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Critiques de Yara Zgheib (27)
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Les filles du 17 Swann Street

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Au 17 Swann Street, les filles vivent en communauté. Elles dorment, mangent, se promènent, prennent des cours d’art plastique ou encore de musique, partagent des collations. Elle s’entraident, se soutiennent, s’épaulent. Mais elles suivent aussi les directives des thérapeutes, nutritionnistes ou encore des psychiatres. Elles pleurent, souffrent, se mutilent même parfois. Au 17 Swann Street, les filles combattent l’anorexie...



Yara Zgheib signe ici un premier roman tout aussi touchant qu’instructif.



L’anorexie est une maladie terrible, où l’isolement et l’incompréhension des proches sont des facteurs aggravants. Dans ce centre qui traite les troubles alimentaires, les filles font preuve de bienveillance. Souvent trop faible pour aider ou se lier d’amitié avec d’autres, les filles du 17 Swann Street se promettent de ne jamais se juger.



Et c’est sous leur regard, leur terrible souffrance, qu’on apprend leur quotidien. Entre culpabilité, dégoût, ou négation de soi-même, ces filles luttent à chaque bouchée. Chaque cuillère avalée est une victoire. Mais rien n’est jamais acquis, elles ont l’humilité des femmes fragiles et courageuses....



Les filles du 17 Swann Street est une leçon de vie... Un hymne à l’amour et à la volonté de vivre... Quoiqu’il en coûte...



Un grand merci à NetGalley et aux Éditions JC Lattes pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2020..
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Les filles du 17 Swann Street

Les filles du 17 Swann Street Yara Zgheib J.C Lattès Octobre 2019

#LesFillesDu17SwannStreet #NetGalleyFrance



Le 17 Swann Street, une maison médicalisée pas comme les autres! 7 ou 8 jeunes femmes y séjournent, leurs journées sont bien remplies pas question pour elles de faire un écart!

Le 17 Swann Street c'est pour certaines la seule solution voir l'unique solution pour combattre leur pathologie. Ces jeunes femmes souffrent d'anorexie...

Yara Zgheib est passée par là. Pour toutes celles qui souffrent de cette maladie, elle a décidé de partager son vécu. Elle le fait bien et Anna ne peut pas laisser indifférente, pas plus elle qu' Emm, Valérie, Sarah ou les autres?

Ce roman se veut à la fois optimiste et didactique pour les malades, pour leur entourage. J'en ai apprécié la forme, l'écriture, la double narration Anna et le narrateur accompagnant. Ni trémolos, ni pathos mais un texte qui fait mouche .

Un grand merci aux éditions J.C Lattès pour ce partage.

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Les filles du 17 Swann Street

Anna a tout pour être heureuse. Elle est danseuse, mariée à Matthias, et bien dans sa peau. Pourtant, tout va basculer du jour au lendemain. Elle va se blesser et devoir abandonner la danse. Lorsqu’elle va suivre son mari à New York, elle va tomber dans les affres de l’anorexie. Un long combat va alors commencer pour elle et pour son mari, avec un internement au 17 Swann Street, maison spécialisée dans le traitement de cette maladie.



Ce roman a été un véritable coup de cœur. Je suis sortie totalement remuée de ces pages et je n’avais pas du tout envie de quitter Anna et les résidentes du 17 Swann Street tant j’avais envie de les aider. La thématique abordée dans ce roman est délicate et dure. L’auteure n’a pas choisi la facilité, et pourtant elle s’en est sortie avec brio.



De manière pudique, mais surtout, toujours avec positivité, l’auteure va nous décrire les affres de cette maladie. Elle va mettre en avant le combat que mènera Anna, mais ne va pas laisser de côté ses proches, qui sont souvent les oubliés de ces drames. En effet, j’ai aimé la perspective qu’elle va donner à son récit. La peine du mari et du papa d’Anna est mise en avant et l’auteure mettra en exergue les difficultés qu’éprouvent les proches des victimes, en essayant de les aider. Cela m’a énormément touchée et j’ai versé plusieurs larmes durant ma lecture.



Le personnage d’Anna m’a extrêmement touchée mais le personnage de Matthias m’a également marquée. Il est constamment aux côtés de sa femme, même si elle ne veut pas y croire, même si elle a tendance à penser qu’il gâche sa vie. L’amour est bien plus fort et Matthias va tenir le coup. J’ai trouvé cette histoire d’amour magnifique. Malgré les difficultés, ils tiennent le coup ensemble. L’auteure a également voulu montrer l’importance de la présence des personnes aimées en cas de coup dur. Elles sont en effet essentielles à la reconstruction et à la guérison.



Je me suis totalement immergée dans ce microcosme proposé par l’auteure. Les filles du 17 Swann Street m’ont profondément émue, touchée. La bienveillance qui émane de ce récit est un veritable baume au cœur. Malgré la thématique difficile et quelques passages vraiment durs, il y a toujours au fil des pages une petite touche positive. L’auteure ne tombera jamais dans le pathos et c’est essentiel.



