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Critiques de Yann Venner (19)
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Nouvelles de l'au-d'ici

Je connaissais Yann Venner en tant qu'écrivain de polars situés dans sa chère Bretagne, mais pas en tant que nouvelliste. Et si j'aimais déjà les trois romans aux titres évocateurs (Cocktail cruel ; Les coccinelles du diable ; Les chevaliers de la dune), je dois bien avouer que je le préfère largement dans des textes courts faisant la part belle aux références. J'y ai retrouvé du Tardieu par le jeu sur les mots, du Maupassant, du Marcel Aymé et bien d'autres encore... J'ai joué à les reconnaître. Tenez, ce passage, tiré de "Rêve de chien" ne vous dit-il pas quelque chose ?



"Ce matin-là, à l'heure où l'épeire des champs tisse sa fine toile, l'ouvrier Marcel Kébir ouvrit ses volets sur un monde en déliquescence. Il pleuvait encore sur Brest (...)" (P39).



Non ? Eh bien moi, ça me rappelle Hugo ("à l'heure où blanchit la campagne"), Barbara ("il pleut sur Nantes") et l'attaque de Mers El-Kébir. Non pas que l'histoire en parle - il s'agit là d'un homme qui se pense trompé et qui décide de tuer sa femme -, mais on voit bien que Yann Venner s'amuse avec le langage. On le remarque déjà avec le titre, me direz-vous.



Ah, il y a aussi d'autres indices qui font que l'on reconnaît "la patte" de l'écrivain : le côté breton tout d'abord et le côté polar ensuite.



Bref, j'ai pris autant de plaisir à lire ces nouvelles qu'à lire du Queneau ou du Tardieu. Et croyez-moi, lorsque je cite ces deux références, c'est que la lecture me fut vraiment agréable !
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Les Chevaliers de la Dune

Si on m'avait dit qu'un jour je lirais des polars écologiques... je vous aurais ri au nez ! Soyons honnête tout de même : je ne lis que ceux de Yann Venner (en même temps, je ne sais pas s'il en existe d'autres). Point trop n'en faut ! Pourquoi ? Parce qu'il y en a pour tous les goûts. Pour qui s'intéresse à l'écologie et, ici, au problème de l'extraction de sable dans la baie de Lannion, ce livre fait du deux en un. Et pour qui ne se focalise que sur le polar, celui-ci est suffisamment bien conçu pour que le thème ne vienne pas empiéter sur l'enquête. Il se fond dans l'histoire.



Le style est enlevé, truculent, et la trame bien ficelée. L'humour est au coin de chaque phrase ou presque. Au-delà du texte, cela amène quand même à réfléchir sur les problèmes de notre société. Bien que n'étant pas écologiste dans l'âme, il y a des choses logiques à ne pas faire... ce que nos ancêtres, bien plus en harmonie avec Dame Nature que nous autres, savaient bien. À force de vouloir tout supprimer, tout bétonner, tout vendre, on en arrive à des catastrophes comme des villes inondées (c'est d'actualité !), les littoraux abîmés, la faune et la flore disparaissant peu à peu... Dans ce récit, la réalité est bien là : on extrait à tout-va le sable pour des raisons économiques et on détruit la dune sous-marine et donc tout ce qui va avec. Aberrant...



Bref, il ne s'agit pas d'un polar comme les autres. Je vous le conseille vraiment.
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Cocktail cruel : De Côtes d'Armor en Côtes de Bea..

Eco-polar... voici un terme qui peut faire peur et attiser en même temps non pas la convoitise mais une certaine curiosité. N'étant pas adepte de l'écologie mais férue de polars, le désir d'en savoir un peu plus sur ce livre singulier s'imposa à moi. En effet, le contexte était intéressant et prometteur: deux meurtres dans les chais, une belle balade entre Bretagne et Bourgogne... tous mes sens étaient en éveil. Associer le monde vinicole au cinéma, le tout lié par un meurtre, l'entreprise était audacieuse.



