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Critiques de Ying Chen (41)
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Blessures

À ceux qui lisent cette critique sans connaître Blessures ni avoir lu ou entendu d’informations à son sujet, ne lisez pas la quatrième de couverture. Là, il est dévoilé l’identité du narrateur, pourtant restée voilée, cachée tout le long du roman. N’ayez crainte, je ne le ferai pas plus. Je regrette un peu l’avoir lue avant ma lecture, me privant du plaisir de la découvrir moi-même (j’adore les intrigues !). Ceci dit, découvrir cette identité n’est pas le but du livre et les indices sont rares donc, ne pas la connaître peut rendre la lecture du roman difficile. Parfois, on a besoin de quelques assises… Dans tous les cas, on suit les pérégrinations d’un médecin, toujours nommé « le docteur ». Il est mort, il y a un certain temps. Dix ans ? Cent ans ? On ne sait trop et ce n’est pas vraiment important. Son esprit erre d’un continent à l’autre, de son pays d’origine à un autre, où il a œuvré plusieurs années, où il a trouvé sa vocation et, ultimement, sa mort. Quelques indices sont disséminés ça et là, permettant aux plus subtils deviner les lieux, les personnages. Bonnes chances à ceux qui s’y attèleront.



Donc, on baigne dans le mystère mais l’écriture fluide, lyrique, poétique de Ying Chen fait en sorte qu’on se laisse emporter par ses mots un peu comme on se laisser charmer au son d’une jolie berçeuse. Même si l’auteure habite le Québec depuis longtemps, sa plume a gardé ce petit quelque chose d’oriental, une musicalité, qualité esthétique que j’apprécie beaucoup. Elle favorise l’instrospection et c’est important, car on suit le docteur dans ses états d’âme, alors qu’il se rappelle ses moments dans son pays d’origine, ses parents qui ne le comprenaient pas, son épouse qui n’a su le maintenir à ses côtés. C’est qu’il avait des convictions : son désir d’aider son prochain, même à l’autre bout du monde, auprès de gens que ses compriotes et ses proches considéraient comme des ennemis. Et toutes ses expériences dans cet immense empire en crise, en proie à l’appétit des grandes puissances étrangères, à la division interne, à la guerre et à la violence. Là, il se rend compte que personne n’est complètement innocent mais il continue tout de même son œuvre.



Mais tous ces souvenirs, et peu d’action… Pas que se soit à ce point important, ni que je souhaite que le roman devienne un feu roulant de péripéties, mais quelques gestes ou événements importants aident n’importe quel lecteur à s’accrocher, peuvent servir de point de repère. Par moments, je croyais m’y perdre un peu. Déjà que le docteur est si éthéré, distant, qu’il risque de disparaitre à tout moment… On a l’impression que l’auteure nous amène nulle part, que son oeuvre n’est qu’une succession de tableaux. À la fin, il n’en reste que des images évanescentes (je ne me rappelle clairement que de la rencontre avec le commandant et la scène où le docteur demande de la péniciline) et je n’ai pas l’impression d’avoir appris beaucoup sur le docteur, ce grand personnage historique, révéré à l’étranger et pendant longtemps oublié dans son pays d’origine. En d’autres mots, Blessures est une lecture agréable sur le coup mais il en reste peu par la suite…
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L'ingratitude

Terrible histoire de mal de mère.



Une jeune Chinoise n’en peut plus de vivre. Elle n’est pas vraiment malmenée physiquement, mais elle survit dans un désert affectif, sous le joug d’une mère froide et contrôlante et d’un père plus ou moins absent.



C’est un court roman, d’une grande tristesse, car les flèches maternelles sont parfois d’une extrême cruauté : « Si je t’avais connue avant ta naissance, me disait-elle, je me serais fait avorter ! » Remontant dans ses souvenirs d’enfance l’héroïne peine à trouver un vrai sourire de la part de sa mère et la mort qu’elle recherche a des airs de vengeance. On accompagne même le fantôme venu observer ses propres funérailles pour vérifier le chagrin causé à ceux qui restent.



