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2.88/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1985
Biographie :

Yasha Breen vit à Marseille.

"Château charbon" (2020) est son premier roman.

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Bibliographie de Yasha Breen   (2)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle chante doucement dans la rue, dans les transports. Juste une petite chanson pour elle, et un peu pour moi maintenant. Elle fredonne tout bas, mais je l’entends. J’ai toujours eu une bonne ouïe. Enfant, je mettais des heures à m’endormir parce que j’entendais tous les bruits de la maison, à commencer par la respiration d’Alain. Sa respiration me dérangeait beaucoup. Anne-Marie dit qu’une telle ouïe est extrêmement rare, et que je devrais être fier d’avoir un don pareil. Je ne sais pas si c’est un don, et encore moins si j’en tire une quelconque fierté. Je préfère le don d’accompagner les gens.
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Ce n’étaient pas des larmes de tristesse, ce n’étaient pas des larmes de joie. En suivant ses larmes sur ses joues, j’ai posé les yeux sur sa bouche. Elle remuait, lentement, doucement, d’une manière presque invisible. Sa bouche bougeait, c’est sûr. Comme si elle murmurait quelque chose. Elle avait la bouche pleine de mots, des mots qu’on n’entendait pas. Ensuite j’ai observé ses mains qu’elle tenait jointes sur la rambarde. Il y avait de la pression entre ses doigts. Une pression forte. Elle priait et personne ne le savait. Elle avait les mains pleines d’une prière que personne ne voyait, les joues pleines de larmes que personne ne remarquait, la bouche pleine de mots que personne n’entendait. Elle priait comme ça, assise dans le bus, et personne ne l’a remarquée sauf moi.
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On parle des sortilèges, des lignées de sorciers, des chefs de guerre. Des mariages sous la pleine lune. Des rites de passage. On parle et on rit, entre des masques et des totems, des masques qui ont servi de monnaie d’échange. On passe devant des pointes de flèches. Des bijoux de princesses. Des coiffes de chefs de tribus. Des parures, des plats en cuivre. Des pirogues. Des masques et des totems. Entre les œuvres ils diffusent des chants des îles Salomon. Ça rappelle la musique de La ligne rouge.
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On parle sincèrement, on se dit beaucoup de choses, mais je ne lui dis jamais que je l’accompagne sans qu’il le sache. Parfois, j’en ai envie, mais il ne le comprendrait pas. Les gens ne peuvent pas comprendre ce genre de choses. Anne-Marie me le répète souvent, comme si je ne le savais pas. Elle, ça ne la dérange pas. Je peux l’accompagner sans le lui dire. Mais je sais qu’elle sait. C’est moins drôle. Il lui arrive de remarquer ma présence. Tout le temps, même, je crois.
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Ce qu’il y a de bien aux Galeries, c’est la liberté d’aller et venir entre les stands. La vendeuse ne le regarde pas. Il déplie légèrement son petit paquet. Michael Kors. Il sort la pince et, par à-coups, fait jouer la jonction entre les deux parties de l’antivol. Les deux bouts s’écartent, il coupe au milieu. Il jette les bouts de l’antivol derrière une pile de pulls Saint-James soigneusement pliés.
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On commençait généralement par un film en lien avec le diable ou la magie noire. Les films de merde étaient bienvenus aussi. Puis on débattait, on riait. On ne franchissait pas tous les paliers, cependant. Il y avait des réticences. Personne n’osait convoquer des forces occultes. On en venait à se faire à l’idée qu’elles pourraient arriver vraiment. Mephisto mi corason mefisti, mefisto.
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Il entre dans les boutiques, pose des questions, ressort avec une boîte, une manette, un logiciel. Il peut aussi entrer simplement pour poser des questions. Juste pour les entendre parler de processeurs, de cartes graphiques, pour leur dire ce qu’il en pense. Et même s’il n’en pense rien, il parle. Il parle longuement avec eux, et moi, je l’observe en silence et je souris.
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Disséminés çà et là, de grands lampadaires drapaient l’ambiance d’une teinte lugubre, un chouïa orangée, et assombrissaient la Nationale 3 durant la nuit. Pour être aussi sordides aujourd’hui, ces lampadaires avaient probablement été de splendides toucans chantant sous des cieux ensoleillés, des centaines d’années auparavant. C’est ce que nous nous disions au Château.
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Il a besoin des seins d’Hélène pour s’en délecter, de ses fesses pour les regarder. Mais pas besoin d’oreilles pour se confier. Pas de morceau à lâcher. Ses secrets restent en lui, peut-être parce qu’il est trop habitué à ceux des autres. Ils racontent tous tellement leur vie qu’il en viendrait presque à leur proposer une formule.
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Parfois, c’est propre un bus, parfois, c’est sale. Là, c’était sale. Il y avait beaucoup de buée sur les vitres. Ça sentait le joint, les aisselles et le MacDo. Je n’aime pas trop aller au MacDo. Sauf de temps en temps. Je préfère le Quick. Les gens, en général, préfèrent le Burger King. Pas moi.
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