C'est le meurtre d'une comédienne, Isabella Elgé (Isabella le Gonidec pour le civil) qui va déclencher l'histoire. le commissaire Létourneau et son adjoint vont être chargés de l'affaire. Les choses se compliquent lorsque l'oncle de la victime, Ambroise, décède à son tour. Certes, on aurait pu croire à un choc émotionnel mais si vous lisez ce livre, vous verrez que l'histoire est bien plus compliquée qu'il n'y paraît.



Et si le commissaire, qui n'est pas sans me faire penser à un savant mélange entre Sherlock et Maigret, est confronté à une enquête plutôt coriace, la difficulté ne réside que dans le scénario. En effet, le style de l'auteur est simple, sans toutefois être simpliste, ce qui rend la lecture très agréable. Elle n'est pas dénuée d'un certain charme. J'ai lu ce roman en une après-midi et j'ai passé un moment agréable.



Petit bémol: le roman fait la part belle aux souvenirs des personnages, mettant de côté pendant bon nombre de pages, l'enquête policière. Ce n'est pas désagréable en soi, c'est même plutôt novateur mais j'avoue préférer la structure d'un polar classique. En même temps, on peut comprendre également ce parti pris dans la mesure où les réminiscences peuvent s'associer, cinématographiquement parlant, à un flash-back.



Je vous conseille ce livre si vous voulez vous évader l'espace d'un instant dans les vignes et les paysages merveilleux de la Bretagne et de la Bourgogne.



Un grand merci aux Agents Littéraires ainsi qu'à l'auteur pour ce partenariat.







Ma note: 4/5
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Les Coccinelles du Diable

Encore une fois, je remercie Yann Venner pour m'avoir offert ce livre lors de notre entrevue au salon des écrivains bretons.



Les Coccinelles du diable est la suite de Cocktail cruel. On y retrouve donc certains personnages, notamment le commissaire Luc Létourneau, Antoine et les soeurs vignoleuses, Jacinthe et Philippine. On sent dans cet éco-polar tout l'amour de l'auteur pour la vigne et ce qui l'entoure. On en apprend beaucoup et tout ce qui est écrit ici est très sérieux. D'ailleurs, les remerciements se situant à la fin du livre en disent long sur tout le travail de recherche accompli par Yann Venner pour nous faire partager le monde vinicole. Je dirais qu'il y a deux parties dans le récit, bien que l'auteur ait scindé le roman en quatre : La première, consacrée à ce monde dont je parlais et la deuxième, au polar proprement dit. Mais comment faire la transition entre les deux me direz-vous ? C'est là où l'écrivain est habile car c'est ce lieu qui va justement être le point de départ. Je n'en dis pas plus pour ne rien dévoiler. Et lorsqu'un cadavre est retrouvé, c'est à Létourneau d'entrer en scène. le tout est bien ficelé et, jusqu'à la fin, le lecteur est en haleine, voyageant, cette fois, entre la Bourgogne et l'Asie.



Seul petit bémol : évidemment, ce n'est que mon avis sur la question, mais je trouve que la partie polar est légèrement mise de côté au profit des connaissances sur le vin et les coccinelles.



Ceci dit, il s'agit d'un livre qu'on lit avec grand intérêt.
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Cocktail cruel : De Côtes d'Armor en Côtes de Bea..

Un roman très moderne, sorte d'anti-polar. En effet, tuer par balle est devenu ringard & dépassé dans un roman policier d'aujourd'hui. L'auteur nous montre ici que la NATURE - quand elle est mal gérée par l'HOMME est bien plus efficace et cruelle, dangereuse et mortifère.

De plus, dans un style très bien écrit, on apprend beaucoup sur la biodiversité grâce à deux sympathiques "sorcières". Un mariage très réussi entre Bretagne & Bourgogne avec une histoire d'amour lumineuse... Humour, romantisme, vins bio et hommage aux vignerons bourguignons, ce "Cocktail cruel est plus qu'un polar : une oeuvre riche en humanité, très bien argumentée, dans un style envoûtant !