La plume est délicate et emplie de sensibilité. L’auteure a choisi de découper son récit en beaucoup de courts chapitres, ce qui rend la lecture très difficile à arrêter, tant cela dynamise le roman. J’ai dévoré ce livre.



Un roman abordant une thématique des plus délicates et très dure, mais toujours avec un touche de positivité et sans jamais tomber dans le pathos. J’ai été en immersion totale et je suis ressortie de ma lecture chamboulée et profondément émue. Un véritable coup de cœur.
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Les filles du 17 Swann Street



Anna intègre un centre de traitement des troubles du comportement alimentaire : anorexie et boulimie.

Ancienne danseuse à l’Opéra de Paris, elle a petit à petit supprimé l’essentiel de son alimentation, développant un dégoût pour la graisse sous toutes ses formes et une image négative de sa propre personne.

Son mari est resté longtemps dans le déni et c’est la confrontation avec le reste de la famille qui sera le déclencheur de la prise de conscience du caractère morbide de cette non-alimentation.

La prise de conscience est surtout celle de son mari car Anna est prise de violentes crises d’anxiété à chaque bouchée que lui impose sa nutritionniste. A l’aide des autres femmes accueillies dans ce centre, elle va comprendre les enjeux et trouver la force pour s’en sortir même si parfois le prix à payer lui semble disproportionné.

Un beau témoignage dans lequel pour autant je n’ai pas retrouvé la force narrative de Jours sans faim de Delphine de Vigan

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Les filles du 17 Swann Street

Des livres sur l’anorexie, j’en ai lu des tas. La jeune ado de 12 ans qui arrête de manger, celle de 15 ans qui pèse 30 kg et doit à tout prix être nourrie par sonde, celle qui arrête de manger parce qu’elle a été abusé, et j’en passe. Mais ici, quelque chose change. L’héroïne n’a pas 12 ans. Elle en a presque 30. Et oui, elle ne mange plus. Mais pas pour embêter maman. (Oui, il y a eu un long moment où la mode psychiatrique était de dire que c’était la faute de la relation à la mère. Comme toutes les difficultés psychiques d’ailleurs…). Non, c’est bien plus profond. C’est juste qu’à force d’avoir l’habitude de ne plus manger, de compter les calories, d’avoir un comportement et des pensées dysfonctionnelles, Anna se retrouve coincée. J’ai vraiment aimé cette façon de relater les choses, qui explique aussi la dimension comportementale du trouble, au lieu de ne s’intéresser qu’à la difficulté cognitive.



Malgré tout, ne fuyez pas, ça n’est pas un livre psychoscientifique, mais bien un roman. Un roman dans lequel on s’attache aux personnages dont on découvre l’histoire peu à peu. Un roman avec des moments amusants, émouvants, tragiques. Un roman où parfois, je l’avoue, j’aurai voulu plus. J’ai longtemps oscillé entre la sensation que c’était vraiment très maîtrisée, et pourtant inabouti parfois. Alors, pour une fois, j’ai ressenti le besoin de rechercher quelques informations sur l’autrice. Et comme je le présentais, elle a elle-même souffert d’anorexie. Puis elle a fait des recherches pour compléter ce qu’elle savait de l’intérieur, sur les traitements, sur les autres TCA. Ce qui fait que nous avons cette vision, certes subjective, mais aussi assez étoffée par rapport à ce que l’on pourrait attendre d’un roman de ce type.



Mais il ne faut pas oublié que cela reste un roman, et bien entendu, il faut un début, un milieu, et une fin. Or, une fin, dans l’anorexie (et non, je ne fais pas de jeu de mots psychanalytique), c’est assez compliqué, puisque c’est un problème qui reste sous-jacent toute la vie. Alors n’attendez pas de fin heureuse, avec une résolution parfaite. N’attendez pas non plus une fin tragique et noire, sinon ça sonnerait le glas de toutes les tentatives de traitements pour ces femmes – et ces hommes, même s’il n’y en a pas dans ce livre -. C’est plus pondéré, mais il y a une fin, et j’ai bien apprécié de ne pas quitter les personnages sans savoir.



Ce n’est pas un livre amusant. Ce n’est pas un livre tragique. C’est un livre émouvant, dans lequel vous vous attacherez tellement aux personnages que vous leur transmettrez force, et espoir. Et oui, je sais bien que la fin de livre est écrite avant même qu’on le lise, mais en fait, tant pis, j’ai envie de croire que toute la force qu’on envoie à ces filles aident, un petit peu…
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Les filles du 17 Swann Street

La maladie s'est installée insidieusement. Elle a pris possession progressivement du corps et de l'esprit d'Anna, vingt-six ans. Ce sont d'abord quelques aliments que l'on ne mange plus, un mal-être qui s'installe. Puis manger devient une angoisse permanente et la culpabilité affleure à chaque bouchée avalée. Il y a le déni, les os qui saillent, les robes que l'on n'ose plus porter.  



