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Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
La plupart d'entre vous visualise, en cours de méditation, le Bouddha Shakyamouni ou une déité comme Avalokitèshvara. Si vous avez la moindre compréhension intellectuelle de shounyata, visualiser vous paraîtra facile. Dans le cas contraire, vos conceptions fausses projettent de façon si concrète qu'il vous est très difficile de voir la sagesse divine passer de shounyata à la forme d'une déité. Mais si vous avez conscience que la sagesse des bouddhas embrasse tout, s'étend partout, l'apparition soudaine dans l'espace, face à vous, de la forme divine du Bouddha apparaîtra aisément à votre foi éclairée. Comme je vous l'ai dit, la visualisation complète apparaît d'un coup : ne vous croyez pas obligé de commencer avec un bébé-bouddha qui aurait à croître progressivement jusqu'à l'achèvement.
Vous constatez donc que prendre refuge dans la pratique du yoga tantrique n'est pas évident. C'est beaucoup plus difficile que le refuge extérieur tel qu'il est expliqué dans les enseignements des soutras du chemin gradué vers l'éveil. Sachez toutefois, que lorsque votre esprit en est arrivé à un certain stade de développement, vous pouvez, sans hésiter, pratiquer le refuge intérieur. Vous devez aussi comprendre que ces différentes approches du refuge ne sont pas contradictoires. La méthode du yoga tantrique n'implique pas que celle du soutra soit mauvaise ou fausse. Ces différentes méthodes ont été enseignées parce que l'esprit des uns et des autres se situe à différents niveaux de développement. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'en dire plus maintenant sur le refuge intérieur.
p. 73
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LA PRISE DE REFUGE
Je vous ai entretenu jusqu'à présent du pourquoi et du comment de la purification. J'ai insisté également sur notre incapacité à stopper ce flot continu de négativités physiques, verbales et mentales, par manque de compréhension de leur cause intérieure, la loi de karma(*).
La différence est grande entre la simple compréhension intellectuelle du karma et celle imprégnée de l'expérience vivante de son fonctionnement. Certains étudiants ont une parfaite connaissance verbale des enseignements sur le karma et une certaine adhésion superficielle : « C'est sûrement vrai puisque Lama le dit. » Mais leur compréhension manque totalement de vécu expérimental, quand celle-ci est mise à l'épreuve, ils sont perdus. Ils ne disposent d'aucune solution en cas de problème sérieux. Ils sont satisfaits de pouvoir deviser sur karma comme si la capacité d'en parler aux parents et amis suffisait ; ils sont incapables de faire quoi que ce soit de leur discours, n'ayant pas entrepris de le mettre en pratique. Toutefois, d'autres étudiants ne se satisfont pas de cette simple approche intellectuelle, préférant découvrir par la pratique ce qui leur a été enseigné. Peut-être ne sauront-ils jamais faire de grands discours sur le karma, mais la vigilance constante de leurs actes leur offrira un vrai goût du Dharma, une expérience réelle ...
p. 47
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(*) « Karma-vipaka » ou “actions et conséquences”, notion fort complexe et subtile car lié à l’intention, la motivation profonde de ... [ note du transcripteur]
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AVANT-PROPOS
Lama Atisha avait l'habitude de dire qu'il existait un nombre inconcevable d'occasions de chutes pour les pratiquants tantriques qui ont pris des initiations du tantra-yoga supérieur. Car le simple fait de considérer comme ordinaire, un objet tel qu'un vase constitue une transgression. De même qu'un mandala propre, laissé sur l'autel, se recouvre rapidement de poussière, votre continuum mental amasse, en un temps record, des tonnes de négativités.
N'en concluez pas pour autant que prendre des initiations du mantra secret vous rendra l'illumination impossible. Seuls pensent ainsi, disait Lama Atisha, ceux qui oublient que le mantra secret recèle des moyens d'une extrême habileté pour purifier les fautes : « Telle la pierre unique capable de disperser une centaine d'oiseaux, existe ce moyen habile très spécial appelé pratique de Vajrasattva. » Lama Atisha voulait ainsi souligner que, s'il nous est aisé de provoquer une averse torrentielle de transgressions et négativités (lors d'une vision ordinaire, par exemple), nous disposons aussi des moyens habiles du tantra, auxquels appartient la pratique de Vajrasattva. Cette seule pratique, apte à purifier les négativités innombrables dûes aux transgressions des vœux-racines et des vœux secondaires, vous permettra alors de développer votre esprit dans la voie vers l'éveil. Ainsi, que vous acceptiez ou non l'existence de la transmigration et du karma, la pratique de Vajrasattva vous sera d'un grand secours.
