique, en suspens dans l'aube naissante, le refrain de Stand by me en tête.



*Le chêne et le tilleul de Charlotte Bousquet est une réécriture classique, mais infiniment plaisante de l'amour éternel de Philémon et Baucis que j'ai aimée.



Ensuite le recueil atteint à mon sens des sommets avec les cinq nouvelles suivantes, que ce soit par le choix des mythes, la transposition faite à l'époque contemporaine pour certaines ou simplement la belle écriture : L'hospitalier de Yan Marchand - La descente aux Enfers d'Orphée et Eurydice d'Anthony Boulanger - Pierce's track : the maid and the highway de Nicholas Eustache (ma préférée ?) - Les 7 derniers païens de Romain Lucazeau et Sémélé de Philippe Guillaut.



Cela dit, en écrivant ces mots, j'aurais aussi envie de parler de Nyctalê de Samothrace de Fabrice Chotin ou de La caverne des centaures mâles de Marie-Catherine Daniel...



Vous l'aurez compris devant ma difficulté à en parler succintement, cette anthologie, qui est complétée d'un petit glossaire mythologique, est une vraie réussite et je vous engage vivement à en déguster chaque page !
Lien : http://la-clef-des-mots-e.mo..
Commenter  J’apprécie          73
Les mystères d'Héraclite

Merci à Babelio et aux éditions "Les Petits Platons" pour l'envoi de ce livre dans le cadre de masse critique.

Héraclite doit partir pour Eleusis afin d’être initié aux mystères de la Déesse Déméter, à son retour à Ephèse il doit épouser Népias, fille de Mélancontas riche citoyen de la cité.

Bien des choses se passent et Héraclite à des hallucinations, il se demande ce que la déesse veut lui faire comprendre.

A son retour, Héraclite remet en question toutes les certitudes qu'il croyait avoir acquises sur la vie. Il comprend que la vie est un mouvement perpétuel où tout et son contraire se mélangent et naissent l'un de l'autre, que les choses sont des assemblages de forces contraires, la paix – la guerre ; la richesse - la misère ; la vie –la mort ; le visible devient invisible.

En fait ce livre se lit comme un conte et de très belles illustrations, très colorées l’agrémentent. Cette collection est une belle découverte pour s’initier, approcher la philosophie destinée aux enfants, ados et à partager avec ses parents.

Commenter  J’apprécie          60
Socrate sort de l'ombre

Merci aux éditions les petits platons pour ce joli livre, accompagné d'un gentil mot.

Joli, il l'est, et attrayant aussi.

Mais je ne sais pas trop à quel âge il est destiné.

Je l'ai lu avec plaisir.

Mon 14 ans qui fait grec à l'école, a aimé y retrouver ses connaissances fraîchement acquises. Mais quand je lui ai demandé le message qu'il en avait compris, il a levé sur moi ses jolis yeux et en souriant, m'a répondu "tu ne t'adresses pas à la bonne personne, tu sais bien que la philosophie et moi...."

J'espérais le faire lire par mon 16 et par mon'12 ans dans l'espoir de rédiger une critique à quatre mains et de trouver la réponse à ma question.

Commenter  J’apprécie          40
Le cafard de Martin Heidegger

Comme d'habitude, j'avais oublié la masse critique (peut-être un jour penser à un réveil). Mais comme la dernière fois, le titre qui m'intéressait n'est pas pris! Les petits Platons je les connaissais un peu comme ça, j'en avais déjà feuilleté un mais lu non jamais, je suis curieuse, je me lance...

Quelle audace, un cafard qui cafarde dans un cimetière et s'en va (après avoir déprimé l'escargot Epicure) grignoter le cadavre du grand Heidegger. Nous voilà plongés dans la question de l'existence : pourquoi vivre quand on sait que l'on va mourir? quelle place dois-je prendre dans le monde? Autant d'interrogations que Martin le cafard se pose au cœur de nombreuses péripéties qui raviront petits et grands. Voilà, de 9 à 99 ans (en passant par mon canonique 26) on arrive à comprendre "l'être" du philosophe et j'ai hâte de découvrir les autres questionnements vivants de cette jolie (et salutaire) maison d'édition.

Mon petit bémol: une petite notice biographique voire bibliographique pour aller plus loin...
Commenter  J’apprécie          40
Diogène l'homme chien

Nous n'avons pas tous de bons souvenirs de nos cours de philosophie de Terminale, c'est mon cas... Et après 2 ans de prépa, je n'arrivais toujours pas à lire les auteurs dans le texte sans m'emberlificoter les synapses... Et dernièrement, grâce à Babelio et l'opération Masse Critique, j'ai reçu "Diogène, l'homme chien", un ouvrage des Petits Platons.



Le principe de la maison d'éditions est de faire découvrir les pensées de philosophes au 9-14 ans à partir des histoires qui traversent leurs oeuvres.