Un éco-polar qui se déguste en de douces saveurs... L'auteur est aussi un poète confirmé. Très bonne idée que de joindre des poèmes dans cet ouvrage.



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Cocktail cruel : De Côtes d'Armor en Côtes de Bea..

Un polar remarqué au salon "De Livres en vignes" au château du Clos-Vougeot en septembre 2010.
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Black Trelouzic (trilogie bretonne)

trois enquêtes : roman primeur avec un tueur en série ; roman mémoire tournée vers l'Algérie et le racisme ; roman salin avec la disparition d'un directeur d'école !

Ici ce sont deux Trélouzois, un pêcheur et un marginal anarchiste qui s'associent pour la sauvegarde de la paix du coin.

Et l'auteur nous donne ici à regarder ce village breton à travers des dialogues pleins d'humour et certainement de tendresse vis-à-vis des petites-gens !

Je me suis régalée !
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Les Chevaliers de la Dune

Le sablier du temps ne s'arrête jamais !

L'extraction à outrance du sable dans la baie de Lannion sert de prétexte à ce polar écologique signé de mon ami Yann Venner! Le sous-titre de ce roman est : Suspense à Trébeurden.

Albert Le Gouëdic, brave agent municipal fait dans le cimetière de Tébeurden un macabre découverte! Principe immédiat de vases communicants il est lui aussi transformé en cadavre!

Puis une chanteuse classique morte à l'insu de son plain grès est découverte dans un terrain vague, son cadavre est orné de sable et de coquillages!

Fanch et son épouse Gwendoline s'installent dans leurs nouveaux murs " Le café du loup rouge".

L'élégant homme d'affaire britannique Dave Nakhell-Sandman s'installe à Trébeurden...en villégiature? Pas sûr il doit y avoir sable sous roches!

Le commissaire Le Tellier de son côté en fouillant un peu au cimetière trouve une alliance avec les initiales entrelacées A.J. Avec l'aide la presse il pense tendre un piège au meurtrier de fossoyeur !

Une mystérieuse femme Australienne portant une haine féroce aux Bretons tire de loin les ficelles menant le marché du sable où va son profit.

L'assassin lui se pose des questions, et si le cadavre déterré n'était pas le bon ? Un crime parfait il y a trente cinq ans peut-il ne plus l'être maintenant ? Surtout qu'un second est venu s'ajouter à son palmarès !

Les personnages de ce roman sont les héros récurant de Yann, le commissaire Cesare Le Tellier, Fanch Bugalez et Eugène Cabioch, amicalement surnommé "La Brebis" ainsi que leurs familles entre autres!.

Tout le microcosme d'un port breton aux prises avec les ravages écologiques créé par la mondialisation et la finance.

Les seuls pratiquement que ce projets intéressent sont les promoteurs et les agents immobiliers, il y a de l'argent à se faire dans la construction et la revente! Mais des lettres anonymes les mettent en, garde! Pas réellement anonymes car elles signés mais d'une personne parfaitement inconnue.

Les Bretons mauvais coucheurs internationaux ! Après les marrés noires encore un sujet de lutte contre les multinationales ! Sortons les "Gwen ha du" Le noir du pétrole et le blanc du sable ! Gardez le noir nous gardons le blanc!

J'ai appris que le sable marin était plus adapté que le sable du désert pour la fabrication du béton ! Les pharaonesques travaux effectués à Dubaï ne peuvent pas être fait avec le sable pourtant distant de quelques kilomètres !

Une écriture que j'ai personnellement trouvé plus classique que d'ordinaire.

Mais chasser le naturel il revient au galop et il reste malgré tout une bonne dose d'un humour ou potache ou féroce aussi parfois!