Lorsque Matthias découvre sa femme inanimée dans leur appartement, il prend conscience que sa vie est en péril. Anna accepte enfin de se faire aider et emménage alors dans la maison du 17 Swann Street aux côtés de Valérie, Julia et Emily.



Un face-à-face s'amorce avec la maladie. Une lutte longue, difficile, avec des pas en avant et des rechutes. Certaines reprennent une vie normale, d'autres ne s'en relèvent jamais. 



Le récit alterne entre le passé d'Anna et son séjour au 17 Swann Street. Il y a la vie d'avant, Paris, la danse. Puis l'opportunité pour Matthias, le départ pour les Etats-Unis, la solitude.  



Chacune affronte ses démons et les liens se tissent avec les autres pensionnaires. Anna peut compter sur le soutien de sa famille et l'amour de son mari. Mais cela sera-t-il suffisant pour que la jeune femme parvienne à se reconstruire?   



Les mots de Yara Zgheib, qui font écho à son histoire personnelle, racontent avec justesse les souffrances de ces femmes atteintes de troubles alimentaires. Le récit est poignant mais aussi plein d'espoir.   



Un roman captivant et fort qui évoque le douloureux combat d'une femme contre l'anorexie.  
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Les filles du 17 Swann Street

= L’anorexie.=



‘‘Je ne souffre pas d’anorexie, je suis anorexique. Ce sont deux états différents. Je connais mon anorexie. Je la comprends mieux que le monde qui m’entoure. Le monde qui m’entoure est obèse, du moins la moitié. L’autre moitié maigre. Les valeurs sont superficielles, alors que les repas sont copieux et riches en sucre. Les normes, comme les portions, ont doublé. Le monde est surpeuplé et solitaire à la fois. Mon anorexie me tient compagnie, me réconforte. Je peux la contrôler, je l’ai choisie.’’



Anne Roux, jeune femme de 26 ans sait qu’elle est anorexique, elle ne le nie pas, mais elle pour elle ce n’est pas une maladie.

Elle est fraîchement mariée avec Mathias, l’homme de sa vie.

Ce dernier va décider avec elle qu’il est temps d’intégrer un institut spécialisé. Il a tout essayé pour l’aider, mais à part la voir s’enfoncer chaque jour davantage dans sa maladie, il reste impuissant.



Et c’est le cœur lourd et douloureux qu’Anna va emménager dans la chambre numéro 5 du 17 Swann Street, une maison réunissant un panel de professionnelles de santé spécialisé dans les troubles alimentaires.



Un roman profond, attendrissant, mais aussi très sérieux.

Le lecteur sera plongé au cœur d’un groupe de femmes souffrant d’anorexie, de boulimie et autre maladie mentale touchant l’alimentation.



Des femmes qui se battent au quotidien, tantôt fort, tantôt faible, mais qui vont s’entraider dans cette longue épreuve.



A la lecture, j’ai pu constater que l’autrice a bien documenté son histoire. Il est indéniable qu’elle a fait beaucoup de recherche et s’est documentée sur le sujet qu’elle expose sous forme d’histoire sans tomber dans le pathos.



Une histoire qui vous emporte dès les premières pages et dont vous aurez du mal à vous séparer tant que vous ne l’aurez pas fini.



Un gros coup de cœur pour moi, un livre à lire absolument et qui vous ouvrira les yeux sur certains aspects méconnus de cette maladie.



Une plume envoûtante, magnifique, qui fait que cette histoire ne vous laissera pas indifférent et ce bien longtemps après lecture.


Lien : https://livresdeblogue.blogs..
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Les filles du 17 Swann Street

J'ai beaucoup aimé ce roman / documentaire sur les troubles alimentaires et surtout l'anorexie. Anna nous raconte sa maladie, son évolution et son combat contre cette maladie sournoise. On y apprend des informations, on approche les émotions de ces victimes. Un livre émouvant.

http://passeuredelivres.over-blog.com/2019/10/les-filles-du-17-swann-street-yara-zgheib-jc-lattes.html
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Les filles du 17 Swann Street

J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman, qui se lit très rapidement, et contient ce qu’il faut d’émotions et d’explications pour nous faire réaliser l’ampleur de l’emprise de l’anorexie mentale sur une personne.



J’avais un peu peur de ce roman, je l’avoue. Un roman sur l’anorexie mentale promettait une lecture poignante, et les troubles alimentaires me parlant tout particulièrement, j’avais peu d’affronter l’aliénation qu’ils pouvaient engendrer. Et j’ai rapidement été rassurée, bien heureusement. A aucun moment l’autrice ne porte de jugement de valeur envers les personnes atteintes de troubles alimentaires, ou leurs proches. Et à aucun moment le livre ne tombe dans le pathos; les émotions sont bien présentes, comme chaque roman touchant à des états de santé graves, mais n’en devient pas larmoyant.



