Citations de Yvan Pommaux (179)
Je me suis souvent demandé si l'on était encore capable de construire des cathédrales aujourd'hui. Je veux dire, pas des cathédrale en béton, mais de vraies choses en pierre, indestructibles, hautes et lentes, faites main à main de toute l'âme unie d'une communauté en marche.
Les livres m'ont plusieurs fois sauvé la vie. (p.93)
(Les livres) Ils sont la chance que l'on peut saisir, l'ouverture inattendue, les autres dans leur impensable mystère. Un espoir. Une force (p.95)
J'ai compris à quel point était vital le jour où j'ai observé que rien ne me bouleversait davantage que la lecture de Yentl, d'Isaac Bashevis Singer. J'ai compris cela le jour où j'ai éprouvé une brutale joie en apprenant l'ouverture d'une école de filles en Afghanistan, le jour où j'ai bondi en découvrant la création d'une bibliothèque pour les enfants dans un village d'Afrique où jamais il n'y en avait eu auparavant. Les livres m'ont plusieurs fois sauvé la vie. Je suis loin d'être la seule. Ils en sauveront beaucoup d'autres. Nous en avons besoin autant que l'eau. (p. 97)- Geneviève BRISAC
Seulement voilà, un jour, je me suis mis, moi aussi à écrire et j'ai compris ce qu'il y avait dans les livres : des êtres humains. Et ça, les êtres humains, on ne peut pas être complètement contre ! Bien sûr, il y en a qui nous ennuient profondément, mais si vous ne pouvez pas refermer un être humain, refermer un livre, c'est facile. Et puis heureusement, il y a des êtres humains qu'on aime et qu'on n'a jamais envie de refermer. (p.132-133)
Je ne PEUX PAS m'empêcher de prendre ce genre de truc !..
C'est plus fort que moi !!..
J'aime, j'adore, je suis FOLLE de tout ce qui brille !
Ce n'est pas ma faute, je suis attirée ... Oui, c'est un vertige !
Quel être cosmique qu'un enfant, un adolescent qui lit! C'est à la fois un être qui rêve et qui agit, un être qui joue et réfléchit; il est en train de se construire, il est en train de grandir, et nous n'en avons jamais fini, de grandir. (p.157) -Lire dans la nuit, lire au grand jour - de Gisèle Bienne
.....Celle-ci s'appelle la monnoyère, car elle ressemble à de petites pièces de monnaie; et la nature, pour garder tout cet argent, lui a donné très mauvais goût; et personne ne la mange, même pas les vaches!
- et qu'est ce qu'elle fait de tous ces sous, la nature?
- j'en sais rien, moi, ce qu'elle fait de ces sous....c'est son secret....
Ce n'est pas la lecture qui est en danger , ce sont les illetrés .
Marie-aude Murail .
Plus encore qu'à l'époque où je suis arrivée en France, la lecture, par le silence, la lenteur et la solitude qu'elle impose, vertus exactement inverses à celles du bruit, de la vitesse et des 766 amis sur Facebook, donne les conditions nécessaires à l'élaboration d'une pensée critique, émancipée de toutes les pressions que les individus subissent.
Brigitte Smadja
L'école publique se doit d'être, et de rester, une grande force tranquille, cela me paraît une évidence.
Catharina Valckx
Je lis
2. parce que lire me console de ma solitude.
3. Parce que lire me met à distance de moi-même et du monde.
4. Parce que lire me ramène à moi-même et au monde.
Susie Morgenstern
"Je n'aime pas les lecteurs qui se situent du bon côté d manche [...].
Mais je me sens proche de ceux qui se sont perdus dans la lecture comme dans une forêt hantée. "
"Voyez",dit Jules avec élégance, "Lili est libre, mais je vous demande quand même la permission de venir la chercher demain après-midi pour une promenade."
Je suis convaincu que Thésée a existé. Mais son histoire, très ancienne, mille et mille fois racontée, a été peu à peu transformée, enjolivée par des générations de conteurs à l'imagination fertile répondant au besoin qu'ont les auditoires d'entendre des récits héroïques.
C'est ainsi que naissent les légendes.
