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Critiques de Yann Moix (346)
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Orléans

J'étais très curieuse de découvrir l'écriture de Yann Moix. Je ne l'avais jamais lu et j'avais envie de voir une autre facette que celle du personnage médiatique rentre-dedans que l'on connaît tous. Le problème c'est la polémique autour de ce livre qui m'a donné une lecture totalement sous influence...

Le livre est rédigée en deux parties : la première dedans est consacrée aux violences physiques et morales que l'auteur subit de la part de ses parents dans son enfance. C'est d'une violence inouïe...Aurais-je cru l'auteur dans ce témoignage sans la polémique ? Je ne crois pas, c'est trop, beaucoup trop. Et avec la polémique ? Je me dis qu'il fait intervenir tellement d'autres témoins que ce n'est pas possible que personne ne l'est défendu ou ait dénoncé sa famille....

La deuxième partie, dehors, est consacré à ses amourettes de récré, sa passion de l'écrite, ses études. Je ne m'y attarderai pas, je l'ai trouvé absolument sans intérêt.

Bref, je ne suis pas certaine de relire cet auteur de si tôt !

Merci à Netgalley et Grasset pour ce titre.
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Orléans

Tout d'abord, je relève un style d'écriture élevé et c'est très agréable car on se dit que la langue française n'est pas perdue pour les contemporains que nous sommes.



Je pense que tout le monde connaît l'histoire vraie ou pas de ce livre. La maltraitance subie par l'écrivain (battu, persécuté, le faire souffrir pour le plaisir ?) pendant des années tant de la part du père que de la mère. Il décrit le ''dedans'' (à la maison) et le ''dehors'' (Maternelle, primaire, collège...). Le ''dehors'' n'était pas non plus la panacée car il était assez solitaire, souvent rejeté par ses camarades et éjecté quasi systématiquement par les filles dont il tombait amoureux hormis un jour où une jeune fille avait décidé de coucher avec lui, qui était très entreprenante mais Moix, n'a pas réussi. Cette fille l'a ensuite répudié dès le jour suivant.



Yann Moix s'évade en lisant énormément, Gide, Sartre, Ponge... J'avais déjà remarqué sa très grande culture.



Il y a concernant ces faits relatés par l'auteur une grande polémique : ses parents (qu'il ne voit plus depuis plusieurs années) réfutent totalement les allégations de leur fils.

Ce frère, Alexandre est totalement absent du livre et Y.M. explique que c'est fait exprès car ''il aurait eu l'impression de lui porter un coup'' s'il avait parlé de celui-ci dans son livre !

Quant à Alexandre Moix, il dit que c'est son frère qui le martyrisait et que tout ce qu'il décrit dans ce roman c'est lui qui en a fait les frais.

Alors, qui ment ? Qui dit la vérité ? Pourquoi Yann Moix n'a pas parlé de tout cela avant ? Si ce n'est pas vrai, quel est son but ?

Je ne me prononce pas plus sur mon idée et peut-être que ''l'affaire Moix'' aura une suite. Si tout cela n'est que mensonge alors les parents ne veulent-ils pas porter plainte pour diffamation ? Beaucoup de questions restent en suspend.



Lu en septembre 2019 / Grasset - Prix : 19 €.





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Terreur

Yann Moix est un intellectuel qui maîtrise autant l’art de fasciner par ses analyses que l’art d’exaspérer par son arrogance. Même si, moi aussi, je le trouve parfois irritant, je dois avouer qu’il fait souvent preuve d’une grande perspicacité sur les sujets de société. En général, il aborde les thèmes sous un angle décalé qui apporte une vision différente. C’est pourquoi son avis m’intéresse et j’ai tout de suite été attiré par cet essai sur le terrorisme.



Plus qu’un essai, Yann Moix nous offre plutôt un recueil de pensées. Celles-ci sont composées principalement d’aphorismes, de citations et de courtes réflexions et sont présentées sous forme de pêle-mêle d’idées. Cela lui permet d’apporter son point de vue sur les drames et sur les acteurs de ces drames. Par son ressenti au fil des évènements, juste avant, pendant et après les attentats, il se propose d’analyser les comportements de ses assassins et les répercussions sur les esprits des victimes.



Dans ce bric-à-brac, vous allez parfois rencontrer des banalités, des contrevérités, des erreurs mais surtout vous allez trouver des bons mots, des analyses pertinentes et des fulgurances, que vous allez relire plusieurs fois pour apprécier. Tous les chapitres auront au moins le mérite de vous faire prendre du recul et de vous faire réfléchir. Je crois d’ailleurs que c’était l’objectif de cet ouvrage, qui prend toute sa force dans les passages un peu plus longs et plus étoffés.