Ce roman nous plonge dans les pensées et les émotions d’Anna, qui se retrouve intégrée au centre du 17 Swann Street. Elle sait qu’elle a un problème avec la nourriture, mais ne réalise pas à quel point. Toute l’intelligence du livre réside dans les choix d’écriture de Yara Zgheib, qui, via des éléments médicaux, et le point de vue de ses proches, nous fait réaliser à quel point l’état physique et mental d’Anna est grave. J’ai trouvé le déni d’Anna envers sa maladie très impressionnant, et la manière insidieuse dont la maladie prend le pas sur sa personnalité et sa vie très flippante. L’autrice utilise différentes temporalités pour appuyer son propos, et même si cela casse parfois le rythme du roman, cela aide totalement le lecteur à réaliser la manière dont l’anorexie mentale devient partie intégrante de la vie d’une personne.



Le roman n’est, malgré son efficacité, pas parfait. Un premier bémol réside selon moi dans le traitement des personnages secondaires. J’aurais aimé découvrir plus en détails l’entourage proche d’Anna, et leur manière d’appréhender sa maladie, qui est trop peu développée à mon goût.

Et de même, j’aurais aimé connaitre un peu plus les autres résidentes du 17 Swann Street, et que les modalités de traitement des résidentes dans le centre (nutritionniste, psychiatre, etc.) soient plus approfondies. Cela aurait peut-être sorti le lecteur du propos principal du roman, mais j’avoue que ça m’a un peu manqué, car je suis restée sur ma faim à ce niveau. La fin du roman était trop brutale pour moi, et j’aurais également apprécié un épilogue un peu plus long, même s’il était compliqué de le rédiger.



Je vous conseille très vivement de lire Les filles du 17 Swann Street, qui est pour le moment le seul livre m’ayant fait vivre l’anorexie mentale, et m’ayant fait réaliser l’ampleur de la gravité de cette maladie, et particulièrement son impact mental. Une petite pépite !
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Les filles du 17 Swann Street

Quand manger est une souffrance...



Anna a 26 ans. Elle est danseuse à l'Opéra de Paris. Enfin, elle était danseuse car elle a suivi son mari Matthias aux États-Unis.

Maintenant c'est au 17 Swann street qu'Anna vit. Mais pas avec l'homme de sa vie.

Car au 17 Swann street, il n'y a que des femmes, des filles...

Cette maison rose n'est pas tout à fait comme les autres maisons du quartier.

Au 17 Swann street ne vivent que des filles ayant des troubles alimentaires.

Anna, 26 ans, 1m62, 39 kg... Anna est anorexique.



Nous voilà plongé dans le quotidien de ces femmes qui se battent contre la maladie.

Il y a Emm, la cheffe du groupe, Julia la pétillante toujours affamée et Valérie, si timide et effacée.

Ensemble elles vont lutter. Ensemble elles vont devoir faire face à 6 repas quotidiens.



Quelques mois dans la vie d'Anna. Quelques mois qui vont tout changer.

Difficile de comprendre pourquoi un bagel au fromage devient une torture, comment un simple yaourt peut déclencher de telles angoisses.

Le 17 Swann street est tout autant un lieu de frayeurs, de privations de liberté, de violences psychologiques que d'amitiés, de bienveillance, d'espoirs...



C'est ce que nous raconte Yara Zgheib, en toute simplicité et pudeur.

Je me suis laissée porter par cette histoire dès les premiers mots.

La plume est fluide, l'intrigue captivante. J'ai dévoré ce roman en deux petites soirées.

J'ai, à de nombreuses reprises, eu une boule dans la gorge c'est vrai. J'ai quelques fois eu envie de secouer Anna.

Parce que, parfois, je ne comprenais pas. Comme ses proches, si impuissants et brisés eux aussi, je ne comprenais pas.

Mais j'ai été bouleversée. Par chaque page, par l'histoire d'Anna, par les histoires de ces femmes cabossées par la vie et qui luttent contre leurs démons.



Il ne s'agit pas d'un roman sur l'anorexie ou les troubles alimentaires en général, mais l'histoire d'une femme forte, courageuse, qui va devoir retrouver le goût de vivre en même temps que celui des aliments.



J'ai beaucoup aimé ce roman qui paraît le 2 octobre.

Merci à Babelio et aux éditions JC Lattès pour cette découverte lors de la masse critique.
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Les filles du 17 Swann Street

Encore un livre qui m'a tapée dans l'oeil de part sa thématique mais aussi pour la découverte de cette nouvelle auteure pour son premier roman, eh quel roman !



Les filles du 17 Swann Street met en scène une maison rose qui accueille des résidentes atteintes de troubles du comportement alimentaire. Nous y suivons plus particulièrement Anna, ancienne danseuse du ballet de l'Opéra de Paris en proie à des démons qu'elle n'arrive plus à combattre. Entourée de son mari et de sa famille, deux choix s'offrent à elle : laisser tomber et mourir ou se battre et s'en sortir.



