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Critiques de Yann Moix (346)
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Verdun

Jamais rien lu de Yann Moix jusqu’à maintenant. Je ne connaissais cet auteur que de nom et de réputation. Dont un livre sur son enfance évoquant des maltraitances de la part de sa famille, assertions contestées par d’autres membres de sa famille.

Je lis quelques critiques Babélio et je vois à plusieurs reprises le mot narcissique et en filigrane, une prétention démesurée.

Enfin, je lis je ne sais plus où, les deux premiers éléments d’une triade,

Haï ( par sa famille )

intégration de cette haine, en haine de lui même.

Je complète, pour s’en sortir, haine de l’autre.



Je commence le livre. Première impression, bonne, belle écriture, un style et on est loin de ces étoiles plein les yeux suivant la mode des lieux communs actuels.



Avançons en lecture jusqu’à la page 126 et un œil sur la fin.

Moix raconte son service militaire en tant que futur officier de réserve. Vu le personnage, je m’attendais à une attaque en règle de l’institution militaire. Que non. Bien sûr il y a des adjudants formateurs à la Clint Eastwood pas piqués des hannetons. Non, nous avons des descriptions de compagnons de route, photographie d’un panel du genre humain masculin aux alentours de 20 ans, allant des cul-terreux de service jusqu’aux polytechniciens fraîchement reçus au concours élitiste.



Poursuivons.



Sa formation d’élève officier terminée, Moix arrive à Verdun et se retrouve à la tête d’un petite troupe. Prolongeant ce qui a été écrit précédemment, de nouveau une série d’anecdotes et une galerie d’énergumènes sympathiques ou non mais dont des éléments de vie nous les ferons comprendre et moins mal accepter les plus retors d’entre eux.



Verdun. Troisième livre d’une tétralogie Le premier Orléans racontant une enfance maltraitée, le second Reims les années estudiantines ratées, ici nous avons le service militaire on ne peut plus positif pour Moix.

Hypothèse, n’ayant pas eu une famille aimante et structurante, y a t il recherche d’un substitut familial via l’armée, ses règles, son paternalisme, ses exigences et ses retours positifs si on accepte le système.

Dans un même ordre d’idée. Ecrire. Est ce pour Moix un moyen d’exister socialement, à défaut d’avoir existé en tant qu’individu aux yeux de sa famille et de son père en particulier.



Verdun. Une œuvre d’écrivain assurément.

Un extrait : J’étais mieux ici avec ma section de pieds nickelés, tous des braves types,, loin de mes géniteurs, nulle histoire d’amour ne pouvait me cribler de ses flèches, délivré des études, des obligations sociales, soulagé des précautions financières, épargné des tracas du quotidien, de la paperasse administrative……………..n’était ce pas là la véritable définition du bonheur.

Substitut, vous disai je.



Verdun. Un mot me vient à l’esprit, pas terrible : gentillet. Moix mérite mieux, je le sais.



Attendons le quatrième volume, Paris. L'auteur aura dans les 25 ans. L’âge où on commence à faire après avoir appris à être, c’est à dire être suffisamment armé ou pas pour se lancer dans la vie.



Ne jetons pas la pierre à un écorché vif qui a déjà suffisamment mal reçu sous réserve qu’il ne soit pas trop virulent.
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Mort et vie d'Edith Stein

Je trouve intéressant de s’intéresser à la vie de l’une ou l’autre personne dont le parcours ne laisse pas indifférent d’une façon ou l’autre.



Edith Stein est de ceux-là. Juive, philosophe, devenue catholique sans renier ses origines. Le judaïsme n’est-il pas la préfiguration du catholicisme. Admiratrice de sainte Thérèse d’Avila, elle a prononcé ses vœux et est entrée au Carmel d’abord à Cologne, ensuite à Echt en Hollande. Elle fut déportée en 1942 et gazée à Auschwitz.



Elle a été canonisée et est fêté le 8 août.