À noter qu'un collectif pour lutter contre cette "désabilisation" qui se transformera en "déstabilisation" du milieu marin c'est créé : "Le Peuple des Dunes en Trégor" .
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Lumiere pour les Oubliés

Bien ancré en pays de Trégor, ce polar se veut social, militant, et humaniste. Yann Venner puise dans l’actualité pour bâtir un scénario qui dans l’ensemble est assez bien ficelé. Seule la fin, m’a paru assez "tirée par les cheveux", et de fait lourde et peu plausible.

Cependant cela ne m’a pas gâché mon plaisir de lecture.

C’est drôle à souhait, le style est enlevé et rapide. J’ai souvent ri de dialogues savoureux me rappelant un peu les films d’Audiard. Un grand nombre de personnages se croisent au sein d’une petite commune de Bretagne qui ne restera pas tranquille bien longtemps, les morts surviennent, un couple disparaît. Et tout ce petit monde prend fait et cause pour ces réfugiés illégaux, ou sont eux même réfugiés. Chacun prend part à l’enquête, qu’il soit avec ou contre. Apprécié le rythme de ce roman qui en a facilité la lecture, et l’a rendu vivante, même si le côté militant pur et dur, et le prosélytisme m’ont parfois démangée voir agacée.

C’est surtout l’humour et la satire qui retiendront mon attention et qui en définitive occulteront le côté plus obscure et plus gave du sujet, qui, sans me désintéresser, reste malgré tout assez éloigné de mes préoccupations.

J’ai également apprécié le déplacement en Bretagne comme un avant goût bienvenu de mes prochaines vacances.

Autant ce fut un moment agréable de lecture, un bon dérivatif, une bonne parenthèse au milieu de lectures plus graves et sérieuse, autant où son impact restera limité, et ne laissera pas cette empreinte indélébile en moi, témoin d’un livre coup de cœur.

Je remercie les agents littéraires et les éditions Le cormoran qui m’ont donné l’occasion de lire ce livre que je n’aurais probablement jamais eu l’occasion de rencontrer sans ce partenariat.

« Cette femme-là au moins, c’est aut’chose que ma défunte Marie-Thérèse. Même si elle a des heures de vol, j’suis bien content d’être son pilote ! Pas d’problèm’, du moment qu’elle tient l’manche. »










Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Black Trelouzic (trilogie bretonne)

3 histoires dans le même village, 3 nouvelles en quelque sorte ou 3 petits romans , mais liés entre eux car on retrouve les mêmes personnages et donc 3 avis différents car je n'ai pas apprécié les 3 histoires de la même façon.



1990 Marcel. Roman primeur

(J'ai bien aimé)

Un meurtre .... des meurtres, on sait tout de suite qui est le meurtrier : Marcel.

Découverte du village et de ses habitants dans cette première histoire. Ce village est profondément breton presque comme une enclave en France.

"- Québir, pas le Québir, répondit aimablement l'interrogé.

- Oh ! Pardon ! En effet ! Avec tous ces noms bretons, j'ai comme l'impression d'être en terre étrangère.

- En terre étrangère, sûrement, mon bonhomme, mais certainement pas en terrain conquis ! Pensa Marcel, offrant son regard de faux abruti à ce bâtard de Français." p.45



Donc Marcel est coupable mais il s'entend parfaitement à brouiller les pistes, il n'avoue rien, joue même la provocation.



Deux habitants du village vont mener leur enquête en parallèle de l'enquête officielle, il faut dire que la gendarmerie du village n'est pas mise en valeur, ils nous apparaissent comme de gros bêtas alcooliques et d'ailleurs de nombreux moments se passent au bistrot. L'auteur aime beaucoup jouer avec les mots (trop ?) certains moments m'ont paru un peu surchargés et pourtant c'est souvent très bien trouvé.

