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Critiques de Youssouf Amine Elalamy (18)
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Les clandestins

Treize personnes se noient en traversant le détroit de Gibraltar pour rejoindre l’Europe. C’est Omar qui les trouve tous, rejetés par la mer sur la plage, comme une ultime riposte du vieux continent contre l’invasion. Petit à petit, les gens du village se rassemblent et les souvenirs émergent. Chaque noyé est nommé, invoqué, son histoire est retracée, ses actes jusqu’au point final. Chaque parent pleure son mort. Mais le silence leur répond.



« C’est l’histoire de douze hommes et une femme. La femme est enceinte : douze plus un quatorze. Quatorze personnages qui traversent le grand bleu dans le noir. Quinze avec le petit bateau en bois. Seize, avec la Lune qui les observe de son œil mort. Dix-sept avec la mer dans tous ses états. Dix-huit avec le panier à fruits. Dix-neuf même, en comptant le ver qui embarque à bord d’une pomme. »



Petit texte reçu il y a quelques temps à la suite d’un concours par Cathy de Tu lis quoi, j’ai mis du temps avant de le sortir de mes étagères, et j’avoue que je ne le regrette pas. Sans être inoubliable, le récit est un très bel hommage à ces milliers de clandestins qui tentent de fuir leur pays pour un avenir meilleur. Des hommes, des femmes, des enfants qui tentent un dernier geste pour sortir de la misère. Et pour beaucoup, ce dernier geste ne sera que celui qui les mènera à la mort.



"L’une des caractéristiques de l’homme est d’oublier qu’il est mortel. L’une des caractéristiques de la mort est de le lui rappeler."



Déroutant par son mode de narration, ce roman polyphonique fait résonner des voix très différentes, de la prostituée enceinte au pauvre paysan. Il offre une voix à tous, non sans humour parfois. Dans tous les cas, ça ne fait pas de mal de prendre conscience de leur point de vue à eux, qui partent, et pas seulement du nôtre, qui les voyons arriver …



"Tous ont le regard fixé sur l’Europe, à quelques vingt kilomètres seulement, là-bas, par-delà le brouillard, et, dans leurs yeux humides, l’image de cette contrée où l’on trouve encore du travail, où les chemins sont pavés d’or et où fleurit l’arbre de la liberté."



Des mots qui nous font voir notre pays autrement …
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Un Marocain à New York

Une lecture drôle et sympathique. J'avais peur que ce soit bourré de clichés insupportables genre Un indien dans la ville, mais heureusement il n'y a rien de cela. C'est fin, attachant, surprenant même. Un bon moment de lecture.
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Les clandestins

Face à ce récit d'un naufrage, comme il en existe tant, on est ballotté telles des vagues sur cet océan. Récit choral, une voix pour parler de tous, tous ceux qui se sont laissés illusionner par cet ailleurs tant rêvé.

Plus qu'un roman, un long poème en prose, ou pour bien l’apprécier il faut se laisser transporter.

Chaque fois que je le reprenais, j'avais du mal à me remettre dedans. C'est un livre qu'il faut lire le plus possible en un seul bloc. Car une fois immergé, ces mots nous bouleversent, nous emmènent, on est dans leurs yeux, dans leurs têtes, dans leurs vies.

J'aurais apprécié en savoir plus, en avoir plus, mais finalement le but de ce livre n'était il pas de nous faire sentir, ressentir, et non pas comprendre cette vie ici et ailleurs.

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Big le grand

Cette histoire de Big le grand, dictateur du monde arabe, illuminé par une vision envoyée par Allah, est burlesque et tragi-comique. Big le grand est un homme petit, ridicule, impulsif, on n' aimerait pas le trouver sur son chemin. Toute sa clique de ministres est à sa botte, le petit peuple ne peut que supporter, obéir ou mourir. Seule la vision absurde de Big le grand doit être accomplie.

L'ensemble se lit facilement, il y a de la fantaisie, de la magie dans le récit mais finalement peu de surprise.