L'état de santé d'Anna (tout comme celui des autres résidentes) est dur à lire, d'un côté elle n'a pas plus ni les ressources, ni l'envie de s'en sortir mais d'un autre son mari est plus présent que jamais pour l'accompagner en lui répétant sans cesse qu'il ne la laissera jamais tomber malgré les difficultés à surmonter. Une belle preuve d'amour car l'on sait que la famille et l'entourage des personnes atteintes de TCA sont des victimes collatérales de cette maladie et en souffrent énormément.



Tout au long du récit, des paragraphes en italique alternent avec le quotidien au 17 Swann Street, Anna nous parle du passé, comment et pourquoi elle en est arrivée à ne plus manger mais aussi les conséquences, sa descente aux enfers.



Nous comprenons en tournant la dernière page que plus qu'un récit c'est une part de l'histoire de l'auteure, elle y décrit les hauts et les bas de cette maladie qui reste bien mal connue. Les filles du 17 Swann Street sont attachantes et ont chacune le même objectif s'en sortir tant bien que mal, la solidarité qui règne dans cette maison est extraordinaire et exemplaire.



Yara Zgheib signe un premier roman, brillant, exploitant une thématique qui je suis sûre aidera de nombreuses personnes dans le cas des filles du 17 Swann Street. Un début prometteur!
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Les filles du 17 Swann Street

Le parcours d’Anna que l’anorexie conduit au delà des limites



J’ai reçu le roman de Yara Zgheib, Les filles du 17 Swann Street édité chez JCLattès il y a un moment maintenant et ai enfin pris le temps de le lire. Un livre fort et déstabilisant qui sensibilise sur les troubles alimentaires comme l’anorexie et la boulimie. A travers l’histoire d’Anna, prénom choisi j’imagine en lien avec les Pro-Ana, des communautés de jeunes femmes en souffrance qui se regroupent derrière des sites dédiés donnant des conseils pour se faire vomir ou maigrir, Yara Zgheib nous offre un aperçu du parcours et des épreuves à traverser sur le chemin de la guérison. Anna est danseuse pour l’Opéra de Paris, était danseuse avant une chute fatale qui finit par briser sa carrière.



Lutter pour avaler la moindre bouchée



Il y a Emm, Julia, Valérie, Sarah, Danielle … Des femmes de toutes âges, souvent jeunes, souvent seules qui se battent, qui luttent contre des troubles alimentaires qui ont pris le pas sur leur vie, sur leur mental, sur leur esprit. Anorexie, boulimie … Des maladies qui dominent leur existence. Chaque jour, compter les calories, faire du sport à outrance, se regarder dans le miroir avec un regard biaisé, lutter pour avaler la moindre bouchée … Puis un jour, les 39 kg qui restent ne suffisent plus à tenir debout, les malaises se multiplient et parfois leur conséquence inévitable. Heureusement pour Anna, elle est entourée. Elle a son papa et son mari, Mathias prêt à tout pour la sauver, quitte à la « forcer » à suivre un programme dans un centre spécialisé et à ne la voir qu’une fois par jour pendant 90 minutes, le temps qu’il faudra.



Anna débarque alors au 17 Swann Street, une jolie maison où chaque fille a sa propre chambre, Van Gogh pour elle. Les journées sont rythmées par la pesée, les mesures, le petit déjeuner surveillé et chronométré, les collations, les rendez-vous avec la nutritionniste, les thérapeutes, les sorties trop courtes, les mots croisés, les pleures des unes, des crises d’hystérie des autres … Une organisation qui semble bien huilée, supervisée par Soin Direct, mais qui parfois déraille parce que toutes ont une histoire, des souffrances, des douleurs, des failles, des blessures et que l’enfermement qui les contraint à lutter contre elle-même les submerge parfois.



Comprendre un cheminement



Ce roman c’est une histoire d’entraide, d’individualité, de maladie, d’acceptation de soi et de mutisme. Ya Zgheib retrace avec brio le parcours d’Anna, un parcours parmi tant d’autres mais qui a cette universalité de la difficulté. Souvent Emm le lui rappelle avec ses mots : « Nous sommes toutes passées par là ». Pour comprendre ce cheminement, l’auteur nous offre des bribes du passé d’Anna, en italique, ces moments heureux avant que tout ne bascule, ces moments dont elle a oublié la saveur. Nous suivons également son parcours médical à travers les rapports des l’équipe de Swann Street qui nous sont livrés, de façon brèves et concises.



Les filles du 17 Swann Street se laisse lire sans obstacle et sans filtre. Tout est dit, tout est ressenti rien est laissé de côté, aucune aspérité de la maladie n’est ignorée.



Le seul petit regret peut-être avec ce roman c’est l’absence de personnage masculin atteint de cette maladie, car si les troubles alimentaires touchent en grande partie les femmes, les hommes peuvent en souffrir également et ils sont bien souvent ignorés.


