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Critiques de Yasmine Char (20)
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Le palais des autres jours

Sniper de l'écriture, Yasmine Char écrit comme on ôte le cran de sécurité d'une arme, par petites phrases sèches qui claquent avant la détonation. Elle écrit dans l'urgence, et son langage, d'une rare efficacité, fait progresser son récit à la manière d'un combat : "Je ne voulais pas de ce monde sauvage. Je voulais que le bien triomphe." Yasmine Char se bat, contre les mots, contre la guerre, contre la violence, contre les fanatisme, contre l'embrigadement, contre le rejet, contre le racisme. Yasmine Char se bat, désespérément, rageusement, -et ce depuis son premier roman "la main de Dieu"- en faveur de la vie, de l'amour et du droit de vivre ensemble dans la paix malgré les déchirures et les conflits. Démontrant de manière magistrale comment un frère jumeau aimé se retrouve peu à peu pris dans les filets de l'engagement islamique, comment une femme libanaise (dont le mari français et la fille ont été pris en otage) parvient à survivre à travers le lien qui se crée entre elle et l'héroïne, elle ne cesse d'entremêler les fils du bien et du mal pour en faire jaillir la volonté de vivre, le courage de lutter et d'espérer, tout en dénonçant cette peur qui paralyse et conduit quelquefois l'être humain aux pires extrémités. C'est une belle leçon de vie que ce livre, en ces temps de violence et d'obscurantisme.
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A deux doigts

Ce petit livre commence de manière délicieuse et doucement rêveuse. Le désir émanent d'une femme dont le mari ne s'occupe plus depuis longtemps s'en va s'épanouir dans les rue, les cafés, semant le trouble et l'envie dans le corps de nombreux hommes auxquels elle ne succombe pas.

Et elle le rencontre, Lui. Ce séducteur mystérieux dont elle ne connaît ni le nom ni l'origine, ni la profession.

Il est follement désirable.

Il la rend si désirable.

L'attirance qui s'installe entre eux est évidente, essentielle.

Le mari est vite oublié. Il se rend presque malgré lui, complice de ce désir inassouvi depuis longtemps.

L'envie, l'urgence, le plaisir s'intensifient au fil des rencontres. Les gestes vont devenir exigeants, inconditionnels, violents.

Et ça lui plaît.

Et ça leur plaît.

La chute sera dure ou ne le sera pas lorsque le cocu rentrera au bercail.

L'aventure folle aura eu lieu. Pour le plus grand plaisir des amants et des lecteurs.

Yasmine Char choisit des phrases courtes, percutantes, sans ménagement. Les narrateurs s'interchangent, se mélangent, nous font douter parfois.

Troublant.

L'action se passe à Lausanne, dans ces lieux bien connus des gens du coin, ce qui donne au récit une part toute particulière de réalité.

Les émotions sont au rendez-vous du début à la fin de cette courte lecture. Et lorsqu'on referme les pages, on se demande quel rôle nous y avons vraiment joué.

Je cligne des yeux.

Je reviens au réel.

Difficilement.



Beaucoup de plaisir pour une toute petite oeuvre.
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La main de Dieu

Bof !

A travers une adolescente de 15 ans dont on ne connait pas le prénom, nous nous immergeons dans la guerre du Liban au début des années 80. (Même si il n'y a à aucun moment de références temporelles).

La jeune fille, née d'un père libanais et d'une mère française, vit avec sa famille paternelle à Beyrouth après que sa génitrice l'eut abandonnée subitement.

Rebelle, devant supporter un père dépressif et des tantes et oncles acerbes, cette femme-enfant va découvrir la liberté et particulièrement l'amour grâce à un français, correspondant de guerre. Mais l'est-il vraiment ?

Qu'espère-t-il de cette relation ?

Et surtout, pourquoi la traite-t-on de tueuse au tout début du livre ?

A vous de le découvrir...

Ce livre ne m'a pas inspiré. Je n'ai pas apprécié sa forme plus que son contenu.

Il est écrit alternativement à la première et à la troisième personne du singulier et j'ai trouvé cela assez déroutant.