Autant vous le dire, ce livre n’est pas la bonne porte d’entrée pour se documenter sur Edith Stein. Il y a d’autres références que je pourrais communiquer, avec ma subjectivité, après les avoir lus.



L’auteur, Yann Moix, se permet des libertés vis-à-vis du concept catholique :

1. « Un homme qui n’a pas existé, et n’existera jamais subtilise Edith aux hommes qui auraient bien passés leur vie avec elle ».

2. « Edith, son genre d’homme ce sont les crucifiés. Tu n’es pas le genre d’Edith, elle t’ignore si tu n’as pas été crucifié ».

3. Le Christ, contrairement à la plupart des hommes, a tout compris aux femmes, Il ne promet jamais rien, il leur laisse faire tous les efforts …



Toutes expressions sont-elles bonnes à formuler ? La censure n’est-elle pas une règle qui peut contribuer au bien commun ?



Yann Moix se plaint d’avoir été maltraité par ses parents. Ceux-ci répondent à ses accusations :

« Interrogez les voisins, ils vous diront que ce n’est pas la vérité ». Notre fils fabule.

On dit que Yann n’appréciait pas son frère de quatre ans son cadet, qu’il torturait son frère de diverses façons. Le frère dit qu’Yann pratiquait à son égard tous les sévices dont Yann se plaignait être victime de la part de ses parents.



Yann est un personnage contesté en divers faits



Des gens ont déclaré que l’auteur est antisémite, ce qu’il a contesté. J’essaye de comprendre.



Livre acheté à une foire du livre de deuxième main sans connaître l’auteur.



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Orléans

Le rythme donné à ce livre, un épisode de vie par année scolaire, permet dans la première partie de supporter la lire tant la violence qui y est décrite est intolérable tout comme l’aveuglement (ou la passivité) des voisins, amis, enseignants, membres de la famille… Ce qui marque surtout c’est la résilience dont fait preuve l’auteur, enfant, à la seule grâce de certains des plus grands écrivains. Ce qui émeut c’est la naissance précoce de l’écrivain.

La seconde partie, moins noire, m’a été pourtant plus difficile à lire. La suffisance de cet enfant, déjà présente dans la première partie, finit par lasser et rendre l’auteur assez détestable. C’est d’autant plus dommage que sans cette suffisance Monsieur MOIX, brillant à n’en pas douter, paraîtrait plus humain.

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Orléans

Grand lecteur, j'ai rarement lu, hors polémique, de roman aussi fort et avec un style aussi beau.

Yann MOIX est un grand écrivain et ce devait être le Prix Goncourt 2019 sans ce battage médiatique et ces foules bêtes et crasses qui se précipitent sur lui sans même le lire et le comprendre.

En effet, ceux qui ne comprennent rien, une majorité, n'ont pas eu l'enfance qu'il décrit. Les autres, une minorité comprendront tout et le croiront. Il y a des choses qu'on invente pas et où se reconnaissent très bien ceux qui furent battus.

Ceux qui n'ont rien compris pourront donc se rabattre sur JP Dubois et son style journalistique, paresseux et commercial comme 80 % de la littérature actuelle hélas.

Pour les autres, lisez "Orléans", sortez de votre zone de confort petite bourgeoise et abordez un des derniers grands tabous de notre temps : l'enfance battue et l'impossible résilience des victimes devenues adultes et qui visiblement seront toujours des coupables.
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Orléans

Un livre enseveli sous des polémiques qui occultent sa valeur littéraire. Il aurait dû figurer sur la liste des sélections pour le Goncourt. L'écriture est très belle, un peu gidienne (les subjonctifs passent comme une lettre à la poste) et ne manque pas de lyrisme. On y sent cette fois beaucoup plus d'authenticité que dans ses autres écrits (j'avais été subjuguée par des passages de Naissance, mais déboussolée par le côté m'as-tu-vu d'un style qui parfois frisait le pastiche et se perdait dans des digressions et des listes à n'en plus finir).

