Masuyama aimait particulièrement la scène où la princesse, liée de cordes à un cerisier, se rappelle une légende que lui racontait son grand-père, et de la pointe du pied fait glisser au milieu des fleurs tombées un rat, qui reprend vie et ronge les cordes dont elle est attachée. Toutes ces artificielles arabesques propres à l’onnagata – délicats mouvements du corps, courbure de la main, gestes de doigts -, qui pouvaient sembler bien voulues dans la vie de tous les jours, prenaient une étrange force de vie lorsque, attachée à l’arbre, y recourait Yukihime. Les attitudes compliquées et contraintes qu’imposaient les cordes faisaient de chaque instant un exquis débat, suivi d’un autre, d’un autre encore, vague après vague, que poussait une force irrésistible.
Onnagata