A vous de juger !

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La main de Dieu

Lauréat du prix Landerneau, le roman "La Main de Dieu" de Yasmine Char ne sera en tout cas pas l'élu de mon cœur. Traitant de la guerre du Liban à travers les mots d'une femme se souvenant de son adolescence entre balles et obus, ce récit me laisse perplexe.



Lu en deux fois (un tiers d'abord, abandonné par lassitude), c'est un texte qu'il vaut mieux lire d'un trait afin de ne pas se perdre dans les méandres de la narration, qui alterne des scènes courtes sans se soucier forcément d'un ordre chronologique.



Ce roman, sans être mal écrit, est à mon avis presque trop complexe pour être abouti. Les thèmes sont innombrables, entre l'amour, la guerre, les relations familiales complexes, la liberté, la condition de la femme, le poids des traditions, l'ombre de la mort, la religion et j'en passe. Cette profusion d'informations est accentuée par la densité du texte qui m'a parfois fait l'effet dune compilation un peu brutale. Suivant les pensées de la narratrice et donc logiquement un peu tortueux, le récit saute d'un sujet à un autre, de la 1ère à la 3e personne, si rapidement qu'il finit par passer pour un ensemble de considérations assez générales que l'on peine à s'approprier. Difficile de s'attacher aux personnages qui tiennent plus de la figure emblématique que de l'individu. Pourtant, l'aller-retour pourrait servir un récit grave et matière à réflexion, sans un effet haché et une impression d'inachevé. Le contenu est riche, dense, mais on a parfois l'impression que beaucoup de pistes sont seulement ébauchées et mériteraient d'être développées pour donner plus d'ampleur à ce texte.



Le billet sur mon blog: http://www.myloubook.com/archive/2008/08/21/les-prix-et-moi-ca-fait-deux.html
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La main de Dieu

L'adolescente de ce roman vit au Liban, d'une mère française partie en Suisse, d'un père libanais. Elle appartient à la bourgeoisie. C'est un livre sur la guerre de 15 ans qui a ravagé le pays : "Noires les boutiques calcinées, blanc le soleil du Liban." Malgré la thématique latente et obsédante, c'est l'écriture poétique qui vous fait vous accrocher à ce livre envoûtant. La jeune fille rencontre un homme, un Français, qui se dit correspondant de guerre. Elle tombe amoureuse, brave les interdits imposés par sa famille et la société libanaise, parce qu'il est français et qu'elle l'est en partie aussi. La jeune fille est une rebelle. Mais ce n'est pas parce qu'on est une rebelle qu'on ne peut pas être trahie...



Ce livre est une tragédie poétique, paradoxalement d'une douceur incomparable par la lecture. Le cri de douleur du Liban tout de même, dans la poussière de la guerre. Un cri contre l'oubli. "L'aéroport de Beyrouth avait été durement touché, les avions étaient paralysés sur le sol. On apercevait de loin les ailes figées sur le tarmac. C'était déjà arrivé mais on avait du mal à s'y faire. Le bruit assourdissant des avions qui atterrissaient au-dessus de nos têtes nous manquait. Sans ce vacarme, on avait l'impression que le monde nous oubliait. Dehors, les avions continuaient à aller partout dans ce monde sauf chez nous comme si nous étions rayés de la carte."



"Le jasmin et le gardénia ne fleuriont plus" au Liban constate la jeune fille. Un cri d'amour pour son pays et un regard horrifié sans concession. Un écrit sur l'histoire de la France et du Liban, personnifiée par chacun des personnages.



Un livre magistralement écrit, émouvant, qui donne envie de connaître davantage l'histoire de ce pays, de lire sa littérature.
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La main de Dieu

Nous sommes au Liban, à Beyrouth, dans les années soixante-dix. Beryrouth sous la guerre où il y a la Villa Blanche, la maison de cette famille où le père s’est retranché depuis que sa femme, une française, l’a quitté. Une maison où la famille du père régie tout depuis que la française est partie. Leur fille, avait 8 huit maintenant elle en a quinze. De l’enfance heureuse, elle est devenue est devenue un corps frêle, aux cheveux couts qui court, qui entend et qui voit l’horreur de la guerre. Elle rencontre un homme, un reporter français. Il devient son amant et l’initie à la guerre.