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Les filles du 17 Swann Street

Je ne m’attendais pas à être autant bouleversée par cette lecture et j’ai reçu les mots de Yara Zgheib droit au cœur. L’écriture en miroir qui met en exergue la fragilité d’Ana, une jeune femme qui se laisse happer par la terrible maladie mentale qu’est l’anorexie. Maladie destructrice et qui affecte tant l’image de soi et de son corps qu’il est si difficile de s’en sortir.

Anna est admise au 17 Swann Street pour retrouver une vie saine, gagner du poids, réapprendre à manger correctement et démarre une vie en communauté où la sororité est de mise. D’autres jeunes femmes rencontrent les mêmes difficultés, les mêmes gouffres et les mêmes souffrances. Elles se soutiennent, elles s’écoutent mais chacune est là pour elle-même car il faut.

Son mari la soutient, il est présent et sait que son amour est primordial pour retrouver la femme qu’il a tant aimée. Celle d’avant les privations, les footings de plusieurs heures, celle d’avant la solitude, la jeune fille solaire qui aime tant la danse, les glaces et les croûtes de pizza.



Beaucoup de larmes, de courage, l’envie de s’en sortir et de rendre fiers ses proches, c’est la recette que le centre médicalisé rose propose aux jeunes femmes d’appliquer. Les douleurs et les fragilités cachées vont se révéler. Anna cache des fractures depuis l’enfance, des trahisons à l’âge adulte et des failles qui l’ont perdues mais qui peuvent s’avérer de véritables forces quand il faut se battre pour sa guérison.



Yara Zgheib a une écriture superbe, chaque mot est juste, à sa place et c’est en quelques heures seulement que j’ai lu ce livre. D’une puissance et d’une justesse pour décrire les sentiments, l’auteure ne fait pas d’Anna une victime mais une battante, une jeune femme forte qui veut retrouver sa vie.

Une belle leçon de filles traitée avec beaucoup d’empathie et de douceur.
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Les filles du 17 Swann Street

Sorti en février dernier aux États-Unis, c'est auréolé du statut de « best seller » outre-atlantique que nous est arrivé, en cette grande rentrée littéraire française, « Les filles du 17 Swann Street », de Yara Zgheib, auteure née au Liban, ayant passé sa jeunesse en France, avant de partir dans « le monde anglo-saxon », tout d'abord à Glasgow (Écosse), puis pour les villes états-uniennes de Washington, Saint Louis et Boston.



Dans ce premier roman, intitulé « Les filles du 17 Swann Street », Yara Zgheib nous laisse percevoir, par sons style, sa façon d'aborder le sujet de l'anorexie, que l'on a bien à faire à une journaliste-blogueuse, direct, simple, sans grandes phrases, directement compréhensible...bref, efficace, et ce, malgré que l'autrice se permette de donner trois voies à la narration, à savoir :le « je » de l’héroïne, le « elle » d'un narrateur extérieur omnipotent, et le « neutre », du dossier médical, utilisant une police de caractère spécifique à chacune des voies de cette narration – où nous aurions, tout de même, trouvé plus logique de voir inversée l'écriture en italique pour le récit de la principale protagoniste et celle, dite « standard », pour le narrateur extérieur. Et, bien que vraiment dans la veine des « ouvrages de blogs », il y a un « petit truc en plus », dans l'écriture de Yara Sgheib qui lui apporte toute la « valeur ajoutée », nécessaire pour sortir du lot de cette catégorie d'ouvrages.



Pour ce qui est de l'histoire elle-même, le fait que ce roman soit dans notre présent dossier de la grande rentrée littéraire 2019 est la preuve que nous l'avons trouvée vraiment intéressante (le nombre de romans concernés par la ligne éditoriale de « FemmeS du Monde magazine, en cettre grande rentrée littéraire étant tellement grand, que, même à y consacrer six numéros entiers n'auraient pas suffit pour les présenter tous, nous ne présentons, dans nos pages, que le « top » des ouvrages, concernant l'intérêt que nous leur avons trouvé). Même nous, qui ne nous sommes jamais trop senti concerné, non pas par le drame qu'est l'anorexie elle-même, mais par les ouvrages (romans ou récits) qui en faisaient leur sujet, les trouvant soit, trop dans le pathos, le larmoyant, soit trop « intime » - notre « non-goût » particulièrement prononcé pour les « histoires vécues » et les autofictions nous laissant, très généralement, loin de tels ouvrages -, avons été emporté, nous être senti proche de son héroïne, justement, grâce à ces trois voies de récit dont nous avons parlé plus haut.



Tout cela fait de « Les filles du 17 Swann street », un roman que nous recommandons fortement, non seulement parmi les sorties littéraires de cette grande rentrée, mais, tout simplement, d'entre tous les romans parus en 2019.