Je conseille aux futurs lecteurs de garder ce livre à portée de main, pour pouvoir le découvrir petit à petit. Je pense qu’il faut le feuilleter comme il a été écrit, c’est-à-dire par petites bribes. Personnellement, je l’ai lu d’un trait et j’ai trouvé toutes ces considérations un peu pesantes en un seul bloc. Prenez donc le temps de picorer ce recueil qui vous aidera à méditer sur notre condition.
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Paris

Après le déchirant « Orléans », l’insipide « Reims », l’original « Verdun », Yann Moix revient avec le quatrième et ultime épisode de son autobiographie « Au pays de l’enfance immobile ».



Il débarque enfin à Paris, porté par ses ambitions littéraires. Tout au long de cette première expérience adulte, on assiste à la genèse de son premier roman. Mais pour arriver à ce résultat, sans connaissance, sans un sou, il a dû passer par de moments difficiles.



Il n’aime pas Paris mais aime les personnes qui y vivent. Son arrivée dans la capitale coïncide donc avec de nouvelles rencontres. Ces protagonistes rythment son quotidien et l’entraînent dans des situations impossibles. Il faut dire qu’ils ont la particularité d’être tous aussi farfelus les uns que les autres. La médaille d’or revient à son copain Drach, jeune homme sûr de lui, qui n’hésite pas à profiter de la faiblesse des femmes pour satisfaire ses désirs. Toutes ces frasques d’un autre siècle font de ce volume le plus drôle de la série. Le lecteur assiste à des scènes cocasses où l’insouciance cohabite avec la bassesse masculine.



Même si sur le fond, on peut blâmer l’auteur de se regarder constamment le nombril, sur la forme, on ne peut pas lui reprocher d’avoir du style. Il utilise une langue classique, un peu surannée, afin de nous raconter sa passion de la littérature, à travers ses aventures. Son talent s’exprime grâce à cette plume exigeante qui, pour tout amoureux des mots, rend la lecture délicieuse.



Son « pays de l’enfance immobile » est finalement une ode à l’écriture qui permet de comprendre mais aussi d’oublier. Yann Moix a tout fait dans les médias pour se faire détester de la majorité. Il y est en partie parvenu. Dommage parce que c’est un sacré écrivain !
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Rompre

Je n'ai, à priori, aucune sympathie pour Yann Moix, qui, même s'il m'a amusé, au début, avec ‘Podium', n'a fait que me décevoir et, surtout, profondément m'irriter par la suite.

Monstre médiatique à l’égo surdimensionné, quasiment toutes ses apparitions ont rajouté une couche de suffisance autour de l’opinion déjà déplorable que j'avais de lui.

Je le trouve méprisable, peut-être à tort, qu’importe, je ne le connais pas personnellement. Un ressenti parmi tant d’autres.

Pourtant, les nombreux avis que j'ai compulsés (merci Babelio) à propos de ‘Rompre' m'ont donné envie de m'y plonger (sans pour autant faire un ‘reset'), d’autant plus qu’il est très (très) court, si ça doit faire mal, autant que ce soit bref, courageux mais pas téméraire.

Et bien, bien m'en a pris.

J'ai adoré, surtout la première moitié de cette expédition introspective sans chercher à savoir si elle est autobiographique ou pas, cela ne m’intéresse pas.

Je l'ai lu comme un roman.

Je l'ai bue un cocktail, mélange calculé de divers éléments variés et non comme un grand cru, éloge à lui seul, du naturel.



 Mais qui est cet homme, de lettre, de télé, de radio, de cinéma qui se fait interviewer alors que l'avalanche de la rupture amoureuse qu'il a lui lui-même déclenchée continue à asphyxier ses sens, sa perception, son avenir et même son passé.

Une interview donc où plutôt une confession, une séance chez le psy qui le pousse à se mettre à nu, un travail déjà bien entamé entre les murs de la solitude dans laquelle il s'est enfermé.

Une analyse, une introspection, un voyage égotique (parlez moi de Moix, il n'y a que ça qui m’intéresse) qui le mène au-delà de la relation qu'il vient de détruire, en pleine conscience et en pleine inconscience en même temps.

Une réflexion sur soi, sur l'autre, sur soi avec puis sans l'autre. Une idée force, la rupture, omniprésente même le jour de la rencontre parcequ'inéluctablement toute relation est vouée à l’échec, que l’échec, même fait partie intégrante de la relation comme un projet intègre un début, un déroulement et une fin.

Quelques tics d’écriture (récurrents retournements de phrases), une propension à la citation (voyez ma culture), une usure aussi passée la première moitié du court livre, mais une bonne lecture toutefois, plus entendue que lue finalement tant l’artifice de l’interview est habile.