Le pire de tout, c’est le prénom qu’ils lui ont donné : Mitzy !!
« Mitzy par-ci, Mitzy par-là, meurs Mitzy, mutant poilu! »
Grotesque. Il s’appelle Jules et s’appellera toujours ainsi.
Il faut se battre, vaincre ou périr, mais il faut en finir !
Nos relations, de conflits en alliances, se compliquent, et depuis longtemps, en considérant les hommes et les femmes d'un autre peuple, nous ne pensons pas "nous" mais "eux".
Athéna prit l'aspect d'un voyageur et se rendit elle-même à Ithaque. Au palais, elle trouva des hommes vêtus en seigneurs qui festoyaient et jouaient aux dés.
Qui étaient-ils?
Un jeune homme au beau visage sombre s'approcha.
"Qu' il ressemble à son père !" pensait la déesse en se présentant sous les traits de son précepteur Mentor à Télémaque, le fils d'Ulysse.
J' ai choisi ce passage car il présente Athéna (la femme d' Ulysse) et Télémaque (le fils d' Ulysse).
l'expert.2
- Madame, pourquoi t'écris ?
Je ne sais pas pourquoi j'écris, et les enfants ne savent pas pourquoi ils lisent. Mais la rencontre produit du sens. L'ambition la plus grande serait d'imaginer qu'un livre peut changer le cours d'une vie.
Nathalie Kuperman
Je crois que je n'aime pas beaucoup que la lecture soit cette Vertu publique dont on peut tirer de la gloriole et des profits orthographiques ou sociaux, ni ce mausolée muet dans lequel on précipite de force et comme au hasard des collégiens rétifs et qui n'y comprennent rien. Je crois que je voudrais toujours qu'elle soit un vice privé, un chemin de traverse, une échappée belle et que chacun lise pour soi, contre le monde. Je crois même que nous devrions avoir pour ambition politique d'inviter autour de nous au repli, au retrait du monde, à désobéissance aux canons, à la solitude et à l'égoïsme enfantin de la lecture.
Il me semble que rien ne prépare mieux à tenir tête (à la meute, à la peur, à l'autorité, à l'existence même) que l'expérience solitaire de la liberté, et franchement, quel meilleur champ d'exercice, plus vaste, plus divers, plus sauvage, plus scandaleusement personnel que la lecture ?
Marie Desplechin
Les enfants et les adolescents vivent aujourd'hui dans un monde bouleversé, envahi d'images et de sons, d'informations aussi vite commentées qu'oubliées, d'injonctions publicitaires, de violences et de crises, un monde régi par l'instant, l'argent et la vitesse. Et certains sont beaucoup plus vulnérables que d'autres. Plus encore qu'à l'époque où je suis arrivée en France, la lecture, par le silence, la lenteur et la solitude qu'elle impose, vertus exactement inverses à celles du bruit, de la vitesse et des sept cent soixante-six amis sur Facebook, donne les conditions nécessaires à l'élaboration d'une pensée critique, émancipée de toutes les pressions que les individus subissent.
Je pense souvent à tous ceux récemment arrivés en France, je vais souvent à leur rencontre, je mesure la chance qui a été la mienne d'avoir connu ce pays à une époque où l'école républicaine pouvait encore assumer sa mission. Je suis souvent en colère quand je constate l'abandon de tant d'enfants à leur infortune.
Je rêve de salles de classe où les enfants auraient la tête penchée sur un livre, arrachés au boucan de leur cité, de leur famille, de la télé, de leurs jeux, de la pression des prédateurs de toutes sortes, ceux qui font de l'argent la seule valeur et peuvent rendre fous ceux qui n'en ont pas. Je rêve qu'il soit donné à tous les enfants le bonheur de lire, de découvrir ce plaisir d'être apaisé au point de s'endormir en tenant encore un livre à la main.
Il faut donner des livres aux enfants pour leur faire prendre conscience de tout ce qui les contraint, pour alléger leurs souffrances, pour les faire rire, pour les faire rêver, pour les aider à penser, pour les rendre libres.
Leur donner des livres comme il m'en a été donné. Pour les délivrer.
Brigitte Smadja