Ici, c'est un récit autobiographique qui relate les actes de maltraitance dont il a été victime ; des faits horribles qui auraient dû en faire un benêt ou un débile mental et qui ont engendré par un mystérieux réflexe de survie son amour immodéré de la littérature. Pour être passée par ce même chemin, je peux affirmer que j'y crois et ceux qui doutent n'ont qu'à vérifier avec les témoignages de ses amis ou attendre le procès qui serait souhaitable (car la maltraitance doit être sanctionnée par la justice).

Pour ce qui est de l'autre polémique, je ne comprends pas qu'on déroule le tapis rouge à un Céline, un Heidegger qui n'ont jamais émis le moindre regret et qu'on assassine un homme qui reconnait s'être fourvoyé dans une voie dont il a profondément honte. D'autant qu'il a passé trente ans à prouver le contraire allant jusqu'à étudier le Talmud et à défendre Israël au mépris du consensus ambiant.

Pour ceux qui auront encore le réflexe de céder aux rumeurs et de le clouer au pilori sans autre forme de procès, qu'ils lisent son livre et qu'ils se demandent comment on peut supporter d'être humilié, battu, voire martyrisé sans en garder une fêlure où tout, le pire comme le meilleur, peut s'engouffrer. Ils auront alors fait un grand pas dans la mésologie et peut-être que la société finira enfin par se poser, à propos de l'éducation, les bonnes questions...

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Orléans

J'avais de si gros préjugés contre cet auteur hypermédiatique, polémique, manipulateur, menteur, arriviste, égocentrique, puant (et maintenant tout le monde sait qu'il était en outre antisémite et immonde) que je ne l'avais jamais lu. Alors, quelle stupéfaction de tomber sur un texte littérairement aussi magnifique ! Il m'a happé dès les premières lignes, dès les premiers mots, pas tant par ce qu'il raconte que par la façon dont il le raconte. Son style est superbe ; il a à chaque page des trouvailles qui coupent le souffle. J'aurais adoré détester ce livre, mais je dois admettre que je déteste l'adorer. Plus qu'à Gide, Moix ici m'a fait penser au Sartre des Mots : la construction en deux parties complémentaires, Lire / Ecrire pour Sartre, Dedans / Dehors pour Moix, la thématique de l'écriture qui se nourrit de la lecture, le style très classique, l'élaboration d'une mythologie personnelle de la création littéraire où la vérité de l'autobiographie passe largement au second plan… J'ai moins aimé la seconde partie, qui me semble littérairement moins riche ; et la fin m'a semblé manqué d'ampleur par rapport au projet global. En conclusion, un livre qu'il est urgent de lire à l'écart des polémiques qu'il suscite – même si celles-ci arrangent l'auteur et l'éditeur qui en sont à la troisième réimpression au moment où j'écris ces lignes...
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Panthéon

*Panthéon* (2006) est le premier Roman dans lequel Yann Moix parle de son enfance. Suivront *Naissance* en 2013 et *Orléans* en 2019.

Deux histoires parallèles, qui alternent, se mélangent, s'imbriquent, s'opposent, s'expliquent : celle du jeune Yann Moix, enfant battu, humilié, fracassé à vie et celle du refuge qu'il s'est créé pour s'extraire à l'horreur, survivre et se construire : son "Panthéon". En font partie Guitry, Zola, Malraux, Hugo mais surtout François Mitterand pour qui il nourrit une admiration sans bornes et avec lequel il entretiendra, au fil de ce roman, une amitié, certes, imaginaire, mais à l'étonnante vivacité et dans une complicité à la fois drôle et touchante.

Le lecteur ne peut décemment imaginer, avant de les avoir lues, les horreurs que cet enfant a subies au sein de la cellule familiale! Elle sont décrites avec une précision sidérante et un recul lucide et glaçant.