Note : 4,5/5 étoiles



(Critique disponible dans le dossier spécial grande rentrée littéraire 2019 - partie 2/2, du numéro d'octobre 2019 de "FemmeS du Monde magazine")

#LesFillesdu17SwannStreet #JCLattes #FemmeSduMondeMagazine #ChristianEstevez
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Les filles du 17 Swann Street

Il y a des années de cela, j'ai partagé un bout de chambre hospitalière avec une étudiante.

Lucie était anorexique, bien sûr elle n'avait rien à faire dans ce service de médecine interne, elle aurait dû être conduite dans un autre endroit, un peu comme celui du 17 Swann Street…

Elle était dans le déni le plus complet (mais c'est l'une des facettes de la maladie) et moi parfois je la croyais même si j'avais bien vite était "mise au parfum" par sa mère, une femme si gentille mais si lasse aussi, et qui passait la voir régulièrement : Lucie était une brillante étudiante, plongée si entièrement dans ses études qu'elle en avait oublié de manger…

Je l'imaginais dans la solitude de sa minuscule chambre universitaire, mais je me serais bien gardée de lui en toucher un mot (il est évident que pour elle, il y avait erreur puisqu'elle "n'était pas malade" comme elle le répétait aux médecins et infirmières qui s'époumonaient dans le vent à son chevet car elle avait aussi un fichu caractère!). L'anorexie est une maladie lente et pernicieuse. Les 45 kilos de cette fille tout en hauteur me donnaient l'impression qu'un souffle d'air aurait pu la faire vaciller… Cette extrême fragilité, je l'ai retrouvée dans le portrait d'Anna, l'héroïne du livre de Yara Zgheib.

J'ai trouvé beaucoup de complicité chez les filles du 17 Swann street, l'amitié qui est même plus que cela : une question de survie.

J'espère que ce livre pourra permettre à certains de remettre les compteurs à zéro.

C'est une expérience forte et salvatrice que nous livre l'auteur. Comment tout s'écroule en un instant, choisir la vie plutôt que la mort (et ce n'est pas facile!) mais il suffit parfois d'une main tendue…
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Les filles du 17 Swann Street

Un roman intéressant sur l'anorexie et son traitement. UN sujet a priori pas évident à traiter mais bien transformé en roman avec ses histoires et ses intrigues.
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Les filles du 17 Swann Street

Anna quitte le ballet de l'Opera de Paris pour les Etats Unis, elle ne retrouve pas de travail, traine sa solitude à la maison en attendant le retour de son ami et tombe dans l'anorexie. A 40 kg, elle est hospitalisée dans une maison spécialisée avec d'autres femmes souffrant de troubles alimentaires. 1er combat : manger...



Un livre très fort, on comprend le lent mécanisme qui peut faire tomber dans cette maladie et la difficulté à s'en sortir. Bouleversant et prenant.
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Les filles du 17 Swann Street

J’ai vécu une expérience de lecture vraiment intense avec ce roman. Débuté dimanche en début de matinée, j’ai tourné la dernière des 398 pages du roman à 22 heures passées. Lire un roman de cette longueur en moins de 24 heures, ça ne m’arrive jamais. Et c’était forcément signe d’une lecture qui a su me captiver.



Yara Zgheib nous présente Anna, jeune femme atteinte d’anorexie. Déjà, elle campe un personnage qui est, je trouve original. Anna a 26 ans, elle est mariée, elle a suivi son mari aux Etats Unis et envisagerait de fonder une famille avec lui. Mais Yara est aussi une ancienne danseuse qui a connu le spectre du contrôle du poids. Toujours plus mince, toujours plus performante et au final le regard sur son corps qui devient flou, qui ne voit plus que du gras là où il n’y en a pas. Et puis, la descente aux enfers, les aliments qu’on se refuse et tous les soucis de santé qui arrivent les uns après les autres avec l’anorexie.



Anna va avoir la « chance » d’intégrer la communauté du 17 Swann Street où elle sera soignée par une équipe de professionnels aux côtés d’autres jeunes femmes anorexiques. En suivant Anna dans cette maison, j’ai découvert tout l’envers de cette maladie dont le nom est aujourd’hui bien connu. C’est l’enfer par tous les soucis de santé que ces jeunes femmes cumulent du fait de leur trop grande maigreur, leurs corps n’ont la force de rien, elles ont froid même en plein été, leur peau est fragile, elles souffrent non seulement dans leur âme qui leur donne un regard anormal sur leur corps mais aussi physiquement.



J’ai adoré cette lecture parce qu’elle nous fait découvrir l’envers du décor d’une maladie qui est, je crois, assez critiquée. J’ai appris beaucoup de choses en lisant Yara Zgheib. On découvre notamment le très difficile parcours de la reconstruction. Pour soigner ces jeunes femmes, il faut les faire manger. Mais manger est un enfer pour elles et on le vit bien à travers le roman. La psychologie des personnages est très intéressante notamment à travers les liens qui vont se créer entre les différentes malades et l’entraide et la bienveillance qui seront les leurs.