Remettrai-je le couvert, pas sur pour autant. Autocentré quand même, Dutronc chanterait ‘Et Moix, et Moix, et Moix'. Bonne lecture mais que je ne mets pas sur mon Podium, cependant  !

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Mort et vie d'Edith Stein

Davantage qu'une biographie d'Edith Stein (née à Breslau en Allemagne en 1891), ce livre est une méditation sur le chemin spirituel qui a conduit cette jeune juive athée à se convertir au catholicisme, puis à entrer au Carmel en 1933. Etudiante et collaboratrice d'Edmund Husserl, le fondateur de la phénoménologie, elle fit aussi partie avec sa soeur Erna, de l'aile féministe la plus radicale (on appelait "radical" le mouvement qui militait pour une égalité de droits entre les sexes).

Son approfondissement de la phénoménologie et de la théologie l'ont conduite à reconnaître puis à épouser la figure christique, vécue par elle comme un aboutissement de sa judéité.

Elle fut arrêtée le 2 août 1942 par les S.S et assassinée le 7 dans les chambres à gaz d'Auschwitz.

L'auteur célèbre ce parcours extraordinaire dans un style concis, didactique, clair, qui est d'une grande efficacité.

On sort de ce livre avec l'impression d'avoir cheminé en des contrées où l'esprit et le coeur se rejoignent.
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Une simple lettre d'amour

Ce livre est une claque! Je suis incapable de dire si je l'ai aimé ou non. Je lui ai attribué deux étoiles mais vu qu'il résonne en moi après lecture, peut-être en mériterait-il plus.

Cette simple lettre d'amour est surtout celle du désamour. Mais elle est aussi une véritable dissection du sentiment dans son état le plus primitif. Débarrassé des fioritures, de l'altération littéraire qui l'accompagne généralement l'amour est présenté dans sa vérité la plus cruelle voire abjecte. Vous l'aurez compris Yann Moix livre ici une confession plus qu'intime, il se donne à voir dans sa nudité la plus crue, avec une délectation certaine dans l'exercice. Il ne s'en cache d'ailleurs pas et réussit ce tour de force en s'appuyant sur la littérature (proustienne notamment) alors qu'il décrie tout ce qu'elle a de plus trompeur et charmeur. Citer les artifices pour en user, en abuser...

Il y a dans cette lettre du cynisme (bien qu'il s'en défende) mais aussi certainement de la lucidité, un regard pertinent sur les diktats de la société, qu'on le veuille ou non, surtout que ça nous plaise ou non.

Quelques petites citations permettent de donner le ton: " "Pour le sexe, je préférais la présence des femmes ; pour les sentiments, je préférais leur absence." ou encore : ""Un homme, quand il aime, aime toujours déjà ailleurs ; il appelle "femme de sa vie" la prochaine femme qu'il rencontrera – il vaque de brouillons en brouillons. La définitive, pour lui, est incessamment la suivante. […] Aimer un homme, c'est fabriquer un infidèle."

Voilà, maintenant si vous ouvrez ce livre, vous savez à quoi vous en tenir!!!

Toutefois, malgré la vigueur et l'originalité de ce texte, je suis déçue par la fin. Il me semble que l'auteur en nous livrant une autre partie de lui-même à chercher à s'excuser, à légitimer ses pensées. Il y a un retour dans ce romantisme tant décrié qui amoindrit voire contredit tout ce qui a été dit auparavant. Tant qu'à se montrer dans sa plus grande vérité autant l'assumer jusqu'au bout! A moins que tout cela ne soit qu'un effet littéraire dont je n'aurais pas saisi le sens...A vous d'en juger!
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Anissa Corto

Avant d'être un écrivain illisible et imbu de lui même et un cinéaste médiocre ( aie cinéman), Yann Moix a écrit de sacrés bons romans, dont le meilleur est assurément Anissa Corto que j'ai lu à sa sortie il y a une quinzaine d'années... A la fois hilarant ( dans ses descriptions des coulisses de Disneyland) et émouvant, Anissa Corto est surtout un hymne à la maladie d'amour. On rentre de façon très percutante dans l'esprit troublé d'un homme aliéné par la passion et en ce sens constitue un des plus beaux livres sur l'amour fou et déraisonné qu'il m'ait été donné de lire. On sent bien évidemment le manque d'humilité de l'auteur, mais aussi son indéniable virtuosité, qui depuis, semble avoir plutot plié boutique....
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Podium

Podium , c'est la réalité tragi-comique de Bernard Frederic rêvant secrètement d'etre élu sosie number one de Claude François ( huuuummm , wiiizzzzz si j'avais un tournevis!) . C'est accompagné de son fidèle acolyte ,C. Jérome (Couscous pour les intimes ) , qu'il se lance dans l'aventure en recrutant quatre Bernadettes , bien décidé à les entraîner comme jamais afin d'atteindre son but ultime . Seul petit bémol a cet inaccessible espoir , la totale opposition de sa femme qui menace de le quitter s'il devait poursuivre dans cette voie...