Dans "Diogène, l'homme chien", le lecteur suit Androsthène, jeune Éginète de bonne famille que son père envoie à l'école de Platon. Le jeune homme est heureux d'aller à Athènes et désire profiter de tous les plaisirs qu'offre la ville...



Les cours de Platon l'ennuie vite, mais heureusement, ils sont dérangés par un mendiant sale et hirsute : Diogène. Celui-ci tourne en dérision les enseignements du maître. Androsthène est amusé et curieux d'en savoir plus sur cet énergumène que tous redoutent.

Plus tard, le jeune homme revoit Diogène dans une auberge, ou il invective Démosthène et cette fois-ci, il tentera de parler avec le mendiant pour connaître sa pensée et vivra de belles aventures.



Diogène part du principe que si pour vivre heureux le chien n'a besoin de rien d'autre que d'eau et de nourriture, il devrait en être de même pour l'homme. L'homme-chien dort dans une amphore, boit l'eau dans ses mains et mange uniquement ce qu'il trouve. Il ne mord qu'en paroles !



Mon avis après cette lecture est plutôt positif :



En effet, l'histoire est racontée simplement sans être simpliste ou bêtifiante, et j'ai enfin compris ce que trois professeurs n'avaient jamais réussi à m'expliquer. La maquette est élégante, les dessins sont graphiques et complètent très bien le texte. Jusque là, rien à redire.



L'idée de la collection me plaît, il en existe 8 à ce jour, de Saint Augustin à Paul Ricoeur.



Néanmoins je trouve qu'il manque des clés pour que les enfants et les ados réfléchissent sur leur lecture. Comment remettre en question la pensée de Diogène qui apparaît comme LA bonne manière de vivre ?

Il existe sur le site de la maison d'édition le "Club des Petits Platons" (http://www.lespetitsplatons.com/club/) et des jeux qui permettent de découvrir encore plus de choses sur les auteurs et la philosophie en général, mais aucun mini-dossier à la fin du livre (dommage).



Le deuxième point négatif que je relève est qu'il n'est fait mention nulle part, dans cet ouvrage, de la pensée cynique dont Diogène est un des maîtres.



Ceci-dit, le public visé sera sans nul doute intéressé par cette lecture et cette collection peut être le point de départ de discussions passionnantes avec les parents connaisseurs et les enseignants !



Je pense que le pari de la collection est réussi : De petits chefs d'oeuvre sur de grands chefs d'oeuvre !

Bonne continuation !

Commenter  J’apprécie          40
Le cafard de Martin Heidegger

J'avais envie de tester un livre traitant de philosophie, c'est pourquoi, je n'ai pas hésitez à postuler pour ce livre lors d'une masse critique. Vous ne pouvez pas imaginer ma joie lorsque j'ai été sélectionné pour le lire



Il s'agit d'un livre facile à comprendre et à la portée de tous. En effet, le livre traite le thème de l'existence avec il faut bien l'avouer facilité et je pourrais dire qu'il est abordable pour de jeunes lecteurs. (Moi qui ne suis pas très forte en philo, je dois avouer que j'ai réussi à comprendre l'idée de base et qu'il m'a donné envie d'en découvrir un peu plus sur cette collection pour approfondir mes connaissances.



Il est impossible à décrocher de ce livre avant d'avoir compris le point de vu du jeune cafard qui il faut bien l'avouer est un personnage attachant et le lecteur l'accompagne dans sa recherche de vérité.



Pour conclure, je dirai que j'ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre qui fut une expérience agréable et je vais certainement tenter d'autres livres de cette collection :)
Commenter  J’apprécie          30
Le cafard de Martin Heidegger

J’avais repéré cette collection depuis quelques temps. J’aimerai lire davantage de livre de philo, et commencer par des ouvrages accessibles pour me permettre d’avoir des connaissances de base. Bref, je suis ravie d’avoir eu l’opportunité de découvrir un titre de cette collection grâce à Babelio. Merci à eux et aux éditions Les petits Platons.

Ma première impression est très positive en parcourant le livre qui est pourvu de très bon dessin d’ailleurs. Le concept est sympa pour appréhender la philosophie, ici la philosophie existentialiste de Heidegger.

Nous suivons donc Martin, un cafard qui au fil de ses rencontres va réussir à trouver des réponses aux questions qu’ils se posent sur l’existence, sa condition d’être destiné à mourir, sur le sens de son existence. Il croise un escargot nommé Épicure, je vous laisse deviner sa propre philosophie, ou une bande de fourmis à faire froid dans le dos, il va même parler avec Heidegger lui-même. Martin tente par exemple de prendre pour sienne celle des fourmis. Une vie en collectif, un sentiment patriotique exacerbé, dans lequel notre personnage se sent utile. On remarque très vite le décalage, Martin reste dans le « je », l’individu, et ne se retrouve pas dans le « on » des fourmis. Il se révolte contre ça.