Une désolante histoire de famille où on voudrait tant que les protagonistes trouvent une autre solution que de quitter le monde…

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La mémoire de l'eau

L’eau qui coule dans mon pays natal garde les souvenirs de ceux qui y ont vécu. Ying Chen raconte l’histoire de sa grand-mère qui est aussi l’histoire de la Chine du vingtième siècle.



C’est d’abord une petite fille de 5 ans dont on a bandé les pieds pour qu’ils restent tout petits, mais avec la chute de l’empereur, le pays rompt avec le féodalisme et on libère ses pieds qui resteront à demi transformés.



C’est une jeune fille qui apprend le français avec un « oncle », un étranger européen amoureux de la Chine, qui vit dans la concession française de Shanghai.



C’est ensuite une jeune femme qui épouse un marchand de chaussures, un petit bourgeois qui possède même une usine de fabrication.



C’est plus tard une mère qui devient une camarade qui apprend à broder des drapeaux rouges et qui est fière de son fils membre du parti.



Mais c’est aussi une mère qu’on lapidera sur la place publique parce que son fils est un universitaire, un intellectuel qui doit être rééduqué.



C’est une grand-mère qui verra sa petite-fille émigrer vers l’Amérique.



On a peine à croire à autant de bouleversement dans une seule vie…

Tant de choses dans un tout petit roman d’une centaine de pages !

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Le champ dans la mer

Un tout petit roman, qui ne raconte pas une histoire, mais un délire de mémoires et de rêves. (Drôle de proximité, quand on y pense : lire et dé-lire ?)



Une centaine de pages, dont on ne sait jamais s’il s’agit de réel, de rêves, d’hallucination, de métaphores ou de fantômes. La narratrice nous raconte même le moment de sa mort. On y croise des souvenirs d’enfance et des amours, un père mort trop tôt et un village lointain aux rancunes ancestrales. Les vagues de la mer se changent en ondulations d’un champ de maïs, des réalités se dévoilent ou disparaissent, des tableaux de pensées et d’émotions plutôt qu’une trame continue.



Une belle écriture, un voyage agréable pour peu qu’on laisse aller le cerf-volant de l’imaginaire en abandonnant pour un moment son esprit cartésien.

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Les lettres chinoises

C'est une relecture des Lettres Chinoises, ouvrage lu ,il y a longtemps, retrouvé par hasard à la Médiathéque

Il s'agit d'un roman épistolaire qui raconte le déracinement,la douleur de la séparation,le choc des cultures, les périodes charnières de la vie, les amours impossibles,au travers de missives bouleversantes.

Yuan, âgé de vingt ans, quitte la Chine, car il se sent étranger dans son propre pays,pour s'installer à Montréal.

Sa fiancée, Sassa, restée à Schangai, est censée attendre son passeport pour le rejoindre...

Da Li, un amie du couple, arrive , elle aussi à Montréal.

Elle tombe amoureuse d'un chinois mais celui- ci a une fiancée en Chine....

À travers cette relation, on perçoit les traditions du pays d'origine.

Elle fait part de cette liaison à Sassa qui, malgré son respect de la tradition chinoise, la conseille et la comprend.

Au fur et à mesure de l'échange de lettres: on ressent le décalage important avec la tradition chinoise, le culte des ancêtres, les fêtes rituelles, notamment, celle du "printemps", qui permettent à la famille réunie de préparer des repas plantureux et gras ,pour une fois,le carcan du régime chinois,l'absence évidente de liberté, la "surveillance constante",même dans la rue," les autocritiques" convenues suite à des dénonciations de "camarades",les exercices de méditation, les mises en garde du père de Yuan dans ses lettres:"N'oublie pas tes valeurs et tes principes". .

De son côté Yuan oublie d'écrire à Sassa, sa fiancée pour la fête du printemps et écrit:"je commence à avoir peur de cette liberté qui m'attire comme un trou inconnu".

