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4.01/5 (sur 1634 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Tokyo , le 01/05/1927
Mort(e) à : Mitaka, Préfecture de Tokyo , le 31/07/2006
Biographie :

Auteur de romans et nouvelles, né dans le quartier populaire de Nippori à Tokyo. Issu d'une famille assez aisée de dix enfants, il est adolescent lorsqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, il perd son frère dans les combats en Chine.
Ses romans s'inspirent de légendes japonaises ("Naufrages", 1982) ou bien encore de faits divers souvent liés à la Seconde Guerre mondiale ("La guerre des jours lointains", 1978).

Son style d'écriture est souvent assez sombre et d'une grande précision, quasi chirurgicale.
Lorsqu'il écrit des romans historiques, il se déplace pour recueillir des témoignages, non seulement sur les faits, mais aussi les ambiances, et les sentiments. Il se base aussi sur des dossiers d'enquêtes très précises et des ouvrages de médecine.
Son roman "Liberté conditionnelle" ("Kari-shakubo", 1988), inspiré de la vie de Yoshie Shiratori, a servi de base au film "L'Anguille" (1997) de Shōhei Imamura, qui a obtenu la Palme d'Or au Festival de Cannes, ex aequo avec le "Goût de la cerise" d'Abbas Kiarostami.

Il est lauréat du Prix Osamu Dazai en 1966 pour "Voyage vers les étoiles" et le prix Yomiuri en 1984 pour "Hagoku". Il fut Président de l'union des écrivains japonais.

Il était l'époux de l'écrivaine Setsuko Tsumura (1928).