Mon résumé ne peut pas être complet car ce livre court est dense, très dense par tous les sujets abordés. J’ai relevé des passages pratiquement toutes les deux pages tellement il y a d’éléments marqueurs. Un roman qui alterne une narration entre le « je » et le « elle », le passé et le présent ce qui donne encore plus de force à l’écriture et à l’histoire. Je le dis tout de suite, j’ai été conquise par ce style !



Et quelle histoire ! La jeune fille se définit comme une tueuse à quinze ans. Premier choc pour le lecteur « ce visage du tueuse, il a dû se construire autour de ces drames. Il n’est pas apparu comme je l’ai cru. Ce ne sont pas les bommes qui ont creusé qui ont creusé les joues. Le visage était en préparation depuis longtemps, la guerre la révélé ».

On la suit, on voit comment elle se détache de l’enfance, comment elle cache tout ce qui est signe de féminité. Elle va au Lycée français alors que les tireurs embusqués sont à chaque coin de rue. La peur, elle a appris à vivre avec comme si elle s’était faite une raison de la guerre. Il y a ses tantes, ses oncles qui la traitent différemment parce que sa mère français est partie avec un autre homme. A leurs yeux, elle représente le mal, un danger. Et la rencontre avec cet homme qui se fait passer pour un reporter. Il est français, elle y voit un signe du destin. La découverte de l’amour charnel et de la première fois marque la fin de l’innocence. L’adolescente prend du plaisir interdit, se contrefiche de la morale, de la religion. La guerre va la rattraper, elle ne peut pas lui échapper et cet homme va lui demander de tuer pour lui.



Un livre très fort que j’ai lu en apnée totale. L’écriture y est splendide et dure en même temps. On se retrouve transporté à Beyrouth mais surtout on prend la place de cette jeune fille. Une lecture belle et bouleversante dont on ne sort pas indemne… encore un gros coup de cœur pour moi !


Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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La main de Dieu

Une jeune fille de 15 ans de la haute bourgeoisie libanaise sombre brutalement dans le chaos à l'occasion de la fuite de sa mère et du déclenchement de la guerre en avril 1975. Elle raconte son adolescence d'enfant-femme dans le Liban en guerre, la sensualité de l'éveil amoureux, l'amour entre les bombes antidote à la mort, le père qui refuse l'exil, l'oncle et les tantes qui veulent l'éduquer à la tradition musulmane. Un récit initiatique hypersensible, les mots claquent comme les balles des fusils et ils percutent tantôt légers tantôt acides mais toujours d'une grande aisance.

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La main de Dieu

Roman de Yasmine Char. Lecture commune avec Clara et Nina.



Elle a quinze ans. Elle vit au Liban. De son pays, elle ne connaît que la guerre, la ligne de démarcation. Fille d'un homme libanais et d'une Française qui les abandonnés, elle grandit seule, en équilibre fragile entre deux mondes. Il y a les traditions musulmanes de la famille du père. Et il y a les espoirs occidentaux du lycée français. En robe verte à volants, la jeune fille court sur la ligne de démarcation en priant Dieu qu'il l'épargne, qu'il la sauve de la violence.



La ligne de démarcation, "no man's land, frontière des deux religions" (p. 17), c'est la ligne directrice du roman. Tout a une place, d'un côté ou de l'autre de cette frontière: la jeune fille et la femme, les chrétiens et les musulmans, le père et l'amant, l'innocence et le crime. Mais il n'y a pas de bon ou de mauvais côté. Chaque pas chancellant que la jeune fille pose sur la ligne est un pas de plus dans l'incertitude. Incapable de choisir un camp, elle s'empare de tout et veut profiter du meilleur. Cri patriotique tout entier, la jeune fille incarne un pays en guerre: "Je ne suis pas une fille, je suis un soldat, avec mon âme, avec mon sang, je libérerai ma patrie." (p. 53) Mais quelle est sa patrie, on ne le sait pas.