Le style du livre est novateur, quasi expérimental. Un peu trop à mon goût. Et pourtant, c'est grâce à une de ces audaces littéraires juvéniles que je dois la beauté de mon voyage dans l'univers de Moix! A la fin de chaque chapitre, alors que le récit vient d'atteindre un paroxysme dans l'Enfer, l'auteur nous fait passer, sans transition aucune (si ce n'est un léger retrait des marges typographiques) , dans le Paradis de ses lectures, dans son Panthéon. Ainsi projetée dans ce cocon, de douceur et de lumière, bien à l'abri, la réalité n'en apparaît que plus cruelle! J'ai eu mal. Vraiment mal. Non pas pour lui, mais avec lui. Non pas mal à cause de toutes les violences décrites auparavant, mais mal à cause de toute cette douceur, cette chaleur, cette innocence, cette insouciance, si bien décrites par Péguy et les autres, auxquelles un enfant a droit par essence et que le petit Yann n'a pas connues autrement que dans ses livres. Cela m'a été encore plus insoutenable que la violence elle-même.

Il n'y a pas un extrait qui n'ait fait couler mes larmes. Pas un au travers duquel je n'ai compris tout ce que ce petit garçon pouvait y trouver de paix, de réconfort, d'amour et d'espoir.

Un beau voyage avec au bout le sentiment, fugace mais intense, d'avoir tenu ce bambin dans mes bras, d'avoir essuyé ses larmes, caressé ses cheveux bouclés, posé mes lèvres sur son front brûlant, pour finalement , tant bien que mal, retenir mon souffle jusqu'à ce qu'il s'endorme, apaisé, au creux de mon épaule. Cela ne s'oublie pas.



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Mort et vie d'Edith Stein

Il est facile aujourd'hui de dire du mal de Yann Moix tant le personnage médiatique (pas forcément bonne) a pris le pas sur l'écrivain.



Je vous l'accorde... même dans les livres, Moix ne cherche pas l'unanimité : il apostrophe son lecteur, le renvoie à sa propre médiocrité (surtout lorsque l'auteur, comme nous-mêmes, se confronte à cette immense figure qu'est Edith Stein), il use et abuse des guillemets... bref... il dérange.



Et c'est pour moi ce qui fait tout le sel du livre. Jusqu'à ces 2/3... le livre est une hagiographie "presque" classique d'une grande figure, tout à la fois sainte et femme, nonne et philosophe, catholique et juive... et rien que ça, c'est fascinant. Et puis ensuite, tout se dérègle, Moix tente une synthèse impossible face à son sujet en méditant sur la foi, ses insuffisances et sur ce que cette sainte a d'actuel de nos jours. Au départ, ces digressions m'ont agacé. Et puis j'ai constaté qu'elles étaient peut-être plus le sujet même du livre que Edith Stein en personne. C'est pourquoi ce livre, pour moi, est au final plus un essai qui nous oblige à sortir de notre zone de confort qu'une fausse biographie d'une sainte qui a marqué son temps. A lire et à relire donc... pour le plaisir d'être ne serait-ce qu'un peu bousculé;
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Podium

Excellent livre ayant souffert de son interprétation cinématographique pas à la hauteur.



Dans le livre, Bernard Frédéric est un malade mental alors que dans le film c'est un personnage attachant.



J'ai adoré les scenes de restaurant à volonté.

Le seul passage un peu long est celui de la preparation au concours de sosie mais l'idée est bonne.



Il est bon d'en picorer des chapitres pour retrouver le sourire.



Merci Yann Moix.



Axel Roques
Lien : http://axelroques.blogspot.fr/
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Panthéon

Méme si il est un peu prétentieux il faut reconnaitre une qualité a Yann Moix , son originalité . En effet , de livre en livre , il dresse une bibliographie intriguante qui attire les curieux. C'est encore le cas ici , ou l'on trouve la description de son panthéon personnel . Si le procédé peut paraitre un peu nombriliste , il n'en reste pas moins que la perspective d'un dialogue avec Mitterand s'avére trés intriguant , et comble largement les attentes . Tout le livre s'avére du méle style avec ce type de surprises , et au final méme si il ne s'agit pas de grande littératureil y a un réel plaisir a suivre ce texte sans ligne directrice a proprement dite , mais à l'intéret qui ne se dément nullement. Une expérience prenante et assez jubilatoire . Une plongée prenante dans l'univers et la vie d'un auteur trés intriguant.
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Orléans

"Orléans", Yann Moix, RL2019, Grasset



Je ne connais pas le personnage (je ne regarde pas la télé). Je suis juste au courant des révélations sur ses propos antisémites. J'ai hésité à lire ce roman.