Un livre drôle , parfois excessif et caricatural mais générateur d'innombrables sourires...De plus , questionnement intéressant de la vie par procuration au prétexte d'une vague ressemblance avec un artiste défunt . Pourquoi un tel besoin de reconnaissance ? Et si oui , comment ? M'en vais poser la question Mireille Dumas tiens...
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Orléans

On peut haïr et mépriser Yann Moix ( moi-même, cet homme me répugne, à bien des égards ), on peut contester une grande part de la véracité, de ce roman autobiographique, on peut le trouver, excessivement imbu de lui-même, on peut dénoncer ses travers, on peut exécrer ce petit antisémite, sexiste de surcroît ; on peut ne pas aimer le polémiste, et la vipère arriviste, qui est en lui ; moi-même, je ne l'aime pas ; mais, c'est un véritable écrivain.

Soyons bien clair : je n'aime pas Yann Moix, mais j'aime "Orléans". Je n'aime pas l'homme, j'aime l'oeuvre, pas entièrement, d'ailleurs ; certains passages, m'ont un peu agacé, et j'ai eu un peu de mal, au début, avec le style, assez particulier, de Yann Moix, qui a un côté nerveux, et un vocabulaire, très élaboré. Parfois, certaines scènes, m'ont moins intéressées, que d'autres ; mais, j'ai fini, par rentrer dans le roman, et ce fut, passionnant tout d'abord, parce que Yann Moix, écrit bien : on peut ne pas aimer son style, il est particulier, moi-même, je l'ai dit, il m'a fallu un temps, pour m'y acclimater, mais, au final, j'ai bien aimé, ce style ; c'est un vrai style, un style qui émeut souvent, un style souvent sensible et beau.

L'histoire, aussi, est intéressante. On ne saurait la réduire, malgré ce que j'ai entendu ci et là, à l'histoire, d'un enfant, maltraité par ses parents ; il y a bien plus, et ce qui m'a le plus intéressé, est la manière, dont Yann Moix, parle de sa passion pour la littérature, autant pour l'écriture, que pour la lecture ; cette passion, cette chaleur, m'ont vraiment fasciné.

Une histoire riche, complète, qui m'a envoûté !
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Rompre

"Rompre" est un magnifique roman, sous forme d'interview, accordé par l'auteur anéanti par une rupture amoureuse, à un journaliste fictif. Et le sujet tombe à point, il portera sur l'impossibilité d'aimer. Si l'écrivain se présente lui-même comme un être caractériel, provoquant délibérément la rupture avec la femme aimée par fascination maladive pour la souffrance de la séparation, il n'en reste pas moins que sa définition de la naissance de l'amour comme l'espoir inconscient de trouver dans l'autre le médicament de sa propre incomplétude est assez convaincant.

Reste bien sûr que cette période de cristallisation ne dure chez aucun d'entre nous ; que tôt ou tard l'amoureux se heurte de plein fouet à l'inconnue qu'il a idéalisée et fait pénétrer dans sa vie ; et que du séjour des dieux où il reposait la tête dans les nuages, il retombe parmi les vivants. Nous connaissons tous cette phase un peu déceptive de nos amours ; mais certains d'entre nous se montrent capables de la surmonter, ou tout au moins s'y efforcent et tentent la reconstruction d'une relation qui respirera cette fois à hauteur d'homme.

L'auteur, par immaturité, par répétition d'un drame originel, en est incapable, et se condamne à errer dans les limbes de l'amour sans jamais y pénétrer : il l'assassine dès son acmé. La souffrance est-elle le carburant qui alimente sa création ?

J'ai beaucoup aimé ce livre, servi par un style riche, imagé, mais relativement concis, ce n'est pas toujours le cas chez Y. Moix, bien qu'"Orléans" soit également de cette veine plus dépouillée.
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Orléans

Emouvant roman autobiographique : un petit garçon non désiré, maltraité et humilié par ses parents ("Dedans"), parvient, grâce à l'école ("Dehors"), à vivre malgré tout une vraie vie d'enfant et d'adolescent.



- Du "Dedans", l'adulte gardera des fêlures.



- Du "Dehors" des images enchantées : la cour de l'école, le marronnier qui fait de l'ombre à sa classe, les premières amours, sa rencontre avec la littérature (Gide, Péguy, Sartre, Ponge, Grainville), la musique, la philosophie ;

ou plus sombres : la mort d'un camarade de classe ; le suicide du fils d'une enseignante ; une partie de gendarmes et de voleurs qui faillit mal tourner ; l'héroïsme inattendu d'un camarade ; une agression par une bande de voyous ; ses rapports conflictuels avec les mathématiques ; ses premières amours, tâtonnantes, au propre et au figuré.