Je remercie Babelio et les Éditions Fennec pour ce petit livre amusant, à l'allure de conte.
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C'est beau la guerre

Fuir les bombes et la misère pour risquer sa vie sur les chemins liquides de l’exil, et espérer plus tard une réparation qui se dérobe : un puissant roman en forme d’épopée macabre, nimbée d’humour du désastre, pour nous confronter à ce que trop persistent à nier.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/12/08/note-de-lecture-cest-beau-la-guerre-youssouf-amine-elalamy/



Pour sa douzième publication, parue presque simultanément en 2019 aux éditions marocaines Le Fennec et aux éditions françaises Au Diable Vauvert, Youssouf Amine Elalamy, par ailleurs professeur de stylistique au sein du département d’anglais de l’université Ibn Tofail de Kénitra, à une trentaine de kilomètres de Rabat, a su concevoir une poétique à la fois violente et farceuse, dénichant une tonalité exceptionnelle pour, en 200 pages, et quatre parties, nous assener certaines réalités qu’il est trop souvent si commode, en Europe ou dans d’autres pays épargnés par la guerre, de négliger ou même d’ignorer, en laissant s’installer les tristes sentiments de l’égoïsme et du chacun pour soi (quand ce n’est pas quelques phobies irrationnelles de l’ordre des remplacements ou autres délires systématiques) : si des centaines de milliers de fuyards, hommes, femmes et enfants, quittent tout pour risquer leurs vies dans des chemins de traverse minés ou à bord d’embarcations toujours au bord du naufrage, c’est bien avant tout, et presque uniquement, parce qu’ils sont confrontés à la réalité de la guerre et de la destruction, parce que leurs enfants sont enrôlés de force dans des combats qui ne sont en réalité pas les leurs, parce que leurs maisons brûlent et que leurs moyens de subsistance sont pillés – pas pour le plaisir de venir goûter à la précarité dantesque des camps de réfugiés construits à la hâte comme autant de prisons pour faire semblant d’accueillir. Réalité pourtant connue mais pourtant aussi perpétuellement effacée : c’est ce que « C’est beau, la guerre », par les voix des fuyards d’un pays imaginaire qui emprunte ses caractéristiques fondamentales aux mosaïques des conflits irakien et syrien, vient nous rappeler cruellement et néanmoins en réelle beauté.



Le phénomène migratoire contemporain est certainement l’un des sujets sur lesquels, loin des rapports officiels de l’UNHCR ou des ONG les plus dévouées, les autrices et les auteurs d’Europe et de Méditerranée se sont le plus naturellement mobilisés ces dernières années, puisant dans les ressources de leur art pour donner à ressentir et à penser, loin du sentiment de repli identitaire et d’un faux confort économique dont trop de médias et de politiques voudraient néanmoins nous abreuver, les réalités de la guerre, de la fuite vers la survie, et du cortège catastrophique qui l’accompagne, depuis les bombes, les meurtres et les famines jusqu’aux camps d’internement et aux rejets en passant par les traversées, les accidents et les noyades.



Après les précurseurs Erri de Luca (« Le dernier voyage de Sindbad », 2003), Serge Quadruppani (« Les Alpes de la Lune », 2000), Vladimir Lortchenkov (« Des mille et une façons de quitter la Moldavie », 2006) ou Andreï Ivanov (« Le voyage de Hanumân », 2010), le prétendu « choc migratoire » de 2015 a poussé davantage d’autrices et d’auteurs à nous aider à saisir de quoi il retourne réellement : Denis Lemasson (« Nous traverserons ensemble », 2016), Velibor Čolić (« Manuel d’exil », 2016), Davide Enia (« La loi de la mer », 2017), Patrick Chamoiseau (« Frères migrants », 2017), Marielle Macé (« Sidérer, considérer », 2017), Patrick K. Dewdney (« Écume », 2017), Claude Favre (« crever les toits, etc », 2018), Emmanuel Ruben (« Terminus Schengen » et « Le cœur de l’Europe », tous deux en 2018), Laurent Kloetzer (« Issa Elohim », 2018), Léo Henry (« L’autre côté », 2019), Marie Cosnay (« If », 2020), ou encore Dominique Dupart (« La vie légale », 2021), pour ne citer que celles et ceux présents sur ce blog, se sont tour à tour penchés, en poésie ou en fiction, en témoignage ou en analogie, sur l’autre fuyant la mort et la misère en devant l’affronter plus que jamais. Comme Alain Giorgetti (« La nuit nous serons semblables à nous-mêmes », 2020) à sa propre manière, Youssouf Amine Elalamy a tenté et réussi le pari d’une synthèse provisoire, tentant d’englober ce phénomène humain et politique dans toutes ses dimensions, avant, pendant et après, en prenant le parti d’une narration étagée usant d’un sens épique de la farce macabre qui s’approche par moments de l’humour volodinien du désastre. Le résultat en est naturellement bouleversant, dérangeant, redoutable – et salutaire.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Les clandestins