👌🏽 Lire ou… 💩 ne pas lire ce roman?



👌🏽 L'auteur raconte les sévices que ses parents lui ont fait subir toute son enfance et adolescence.

Tout être ayant subi des maltraitances enfant doit avoir la possibilité de raconter, puisque sa réparation en dépend; nous sommes tous capables d'empathie et nous ne pouvons fermer les yeux sur ce qui se passe dans de nombreux foyers une fois la porte fermée.

J'espère que ses tortionnaires, qui l'ont accusé de mentir, sont couverts de honte !



💩 Son témoignage n'a pas d'universalité; il est autocentré et la réflexion psychologique très limitée, le témoignage reste factuel. Il semble nourrir une haine pour ses géniteurs, et fait un véritable "déni de frère" pourtant de 4 ans son cadet.

Il n'apportera pas grand-chose pour la reconstruction à des adultes ayant subi des brutalités par leurs parents.



👌🏽 La littérature, l'écriture, apprendre seront ses refuges: il s'y plonge corps et âmes, à la limite du fanatisme. Un autre monde s'ouvre à lui: la beauté des mots.



💩 Il fait un "étalage" très élitiste de ses gouts littéraires qui laisseront en marge nombre de lecteurs.

On a aussi un peu envie de lui dire, une fois étudiant, de boire des coups avec des potes, d'aller à la piscine, de courir après les pigeons et de compter les marches de la Tour Eiffel… vivre quoi!



👌🏽 Le livre se dévore, la construction est originale: "Dedans"/"Dehors" et chaque chapitre est une année d'école, ce qui parle à tout le monde.



💩 Le style plaira à certains: un auteur qui écrit avec le Littré dans une main, le stylo dans l'autre et le Bescherelle entre les dents, usant et abusant du subjonctif imparfait, faisant sûrement de lui l'auteur au style le plus pédant et antinaturel de cette rentrée littéraire.



Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, mais je ne relirai pas Moix.
Lien : https://carpentersracontent...
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Rompre

rompre ou la difficulté d aimer quand on ne s'aime pas soi-même.

L'auteur reste victime de son image à la télé. Animateur, chroniqueur à l'égo surdimensionné taillant en pièces les invités. Rôle pour lequel il est payé rappelons le! Les invités savent ce qui les attendent quand ils y vont! La dure loi de l'audimat, les spectateurs aimant détester et se repaissent de la souffrance!

Yann Moix est à son tour jeté dans cette fosse, jeu pour lequel il avait lui-même contribué diront certains!

Ce livre montre l'auteur de manière différente, car c'est à l'écrit qu'il se dévoile le mieux, sans fard, nu quitte à morfler. Rien d'étonnant me direz vous car c'est ce qu'il recherche: payer!

Narcissique, je dirais qu'il l'est oui quant à sa culture qu'il s'est faite tout seul mais il est surtout son propre bourreau.

Rompre c'est l'histoire de sa vie, construite sous forme d'interview. Il s'interroge sur le pourquoi de la rupture? pourquoi la provoque t'il? Commencer une histoire pour mieux la détruire quitte a atrocement souffrir, car c'est cela son but finalement, se faire mal!

De la douleur il n'a connu que cela, elle l'a accompagné toute sa jeunesse. Comment parvenir à être heureux dans ces conditions?

