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Citations de Yuki Inoue (21)


Il arrivait qu'une jeune fille ait la chance d'être rachetée en cours de remboursement par le protecteur qui payait la dette pour qu'elle devienne sa femme ou sa concubine. Mais à la somme demandée pour le rachat d'une fille vendue s'ajoutait l'énorme coût de hiki-iwai, la cérémonie annonçant son départ du métier. En compensation, la mère demandait beaucoup d'argent au protecteur. Elle n'était donc pas perdante. Bien au contraire, car elle réclamait par avance les revenus que lui aurait rapportés la geisha jusqu'à la fin de son remboursement.
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Qu'il neige ou non, elle allait pleine d'entrain ramasser les cartes hanafuda, toujours chaussée de ses sandales en paille et heureuse de servir un peu à quelque chose. La petite fille aspirait plus que tout à devenir une geisha. Le plus vite possible.
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Il existait une sorte de visa. Quand une geisha enregistrée dans une okiya voulait quitter le quartier réservé, ne serait-ce que pour une journée ou même pour une minute, eh bien, à chaque fois, elle devait recevoir, selon le règlement, un certificat d'autorisation de sortie au poste de police
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"Mais pourquoi m'interdire la lecture ? Je me demandais à quoi pouvait bien ressembler une personne "dérangeante". Et qu'est-ce que ça voulait dire : "Tu n'auras pas de protecteur si tu lis des livres" ? "Eh bien, dans ce cas, tant pis !", me disais-je, je ne veux pas d'un homme qui m'interdise la lecture. J'étais pieds et poings liés, tout m'était interdit. Pour la mère, nous, les petites taabo, nous étions ses choses. Comme les bonsaïs que l'on modèle à volonté. Quelle misère que d'avoir été vendue ! "
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" En fait, la geisha se faisait dépuceler pour devenir une vraie femme en empruntant le mari des autres », me dit un jour Kinu le plus sérieusement du monde…"
Ces mots avaient dû lui échapper. Cependant, ils reflétaient bien la réalité.
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Et puis, la leçon de tambour… Avant de taper sur l'instrument, je trempais mes doigts dans une cuvette en fer blanc remplie d'eau à ras bords. De froid, le bout de mes doigts devenait violet. J'ai appris plus tard que la membrane du tambour avait besoin d'humidité en hiver. L'air trop sec abîmait l'instrument. Mais je n'étais qu'une enfant et je ne comprenais pas pourquoi on me faisait faire telle ou telle chose. Je me contentais d'obéir aveuglément. Nous étions dressées à ne pas discuter les ordres ni à nous révolter. Nous n'en avions d'ailleurs pas la force.
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Une petite fille recrutée par la propriétaire d'une okiya en qualité de servante, shikomiko, amenée à devenir une apprentie, apprenait qu'avant d'être belle, il fallait d'abord exceller dans le chant, la musique, la danse et tous les arts d'agréments comme la cérémonie du thé et l'ikebana, où la forme et la grâce sont primordiales.
p. 51
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Une geisha avait beau vendre sa virginité et se prostituer, il lui était interdit de donner son cœur au client et de l'aimer.
p. 190
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Une petite fille recrutée par la propriétaire d'une okiya en qualité de servante, shikomiko, amenée à devenir une apprentie, apprenait qu'avant d'être belle, il fallait d'abord exceller dans le chant, la musique, la danse et tous les arts d'agrément comme la cérémonie du thé et l'ikebana, où la forme et la grâce sont primordiales. Devant les clients, elle devait être capable de pratiquer chacune de ces disciplines qui étaient toutes essentielles et primaient sur le reste. Une geisha devait également, tenir compagnie avec talent, se montrer charmante. En un mot, présenter toutes les qualités d'une courtisane accomplie.
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Beaucoup de patronnes détestaient voir les geishas, « celles qui excellent dans les arts », entreprendre l’étude de la lecture et de l’écriture au Nyokôba. Il était en effet habituel d’interdire les journaux jusqu’à la fin du remboursement de leur dette. « Les lectures d’articles ne sont pas une bonne chose pour les geishas », ne cessaient de répéter les « mères » à leurs filles. Kinu s’entendait dire : « Tu pourrais devenir dérangeante“. Et puis surtout, ne lis pas de livres. Su tu deviens savante, tu ne pourras jamais trouver un protecteur.
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Finalement, les aberrations telles que la vente-formation des fillettes furent interdites.
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D'après les histoires de geishas de l'époque, il est clair que le principe selon lequel les établissements de première catégorie, de la restauration de Meiji à l'aire Taisho (1868-1912) n'employaient qu'une seule prostituée n'était que pure hypocrisie.
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Sous mes yeux apparut un cou. Une nuque longue et mince. Kinu avait vécu à une époque où arborer une coiffure en désordre était une véritable honte. Mais en raison du vent soufflant de la rivière, elle se retrouvait maintenant légèrement ébouriffée. Lui effleurant furtivement les cheveux, je constatai combien ils étaient épais et durs au toucher. Emergeant de l'encolure très dégagée, la nuque blanche et sèche semblait sculptée dans la pierre. Sous le col amovible qui s'harmonisait au kimono à rayures blanches et brun foncé, je pouvais voir les stries de profondes rides.
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Les agences de placement trouvaient toujours de bonnes raisons pour se faire confier par les familles pauvres les petites filles, dans le but de les vendre."Ça vous aidera, disaient-ils, vous aurez une bouche de moins de nourir et vous pourrez augmentez vos revenus." Et sans ce contenter de leurs commissions d'intermédiaires reçues pour la vente, des escrocs renouvelaient l'opération et revendaient les petites filles plus cher plusieurs fois de suite. À chaque transaction, ils touchaient un pourcentage.
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Ce système d'adoption en vigueur dans les quartiers réservés fonctionnait de la façon suivante: quand un chef de famille cédait sa fille, il signait un "contrat de vente-formation" avec la propriétaire (appelée okami) d'un maison de geishas.
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Les femmes aussi se tuaient à la tâche. Les cheveux en désordre, elles portaient directement sur la peau un sous-vêtement très simple, un hada-juban en coton, je crois.. je ne sais plus trop. Elles risquaient de s'écrouler chaque fois qu'elles puisaient l'eau salée dans de lourds baquets.
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Anesan ainsi nomme-t-on toute geisha plus ancienne dans la profession.
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La pièce durait longtemps mais la jeune femme, elle, ne pouvait quasiment rien manger: une geisha n'en avait pas le droit devant un client.
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Quand sa femme, Mine, à qui son mari imposait toujours le silence, avait appris qu'il allait vendre leur fille dans une maison de geishas, elle s'était mise en travers de la porte pour l'empêcher de sortir.
« M'enfin... ça sera pas une prostituée ! Ça sera une geisha. Ferme-la ! » avait-il crié en lui lançant une gifle à toute volée. Puis, dans sa fureur, il s'était jeté sur sa femme qui protestait farouchement, contrairement à son habitude. Kinu se souvient encore de l'expression de son père qui ne cessait plus de donner des coups. Elle revoit sa pauvre mère en pleurs, effondrée de douleur sur les tatamis, et jamais elle ne pourra oublier ce visage ravagé par les larmes. La petite fille ne comprit pas à ce moment-là ce qui poussait Mine à s'opposer de la sorte à son mari.
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Nos parents étaient encore bien portants, comment ont-ils pu vendre leur filles comme geishas? Et pas seulement une... les deux en plus!
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