Au Canada, on n'a pas peur des étrangers ni de leurs particularités, les mots "sacrifice" et " idéal" n'ont pas de place dans le vocabulaire nord américain, dans le nouveau monde, c'est la consommation immédiate, " les valeurs auxquelles vous tenez, écrit Yuan , à son père,excluent presque toujours les plaisirs...."

Le thème principal,outre l'opposition entre la tradition chinoise et la" modernité" nord américaine est celui de l'exil, la notion d'appartenance à un pays, les états d'âme et les inquiétudes des immigrés déracinés.

La romancière montre ce qu'est la Chine, l'immigration et la notion d'étranger à des personnes censées ignorer cette culture.

Sassa se refuse à voir dans l'exil un remède au mal de vivre, et décide

de ne pas suivre son amoureux: Yuan.

Leur amour supportera t- il cet éloignement?

C'est une belle réflexion, un ouvrage sensible sur les différences de culture et la situation d'exil qui parle à tous!la forme épistolaire apporte une dimension supplémentaire aux sentiments qui nous animent lors de la lecture!



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L'ingratitude

L’héroïne de cette histoire, est une jeune fille chinoise fraîchement décédée. Elle nous raconte sa souffrance, sa vie étouffée depuis toujours par sa mère possessive, un brin sadique et déroutante, on l'écoute telle une voie d'outre tombe afin de faire connaître son calvaire.







Sa fuite en avant dans la mort est un échappatoire, le seul qu'elle puisse trouver à sa vie bercée d'amour maternel et du carcan des traditions. Elle nous conte chacun des faits de sa vie qui l’ont marqué, des éléments qui l'ont passé de fille à adolescente. Elle tente de montrer au lecteur qu’elle est une victime, victime du carcan sociétal, des traditions, et de l'amour maternel.



Elle n'a de cesse de contredire sa mère, naturellement puis de façon hypocrite pour lui faire comprendre la situation.



Dans ce livre, on s'imprègne une société de type matriarcale, ou la mère est au centre du foyer que ce soit pour la famille ou pour les personnes extérieurs, un poids des traditions pesant.



Livre que l'on peu classer dans les relations de type mortifère et morbides, relation mère fille poussée à l'extrême.



Comme la narratrice est déjà morte, un lien peut être fait avec l'excellent roman de" La jeune fille suppliciée sur une étagère de Akira Yoshimura ".



Une expérience à effectuer.
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Les lettres chinoises

Premier roman de Ying Chen que je lis. Je devais lire un roman épistolaire pour un challenge et je me suis dit que ce serait enfin l'occasion de lire sa plume.

.

Trois personnes s'échangent des lettres dans ce roman : Yuan, jeune chinois qui est parti tenter sa chance au Canada,Sassa, sa fiancée restée à Shanghai et Da Li, l'amie de Sassa qui a elle aussi émigré au Canada. Yuan veut à tout prix que sa compagne le rejoigne sur place mais Sassa tarde à venir.

.

Ce roman évoque en quelques pages : l'exil, la séparation des êtres chers, le sentiment de se sentir étranger en son propre pays, la peur de quitter ce que l'on connaît et l'amour. La plume de l'auteur est très agréable, certains passages sont très poétiques. Cela m'a donné envie de lire un autre roman d'elle, peut-être avec plus de matière. Toutefois je suis restée à la surface car les personnages ne m'ont pas vraiment émue, ils m'ont même parfois agacé. Un petit flop côté histoire mais une envie de découvrir autre chose de l'autrice grâce à sa plume.

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Les lettres chinoises

Ce court roman est composé de cinquante-huit lettres que s'envoient Sassa, Yuan et Da Li, la première étant à Shanghai et les deux autres à Montréal.



Ces jeunes gens parlent d'amour mais aussi d'émigration et de la notion d'étranger. Nous y découvrons le mal-être de Sassa, sa difficulté à se sentir à sa place dans son propre pays, la joie de Yuan d'avoir pu quitter la Chine, le tiraillement de Da Li entre l'amour qu'elle ressent et sa fidélité à son amie.



Les thèmes abordés sont très intéressants et certains passages sont poétiques.