Partir, pour ne plus être victime, choisir d'être celui qui fait mal, pour ne plus être celui à qui l'on fait mal! Aller au bout de cette souffrance qu'il s'impose en la quittant, seul moyen de se sentir vivant, aimant se complaire dedans jusqu'à l'humiliation. Phase ultime de sa déchéance, pour n'obtenir plus que du mépris; du rejet du dégout et finalement une forme de loyauté envers ses parents, qui l'ont détruit!

le rôle des femmes ou de la femme, cause de la rupture,

peu importe qui elle est, elles sont interchangeables car elles ont toutes en commun une chose: le besoin de réparer, pensant réussir à le rendre heureux, malgré lui. De cela Yann MOIX n'en parle pas! Et pourtant c'est ce désir de sauver l'autre quitte à y laisser de soi sur lequel elles doivent aussi s'interroger. Tous les deux, dans ce couple, règlent des comptes avec leur passé. Ils sont pour eux-mêmes victime et bourreau! Chacun a ses propres motivations inconscientes.

Le problème du livre est qu'il donne à penser que lui seul est le salaud, lui seul est responsable et il le croit sûrement car c'est aussi une manière de se dire, de montrer à ses parents qu'ils avaient raison et qu'il n'est pas digne d'être aimé.

Iln'y a guère que dans ses livres que YM se montre tel qu'en lui même tourmenté et tourmenteur. Yann Moix et ses démons, la double facette de l'auteur se dévoile au fur et à mesure de la lecture. Un auteur sans concession avec lui même comme avec les autres. Une personne incapable d'aimer et qui recherche le rejet. Quiconque en tombera amoureux saura à la lecture du livre, que c'est peine perdue!

Un livre triste et touchant et qui peut nous amener à refléchir sur notre manière d'aimer.

Je le conseille

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Orléans

Moix crée la polémique en écrivant un livre à charge contre ses parents qu'il accuse de maltraitance à son endroit au temps de son enfance. Ses précédentes tentatives étaient plus atténuées. Le père et le frère contre-attaquent cette fois et parlent de mensonges, de diffamation et que c'est au contraire le jeune frère qui a fait l'objet de maltraitance de la part de l'écrivain. La famille Moix s'entre-déchire par médias interposés !..



Moix a fait le choix ces dernières années d'oeuvrer dans les médias. S'il a pu se faire remarquer, son rôle de sniper lui a valu beaucoup d'inimitiés. Sa qualité d'écrivain s'en est ressentie, elle s'est raréfiée et ses livres n'ont pas eu le succès escompté. Aujourd'hui alors que ses patrons des médias l'ont remercié, il tente un come-back en littérature. Vrai ou pas vrai, il connaît ce qu'il raconte, mais ça ne saurait suffire : moralement il est à la peine ..



Patrice G , le 25 août 2019
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Une simple lettre d'amour

Comme d'habitude, Yann Moix allie le meilleur comme le pire. Il passe de l'irrévérence au sublime en quelques lignes. Sa lucidité est étonnante, touchante et implacable: "Je ne suis pas capable d'aimer." Mais, entre nous, comment pourrait-il en être autrement, au vu de son enfance? Le principal grief que l'auteur fait à sa future ex-dulcinée est de n'être pas assez cérébrale, de ne pas avoir de pensée et de conversation. Il lui suffirait pourtant d'étendre son critère de sélection en matière de petite-amie de "jolie" à "jolie et intelligente" (si si, ça existe!). Reste cependant à savoir si ce second type de femme l'attire autant sexuellement que les premières!

Pour ce qui est de la forme, j'ai l'habitude, lorsque je lis un livre, d'en souligner les passages que j'estime particulièrement réussis: je n'ai jamais autant souligné un ouvrage que celui-ci! De la même trempe que "Jubilations vers le ciel", en plus mature littérairement parlant.
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Naissance

Il y a trop de rage dès le départ, une haine de soi-même. Un tel désir d'être littéraire, qu'on ne s'y sent pas à l'aise. C'est le but ? Alors c'est réussi. Je l'ai laissé glisser de mes mains au bout d'une centaine de pages en me disant que c'était certainement prévu pour une élite intellectuelle dont je ne faisais manifestement pas partie.
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Terreur

Bon... des idées jetées pêle mêle sur la papier, sans aucun synthèse... c'est un peu léger, comme travail.