J'ai été très touchée par le petit héros qui lui sauva la mise ; par la relation tendre et platonique qui le lia à une jeune lycéenne, malheureuse comme lui, et qui trouva son apothéose quasiment extatique dans le partage de "L'expérience intérieure" de Georges Bataille.



Les deux parties mises en regard se répondent :



- "Dedans" sonne comme un appel à la vigilance à l'égard de ce qui peut se passer dans les familles lorsqu'elles se mettent à dérailler, véritables espaces féodaux clos sur eux-mêmes ; caisses à résonances où explosent les bombes à fragmentations de la haine de soi reportée sur sa propre descendance ;



- "Dehors" est une ode de remerciements à l'Ecole qui, en ouvrant accès au savoir, offre à l'enfant malmené un espace protégé de liberté et de créativité quasiment inaccessible de ses géniteurs.



L'enthousiasme et la curiosité intellectuelle de l'auteur se communiquent au lecteur de plus en plus avide, au fil des pages, de se plonger dans les oeuvres évoquées : on n'a pas envie d'en rester là, le feu sacré se communique comme un incendie salutaire, on a l'impression de sortir du long sommeil de l'incuriosité.



Le style du roman est riche, alerte, poétique, un univers se dessine dans lequel flottent des relents de notre enfance, qu'elle fut heureuse si nous fûmes choyés, ou plus chaotique pour ceux d'entre nous qui n'eurent pas cette chance.



"Orléans" se présente comme l'aboutissement de la démarche commencée dans "Naissance". Un homme est aux prises avec sa vie et la transforme en littérature avec panache, érudition et subtilité ("Naissance", brillante épopée multiforme) ; avec rage, douleur sincérité, et encore malgré tout un immense amour de la vie ("Orléans").



Il faut lire aussi "Naissance" pavé éblouissant que l'on prend dans la gueule dès qu'on l'ouvre et qui donne accès à une poésie et à un questionnement métaphysique qui ne vous abandonnent pas une fois le livre refermé.



Yann Moix a un talent forcené pour la phrase, le rythme, les images.



Qu'il est doux de s'abstraire des vaines polémiques et de se plonger dans les oeuvres ! Les hommes ne sont que des hommes ; leurs oeuvres les dépassent.



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Une simple lettre d'amour

Cette lettre d'amour écrite alors que Yann Moix était jeune écrivain à une jeune fille qui méritait sans doute mieux que ce faux amour déclaré basé sur la libido aux accents tolstoïens comme le Bonheur conjugal ou la Sonate à Kreutzer, il en a fait à son tour un brillant développé sur ce que serait l'amour sans des considérations exclusivement physiques, voire bestiales qui régissent certainement trop de rapports humains et qui débouchent assurément vers des catastrophes conjugales où les enfants au coeur de cela semblent servir d'alibi.



"Comme la plupart des humains, je préfère aimer une femme qui ne m'aime pas qu'être aimé par une femme que je n'aime pas"



"C'est le plus facile que nous n'avons pas été fichus de réussir (l'après rencontre). Je ne commets des fautes que pour le plaisir d'avoir à les avouer .."



"Pour les femmes qui ne nous aiment pas, comme pour les "disparus", savoir qu'on n'a plus rien à espérer n'empêche pas de continuer à attendre (A l'ombre des jeunes filles en fleurs)"



"A cause de ta beauté, je pris des bus bondés (..) J'ai pénétré dans ta cité.. Chaque fois je me fracassais le nez : personne. J'en ai immédiatement déduit (les jaloux sont des maniaques de la déduction ; et même si leurs déductions sont généralement fausses, leurs conclusions sont généralement vraies) que tu avais "quelqu'un dans ta vie", expression si affreuse qu'elle a mené plus d'une âme sensible à la tombe."



"Comme je serais mille fois plus heureux seul, très loin d'ici dans l'espace et dans le temps, si je pouvais avoir la certitude totale, absolue, qu'aucun homme n'oserait venir t'aborder ! Ma place, je l'occupe qu'aux fins que nul autre ne puisse jamais l'occuper. Je tiens une permanence. Je ne suis avec toi que pour empêcher quelqu'un qui n'est pas moi d'y être."



"Je ne t'aimais pas encore que je en faisais que vérifier que les autres t'aimaient déjà ..)



Nous étions sexuellement parvenus à de violentes altitudes mais, aussitôt après l'évanouissement du plaisir, nous dévalions l'infini pour redevenir immobiles, passifs, hébétés, autrement dit muets; Des extases, il ne restait rien .."