p. 10/11
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Les trois façons de prendre refuge
Il existe trois façons de prendre refuge, l'extérieure, l'intérieure et la secrète, même si la plupart des gens considèrent celle du soutra (ou paramitayana) comme l'unique. Il s'agit là du refuge extérieur, méthode habituellement expliquée lorsque sont donnés les enseignements sur ce sujet. Le Bouddha est alors considéré comme extérieur à nous-même, une personne qui a atteint la bouddhéité, un être illuminé comme le Bouddha Shakyamouni. Le Dharma, dans ce système, est l'enseignement donné par cet être illuminé. La Sangha extérieure comporte les adeptes ordonnés ou réalisés des enseignements du Dharma, comme je vous l'ai précédemment expliqué. Avec cette compréhension que le Bouddha déjà existant, le Dharma et la Sangha ont la capacité de nous guider, nous prenons refuge en eux.
Les deux autres façons de prendre refuge sont des méthodes propres au yoga tantrique. Le refuge intérieur s'adresse au bouddha que vous-même deviendrez. La sagesse de votre propre futur bouddha est le Dharma intérieur. Et lorsque vous avez obtenu cet état, c'est vous-même qui devenez la Sangha. À ce stade, non seulement vous devenez la Sangha, mais vous réalisez l'unité avec les Trois Joyaux du Refuge. Vous n'avez donc plus aucun besoin d'un refuge séparé de vous même.
Lorsque vous prenez ce refuge intérieur, votre esprit devient la sagesse omnisciente transcendante ; celle-ci se transforme en l'aspect divin d'Hérouka (ou de Vajra Dhara) ...
p. 61
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INTRODUCTION
Mise en garde :
l'intellect ne suffit pas !
Au cours d'une initiation, le "gourou"* invoque l'énergie divine universelle qui se manifeste en sagesse de béatitude divine sous la forme d'une déité particulière, ici en l'occurrence Hérouka Vajrasattva. Cette énergie réactive, dans le système nerveux du disciple, une force qui y sommeillait essentiellement mais qui désormais s'éveille et commence à vibrer. Générer l'état d'esprit altruiste approprié ainsi qu'une compréhension de la vacuité et réciter le mantra de Vajrasattva vous permettront de maintenir et d'augmenter la vibration activée par le gourou. Si ensuite, au travers d'une période de contemplation silencieuse, vous induisez calme et réflexion dans votre esprit, votre sagesse intérieure, libre de son flot habituel de pensées obscurcissantes et incontrôlées, vous sera automatiquement révélée.
Maintenant, une mise en garde aux intellectuels. Lire des enseignements tantriques, de votre propre chef, sans le pouvoir de l'initiation appropriée, n'est qu'un passe-temps intellectuel. Ce n'est qu'en pratiquant correctement sous la gouverne d'un maître pleinement qualifié et expérimenté, que vous pourrez évoluer, en dépassant l'intellect et les pensées conceptuelles pour accéder à la vraie sagesse d'un être pur et spontané.
p. 25
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* maïeuticien(ne), qui mène le pratiquant à l'éclosion en lui-même de son propre « maître en soi »
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Dans la mesure où vous ne pourriez trouver le temps de vous asseoir, vous relégueriez donc à l'histoire votre pratique du Dharma. Mais méditer n'est pas se contempler le nombril, l'esprit vide. Quand vous aurez acquis la compréhension des fondements du Dharma, vous verrez alors tout ce qui vous reste à faire et combien vous pourrez grandir. Cela suscite en vous un intérêt constant pour le maintien de votre pratique et même si vous ne pouvez pas vous concentrer, vous savez que vous pouvez quand même pratiquer le Dharma. Où que vous alliez, que vous soyez avec d'autres pratiquants ou avec des gens ordinaires, vous saurez unifier votre vie au Dharma. C'est la sagesse qui vous confère cette capacité.
Sans sagesse, comment unifier le Dharma avec les activités incontournables du manger/dormir/déféquer ? Si vous avez la sagesse, vous n'avez plus besoin de toujours tourner autour de votre gourou en quête d'enseignements. Vous pouvez découvrir ces enseignements, dans chaque détail de votre vie. Vous pouvez apprendre du mouvement des planètes, du temps, de la poussée et du déclin des plantes comme de tous les autres phénomènes. C'est ce qui arrive quand vous avez la sagesse. En fait, votre propre sagesse appréhendant la réalité est votre gourou authentique. Telle est la leçon du bouddhisme tibétain.
p. 44
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Notre esprit dualiste a tendance à interpréter les activités ordinaires de la vie quotidienne comme étant samsariques, insatisfaisantes, indésirables, pénibles et en aucun cas, susceptibles de servir une méditation pénétrante. C'est un très grave malentendu. Le bouddhisme Mahayana préconise d'utiliser les sensations corporelles (telle une réaction physique) et toute forme d'expérience sensorielle (tel le goût d'un aliment sur sa langue) pour développer la pénétration.