"Enfin... Quatre morts en quarante-huit heures chrono, c'est encore mieux que La Redoute, conclut-il pour détendre l'atmosphère. p.48

"Mais l'avocat fit rire les jurés en disant : -Que celui qui n'a jamais bu, lui jette sa première bière !" p.133

Cette histoire est bien menée même si par moment j'aurais voulu en savoir plus de façon plus rapide mais l'auteur nous tient en haleine.

J'ai bien aimé la conclusion de cette histoire qui m'a surprise.



1996 Une étoile est morte. Roman mémoire

(J'ai moyennement aimé)

Une jeune maghrébine est retrouvée noyée.

Même ton humoristique pour cette histoire "Si je devient sourd à ce point-là, va falloir que je consulte Saint-Hoërel, le patron des durs de la feuille !" p.166

Comme pour la première histoire je trouve que les traits d'humour (de bistrot le plus souvent) sont un peu nombreux.



Mon passage préféré dans ce roman mémoire est le moment où la morte nous raconte sa vie, de plus j'ai appris un nouveau mot.

"Prosopopée : (procédé littéraire qui consiste à donner la parole aux personnes disparues, aux morts)" p.212

Les gendarmes sont toujours bien présents et bien imbibés "Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel, Guillaume Tell ? hurlait Stereden, arrivé sur les lieux, dans sa Peugeot bleue au gyrophare affolé. Le Tallec, son alcoolyte, sortit du véhicule, à moitié titubant." p.167

Une histoire ayant ici un aspect plus politique car elle prend son origine pendant la guerre d'Algérie.

J'ai moins aimé car les passages avec les gendarmes avinés me lassent un peu.



2000 Le baiser de la mer. Roman salin

(J'ai aimé un peu)

Le directeur de l'école disparaît avec son bateau le jour de la rentrée des classes, fugue, chute, enlèvement, assassinat ?



Cette fois-ci les gendarmes sont moins présents ce qui n'est pas pour me déplaire.

En revanche de nombreux passages nous racontant rêves ou cauchemars des différents personnages m'ont un peu gênée. Cela m'éloignait de l'histoire du disparu et je voulais savoir ce qu'il était devenu, il avait l'air bien sympathique en plus cet homme-là.





Mon avis général est donc une moyenne des trois : J'ai moyennement aimé.

Mais je me demande quand même si les gendarmes sont vraiment à ce point-là alcooliques dans la Bretagne profonde, l'auteur s'en excuse d'ailleurs au début du livre en disant que c'est une fiction n'ayant rien à voir avec la réalité. Alors pourquoi avoir autant exagéré sur ce point ? C'est ce qui m'a le plus dérangée dans ces histoires.

J'ai apprécié ce voyage dans la Bretagne profonde, certains personnages sont vraiment attachants et leurs relations remplies d'amitié profonde.




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Disparue de Guingamp (la)

La fille du gendarme Félix Stéréden a été enlevée. Son père, qui n'est pas une étoile, se met à sa recherche. On accuse un joueur de football noir qui joue à Guingamp : Victor Grodba.

Suspense, humour, dialogues cocasses, le monde rêvé de l'apprentie coiffeuse s'écroule.

Fanch Bugalez et son compagnon La Brebis (Eugène Cabioch) vont dêméler cette sombre histoire.
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Les Chevaliers de la Dune

Pourquoi diable le fossoyeur de Trébeurden, un homme sans histoires, mari et employé modèle, a t-il été assassiné, le crâne fracassé, à son travail ? Et d’où proviennent les ossements humains retrouvés près de son cadavre ?

Qui donc a poignardé une jeune cantatrice à voix d’or et cheveux de cuivre, non loin de là ? Pourquoi lui avoir brisé les jambes et paré sa dépouille d’un étrange motif de coquillages ?

Y-aurait-il un lien entre ce dernier crime et la gigantesque dune sous-marine de sable coquillier convoité par les industriels minéraliers et un jeune loup britannique ?