Non mais franchement Yann sur ce dernier point, c'est un constat mondialement partagé chez l'homme en tout cas. Si tu étais physionnomiste, tu te serais aperçu que pour ce commerce avec ta partenaire, ce n'était pas tout à fait la même chanson, et si tel était le cas, alors je te rejoins ; mais comme je vois que tu évoques souvent le temps et que tu as quelque facilité à t'y mouvoir, quand tu dis par exemple " il est si tard qu'il est tôt", le plaisir allant se nicher dans les préparatifs de la chose, tu précèdes cette amertume en anticipant d'autant sur la chose.
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Naissance

Ce livre est un monument et un gisement à fois. Il monte aussi haut qu'il racle profond.

J'en suis à la moitié (page 522) , et chaque page me transporte : style, imagination, burlesque ( quelle merveille ce personnage de Marc-Astolphe Oh ! Il fallait le dénicher, ce génial Cyrano, outrecuidant et sentimental), poésie, rythme, jazz, théologie, galimatias, envolées de très haute volée. Ce mec a un cerveau presque monstrueux avec une capacité hallucinante à créer, réfléchir, exprimer, inventer, développer, expliquer, confondre les pusillanimes et les laids mauvais méchants. Je n'en reviens pas et je classe illico cette oeuvre aux côtés d'Ulysse de James Joyce dont personnellement je n'ai jamais pu dépasser la moitié. Ce qu'il y a de plus chez Moix ? La pêche, la passion, un délire encore plus délirant que le délire joycien, un rien pantouflard (un jour quand même pour traverser Dublin !)

Le défaut de l'auteur ? Etre un contemporain : nul n'est prophète en son époque et en son pays. Et aussi : être un petit peu difficile. L'oeuvre ne se donne pas au premier venu comme un roman de Marc Levy ou d'Olivier Adam. Quand vous l'ouvrez, les clés ne sont ni dans la boîte à gants, ni incrustées sur la page. A vous de les trouver.

Je reviendrai sur ce commentaire quand j'aurai fini. Ou peut-être je n'y reviendrai pas.

En tous cas, salut, j'y retourne.
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Orléans

Comme vous l’avez surement remarqué (à moins d’être enfermé dans une grotte), ce livre a fait beaucoup de remous lors de sa sortie à la rentrée littéraire. Il est à l’origine d’une guerre sans merci entre les membres de la famille Moix, qui rivalisent tous dans l’art de discréditer l’autre… Mais voilà, mon blog n’a pas vocation à s’étendre sur les polémiques et je vais juste tenter de parler humblement de littérature.



Pour nous raconter son enfance, l’auteur découpe son histoire en deux parties distinctes. La première nous expose les évènements qui se sont déroulés dans sa maison familiale et la seconde à l’école. A chaque année scolaire, une anecdote. Même si les violences de ses parents sont au cœur de l’histoire et sont assez choquantes, le reste du livre est un ensemble de souvenirs nostalgiques qui font de Yann Moix l’homme qu’il est aujourd’hui. Il est question d’études, de filles, de musique et surtout de littérature. Il en profite pour faire une ode à ses écrivains fétiches, sans qui il ne s’en serait pas sorti.



Mais ce qui fait de ce recueil de mémoires, un grand livre, c’est sa langue de haut niveau. En effet, contrairement à ses œuvres précédentes, l’auteur a su épuré son style, moins ampoulé. Bien sûr, son écriture reste d’un classicisme suranné et dérangera certains lecteurs, mais pour moi ce résultat est tout simplement magnifique. Le texte est maîtrisé et les mots toujours justes. Je me suis même surpris à relire des passages afin d’en apprécier les tournures.



Yann Moix est un être que j’adulais à une époque pour ses réflexions intelligentes, qui ensuite m’a rebuté (dans sa période télévisée) par sa méchanceté gratuite. Sur le plan humain, il m’est aujourd’hui indifférent mais forcé de constater que c’est un sacré écrivain ! Il manie notre « bon vieux français » avec talent et « Orléans » en est une démonstration éclatante.
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Orléans

Pour la première fois, je découvre un roman de Yann Moix. Personnalité très médiatisée depuis sa participation à l’émission « On n’est pas couché », il avait attiré mon énervement quand au printemps, il avait fait le buzz avec sa repartie sexiste. Mais, décidée à combattre cet apriori très négatif, je me suis plongée dans son nouveau roman « Orléans » paru chez Grasset pour la rentrée littéraire 2019.

Ce roman est présenté comme expliquant les blessures de son passé évoquées rapidement dans ces précédents livres.

Il est construit en deux parties, la première « Dedans » décrit la situation familiale, la seconde, Dehors, se situe au sein des différentes classes suivies. Les deux parties sont découpées en chapitres identiques reprenant ses années scolaires marquantes.