Le titre : les clandestins, qui ici ne sont guère reliés à la péjoration qui peut découler quand on en parle de façon non humanisée dans certains médias, par certaines personnes... Les clandestins ici, on le sait franco dès le résumé : ils sont morts en mer. Et c'est à travers certains de leurs proches, ou leur voix à eux-même, glacés avec l'écume de mer au bord des lèvres, qu'on apprend leur histoire. On n'apprend pas ici les détails de l'histoire de la pauvreté, qui a conduit ces malheureux au départ, mais des fragments de vie, qui au-delà des questions financières, ont pu amener à fuir... Belle petite pépite de livre court format, avec cependant une écriture parfois, voulue, redondante... Peut-être comme le mouvement de vas et viens des vagues...
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Les clandestins

Pourtant déjà auteur de quelques romans, je n’avais jamais entendu parler de Youssous Amine Elalamy. Ce quie st dommage au vu de la qualité de ce livre !



Résumer l’histoire de ce roman est compliqué. Voir même impossible. On va suivre l’histoire de clandestins. Mais surtout de ce que fut leur vie d’avant. Celle avant qu’ils soient retrouvés morts noyés sur une plage. Un livre triste ? En fait pas vraiment. Parceque l’auteur a un style assez unique en son genre. Parsemé d’humour (oui, avant de périr, les clandestins vivaient, comme tout le monde), de poésie, mais aussi de quelques histoires sordides, le livre nous embarquent en quelques pages à peine, pour ne pas nous lâcher. Parfois, il frôle même l’absurde, et se permet de disposer ses écrits comme il le souhaite, quitte à ne laisser qu’un mot par ligne, quitte à faire des répétitions.



Livre libre, qui se lit à une vitesse folle, il se compose de 31 chapitres dont la majorité peinent à dépasser les 6 pages. Et pourtant, c’est suffisant pour que l’on se mette à la place de ses « clandestins » loin des clichés qu’on pourrait en attendre. En décidant d’éjecte la souffrance préalable, ou de la traiter d’une maniére plus poétique, l’auteur parvient à se détacher clairement de la masse et frappe encore plus fort. Un tour de force !
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Les clandestins

Première constatation : ce livre ne correspond pas tout à fait à l'idée que je m'en étais faite. Déroutant me semble un terme approprié pour le décrire : la narration est explosée, presque décousue, énigmatique. J'avoue avoir un peu de mal à me faire une vision précise de l'histoire de chacune de ces treize personnes, et que de ce point de vue l'histoire mériterait une seconde lecture.



Ce qui précède n'est pas une critique négative, au contraire. Je trouve cela agréable de se faire surprendre, un peu chambouler dans ses habitudes de lecture, d'autant que la langue est belle, riche, créative. Le livre semble presque être fait pour être conté plus que lu, le style est oral (mais pour autant pas parlé, très littéraire au contraire).



De même qu'Alphie, j'ai ressenti une petite frustration car bizarrement, malgré ce que je viens de dire, moi non plus je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotion à la lecture. La faute peut-être à un récit trop intellectualisé, cette écriture un peu trop travaillée, en tout cas pour mes habitudes de lectrice.



J'ai apprécié le point de vue un peu "périphérique" d'Omar, qui est en même temps relié aux histoires des autres ; j'ai trouvé cela élégant, et c'est à ce personnage-là que j'ai pu le plus m'identifier.



En conclusion, un beau livre pas très facile d'accès, qui mérite qu'on s'y attarde et qu'on y revienne. :-)
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Les clandestins

Leur seule erreur, habiter du mauvais côté du détroit de Gibraltar. D’un côté, du leur, des mois et des mois sans pluie, le poisson qui devient rare, la terre qui ne produit plus rien. Et pourtant, la famille à nourrir quand même. Alors, d’abord, ils ont tenté la ville, pour trouver du travail, pour ramener un peu quelque chose et garder leur dignité d’homme. Mais même là, il n’y a pas assez pour tout le monde. De l’autre côté, le nôtre, la promesse d’un avenir meilleur, de travail, de nourriture à mettre dans le ventre des petits. Car, pour eux, l’Europe c’est, « à quelques vingt kilomètres seulement, là-bas, par-delà le brouillard, et, dans leurs yeux humides, l’image de cette contrée où l’on trouve encore du travail, où les chemins sont pavés d’or et où fleurit l’arbre de la liberté ».