La robe verte virevoltant dans les rues et dans l'horreur est un faux symbole d'espoir. Il n'y a pas d'espoir puisqu'il n'y a pas de dialogue, pas d'échange, puisque la ligne de démarcation est plus solide et infranchissable qu'un mur.



J'ai trouvé dans le texte des échos de Barbe Bleue, notamment dans la pièce fermée interdite, lieu de mystère et d'attraction. Aux côtés de l'amant français, la jeune fille transgresse l'interdit, brise le tabou de la sexualité et s'oppose au père. Le fantasme d'un homme autre que le père est si fort qu'elle oublie même qu'elle est une enfant et qu'elle ne se voit plus qu'en femme absolue, guerrière de l'amour, dévouée à l'homme jusqu'à l'horreur;



Il y a aussi des traces de L'amant de Marguerite Duras. La rencontre brutale et dévorante entre une jeune fille et un étranger, la passion charnelle sans avenir, les scènes érotiques et intimes sont de brûlants rappels de l'oeuvre de la romancière française.



Le texte se lit vite, mais j'ai peu apprécié l'usage du français dans le récit des souvenirs. Le temps mis à plat, réduit à une unique immédiateté, sans recul ni projection rend le récit peu digeste et opaque. Mais la figure de la jeune fille est touchante, finement traitée dans ses doutes et ses révoltes.



Un grand merci à et aux éditions Gallimard/Folio qui m'ont offert ce livre.
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La main de Dieu

J'ai mis un 3 à ce livre par neutralité totale. Il n'est pas assez bien écrit pour mériter plus, mais trop bien pour mériter moins. Je n'ai pas compris grand chose à l'histoire où la narration passe du "elle" au "je" et du passé au présent sans réelle logique, un peu comme si on suivait le fil des pensées de l'autrice.

Malgré le fait que ce livre soit très court, il m'aura fallu du temps pour le finir car je n'ai jamais réussi à m'y plonger réellement et je devais sans cesse relire des passages pour tenter d'en comprendre le sens, ce qui m'a donné l'impression que le livre me snobait intellectuellement.

Au final, le point positif de ce petit roman a été le sentiment de familiarité avec les lieux, car mes grands-parents ont vécu au Liban avant la guerre et mon grand-père enseignait au Lycée Français de Beyrouth, qui est décrit dans le livre. Les anecdotes de leur vie là bas sont comme des romans pour moi, et bien plus captivantes que ce livre.
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Le palais des autres jours

Voilà un roman murmuré et dansé, au phrasé tantôt élancé, tantôt alangui, sans rien de téléphoné et qui fait sentir le miraculeux de certaines rencontres.
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Le palais des autres jours

Le palais des autres jours est un émouvant roman d'amour doux comme les gestes de jumeaux rattachés l'un à l'autre pour survivre à l'horreur de la guerre à Beyrouth,à l'abandon de leur mère française et au décés de leur père libanais mais un amour impossible car sans partage.

Une dure quête d'identité pour Lila (fière et possessive) et Fadi ("solaire" mais "glacé de l'intérieur") qui partent (le jour de leurs dix-huit ans) rejoindre à Nancy cette "femme incommode" qu'il n'ont pas vue depuis 10 ans.

Un douloureux passage initiatique avec fêlure qui passe par la question: "Pourquoi es-tu partie?" Dont la réponse "Prends-ton sac et va-t-en" de l' incompréhension commune accélère le processus.

Nouvelle rage, nouveau départ pour un Paris plein de dangers,de racisme et... d'attentats.