Cette courte lecture est agréable mais ne me laissera peut-être pas un souvenir imperissable.
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L'ingratitude

J'ai pleuré en lisant la dernière page. Je crois que c'est assez parlant.



J'ai vécu ce livre.

Malgré la froideur de l'écriture et l'apparente insensibilité du personnage principal qui en fait un leurre.

Car ce roman n'est qu'émotion. On parle de rapports humains, de relation mère-fille toujours si compliquée, de trouver sa place dans une société faite de milliers de rouages et qui semble pouvoir fonctionner sans nous. Au travers de phrases d'une beauté épurée, ces questionnements prennent tous leurs sens. Difficile alors de ne pas se poser ces mêmes questions à notre tour.



Au delà du fond du livre il y a des personnages qu'on déteste mais auxquels on s'attache. C'est là tout le paradoxe qui rend ce roman si réaliste. Ils ne sont ni bons ni mauvais, ils sont. Tout simplement.



Et puis il y a le décor, dépaysant, les odeurs diffuses, le goût des aliments. Tant de choses dans un si petit livre.



D'une rare intensité.
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Les lettres chinoises

Comme son titre l'indique, Les lettres chinoises forment un roman épistolaire, comme on dit.

Des échanges de très courtes lettres (1 ou 2 pages) entre une chinoise de Shanghaï et son amoureux parti conquérir le Canada.

L'auteure est d'ailleurs une chinoise émigrée à Vancouver (et elle écrit en français).

Ces petites lettres sont moins innocentes qu'elles ne paraissent au premier abord mais il nous est difficile d'en dire plus sans dévoiler l'essentiel qui doit rester à découvrir au fil de ces échanges à travers les océans.

Il faut se laisser porter jusqu'au bout de ce petit roman par les états d'âmes et les inquiétudes de ces émigrés, qui trouveront un écho auprès de chaque lecteur qui aura été déraciné au moins quelque temps, et à un moment ou à un autre : "loin des yeux, loin du coeur" comme on dit ...
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Les lettres chinoises

Comme vous l’aurez deviné en lisant le résumé, le livre Les Lettres chinoises est un roman épistolaire. En commençant cette lecture, je pensais qu’il n’y aurait d’échanges qu’entre Yuan et Sassa, mais il y a également une amie de la jeune femme, nommée Da Li, qui s’envole elle aussi pour l’autre bout du monde.

Ce roman de Ying Chen aborde de nombreux sujets, à commencer par l’émigration, l’intégration dans un nouveau pays totalement inconnu. Ainsi nous faisons la rencontre de Yuan qui, après un long voyage, découvre de nouveaux paysages, une nouvelle façon de vivre, de nouvelles personnes… Il est plus tard rejoint par Da Li qui offre un point de vue à la fois similaire et différent de celui du jeune homme.

Mais il est aussi question d’amour. La fiancée de Yuan, Sassa, est restée en Chine : vivre dans un autre pays ne représente pas pour elle ce que cela représente pour Yuan. S’ils échangent régulièrement des lettres, une sorte de mal-être s’installe au fil des lignes. Et pour nous qui les lisons, c’est encore plus troublant, notamment lorsque nous voyons les lettres que Da Li envoie à Sassa, et les réponses de celle-ci. Une gêne s’installe, toute en non-dits, et nous découvrons les affres d’un amour à distance.

Au travers de ces lettres, nous sommes témoins de l’éloignement qui se met en place entre les personnages.



Un récit touchant sur l’exil, l’intégration, la recherche de la liberté, la culpabilité, mais aussi sur l’amour, le tout écrit par la belle plume de Ying Chen.

Ce livre se lit très vite, et vous n’avez donc aucune raison de ne pas le lire ; ces lettres sont touchantes et ne laisseront personne indifférent.
Lien : https://malecturotheque.word..
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La mémoire de l'eau

Après avoir parcouru la Finlande avec un lièvre, là, je me suis immergée dans la culture de ce grand pays qu'est la Chine. Comme quoi, avec les livres, on peut voyager à moindre frais!