Autant d’énigmes taillées sur mesure pour Cesare Le Tellier, commissaire atypique : Insomniaque, sentimental, cultivé, poète à ses heures (cf. « Lumière pour les Oubliés »), ce mentaliste décalé prend au besoin ses distances avec les dernières technologies d’investigation criminelle : Emporté par un souffle de Genèse, il n’hésitera pas à se nourrir de la pensée sauvage océanienne pour remonter de son inconscient les intuitions décisives pour son enquête.

En dépit de cette trame captivante, on ne saurait réduire « Les Chevaliers de la Dune » à un simple roman noir : La Brebis -l’un des héros du livre- donne le ton en vitupérant contre les « polars de gare » : « Si tout est bon dans le cochon, tout n’est pas bon dans le polar breton...Moi, j’en ai assez de ces navets bretons, qui inondent en tête de gondole nos grandes surfaces...ces faux guides touristiques où la mort se décline parfois entre fautes de frappe, fautes de français et hémoglobine. » D’emblée, Yann Venner, un tantinet libertaire, se démarque des canons du suspense commercial pour être un authentique guide des valeurs humanitaires, écologiques et civiques :

- L’intrigue policière, fil conducteur de l’œuvre, s’y inscrit également comme un procédé narratif, voire un prétexte, pour exposer une certaine philosophie de l’existence via des protagonistes choisis pour leur plaisir de vivre, de donner, ou de jouer avec les mots : Fanch, Gwendoline, La Brebis, Le Tellier, personnages-fétiches de l’auteur, conjuguent leur verve et partent cette fois en croisade pour la protection du trait de côte, de la pêche, de l’environnement, et contre l’exploitation irraisonnée des bancs de sable proches du littoral.

-Autre particularité de ce « polar utile », l’auteur se définit comme un conteur en prise directe et conviviale avec son lectorat : Le narrateur, omniscient, juge fréquemment les personnages, les évènements et les situations, usant tantôt de sa moquerie jubilatoire, tantôt s’adressant explicitement au lecteur.

Avec « Les Chevaliers de la Dune », Yann Venner nous invite au bar du « Loup rouge » à déguster fraternellement un verre de cidre qui se métamorphose, par la truculence de ses dialogues, en raisins de la colère et vin de l’amitié.



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Les Chevaliers de la Dune

Polar écologique et culturel autour d'une intrigue sur fond de texte truculent.

Je trouve que l'auteur a un style à part !

Loin du polar classique, ici l'intrigue est un prétexte pour faire découvrir une guerre écologique contre la finance. L'intrigue offre peu de rebondissements, mais les "enquêteurs" sont des personnages tellement sympathiques que la lecture s'apprécie avec le sourire aux lèvres.

On assiste à un duo de bons bretons qui autour d'un verre refait le monde et tente de trouver un sens à ce qui se passe dans leur univers. Ces 2 acolytes nous font découvrir comment la protection de leur littoral, la faune et la flore marine sont menacées par l'extraction de sable coquillier.

J'ai ressenti à la lecture de ce roman la bonne ambiance joyeuse et sérieuse au comptoir du bar du "Loup Rouge" grâce aux divers jeux de mots et expressions.

Un petit plaisir que j'ai savouré sur les plages de Trebeurden et au cours d'une pause à l'Ile Grande. Quoi de mieux pour vivre cette histoire !

Ayant rencontré l'auteur sur le marché de Trégastel, je dois dire que le ton de ce roman reflète bien la joie de jouer avec les mots de notre langue que j'ai constaté dans notre échange.
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Les Chevaliers de la Dune

Un livre joyeux et contestataire. Polar assumé et verbe jubilatoire, cet écopolar traite d'un sujet très sérieux. En effet, le sable disparaît, irrémédiablement de nos côtes. Alors des chevaliers citoyens font tout pour empêcher cela. A lire absolument pour frissoner et s'instruire
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Des cendres sur la Breizh

Un copié collé depuis le site de L'Association des Ecrivains Bretons :



Suspense à Trébeurden



Ce polar se déroule en Bretagne, et plus précisément dans le Trégor.