Un double récit relaté par Lila,femme-enfant aimante, amante pudique (on pense à La pluie d'été de Marguerite Duras dont l'inceste est juste effleuré) qui, plus forte saura s'entourer d'ondes positives, celles du doux Yvan (étudiant et réceptionniste de l'hôtel où elle loge) dont le "Mazel Tov!"paternel tirera un trait sur leurs fiançailles et celles de Nour, commerçante du XVI "au visage défait"; en alternance avec la vie de cette dernière ("femme triste" libanaise dont la fille et le mari ont été pris en otages et qui projette sur Lila son amour maternel). Fadi, lui, filera "sur la mauvaise pente" nommée Alain (son prénom français de naissance qu'il finira par haïr).

Qu'il est donc dur d'être soi, de s'aimer malgré TOUT, de s'entendre lorsque les cultures(la discrétion libanaise face à l'extraversion française) et religions (musulmane,juive et chrétienne) diffèrent ou même entre frère et soeur trop passionnés!

Le palais des autres jours (celui de "la reine" Nour puis de "la princesse Lila) est écrit de main de maître par Yasmine Char (écrivain et dramaturge dont le premier roman "La main de Dieu" a connu un franc succés) née à Beyrouth d'un père libanais et d'un mère française.A lire+++++
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La main de Dieu

Je ne vais pas développer mon avis, mais ce livre m'a laissé un goût amer.



La chronologie est très décousue avec peu d'éléments nous permettant de nous y retrouver. La narration est la première personne, mais passe quelques fois à la troisième personne, comme si la narratrice voulait prendre de la distance par rapport à ce qu'elle conte, comme si elle objectifiait son propre corps.
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Le palais des autres jours

Dans ce "Palais des autres jours" des thèmes très forts habitent les caractères: la gémellité, l'exil, le rejet maternel, la double culture... Beaucoup de difficultés qui en font un roman un peu âpre, aux personnages en quête d'identité, de repères, de bonnes raisons pour continuer à vivre. Je ne parle que du fond, l'écriture est précise, alerte, agréable.

C'est un roman poignant, on ne peut qu'être en empathie avec tous ces personnages qui font face à une vie aux handicaps multiples.
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La main de Dieu

Un récit de chaos... celui de la guerre du Liban, où plus personne ne sait très bien qui est qui; celui d'une famille décomposée, où chacun souffre à sa manière de blessure ou d'abandon; celui de l'adolescence où la recherche des limites et la découverte du plaisir font ignorer les dangers...

Ainsi entre les bruits de la guerre et le silence du drame familial, l'héroïne adolescente se perd dans les rues d'une ville en ruine et les méandres du sentiment amoureux et de la cruauté humaine...

On ne sait plus très bien qui elle est, tout comme elle, et le style chaotique lui aussi renforce cette impression douloureuse de combat contre la mort.

Vision poétique de ce drame... Pas mal !

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La main de Dieu

Ce n'est manifestement pas un coup de coeur non plus. C'est vrai que le mélange de "je" et du "il est un peu dérangeant ...Malgré tout, j'ai pu le lire jusqu'au bout...Peut-être que j'ai lu énormément sur le sujet.

Cela me donne une impression d'un livre inachevé.
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La main de Dieu

Cela arrive de temps en temps, je n’arrive pas à entrer dans un livre, malgré les thèmes abordés, malgré l’écriture… Je pense que c’est la combinaison des deux ici qui ne me séduit pas : les phrases courtes, l’alternance du « je » et du « elle » qui désigne la même personne, le tout très bien écrit, mais l’émotion n’arrive pas jusqu’à moi. De plus, je suis restée tout du long gênée par l’utilisation ou l’instrumentalisation faite par cet homme mûr, qui se dit correspondant de guerre, d’une jeune fille de quinze ans, chamboulée par le départ d’une mère, par la guerre, par la dépression de son père… Beaucoup de sujets sont abordés, intéressants, mais trop nombreux justement pour un seul court roman. Quelques très beaux passages, qui m’ont rappelé le film d’animation génial « Valse avec Bachir », et une belle fin n’ont pas suffi à me convaincre entièrement. Dommage !
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Le palais des autres jours

Années 90. Fadi et Lila sont jumeaux. Ils vivent à Beyrouth, au Liban, avec leur oncle. Leur père est mort de maladie et leur mère, française, est repartie en France quand ils étaient jeunes.



