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Citations de Yann Queffélec (605)


Moi j’ai rien fait de mal moi j’y suis pour rien moi je suis pas né tout seul dans son ventre à elle… d’ailleurs c’est pas vrai j’y suis pas né… le froid qu’il doit faire là-dedans... j’aurais pas pu m’y cacher dans son niglou.
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On n'est jamais déçu, avec l'écriture. Quand elle a faim, elle ne cesse de vous mordiller comme un chiot rageur, de japper sur la page: écris-moi ! écris-moi ! repoussez- la, elle va faire un tour et revient avec un appétit redoublé. (p. 11- Avant-propos)
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"_La photo est toute fripée, tu sais ! et puis, même si c'est ta mère, quelle importance ? J'espère aussi que tu l'as dans le cœur, son image, et c'est la seule chose qui compte."
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Nous baissons la vitre. Un train sympathique finit par rouler à notre hauteur. Nous voyons de tout près les voyageurs du train d'en face, garçons, filles, parents, des voyageurs comme tous les voyageurs de tous les trains du monde, comme si des millions de sosies se croisaient sur les rails en se prenant pour des inconnus. Nous leur sourions, ils nous sourient (...: p. 56)
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Maxence était fils unique, orphelin. Aussi fut-il heureux d'échanger avec Ludo des souvenirs d'enfance que ni l'un ni l'autre n'avait jamais vécus.
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Il eût fait n'importe quoi ce soir pour que ce trésor sans valeur, sa vie, lui fût laissé.
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Ma Bretagne est un pays qui chante à travers les âges.
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Dans ses mains caleuses il contemplait cette évidence : on l’abandonnait. Dans ses yeux il voyait sa mère absente, il fuyait les miroirs, il fuyait sa mémoire, et vaincu fuyait ce dont il était sûr depuis sa naissance : on l’abandonnait.
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Autour de vous, ce ne sont pas des monstres marins (encore que), mais un bric -à -brac de personnages assoupis dans l'ombre, parfaitement inoffensifs. Soyez sans crainte si vous les entendez bâiller ou grommeler: ce sont des personnages en attente du maître absent, il leur arrive de s'entraîner, de tuer le temps, de jalouser leur ombre ou de crier leur amour, appeler au secours, d'agir comme tous les personnages de roman, de tuer si nécessaire, ou de pardonner. derrière eux, logés à l'étroit dans les bibliothèques aux rayonnages ployés, des centaines de bouquins grimpent jusqu'au plafond, débordent sur le plancher, doux comme des agneaux. (p. 95)
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Le psychiatre se mit à pontifier d'un ton grognon.
« Ludovic est un cas médicalement... peu répandu. Un arriéré de type asilaire, aucun doute là-dessus, mais difficile à catégoriser. Chez lui, c'est l'oblitération des processus cognitifs qui est caractéristique. Pour l'adolescent ce manque est généralement catalyseur d'une dégradation des mécanismes adaptatifs, lexie, latéralité, ce qui est bien sûr très amputant. Ludovic a mécanisé tous ses complexes à contretemps. Il n'a pas eu le pénis paternel ni le sein maternel à mentaliser pour l'élaboration d'une sexualité homogène...
- Et pour le rapport, docteur, intervint le Maire avec nervosité, vous n'auriez pas une formule en deux, trois mots ? »
Le docteur Waille le fusilla du regard.
« Ecrivez donc "dysfonctionnalité paranoïde" et ça suffira. »
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"Le sapin décoré par Micho clignotait bleu-vert comme l'harmonium, ce qui tapait sur les nerfs de Nicole et sur les souvenirs : les phares aussi clignotaient sur la mer, ils clignotaient dans sa tête à longueur de mémoire, elle détestait les phares, les sapins, les souvenirs."
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Comment le rencontrer sans penser: voilà l'ami qu'il me faut. Comment ne pas tomber en amitié pour un homme à qui les chiens souriaient dans la rue., à qui l'horizon souriait quand il clignait ses yeux bleus en disant : c'est beau comme on dirait adieu. (p. 232)
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Plongée ces jours-ci dans -Mémoires d'une jeune fille rangée-, je m'aperçois grâce à Simone de Beauvoir, qu'il faut dire aux enfants les sentiments qu'ils nous inspirent et qu'il est délicieux d'éprouver à leur contact. Tu as bon cœur, mon chéri, et tu devrais parler à ton papa. C'est un homme secret, mais tellement bon. Souviens-toi qu'il n'a jamais connu son père. Un mot de ta part lui délierait la langue aussitôt. Un mot suffit pour se dire les choses, et peu importe qui fait le premier pas. Tu ne le regretteras pas, mon chéri. Tu m'ôteras un tel poids du cœur ce jour-là. Et crois bien que je lui parle à lui comme je te parle à toi. Mauriac a bien raison d'épingler le mutisme imbécile des familles ravagées par le malentendu. (p. 156)
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Deux vieilles dames apparurent, l'une tenant par une ficelle un carton à pâtisserie. Ludo les vit s'installer confortablement sur une banquette, échancrer leurs fourrures, et faire un sort à d'énormes choux à la crème. Le jeu des mâchoires, étrangement latéral et tournant comme chez les bovins, s'accompagnait de coups de langue, d'infimes tremblements du menton, de brèves mimiques sourcilières et de fléchissements du cou faisant frémir les plumes de leurs chapeaux.
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Il se coucha par terre en boule et ferma les yeux. Tout le monde s’aimait, les parents aimaient les enfants, Fine aimait Doudou et Gratien, Mademoiselle Rakoff écrivait des lettres d’amour, lui seul n’était pas aimé, jamais, lui seul restait toujours seul.
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La parole écrite est un océan qui nous offre les mêmes pouvoirs, les mêmes chances de traverser que l'océan lui-même.
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Quelle délivrance dans le verbe "aimer".
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"C'est ainsi que le rattrapa sa mémoire, en douce au milieu des ordures, et que s'évanouit sa rancune envers le sort. Il sentait battre le pouls que la musique anime au fond des années disparues, il remontait l'appareil, il avait l'impression de remonter sa vie, d'atteindre sa naissance et sa vérité."
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[...] il arrivait aussi qu'il se levât sans force, angoissé à mort, déchiré par le cri perdu dans ses nerfs depuis qu'il était en âge de souffrir et dont il ne s'était jamais délivré. Il errait alors de cabine en cabine et finissait par se vautrer par terre en n'attendant plus rien.
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Mon coeur battait. C'est bête, un coeur, c'est affolé pour rien. C'est tout de suite coupable.
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