Bref, il est confronté à diverses conceptions de l’existence, c’est une sorte de parcours initiatique pour Martin et une bonne introduction à la philosophie de Heidegger pour nous. Je vais juste me permettre une petite remarque : j’ai trouvé dommage que le livre ne comprenne pas à la fin une courte bio du philosophe, ou une bibliographie pour ceux qui veulent approfondir sans savoir vers quoi se diriger. J’ai été séduite par ce livre et je vais m’en procurer d’autres, peut-être « Kierkegaard et la sirène » (j’ai lu le Journal d’un séducteur au lycée, j’en garde un bon souvenir) ou ceux sur Socrate.
Lien : https://aucafelitterairedece..
Commenter  J’apprécie          30
L'usine à nu

Merci à Babelio et aux éditions Griffe d’Encre pour ce livre que j’ai reçu dans le cadre de l’opération Masse critique. C’est une délicate attention d’avoir mis une marque page en rapport avec la couverture du livre et je l’ai apprécié.



Le récit fantastique qui nous est délivré est riche en vocabulaire et est rempli de métaphore. Si c’est utile afin de bien imprégner une image dans la tête du lecture, je trouve que Yan Marchand les utilise de façon trop nombreuses et du coup ça alourdi certaines descriptions. J’ai eu parfois le sentiment que l’auteur c’était forcer à utiliser cette figure de style.

L’histoire. Le début est prometteur et l’intrigue est rapidement mise en place avec un industriel prénommé Bayle riche industriel qui possède une usine de production de volaille géré depuis l’engraissement des poussins jusqu’à la mise sous cellophane. Après avoir tranquillement pris son petit déjeuné, voilà qu’une poule fait irruption dans la maison et va bouleverser son quotidien, que dis-je sa vie tout entière. En effet, cet événement inattendu l’entraîne dans sa cave, livré à lui-même, sans aucun moyen de retrouvé le chemin de sa maison, il démarre une expérience de vie totalement inédite.

L’auteur, nous fait comprendre que l’environnement nous influence fortement et que si vous prenez une personne et que vous la changé d’environnement celle-ci tentera d’abord de se raccrocher à tout ce qui rattache. Mais inéluctablement, poussé par la faim, le temps faisant son œuvre, l’inacceptable devient tolérable puis enfin acceptable.

Cette cave sans issue et qui ne semble avoir aucune limite semble être un parallèle à la description du domaine de notre riche industriel présenté au début du livre « A la vue de ce prodige, une inquiétude montait cependant, car l’amour de la beauté présage toujours chez un homme, par une inévitable contradiction, d’égaux attraits pour la laideur ». Quel avertissement sans équivoque qui vient ici justifier le dédale de pierre dans lequel il va se perdre. Si des rebondissements viennent ponctuer ce livre qui est assez court afin de permettre de garder le lecteur attentif, j’ai trouvé que cela manquait parfois d’explication. A la fin du livre, j’ai beaucoup de questions en attentes de réponses. D’ailleurs certaines sont posées par Bayle qui a assez de présence d’esprit pour se les poser malgré l’épreuve angoissante dans laquelle il est plongé.



Pour conclure j’ai aimé l’histoire, sans pour autant avoir été emballé. C’est toujours facile de critiquer, moins facile d’écrire un livre mais j’aurais souhaité plus d’explication sur l’origine de ce qui lui arrive et une conclusion peut-être moins utopique qui renvois elle aussi vers de nouvelles questions qui n’auront jamais de réponses.

Commenter  J’apprécie          30
Diogène l'homme chien

L'histoire de Diogène pour qui la liberté est de ne rien posséder. Il se contente de ce que la nature lui donne. Ne possédant rien, il ne doit rien à personne et n'attend rien des autres... l'ultime liberté ; il est roi en son royaume.

Il va jusqu'à tenir tête à Alexandre le Grand !

Et, dans son sillage, il entraîne d'autres hommes fascinés par sa philosophie.

Libre il est et libre il mourra.



Une excellente initiation à la philosophie. On le lit comme un conte (surtout pour les plus jeunes lecteurs) accompagné d'illustrations en papier finement découpé et très coloré.

Si tous les livres de cette collection (ou même édition apparemment) sont ainsi, il ne faut pas hésiter à se les procurer (pour s'initier à la philo et surtout pour se faire plaisir) !

Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Yan Marchand (122)Voir plus

Quiz Voir plus

Pierre et Jean

A quel siècle Guy de Maupassant a-t-il vécu

XIX
XVII
XVI
XVII

8 questions
400 lecteurs ont répondu
Thème : Pierre et Jean de Guy de MaupassantCréer un quiz sur cet auteur

{* *}