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Symphonie du printemps de Yannis Ritsos
Je quitterai le blanc sommet enneigé qui réchauffait d'un sourire nu mon infini isolement. Je secouerai de mes épaules la cendre dorée des astres comme les moineaux secouent la neige de leurs ailes. Ainsi un homme, simple et intègre ainsi tout joyeux et innocent je passerai sous les acacias en fleurs de tes caresses et j'irai becqueter la vitre rayonnante du printemps. Je serai l'enfant doux qui sourit aux choses et à lui même sans réticence ni réserve. Comme si je n'avais pas connu les fronts mornes des crépuscules de l'hiver les ampoules des maisons vides et les passants solitaires sous la lune d'Août. *Pour Jean-Paul (Fandol) grâce à qui j'ai découvert la sublime poésie de Yánnis Rítsos. Je vous invite à lire sa belle critique : "Ne pleure pas sur la Grèce". |