Certains disent que l'on ne peut utiliser les visualisations pour la méditation pénétrante parce qu'elles sont une projection mentale, faisant comme si la respiration ou les sensations corporelles constituaient une réalité plus concrète. Impressions et sensations sont en fait aussi illusoires qu'une visualisation du Bouddha. Les sensations corporelles ne sont pas permanentes. Elles changent d'un moment à l'autre parce que l'esprit relatif change constamment.
[...]
Vous ne trouverez fondamentalement aucune différence entre un phénomène intérieur ou extérieur. Ou les deux sont authentiques, ou les deux sont hallucinatoires. Jusqu'à ce que vous ayez réalisé shounyata, la non-dualité, toute expérience physique ou mentale est une vision fausse et hallucinatoire.
p. 42
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La récitation de mantras peut également constituer une grande aide dans la pratique de la méditation pénétrante. Elle permet à l'esprit une concentration en un point qui neutralise d'emblée la dispersion et toute autre distraction. La récitation n'est pas forcément verbale. Le mantra est un son qui existe dans votre système nerveux, antérieurement à votre naissance et qui est audible si vous l'écoutez intelligemment. Le mantra n'est pas quelque chose qui vous arrive tout d'un coup d'un lama. Sans la vibration naturelle du son dans votre système nerveux, vous seriez sourds ! Chaque type d'énergie a son propre son. Ce n'est pas un dogme religieux mais une vérité que l'on peut découvrir scientifiquement. Il n'est pas en votre pouvoir de couper le son de votre système nerveux ; autant chercher à se couper la tête !
[...]
Sans doute vous apercevrez-vous vite du ridicule qu'il y a à croire que l'assise pour l'obtention du samadhi soit la seule façon de pratiquer le Dharma et que tout ce qui se rapporte à la vie dans le monde soit radicalement négatif. Consacrez une grande attention à chaque aspect de votre vie : réveil, travail, repas, sommeil... Regardez-les avec une sagesse pleine de compréhension
p. 43
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Sachez que les bodhisattvas peuvent se manifester comme Occidentaux ou comme Orientaux, avec une peau claire ou foncée, en Chrétiens, Juifs ou Musulmans..., sous quelque aspect que ce soit. De nos jours, beaucoup de gens dits religieux ont l'esprit étroit. Ils n'iraient pas chercher un guide spirituel chez un enseignant dont la race, le sexe, la couleur de peau ou la nationalité différeraient des leurs. Lorsqu'ils s'alignent sur un gourou particulier, ils deviennent partiaux, assimilant tous les autres gourous et leurs adeptes au démon. J'appelle cela du « gourouisme ». C'est une faute. C'est prendre refuge dans la dualité. Ce n'est pas la façon bouddhique de prendre refuge.
Bien sûr, il arrive que de prétendus gourous claironnent qu'ils sont les meilleurs, les seuls vrais gourous dans le monde, et leurs disciples forcément le croient. Dans ce cas, au lieu qu'elle soit un véhicule de libération, la religion qu'ils enseignent étouffe leurs adeptes qui se rétrécissent de plus en plus et deviennent fanatiques. Il vaut mieux être non-religieux que de finir ainsi. Au moins, les non-religieux n'en arrivent pas à ces extrémités. Il leur suffit d'être humain.
p. 53
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LES PRATIQUES DE CONCLUSION
En fait, tant que vous vivez dans un monastère ou un centre de méditation, vous ne pouvez vraiment certifier que vous avez fait des progrès. C'est lorsque vous êtes de retour chez vous ou dans votre ville, que votre réalité s'affiche. Dans le contexte d'une pratique de groupe, vous vous sentez très solide et pensez qu'il vous sera facile de maintenir une pratique quotidienne, de vous lever tôt chaque matin pour méditer, etc.
Mais quand vous êtes de retour dans votre milieu, vous vous couchez tard, vous vous levez sans hâte, vous faites la conversation et planifiez la journée avec votre ami(e), prenez votre petit-déjeuner... et soudain, il est neuf heures, vous n'avez plus un instant pour la méditation car il vous faut courir au travail. Puis c'est l'heure du déjeuner, l'heure du thé, l'heure du dîner, et déjà — trop tard pour la méditation — l'heure du coucher. Et c'est ainsi que votre vie se termine ! Certes, ce que voulez c'est la sagesse, mais vous ne faites rien pour l'obtenir. Vous ne lui donnez pas sa chance. Analysez vos journées et vous réaliserez à quel point votre vie est ridiculement samsarique !
p. 107/08
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