Le jour de leurs 18 ans, ils décident de partir pour la France, rejoindre leur mère. Celle-ci les attend à Nancy, avec son conjoint. Mais la rencontre ne se passe pas comme ils l’avaient imaginé et ils fuient de nouveau, et s’installent à Paris.



Après quelques semaines de vie fusionnelle à l’hôtel, Lila décide son frère à faire son service militaire, pour valider sa nationalité française. La jeune fille commence alors une vie solitaire, toujours dans l’attente des permissions de Fadi, prenant néanmoins doucement ses marques dans ce nouveau pays. Elle s’inscrit à la Sorbonne, sympathise avec Ivan le veilleur de nuit de l’hôtel, et rencontre Nour, une femme libanaise également, venue vivre à Paris suite à un drame : l’enlèvement de son mari français et de sa fille à Beyrouth il y a plusieurs années.



Navigant entre acceptation et rébellion, entre joie et tristesse, la vie de Lila passe, rythmée par les visites, de moins en moins fréquentes, de son frère, et une sourde angoisse depuis que celui-ci ne vient plus qu’accompagné d’un « ami » qui attire et révulse Lila tour à tour.



Alors que Fadi semble sombrer dans la haine de l’autre, et jusqu’à la haine de sa soeur, Lila mûrit et s’émancipe, petit à petit, un long chemin l’attend, mais l’espoir l’accompagne.



J’ai beaucoup aimé ce roman bien écrit, malgré le sujet difficile. Les sentiments ambivalents de Lila sont évoqués avec finesse, ses douleurs et ses failles aussi, sans être édulcorées. on navigue entre espoir et abattement, entre surprise et espoir. C’est un livre tout à fait actuel, qui fait réfléchir aussi.
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A deux doigts



Je n'ai pas aimé ce livre, d'une écriture très compliquée.



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Le palais des autres jours

Il y a des livres que je découvre sans rien connaître de l'histoire comme celui dont je vous parle aujourd'hui. "Le palais des autres de jours" de Yasmine Char a tout de suite évoqué pour moi une épopée orientale, un récit envoutant comme un conte de Shéhérazade mâtiné de poésie (Char sans doute). Un parfum d'orient pouvait s'échapper de sous la célèbre couverture beige des éditions Gallimard.

Pour l'Orient, on s'en approche puisque le récit débute au Liban, où, le jour de leurs dix-huit ans, Lila et Fadi, jumeaux, quittent le domicile de leur oncle et tuteur pour retrouver leur mère qui les a abandonnés enfants pour suivre un nouvel amour.

Très vite, on quitte les rivages ensoleillés bien qu'en guerre de Beyrouth pour la froidure de Nancy. La rencontre avec la mère se révélant un fiasco, les deux héros décident de fuir à Paris, confrontant leur jeunesse à la dure réalité de la capitale. Lila est très attachée à son frère, l'aimant d'une manière quasi incestueuse. Lorsque celui-ci part à l'armée pour une année, l'héroïne doit prendre sa vie en main. Elle se fait embaucher dans une boutique de fringues de luxe tenue par Nour, libanaise attendant le retour d'une fille et d'un mari kidnappés par quelques guerriers à la cause obscure. Elle sera aimée sans grand retour par Yvan, le réceptionniste blond péroxydé de l'hôtel où elle habite.

Le roman va dresser le portrait de Lila et de sa lente séparation d'avec son jumeau. Ca démarre très fort par une phrase terrible : "...il avait écrit qu'il cracherait dans ma bouche lorsque je serai morte." J'ai tout de suite était séduit par l'écriture fluide et évidente de Yasmine Char. La mise en place des personnages est rapide, j'ai très vite été pris par l'histoire et le vent de jeunesse qu'elle dégage.

Seulement, petit à petit, l'ennui commence à poindre, le récit patine un peu.

La fin sur le blog
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Le palais des autres jours

Quête identitaire, trouver sa place dans le monde: autant de thèmes centraux au programme de ce roman bouleversant.
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