Des vols de cigarettes et d'alcool ont lieu dans plusieurs commerces de la région. Accompagnés de dégradations les plus diverses.

Le Commissaire Cesare Le Tellier, de Saint-Brieuc, épaulé par ses amis habituels Fanch Bugalez et Eugène Cabioch, traquent les cambrioleurs. Des terroristes d'un nouveau genre ont répandu leur poison mortel avec une efficacité totale.

Victime de l'un de ces vols, Fanch Bugalez, qui tient avec sa femme Gwendoline le Café du Loup Rouge, va devoir se rendre en Angleterre... Pays qui connaît, en 2017, comme plusieurs États d'Europe, une vague d'attentats terroristes revendiqués par Daesh.



Roman adossé à l'actualité, DES CENDRES SUR LA BREIZH nous ballotte entre effroi et humour, feu et cendres.

« S'il faut être sur des charbons ardents, quand on tire sur une cigarette, c'est pas l'pied ! » affirme Eugène Cabioch, dit La Brebis.

Difficile de ne pas le croire.



Yann VENNER est né à Saint-Brieuc en 1953. Enseignant à la retraite, membre de l'A.E.B. (Association des Ecrivains Bretons), auteur de nombreux romans et recueils de poésies, il déploie, dans ce dixième polar, une écriture efficace et jubilatoire.

Le lecteur aura plaisir à retrouver ici la verve et la bonhomie de ses héros du quotidien, créés par un auteur toujours aussi ardent.
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Lumiere pour les Oubliés

Un livre pour lequel je me bats avec l'auteur, pour qu'il change sa couverture ! Il est si humaniste, et sa couverture ne l'est pas vraiment, elle ne donne pas envie de l'acheter, et c'est tellement dommage !
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Black Trelouzic (trilogie bretonne)

Une trilogie pleine d'humour et de poësie. Yann Venner n'écrit pas des polars, mais des romains poetipolars ! Le coupable n'a aucune importance, c'est l'ambiance qui compte, et les sentiments.
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Disparue de Guingamp (la)

Sur la couverture du livre, c'est chez moi (enfin, devant chez moi, pris à une certaine hauteur). Guingamp, c'est la ville que j'habite depuis 10 ans. Alors, tous les titres sur le sujet, forcément, je les prends. Celui-là, je n'en ai pas fait la critique tout de suite. Et à vrai dire, il ne m'en reste plus grand chose. Y ai-je découvert Guingamp ? L'équipe de foot, ce n'est pas la partie que je préfère. Le livre, cela me fait penser un peu à Guignol. Les personnages peut-être caricaturés. Les jeux de mots, je n'y suis pas très sensible. J'aurais aimé plus de poésie, plus de force. En même temps, il en reste un certain charme. Je ne sais pas si c'est celui de la ville elle-même, qui, effectivement, m'a prise sous son charme, ses vieilles pierres, ses remparts, ses rénovations (jusqu'à mon ancien appartement, touché par la mérule), et le Trieux, qui la traverse.
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Lumiere pour les Oubliés

Polar sur fond de fait de société autour des lois sur les sans-papiers au début des années 2000 en région Bretagne.

L'intrigue est entrecoupée de chapitres sur les actions des collectifs de soutien au sans papiers, les mouvements de grève, la situation administrative et les conditions de vie difficile des sans-papiers.

Si c'est intéressant d'un point de vue culturel et sociétal, c'est parfois un peu loin de l'intrigue.

De plus, la fin est très romancée au point d'être peu crédible....

Je regrette aussi les conclusions rapides sur diverses pistes de l'enquête qui gâchent un hypothétique suspense....

Les dialogues quant à eux apportent humour et sarcasme ce qui apportent du rythme à l'histoire, et c'est ce que j'ai le plus apprécié dans cette lecture.
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