Ce livre est dédié à la mémoire de Lie-Fei, grand-mère de Ying Chen, dont elle relate l'histoire. Cette chronique familiale débute en 1912 avec l'abdication de l'empereur et se termine en 1976 avec la mort de Mao.

Le récit commence lorsque Lie-Fei a 5 ans et qu'elle va subir cette horrible mutilation qu'est le "bandage de pieds". Les pieds rapetissés étaient un signe de noblesse, glorifiés pour leur côté esthétique et érotique mais condamnaient les femmes à une totale dépendance.

Un livre très pudique qui retrace la vie de cette grand-mère qui va vivre de grands bouleversements sociaux. Il denonce, entre autres, l'oppression des femmes contraintes à l' obéissance.

Le récit est composé de 10 chapitres dont certains peuvent se lire indépendamment des autres, ce qui m'a un peu perturbée car je ne voyais pas où elle voulait aller. Je trouve dommage que l'auteure n'ait pas consacré quelques lignes sur les premiers pas de sa grand-mère dans sa nouvelle vie d'épouse, sur la découverte de cet homme qu'elle ne connaît pas, sur sa nuit de noces. D'ailleurs, le thème des relations intimes n'est jamais abordé, certainement dû à une grande pudeur.

Un style simple et direct. Une belle découverte. C'est le 1er roman de Ying Chen et j'ai envie de découvrir ces autres romans.
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L'ingratitude

En Chine, une jeune femme cherche par le suicide à échapper à l'emprise de sa mère qu'elle considère comme trop envahissante. Le roman s'ouvre et se ferme par sa mort. Ce qu'il y a entre les deux sont les motifs qui amènent cette fille de 25 ans à se donner la mort.

Au delà de la libération d'une mère qui régente sa vie, le suicide sert aussi comme moyen de sortir de l'emprise de la société, des traditions. Cette mère représente les familles qui considèrent leurs enfants comme des objets dont elles sont libres de faire ce qu'elles veulent vu qu'elles les ont mis au monde et qu'elles les ont élevés.  Se passant dans un cadre récent le roman donne une vision  d'une société attachée à des rites qui ne satisfont plus les jeunes générations, même si certains semblent s'en accommoder.
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Impressions d'été

" Je suis séduite par la potentialité qu'offre le haïku de resserrer la vie dans un instant étroit, en quelques mots, sans pensée ou presque, sans imagination même, mais avec l'engagement total du corps et de l'esprit ".



Ces quelques mots de l'auteur, glissés dans une préface simple mais sincère, résument à eux seuls toute la force de cette poésie délicate et presque évanescente. Un souvenir, une couleur, tout se mêle pour devenir fragments d'un instant, éternel, beauté limpide.



Et voici qu'apparaissent ces Impressions comme un voyage. Odeurs salées, douceur du sable, nuits d'été… On croit à ces vacances qui semblent éternelles, à cette chaleur estivale tremblant sur des vies apaisées. J'ai envie de marcher sur la plage, de cueillir ces détails précieux et d'oublier hier.



Chaque poème jette mille rayons de soleil, et l'on s'avance dans cette lecture le coeur léger.



De très jolis mots qui font du bien à l'âme.

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L'ingratitude

Voilà un livre excellent me semble t-il concernant les rapports au combien complexe entre mère et fille. "Une personne sans parent est misérable comme un peuple sans histoire."

Le personnage principal la narratrice, chinoise est un fantôme. Elle s'est suicidée car le lien avec sa mère l'étouffait l'envie de se défaire des traditions de la société chinoise. Mélange d' amour et de haine entre la mère et sa fille. Le besoin de plaire à sa mère " Mais on ne pouvait pas vraiment plaire à une mère après lui avoir fait mal en venant au monde."

La mère et la grand mère pleurent la mort de leur fille et petite fille, c'est le prix à payer du manque d'amour. Il est question , du paraître ne pas perdre la face. " Je savais ce qu'il fallait dire et ce qu'il ne fallait pas dire."