La présentation de ce livre insiste beaucoup sur le récit d’un » cauchemar intime » d’une enfance « lacérée » et » fracassée ». C’est me semble-t-il le récit des principales humiliations qu’a vécu l’auteur durant son enfance. Et, elles sont nombreuses !

Enfant unique entre deux adultes, Yann Moix raconte les situations de maltraitance physiques et psychologiques qu’il a subi, mais aussi les humiliations des personnels enseignants et autres qu’il a rencontré. Car, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas eu de chance ! Personne pour relever l’autre! Du moins, il n’en parle pas !

Au « dehors, ce sont avec les premières amours, les filles, mais aussi les copains, dont il nous conte les différentes humiliations qu’il a subi. Et, là non plus, rien pour racheter ses souffrances ressenties !

Sauf, sa passion qu’il se découvre pour la littérature. C’est pour moi le sujet du livre. Lorsqu’il parle de sa passion pour les auteurs qu’il découvre, aime et idolâtre, puis de ses essais en écriture et de son métier d’écrivain, Yann Moix se dévoile enchanteur des mots, talentueux de la langue, pratiquant la dérision du récit pour que d’une pirouette renverser une situation et attirée la bienveillance de son lecteur.

La lecture de ce livre n’a pas été simple: beaucoup de passages, notamment concernant la description des humiliations subies, m’ont parue trop appuyées pour que je puisse y croire. De nombreuses fois, j’ai retrouvé le mâle imbu de lui-même, omniprésent, autocentré, etc. Et, puis d’un coup, le rideau se déchire et la passion affleure et là, le roman s’illumine et la virtuosité émeut.
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Naissance

Lu en plusieurs fois, tout y est ENORME, SURDIMENTIONNE, le nombre de pages, les dialogues, les personnages ; c’est obsédant, obsessionnel, difficile à lire mais aussi difficile d’en parler, on est envahi par des bouffées d’émotions différentes … il faut le lire mais il faut du temps, s’en extraire et y revenir à nouveau…

C’est une œuvre brillante, drôle, complètement déjantée, un tsunami d’émotions.



« Les parents nous ont donné la vie ? A nous de la leur reprendre. Le plus tôt possible ».

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Naissance

Actuellement nous pouvons lire plein d avis différents sur le livre "Naissance"

Tant que vous n avez pas lu ce livre vous ne pouvez émettre de jugements car l interprétation de celui ci sera différent en fonction de votre vécu , de votre propre naissance... Bien sur ce "pavé" de plus de mille pages pourrait en effrayer plus d un.. Moi même d ailleurs 

étant blonde et belge j ai hésité avant de l acheter..mais n ayez crainte, il peut se lire par parcimonie, partout, on peut le laisser le reprendre, relire un passage, passer les passages qui nous plaisent moins..seul inconvénient son poids et taille car je l ai emmené lors de mes différents voyages et il prend un peu de place.. 

Ce roman est complètement différent et original, c est un concentré de démesure, cela nous change des romans bien lisse..moi qui aime les spectacles humoristique, le théâtre, l opéra, le cinéma, j ai découvert un spectacle littéraire burlesque! 

Monsieur Moix a choisi l humour pour nous parler de choses ignobles tout en gardant le plaisir du bon mot... 

Dans ce monde où tout doit aller très vite, où nous sommes tous accros à nos écrans de Smartphone de télévision, quel bonheur de se plonger dans ce pavé où notre imagination peut vagabonder, quel délice de prendre le temps d une pure stimulation intellectuelle et au final aussi revivre notre naissance et commencer notre renaissance.. 

A consommer sans modération..

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Paris

Paris (2022), chez Grasset.

Yann Moix (1968..)



Enième volet de la vie de Yann Moix, plutôt intéressant, confortable au niveau de la pensée et de l'écriture qu'on peut lire séparément même s'il vient s'adosser aux précédents, car l'écrivain séquence bien. Et à la limite, je me fiche ici du tohubohu suscité par les premiers tomes : "qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse



Certes, j'ai dû dire ici que tant qu'il en sera ainsi avec Yann Moix, en gros l'étalage de ses règlements de compte familiaux, de ses outrances personnelles, je ne le relirai pas, même si j'ai toujours pensé qu'il avait un talent indéniable au plan littéraire qu'il gâchait, voilà. Et je pense dans le fond que son enfance martyre éventée ramenée à la littérature, immanquable, était un vrai sujet et valait autre chose que les branlées médiatiques qui lui furent infligées. On avait même l'impression qu'il n'en finirait jamais avec ses salades fussent-elles bien fondées qui revenaient sans cesse à la surface avec une odeur d'écurie, toujours activées par une affaire nouvelle. Oui l'affaire Yann Moix lui a un peu trop monté à la tête et il en a pâti. Il ne suffit pas d'afficher une mine patibulaire pour faire l'écrivain maudit, la littérature c'est bien autre chose que ça !