Alors, ils sont treize à prendre la mer sur une petite barque. Treize à tenter de rallier cet autre côté qui leur semble paradisiaque. L’auteur va leur consacrer à chacun un chapitre. Chacun avec sa voix va nous raconter sa vie, ce qui l’a poussé à en arriver là. Et dès le départ on sait pourtant que cette barque n’atteindra jamais les rives tant attendues. Mais on s’attache quand même, et très vite, parce que l’auteur sait leur donner une épaisseur à ses personnages. Et ces treize-là parlent pour tous ceux qu’on a vu aux informations un jour, qu’on a oublié presque aussitôt, parce qu’ils étaient loin finalement ces morts, parce que le jour-là on avait autre chose en tête ou parce que c’est la vie tout simplement.

(lire la suite...)
Lien : http://www.tulisquoi.net/les..
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Les clandestins

Difficile de mettre des mots sur ce que j’ai ressenti (ca m’arrive souvent en ce moment j’ai l’impression). Le résumé me donnait l’impression presque d’un recueil de nouvelles ; on allait découvrir les différents personnages avant, et comprendre le pourquoi de cette embarcation. Au final, ce livre y ressemble mais l’auteur prend soin de brouiller les pistes.



Il débute par l’histoire d’une jeune fille du village d’où sont issus tous les naufragés, dès cette histoire, on comprend la nécessité que peuvent éprouver certaines personnes à fuir, à voir si ailleurs, l’herbe n’est pas meilleure.



Mais, même si ,à postériori, je pense que c’est l’objectif de l’auteur, je me suis un peu perdue en route, perdue dans la narration à la troisième personne alternée avec du « je » mais qui changeait de protagoniste, bref un mode de narration qui change à chaque chapitre, mais aussi des phrases à rallonge, avec des points virgules, des virgules (un peu comme celle là) et le chapitre suivant, des phrases courtes, plus comme une conversation. Si cette alternance nous permet de comprendre le changement de narrateur, le style employé avec un vocabulaire assez figé nous laisse bien de l'autre coté de l'océan.



Même si au final, il ressort de ce livre la misère sociale et la pauvreté des habitants de cette région, leur envie de partir quelque soit le risque encouru (quoique le connaissent ils vraiment ?) et leur histoire différentes s’explique mieux que ce que l’on peut imaginer. Il me reste un sentiment de perplexité, un manque d’émotion.



J’ai apprécié cependant toutes les métaphores à la mer, à ce bleu qui envahit l’espace, à cette mer que l’on ne peut dominer malgré nos espoirs et nos croyances.



Au total : Une immersion dans le destin de futurs clandestins qui n’ont pas eu le temps de le devenir.

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Big le grand

Assez intéressante comme lecture. Un conte philosophique à prendre bien évidemment au second degré avec beaucoup d'ironie.

Assez rapide et agréable comme lecture. C'est fluide et sans coupure.

Au début, j'ai eu peur pour la qualité du texte. Il est difficile de ne pas s'embrouiller avec des phrases aussi longues. Mais, apparemment, l'auteur a su rester clair et concis dans son écriture.
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C'est beau la guerre

Mon épouse avait éveillé ma curiosité pour "C'est beau la guerre" de Youssouf Amine Elalamy. Et effectivement, que c'est beau la guerre sous cette plume.

Le roman est divisé en 4 parties : la première place la barre très haut avec un style qui décrit le théâtre d'une guerre sans doute inspirée du conflit syrien avec une force vibrante dans les mots mais aussi dans le point de vue adopté. Les deux autres parties, un peu plus feutrées amènent à s'approprier ce qu'implique l'exil forcé. Plus que des mots, l'auteur parvient à mettre des émotions sur ce que peuvent vivre les migrants. La dernière partie, dénote davantage, laissant place aux portraits de femmes écorchées par la guerre, des vies brisées à reconstruire y compris pour le narrateur.

Au final, un roman que je reverrai de redécouvrir lors d'une lecture publique, tant j'ai eu de plaisir à le lire à voix haute, même si j'ai parfois eu l'impression de lire quatre romans différents.

Envie de lire d'autres romans de cet auteur en tout cas. Et vite.
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C'est beau la guerre

Cela commence par la description d'une ville où la guerre a pris ses quartiers. L'auteur est comme l'oeil de la caméra qui se pose sur des objets, des êtres humains, des débris. Et puis une affiche, celle du « Docteur » que le narrateur aimerait recouvrir de peinture blanche. Ce Docteur, qu'on devine, est surnommé ainsi, ironiquement, en référence à sa formation de base. Ici il n'y a plus de noms, ni de pays, juste des prénoms d'exilés, qui souhaitent retrouver un proche que la guerre a emportée, et que le narrateur, acteur, tentera de faire revivre, en les « incarnant ». L'écriture poétique m'a aidée à lire plus facilement, ces pages d'une violence terrible. Ce n'est pas une histoire gaie, mais d'amour il est beaucoup question, et j'ai été particulièrement touchée par les portraits de femmes atteintes dans leur chair. Un livre coup de poing jusqu'aux dernières pages, qui a de quoi interpeller.
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C'est beau la guerre

