– Fais attention à toi sur le chemin du retour Veronka.
– Tant que je parviens à mettre ce paquet en lieu sûr, chez les Song... ce qui m'arrivera ensuite m'importe peu.
Ils sont comme des êtres vivants. Il est triste de les voir brûlés ainsi.
– Si tu ne combats pas pour les vivants… il te sera toujours impossible d'aller de l'avant sans avoir à franchir une montagne de dépouilles.
- C'est qui, ce type... ? Il n'est pas humain !
- Qui sont ces gens ?
- Des mafieux de l'ethnie des Wa, les Yakuzas de l'ancien Japon.
- (Mais où vont-ils trouver des types pareils ?)
- Passons à votre bilan, Zukhe.
- D'abord Karuda, ensuite Nago... Ils partent un par un.
- Regarde-les, Jiro ! Ils sont pitoyables... Leurs grigris aux poignets sont devenus des accessoires de mode... s'ils continuent de s'enfuir, c'est tout notre clan qui va disparaître sans laisser de trace. J'imagine qu'ils sont en train d'entrer dans la forêt comme des bêtes sauvages.
-"On est humains". Karuda et Nago ont intégré ces mots de Ken comme une doctrine... en réalité, ils n'ont pas "fui" dans les bois... ils ont plutôt voulu "rentrer"... rentrer chez eux, auprès des humains...
En hiver, dans les montagnes de la région autonome de Neiwa (Ancien Etat du Japon)
- Hé... On est humains ! Comme vous ! Ne tirez pas !
Ra ta ta ta
- Pff... C'était sûr... Je savais qu'ils allaient faire la sourde oreille.
- Pourtant... Ken y croit, lui.
- Akira... tu crois qu'on va mourir, tous les deux ?
- On dirait bien, oui...
- (Il s'est apaisé. Je ne sens plus sa peur.)
- Tu sais, Akira... Je ne l'ai pas mangée, cette fille. Je te jure... Je ne vais pas te mentir avant ma mort.
- Je te crois.
- Fais gaffe à son sang.
- Prends ça, Isaku !
- Vous allez me faire le plaisir... de disparaître du passé de Ken.
- De quel droit... parles-tu de lui ?