C’est un roman que j’ai dévoré parce qu’il est fluide, juste, précis, parce qu’il traite avec précision d’un fait de société et tout cela sans jamais être larmoyant. Vous allez vous attacher à Anna, vous allez comprendre pourquoi la guérison est un chemin si difficile et pourquoi certaines femmes atteintes d’anorexie n’ont pas les ressources en elles pour faire face à la maladie.



Une lecture que je recommande à tous ceux qui ont envie d’en savoir plus sur cette maladie que je ne connais pas personnellement mais qui m’a semblée ici très bien traitée.
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Les filles du 17 Swann Street

L’auteure écrit sur l’anorexie et les troubles alimentaires en général. Elle explique cette maladie, ses conséquences sur la malade, sa vie, son entourage. J’écris « elle » car c’est une maladie beaucoup plus féminine.



Pour faire face à cette maladie, il y a le 17 Swann Street, un lieu où vivent des malades d’anorexie et de boulimie. Elles ne se jugent pas. Elles instaurent des rituels que chacune respectera. Elles ne deviendront pas amies car elles en ont pas la force mais elles sont un soutien indéfectible pour chacune. C’est un lieu où le but est la guérison, ou plutôt l’acceptation et surtout la gestion de leur trouble pour leur permettre le retour à leur vie.



L’auteure nous explique à travers son personnage Anna la spirale qu’est l’anorexie, qu’est le combat pour ne pas manger, qu’est la solitude de ces malades. Comme tous, je connais cette maladie mais je n’ai jamais été confrontée personnellement et j’avais des préjugés qui, grâce à son roman, ont été balayés pour comprendre la maladie. Je peux dire qu’il faut une force de dingue pour s’en sortir. Et puis, l’auteure nous parle aussi de l’impuissance de l’entourage.



Il est très difficile de s’en sortir seul mais pour cela, il faut en parler, ne pas avoir honte, chercher du soutien. L’anorexie n’est pas une honte, un tabou. C’est une maladie qui doit être prise en charge. Yara Zgheib a merveilleusement bien su nous le raconter, nous le démontrer toute en bienveillance, humanité, intimité. Ses mots ne sont pas violents bien au contraire. Ils sont tendres, avenants et précieux.
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Les filles du 17 Swann Street

Anna a 26 ans. Ancienne danseuse de l’Opéra de Paris, elle a suivi son mari Matthias aux Etats-Unis. Anna aimait les pizzas margherita, les glaces à la vanille, les frites et les fraises sucrées. Mais à Saint-Louis, elle se retrouve seule les soirs au dîner car Matthias est très souvent absent. Commence alors une spirale infernale, un tourbillon de solitude et de mal-être qui l’entraînera dans un contrôle alimentaire permanent. Une descente aux enfers lente et insidieuse. Une vie illusoire où chacun se persuadait que tout allait bien. Jusqu’au jour où Anna s’écroule…



Aujourd’hui, Anna pèse 39 kg pour 1m62. Pourtant elle se voit grosse et affreuse.

Elle est anorexique.



Elle intègre le 17 Swann Street, cette maison rose, ce magnolia, ces filles squelettiques, fantomatiques. Julia, Emm, Valérie, Sarah. Des compagnes de maladie. Des patientes atteintes comme elle de troubles alimentaires. Des femmes fragiles comme seul soutien. Et Matthias, présent chaque soir durant 90 minutes, pour être près de celle qui ne ressemble plus à son épouse.

Pour Anna, chaque bouchée est un calvaire, chaque aliment représente des calories. Chaque repas se finit par de la culpabilité, de la honte. Une maladie mentale qui détruit physiquement, désintègre aussi bien le corps que la personne.

Anna n’est plus que l’ombre d’elle-même. Mais elle va devoir s’adapter à ce quotidien réglé, millimétré, une organisation censée les rassurer. Un cocon dur mais protecteur pour les aider à revivre normalement.

On suit Anna sur le chemin de la guérison. Etape après étape. Des petits pas à chaque fois. Et on assiste émus à ce courage et cette force de se relever. Eviter la mort à tout prix.



Yara Zgheib traite un sujet bouleversant, une part de sa vie qu’elle nous livre comme un témoignage. On vit avec Anna le quotidien de ces jeunes femmes anorexiques au cœur de cette structure spécialisée. On est plongé dans l’esprit de ces malades, où chaque repas est une lutte intérieure contre l’anorexie. Une histoire qui nous montre que cette maladie est un combat quotidien qui nécessite aussi bien une aide médicale que le soutien de la famille. Ces femmes sont l’exemple même du courage, de vraies guerrières si frêles, mais qui doivent lutter pour guérir, pour vivre. J’ai refermé ce livre les larmes aux yeux, bouleversée par toute cette fragilité et par la puissance de l’amour, de l’amitié. Une maladie traitée ici avec beaucoup de pudeur et d’optimisme, avec bienveillance et sans jugement, emportée par la personnalité forte et attachante de ces femmes. Un beau coup de cœur !!
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