Un livre déroutant car il dégage une certaine froideur qui est propre à la littérature asiatique. Mais, cela n'empêche pas que c'est un roman qui ma beaucoup touchée, malgré sa dureté et cruauté. L'écriture de Ying Chen est superbe, ciselé, écrite en français. Ying Chen est née à Shanghai, mais elle a choisit le français pour écrire c'est sa langue d'écrivain. Nombreuses sont les phrases qui amènent à la réflexion et le rapprochement avec la nourriture.

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La rive est loin

Voilà une lecture bien déroutante, à laquelle je ne suis pas sûre d’avoir tout compris. Mais l'écriture est douce et plaisante.



Est-ce un duel que se livrent cet homme et cette femme ? En tout cas, ils ne sont d’accord sur rien. Tout les oppose comme le lieu où ils habitent. De leur côté, tout tombe en ruine et de l’autre côté du fleuve, tout a été reconstruit sur d’anciennes ruines après un tremblement de terre et tout y prospère.

Ils s’observent mutuellement et le roman est construit sur l’alternance de leurs pensées, jamais similaires, jamais en communion. S’aiment-ils vraiment ?

Lui, A, est archéologue et collectionne dans sa cave des squelettes. Son métier est sa passion, toute sa vie. Une tumeur au cerveau le force à changer sa vision des choses et son regard sur son épouse.

Elle, elle est femme au foyer. Se dit capable d’assumer plusieurs vies, celles d’un fantôme ou d’un chat. Est-ce un rêve, une touche de folie ? Elle reste là, les yeux fixés sur l’autre rive et se tait.

Une catastrophe imminente les guette : un autre tremblement de terre ou la mort de A. Est-ce une métaphore ?



Je pourrais peut-être résumer ce roman en disant que ces deux personnages ont la même quête : ils cherchent l’équilibre du Ying et du Yang. Mais est-ce vraiment cela ?



Amis lecteurs, je serais ravie d’avoir votre point de vue, vos éclaircissements…

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La lenteur des montagnes

La lenteur des montagnes n'est pas fait de recommandations pour l'avenir, c'est une confession aussi humble que riche. On y trouve de brillantes réflexions sur l'identité, la langue, le multiculturalisme, le voyage, la création et la maternité.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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L'ingratitude

Une histoire terrible mais agréable à lire. Un peu trop longue néanmoins et on a bien envie de la tuer nous même au final cette jeune fille, même si toutes ses questions, ses "je voudrais", ses "j'aurais aimé", servent à faire ressortir l'hésitation de la jeune fille devant son choix. Et servent peut-être à faire ressortir cette relation dure, incompréhensible et amoureuse entre une mère et sa fille.



Cependant je dois avouer que cette histoire on n'y croit pas, c'est trop froid pour sembler réel. L'émotion reste de façade. Dommage.
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Les lettres chinoises

J'ai accueilli la lecture de ce petit opus de Ying Chen comme un bel intermède poétique entre deux lectures plus intenses.

Grâce à cet échange épistolaire tri-partite, nous suivons les traces de Yuan, fiancé de Sassa, parti s'établir à Montréal, officiellement pour étudier, officieusement pour s'échapper de son monde qu'il trouve trop étriqué.

La jeune Da Li, meilleure amie de Sassa, suivra le même chemin que Yuan, officiellement pour les mêmes raisons.

Sassa, quant à elle, reste accrochée à son pays d'enfance, malgré l'insistance sans faille de son fiancée pour la faire venir auprès de lui.



Ces courtes lettres sont empreintes de poésie et de tendresse. Chaque personnage livre avec beaucoup d'humilité ses propres sentiments qui sont tous autant légitimes l'un que l'autre.

L'histoire en tant que telle ne représente pas grand intérêt. La complexité des relations entre ces trois personnes étant l'essence-même de ce petit livre.



En résumé, j'ai passé un agréable moment, sans pour autant que ce roman ne me laisse un souvenir impérissable.
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L'ingratitude

Ce livre traite des rapports entre mère et fille. La narratrice de ce roman vient de se suicider pour échapper à sa mère, mais aussi aux traditions étouffantes de la société chinoise.

Touchant, souvent cruel, ce magnifique texte ne laisse pas indifférent.

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