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Citation de marijardin


Les croyances des Celtes n'étaient pas aussi horrifiantes. Non seulement, comme nous l'avons dit, ils ne prêtaient pas au Créateur la souveraine injustice de créer des bons et des méchants afin de faire bénéficier les uns du bonheur éternel, et de condamner les autres à des tortures éternelles, mais ils avaient de l'existence une tout autre notion métaphysique. En vérité, l'être n'est pas soumis au temps: il est. Il ne peut pas avoir de commencement, ni, a fortiori, de fin. Soyons franc: puis-je m'imaginer inexistant ? Pouvez-vous vous imaginer inexistant ou inexistante ? Si je me demande quel sens pouvait avoir pour moi le temps quand je n'existais pas, je me pose une question absurde. C'est donc une question qui ne peut pas se poser. Ce "quand je n'existais pas" ne peut avoir été une réalité. Ce n'est pas nous qui sommes dans le temps, c'est le temps qui est en nous. Le passé n'est pas une réalité, puisque c'est ce qui n'est plus, il n'existe que dans le présent. C'est pourquoi l'éternité n'est pas quelque chose qui nous est réservée pour l'avenir: l'éternité, nous y sommes; Quand je dis: "Je suis né à telle date", cela veut dire j'ai éternellement la qualité de "né à cette date" qui est une qualité actuelle.
Notre existence peut prendre des formes multiples, mais sera toujours notre existence. La naissance et la mort ne sont que deux points de passage sur le parcours de notre éternité, que nous sommes tous obligés de souffrir une fois et entre lesquels nous sommes provisoirement soumis au temps et à l'espace. C'est entre ces deux points que nous avons à faire nos preuves. Mais ni la naissance, ni le temps, ni l'espace, ni la mort ne sont des absolus. Tout n'est que transformation, métamorphose et effort vers la réalisation de soi-même.
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