En 2006, atteint d'un cancer du pancréas, il refuse l'acharnement thérapeutique et demande l'euthanasie.
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Source : Wikipedia , lalitteraturejaponaise.com
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De l'avant de la file nous parvint un joyeux tumulte.
Les voix qui s'élevaient dans la pénombre de la forêt déclenchèrent les cris aigus et les battements d'ailes d’oiseaux sauvages.
Nous avions tous attendu cet instant avec impatience.
(incipit)
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Mon bras se tendit naturellement pour fouiller au fond de mon sac qui contenait mes effets personnels. Je sentis le contact de la petite boîte. Je grimaçai et retirai aussitôt ma main. Tant que cette boite serait là, il serait absolument impossible pour moi de connaître la paix. Ceci dit, l'idée de la jeter ne me venait pas non plus à l'esprit. Bien au contraire, j'étais dominé par le sentiment agacé de vouloir obstinément la garder.
Et jusqu'à notre arrivée dans la vallée, à chaque pas j'entendais un léger bruit provenir de la boite. Un cliquetis comme celui de la bille de verre qui ferme les bouteilles de limonade ou de coquillages s'entrechoquant, que je ressentais dans mon corps. Ce bruit qui martelait des reproches pendant que je continuais à marcher. Je ne cessais de marcher en attisant ma haine envers ma femme.
Cinq petits morceaux d'os des doigts du pied de ma femme...Posséder une partie d'elle me donnait le plaisir de profaner son cadavre. Il était impensable que je les jette, mais si je les jetais, ce serait uniquement en les lançant dans un égout d'eau croupie.
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Sur le rivage, il voyait des femmes, des vieillards et des enfants, le dos courbé. Quand le calme revenait après plusieurs jours de tempête, on trouvait beaucoup d'algues et de coquillages à ramasser. Il arrivait parfois que viennent aussi s'échouer des morceaux d'épaves, des fruits ou des fragments d'objets usuels, portés par les flots. Sa mère se dépêcha d'aller les rejoindre.
Un petit bateau flottait sur la mer. Contrairement à la nuit précédente, il n'y avait pas de vent, et
l'étendue d'eau était paisible sous le pâle soleil. Il entreprit de mettre le bateau de son père à l'eau. Il le tira sur le sable puis, les pieds dans l'eau froide, le poussa vers le large. Quand il prenait la rame, il pensait toujours à son père. La poignée en était lisse, et à la pensée que c'étaient les paumes de son père qui l'avaient façonnée ainsi, il avait conscience de sa présence à ses côtés.
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Isaku avait entendu parler des terribles châtiments qu'ils encouraient. Ils risquaient d'être ligotés et promenés, puis crucifiés la tête en bas et éviscérés à coups de lance. On disait aussi qu'on était crucifié après avoir eu les membres sciés. Si on apprenait qu'ils avaient pillé la cargaison d'un navire et battu à mort des matelots, on leur ferait certainement subir le même sort.
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Dans cette gorge constamment ravinée par la pluie, la vitesse à laquelle germaient les bourgeons printaniers était stupéfiante. Au début c'était comme si tout se couvrait vaguement d'une fine couche de poudre vert-de-gris, mais de jour en jour la couleur devenait plus foncée, et bientôt les couleurs fraîches du feuillage printanier se répandaient dans toute la vallée.
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De retour à la maison, sa mère lui servit un bol de saké. Il le porta à ses lèvres et fut surpris par l'arôme qui se développa aussitôt à l'intérieur de sa bouche.
Après en avoir bu une gorgée, sa mère dit avec émotion :
- C'est de la bonne qualité. Je n'en ai jamais bu d'aussi bon. Ce n'est pas la même chose quand il est fait avec du riz.
Le liquide était épais, et une vague de chaleur se répandit dans son corps. Il se sentit tout ragaillardi.
- C'est au printemps de l'année prochaine que papa va revenir... J'espère qu'il sera en bonne santé, dit-il à sa mère.
Elle se tourna vers lui :
- Ne sois pas idiot, bien sûr qu'il reviendra en bonne santé. Ton père est solide, il ne risque pas de tomber malade, lui répondit-elle d'une voix forte.
Isaku prit une gorgée de saké. Il voulait être un pêcheur accompli pour le retour de son père. Il voulait être fort, être capable de soulever facilement un sac de riz.
L'ivresse le gagnait et tout se mit à tanguer devant ses yeux. Il termina son saké d'un seul coup et, titubant, alla s'affaler sur sa natte. Il plongea aussitôt dans un profond sommeil.
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- Le travail doit être dur.
- Oui. Puisqu’on nous a achetés, on nous utilise à plein rendement. La seule chose qui soit intéressante, c’est qu’on ne nous laisse pas mourir de faim, de peur de nous perdre...
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Sa seule arme était la connaissance obtenue par les études. Mais, comme quelque chose d'hétérogène, elle ne se confondait pas au travail des ouvriers couverts de sueur et de cambouis.
Dans ses yeux minces qui luisaient derrière ses lunettes cohabitaient sans cesse la crainte et l'arrogance. Comme s'il tentait de dissimuler le sentiment d'impuissance vis-à vis des travailleurs, commun aux ingénieurs diplômés de l'université.
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On dit que le projet de budget du plan des travaux intègre les indemnités des victimes en fonction de la puissance maximale en kilowatts du barrage. En somme, la mort est une réalité prise en compte dès le début. Ceux qui travaillent dans un tel contexte semblent s’efforcer de devenir insensibles à la mort d’autrui. Dans la pratique, si l’on devait s’apitoyer à chaque décès, il n’y aurait pas de travail possible.
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La mort d'un homme, sur le moment, attristait la famille et le reste du village, mais on croyait au retour des âmes et on se résignait vite. La vie était un don des dieux et des bouddhas, et quand venait la mort, l'âme humaine partait aux confins de la mer, pour ensuite revenir dans le ventre d'une femme afin de revivre dans le corps d'un bébé. La mort n'était pour l'âme qu'une période de profond repos précédant son retour, et les villageois croyaient que se lamenter trop longtemps troublait la paix de l'âme du mort. Dans le cimetière, on dressait les pierres tombales et les stûpas face à la mer pour favoriser le retour des âmes au village.
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