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Citations de Ying S. Lee (42)


Me taire me semblait mieux que de ne vous livrer qu'une petite parcelle d'une vérité difficile à croire.
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Non seulement elle était seule, mais, pire, elle se sentait affreusement seule.
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- Je n'ai pas honte d'avoir un père chinois, avança-t-elle prudemment. Mais la plupart des Anglais sont pleins de préjugés : ils considèrent les étrangers, surtout ceux à la peau foncée, comme inférieurs. Ils sont persuadés que nous ne sommes que des pauvres d'esprits aux mœurs douteuses. [...] Pour les Chinois, je ne suis qu'à moitié chinoise, et pour les Blancs, mon sang est souillé. Je n'ai plus de famille, personne qui me ressemble... Je ne suis à ma place nulle part !
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Dans les grandes maisons des 16° et 17° siècles, il n'était pas rare de trouver "un trou du prêtre", cachette conçue pour les prêtres catholiques persécutés.
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Mais le plus éprouvant dans la vie de Mark, ce n'était ni le travail, ni la crasse ni la faim. Ce que Mary trouvait exténuant, c'était l'impression que Mark ne s'en sortirait jamais, qu'il n'arriverait jamais à se reposer, ni à vivre correctement. Son maigre salaire lui permettait tout juste d'acheter assez de nourriture et de sommeil pour survivre. Il n'y avait pas la moindre chance et donc pas le moindre espoir que cela change ou qu'il puisse se reposer. [...] la moindre maladie, le moindre accident de travail s'avérait terrible - pas seulement pour le garçon en question, mais aussi pour sa famille élargie. C'était à cela qu'elle s'était sentie tenue également, quand elle était petite. En tant que jeune pickpocket, et, plus tard, cambrioleuse, elle avait tiré son argent de ce qu'elle pouvait grappiller et de rares aubaines. Ce qu'elle ne dépensait pas, elle risquait de se le faire voler à son tour. Et il fallait sans cesse qu'elle fasse profil bas, qu'elle garde secrète sa véritable identité. Etre toujours sur le qui-vive, toujours sur la défensive, était absolument épuisant.
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Et, plus important, conserver à tout prix le secret de ses origines. Le dévoiler serait trop compliqué. On la stigmatiserait comme différente. Étrangère. "Impure". Ce serait une entrave et un handicap pour elle qui ne cherchait qu'à se fondre dans la masse, à être comme tout le monde.
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James avait à peine écouté les présentations: il ne quittait plus le « garçon » du regard. Il sentit le sol trembler sous ses pieds, petit tremblement de terre qui fit tressaillir toutes les fibres de son corps. Il ne pouvait plus détacher son regard de ces yeux. Aujourd’hui, ils étaient noisette, bien qu’il sache parfaitement qu’ils pouvaient se teinter de vert sous une certaine lumière. Ils étaient encadrés d’épais cils noirs, cils arqués et d’une crinière de cheveux noirs en bataille. Il lut sur son visage une expression de surprise et de désarroi qu’il reconnut immédiatement et sur laquelle il était impossible de se méprendre.
James pâlit et sentit tout son sang se précipiter dans ses orteils. Son estomac se souleva brusquement, sans que cela soit vraiment désagréable. Il resta un moment immobile également. Les expressions se succédaient sur son visage. Gêne. Panique. Et quelque chose d’autre…
- Vous!
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Elle se tourna vers James , essayant de se remettre les idées en place pour lui expliquer sa venue et se retrouva brusquement, voluptueusement, enlacé dans ses bras.
- Et si on reprenait ? murmura-t-il, la faisant basculer pour mieux l'embrasser
(...)
Impossible de résister : elle passa les bras autour de son cou. Elle se cramponnait a son cou, seul point fixe dans un univers vertigineux ou tout était sens dessus dessous, enivrée de ses baisers, de ses carrasses et de son parfum.(...) Il la caressa le long du dos et elle eut envie de ronronner comme un chat. Avec maladresse et précipitation elle se débarrassa de ses gants pour passer ses doigt dans les cheveux de James, qui poussa aussitôt un grognement de plaisir.
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L’Institution pour Jeunes Filles de Miss Scimshaw ressemblait à n'importe quelle autre maison d'Acacia Road : un grand pavillon de brique rouge entouré d’une grille de fer forgé. C'était une école pour filles tout ce qu'il y avait de plus ordinaire, avec des professeurs, des élèves, des leçons et des repas. La politique de l'institution était en revanche moins conventionnelle : on n'y sélectionnait soigneusement les filles, sans leur faire payer de frais de scolarité. Et sa philosophie était, à bien des égards, franchement révolutionnaire. Elle enseignait que les femmes n’étaient pas uniquement vouées devenir des épouses ni des fées du logis et offrait à ses recrues la chance de s’émanciper, en leur permettant entre autres d’accéder à un travail qualifié et valorisé.
Mais c’était au grenier de se cachait son secret le plus explosif : une agence de renseignements exclusivement féminine qui exploitait à son avantage le stéréotype de la femme faible et sans défense. L’Agency plaçait des espionnes là où envoyer des hommes était inconcevable : dans les arrière-cuisine, comme dans les boudoirs. Elle collectionnait les succès de manière impressionnante. Près de deux ans après avoir été admise dans ses rangs, Mary n’en revenait toujours pas de la chance qu’elle avait eue.
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Les yeux de James se posèrent sur une silhouette qui remontait la rue en se traînant d’un pas mal assuré. Elle louvoyait bizarrement de réverbère en boîte aux lettres, avançant avec une prudence extrême, comme si elle avait peur de glisser et de tomber. Elle lui fut aussitôt viscéralement familière: la dernière personne qu’il s’attendait à voir dans un état pareil, mais la première qu’il reconnaîtrait n’importe où, dans n’importe quelle circonstance. Il frappa contre le toit de la voiture, deux coups francs, et celle-ci se mit à avancer au pas à côté de la forme titubante.
Mince. Assez sale. Des joues très roses.
James sourit. Il n’aurait pas rêvé meilleure diversion.
- Vous vous êtes perdue? lança-t-il à travers la fenêtre ouverte.