Sous l’emprise d’une dictature, la guerre peut être sanglante et poétique à travers les phrases de Youssouf Amine Elalamy. Mais quand tout ce que vous connaissez n’est plus que ruines, que votre pays n’est plus qu’un cimetière où plus personne ne meurt de vieillesse, il ne vous reste que la fuite, l’exil. Traverser la Méditerranée dans le plus profond silence pour tenter de survivre et débarquer sur une plage d’un autre monde, entre baigneurs et bikinis. Et là, pour soulager la douleur des réfugiés, tenter de réparer les vivants.

Lire « C’est beau, la guerre », c’est comme lire plusieurs romans en un. S’émouvoir jusqu’aux larmes de la souffrance et s’émerveiller du pouvoir des mots.


Lien : https://deslivresetnous.lepo..
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Les clandestins

A travers son texte, l'auteur nous livre la vie de douze hommes et une femme, soit par leur propre voix, soit par celle de l'un de leurs proches... Il nous explique ce qui fait que chacun d'entre eux embarquera sur une embarcation de fortune pour traverser le détroit de Gibraltar afin d'atteindre un monde "meilleur" à leurs yeux. Malheureusement, ils ne l'atteindront pas car la mer gagnera la traversée, et leurs corps seront retrouvés sur une plage au petit matin... Malgré des phrases très longues parfois, et après un petit temps d'adaptation à l'écriture de l'auteur, je concluerai en disant que ce texte choral est déroutant, frissonnant et bouleversant.
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Amour nomade

Youssef Amine El alamy est un excellent orateur. J'ai eu l'occasion de l'écouter à maintes reprises et à maintes présentations. C'est aussi quelqu'un d’extrêmement créatif. Vous pouvez jeter un coup d’œil sur sa page facebook et vous vous en rendrez compte.



Lorsque j'ai vu donc son livre dans une librairie, je n'ai pas hésité à le prendre en main et la quatrième de couverture, magnifique, a fini par me faire acheter ce beau livre.



Le livre est court (et je n'aime pas les livres courts), avec à la fin une interview de l'auteur (c'est intéressant comme concept, mais je n'ai pas accroché).



L'histoire est loin d'être passionnante, mais la plume de Youssef est magnifique. Une belle plume ne fait pas malheureusement un livre, car s'il faut croire que j'ai été happé dans l'histoire au début, j'ai eu toutes les peines du monde à le terminer.



3 étoiles. C'est bien, mais il aurait pu faire mieux. Je le recommande pour la poésie de ses mots.

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Big le grand

Disons-le, musardant dans une librairie, il ne me serait pas venu à l'idée d'acheter ce livre. Mais Babelio est passé par là avec masse critique et je l'ai reçu. Joli objet, vraiment pas épais cachant bien ses 165 pages, couverture en relief.

Mais à l'intérieur ?

Une histoire tragi-comique, celle d'un président à vie (il se pense immortel), d'un petit état du golfe débordant de pétrole, élu facilement avec un peu plus de voix que de votants. Ce potentat comme tout dictateur qui se respecte est entouré de ministres tremblants pour leur vie (souvent assez brève et se terminant brutalement sur un signe du maître), lequel dictateur a une révélation. Certains l'ont sous un pommier, dans une grotte, lui comme Archimède l'a dans son bain. Allah lui réclame de construire la plus grande mosquée du monde sur l'eau ! (ben tiens c'était pas assez difficile sur terre). Il va devoir mettre à contribution ses bons, fidèles et loyaux sujets, non, compatriotes.

Le livre commence donc sur un style humoristique et volontiers sarcastique avec souvent des phrases longues, la deuxième partie serait plutôt un conte oriental avec une morale.

Mon tout se lit facilement, je n'ai pas vu le réalisme magique de la 4° de couverture, mais je l'ai descendu en une journée.

Livre donc, agréable mais que je ne relirais pas.

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Les clandestins

Ce petit livre est écrit dans une langue très sensible. Il est très émouvant tant par le sujet, bien sûr, que par le style de l’auteur. Il ne faut pas le lire pour l’intrigue mais pour s’imprégner de l’atmosphère du drame que vivent les hommes et les femmes confrontés à ce problème. Un de mes coups de cœur de l’année.
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