Je me retrouvai seul. Le soleil se couchait déjà, en catimini, comme s'il cherchait, à son tour, à me fausser compagnie. Je pris place sur une dalle et tournai le dos à l'esplanade, aux tintements des fourchettes qui s'élevèrent bientôt au réfectoire. Mes épaules ployèrent, pesèrent sur mon être. j'avais l'impression que mon âme s'engourdissait. Lentement, pour apaiser la faim et le vertige qui me gagnaient, j'enfonçai mes poings dans le creux de mon ventre et fis face à la nuit...