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Le mariage et la maternité font partie des plus hautes expressions des talents féminins.
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Elle se glissa dans le couloir ... fut néanmoins obligée de s'arrêter quand une dame de compagnie surgit devant elle.
Comme toutes les servantes bien formées , Mary s'immobilisa aussitôt et se tourna face au mur , se fondant pour ainsi dire , dans le décor . Agir autrement constituait un grave manquement à la discipline des domestiques.
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Calmement, doucement, elle se mit à tâter derrière elle de la main gauche et tomba sur...du tissu. Un tissu fin, pour être plus précis. Jusqu'ici tout allait bien: elle se trouvait dans un placard, après tout. Le seul problème c'est que ce tissu était étrangement chaud. Chaud comme...un corps. Et sous la pression de sa paume, on aurait même juré qu'il bougeait...
Avec un rapidité terrifiante, une main se plaqua brusquement sur son visage, lui recouvrant le nez et la bouche. Un long bras retenait les siens le long de son corps. Mary se retrouva pressée contre une surface chaude et ferme.
-Chut ! murmurèrent des lèvres à son oreille gauche. Si vous criez, nous sommes perdus tous les deux.
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elle avait le vertige rien qu'a le contempler. Ses cheveux foncés, coupés court d'habitude, avaient bien poussé, frisant le laisser aller; elle distingua même de légères boucles, qu'elle brulait d"explorer de ses doigts
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-Mais vous venez de me dire comment agir.
-Je vous ai juste dit ce qu’il y avait de plus sensé à faire !
-Mais c’est précisément ça, le problème : vous me dites ce que je dois faire !
Est-ce qu’ils pouvaient se lancer dans une querelle d’amoureux alors qu’ils ne formaient pas vraiment un couple ? On aurait bien dit que oui.
[…]
-Et vous êtes ce que vous êtes !
-Ah oui ? Et je suis comment, je vous prie ? demanda-t-il, pris d’une colère froide.
-Un arrogant autoritaire qui a besoin de tout contrôler !
-Ce qui est toujours mieux qu’une arrogante aussi impulsive qu’irresponsable.

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Le mariage est un état béni qu'on ne doit pas embrasser à la légère.
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"Ce que vous pouvez être idiote pour une fille intelligente!
-C'est bien la première fois que vous me dites quelque chose d'aussi gentil, le railla-t-elle."
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"Taisez-vous, James
-Vous voyez quelque chose?
-Non, et je n'entends rien non plus!"
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Elle ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il l'aida à monter dans le fiacre.
-C'est bien la première fois que vous m'offrez votre aide pour monter.
-C'est bien la première fois que vous me laissez faire, murmura-t-il en s'installant à côté d'elle.
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-Un jour, vous saurez apprécier toutes mes qualités.
-Toutes? Parce qu'il y en a plusieurs?
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