Hors de question pour moi de remettre une couche sur un sujet sur lequel la société française a trop déblatéré, plus à vrai dire celle des bien pensants ! Seule m'importe ici d'entendre la voix de la littérature et ses bienfaits, sans justification aucune, qui s'élève, "loin du bruit du monde".



Donc du Yann Moix, j'en vomis, j'en redemande finalement.. En cela, rien de personnel ! il atteint un âge canonique où il devrait mûrir son comportement, à la fois en tant qu'acteur médiatique et écrivain.



J'apprends qu'il se commet à commenter un livre chaque lundi sur CNews : sur de bons rails, ainsi, il ne peut que repartir. C'est un ruisseau certes, mais c'est une eau salutaire, salvatrice.. Ainsi l'écrivain qui rayonne en lui pourra extrapoler valablement ..
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Reims

Et bien moi, j'aime Yann Moix.

(C'est le même début que pour Orléans, c'est dire...).

Alors disons le tout de suite, ne pas lire ce livre si l'on est dépressif, triste, noir, et sans une étincelle d'optimisme.

Ce livre est glauquissime.

Je l'ai lu passionnément en deux jours.

Déjà, le style. Il est remarquable. Moix écrit très bien, et qu'il le sache ne fait pas de lui un prétentieux, ni un vaniteux, ni un narcissique.

J'ai lu dans une critique que chaque page du livre était baignée de narcissisme.

Erreur.

Car Moix se déteste, se conchie, se hait avec une force insoupçonnée, se blâme dès qu'il le peut, enfin il se vomit dessus.

Reims est un beau livre, le second après Orléans qui j'avais adoré (voir ma critique).

Un beau livre mais très très noir.

Yann (ou devrais-je dire le narrateur puisque ce n'est pas un récit mais un roman, comme il le précise avec précaution tout au début du livre, pour ne pas qu'une fois de plus, on l'attaque. Je dirais que c'est un roman-récit), rate ses examens pour entrer dans des écoles de commerce réputées. Il essaye en désespoir de cause de passer le concours d'une école à Reims, qu'il réussit.

Bien mal lui en a pris...

Reims est décrite comme la ville de province par définition, triste, morne, délétère, moribonde, infecte.

Il y rencontrera des camarades ratés comme lui, donc ils seront ses amis.

Un petit groupe de ratés donc, fantasmant sur de belles étudiantes inaccessibles sexuellement, buvant trop, se droguant, écrivant des nullités, se vautrant dans la fange Reimoise, s'ennuyant profondément, avec une misère sexuelle profonde, se masturbant compulsivement dès qu'ils le peuvent.

Les mots ont toujours une importance pour Moix, il n'écrit pas pour ne rien dire.

J ai bien reconnu cet enfant au regard triste, regard rouillé, mouillé, moribond.

Et oui, Orléans n'est pas loin, d'ailleurs il faut lire Orléans avant Reims, sinon vous n'y comprendrez pas grand chose.

Ses parents l'ont tellement martyrisé, rabaissé, infectant son image, sa psyché, que Yann Moix a une minuscule petite image de lui, donc il accumule à vingt ans les échecs, l'attrait pour la mort, la nullité, la détestation de soi.

Et oui, les parents maltraitants en font de la bouillie de notre narcissisme.

C'est pour ça que lorsque je lis qu'il est pétri de narcissisme, je rigole.

Pour Yann Moix, Yann Moix est un raté.

Et je crains que ce ne soit à vie.

J'aurai pu intituler cette critique par le titre de la chanson "Noir c'est noir".

Effectivement, pour lui, vingt ans n'est pas le plus bel âge de la vie.

J'ai bien retrouvé mon Yann Moix, petit homme bousculé, rapiécé, fragile et si abîmé...

Je ne rentrerai dans aucune polémique.

Il parle de ses dessins antisémites, pendant un long moment même, et il explique, argumente et, il me semble, fait amende honorable.

J'ai beaucoup aimé ce livre, et c'est mon droit.

Il n'est pas aimé, il est même haï par certains. Et oui, la mauvaise image de soi atteint également les autres, comme s'ils savaient la blessure, et ils s'engouffrent avec plaisir dans cette plaie, cette sanie, ces oripeaux de misère, afin d'en rajouter dans la méchanceté, l'humiliation, le harcèlement et en font un bouc émissaire.

J'arrêterai là.

J'ai lu un beau livre, pas toujours facile, très pessimiste, avec une noirceur à couper au couteau, mais je n'ai assurément pas lu un livre d'un homme prétentieux, narcissique, et vaniteux.

Bien au contraire....







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