Des phrases comme "existent ils des terroristes timides?" ou "avant son attentat, le terroriste se sustente", franchement...

Ca sent un peu le foutage de gueule à 18€ les 250 pages.
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Naissance

ENFIIIIIIN terminé ! Je ressors de cet énorme chantier avec une impression mitigée. Celle de comprendre parfaitement où veut en venir Yann Moix, mais avec le cerveau torturé, lassé, déprimé, agressé, violenté, achevé, suicidé, détruit, explosé, fatigué. Et sachez que cette succession de mots que je viens d'accomplir n'est qu'un très petit aperçu des listes interminables de ce roman.



La volonté du livre : détruire l'objet livre. La narration est très compliquée, le suspense inexistant et un amas d'informations, détails, dialogues, discours et listes inutiles. La volonté elle est là : l'excès. Yann Moix veut jouer avec nos nerfs, il a le fantasme de l'il-lu, il veut nous tuer avec sa naissance.



Alors pourquoi trois étoiles ? Parce que certains passages sont grandioses. Certaines réflexions passionnantes. Certaines scènes hilarantes. Certaines descriptions brillantes. Certaines idées inimaginables. Et qu'il y a là une folie, une jubilation qu'on trouve rarement.

Pourquoi seulement trois étoiles ? Parce que le livre est vraiment trop excessif. Les LISTES sont à vomir, parfois quatre, cinq pages de suite uniquement avec des groupes nominaux, c'est tout simplement insupportable et on se met vite à les tourner sans les lire, histoire d'avancer un peu dans l'"histoire". Certains personnages sont horripilants (Marc-Astolphe est tout d'abord burlesquement très drôle puis tout simplement à baffer) et l'écriture elle-même peut parfois être rébarbative.



Ce roman a eu le Renaudot. Et je peux le comprendre. Oui, le roman est brillant. Oui, le roman est original. Oui, il est opposé à tout ce qu'on a pu lire avant et oui Yann Moix a le talent de pouvoir écrire parfaitement dans de nombreux styles, sur de nombreux propos. Mais pour un lecteur lambda, voire même un lecteur assidu, il reste tout de même beaucoup trop de moments ennuyeux, poussifs, lourds pour savoir l'apprécier à sa juste valeur (en particulier, le dernier chapitre, vraiment bien trop long). Je tiens quand même à saluer le niveau exceptionnel d'un écrivain capable d'écrire si bien pendant tellement de pages.
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Partouz

Le style Yann Moix est très particulier. Un mélange de langage courant (voir grossier) et d'essai philosophique. J'ai aimé, cependant il faut régulièrement s'accrocher pour aller au bout des interminables tirades de l'auteur.
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Panthéon

Ah ce que c'est difficile... quand j'écoute Moix, je suis passionnée par l'homme cultivé et intelligent, quel que soit le ton (certes parfois insupportable) pris par le bonhomme, mais il n'y a rien à faire, je ne réussis jamais à entrer dans ses univers littéraires, fussent-ils quasi autobiographiques. Son écriture n'est pas pour moi. Je n'ai pas dit mon dernier mot, j'insisterai.
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Naissance

Le Soir

Samedi 17 août 2013

Naissance





Yann Moix



Grasset – Parution le 2 septembre



Depuis Podium, Yann Moix est attendu, c’est sûr. Et son Naissance peut-être bien davantage que ses précédents bouquins. C’est que l’écrivain entreprend l’immense tâche de raconter sa naissance. «J’allais naître. Pour moi, l’enjeu était de taille. Si c’était à refaire, je naîtrais beaucoup moins – on naît toujours trop.» C’est la



première phrase de la première des 1.152 pages du roman, «gros comme une femme enceinte de neuf mois», dit l’auteur. Bien sûr, Yann Moix + le propos + l’épaisseur = un buzz de curiosité. Et sans doute va-t-on acheter le livre pour l’offrir. Mais pour le lire? Qui va jamais se taper ces près de 1.200 pages? Le lire tient plus de l’haltérophilie que de l’amour de la littérature…
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