Pour la première fois, je découvre un roman de Yann Moix. Personnalité très médiatisée depuis sa participation à l’émission « On n’est pas couché », il avait attiré mon énervement quand au printemps, il avait fait le buzz avec sa repartie sexiste. Mais, décidée à combattre cet apriori très négatif, je me suis plongée dans son nouveau roman « Orléans » paru chez Grasset pour la rentrée littéraire 2019.
Ce roman est présenté comme expliquant les blessures de son passé évoquées rapidement dans ces précédents livres.
Il est construit en deux parties, la première « Dedans » décrit la situation familiale, la seconde, Dehors, se situe au sein des différentes classes suivies. Les deux parties sont découpées en chapitres identiques reprenant ses années scolaires marquantes.
La présentation de ce livre insiste beaucoup sur le récit d’un » cauchemar intime » d’une enfance « lacérée » et » fracassée ». C’est me semble-t-il le récit des principales humiliations qu’a vécu l’auteur durant son enfance. Et, elles sont nombreuses !
Enfant unique entre deux adultes, Yann Moix raconte les situations de maltraitance physiques et psychologiques qu’il a subi, mais aussi les humiliations des personnels enseignants et autres qu’il a rencontré. Car, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas eu de chance ! Personne pour relever l’autre! Du moins, il n’en parle pas !
Au « dehors, ce sont avec les premières amours, les filles, mais aussi les copains, dont il nous conte les différentes humiliations qu’il a subi. Et, là non plus, rien pour racheter ses souffrances ressenties !
Sauf, sa passion qu’il se découvre pour la littérature. C’est pour moi le sujet du livre. Lorsqu’il parle de sa passion pour les auteurs qu’il découvre, aime et idolâtre, puis de ses essais en écriture et de son métier d’écrivain, Yann Moix se dévoile enchanteur des mots, talentueux de la langue, pratiquant la dérision du récit pour que d’une pirouette renverser une situation et attirée la bienveillance de son lecteur.
La lecture de ce livre n’a pas été simple: beaucoup de passages, notamment concernant la description des humiliations subies, m’ont parue trop appuyées pour que je puisse y croire. De nombreuses fois, j’ai retrouvé le mâle imbu de lui-même, omniprésent, autocentré, etc. Et, puis d’un coup, le rideau se déchire et la passion affleure et là, le roman s’illumine et la virtuosité émeut.
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