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Critiques de Yves Boisset (7)
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La vie est un choix

Chez Boisset, une chose est sur, c'est qu'on ne peut peut pas lui reprocher son franc parler. Cette autobiographie n'est pas du style « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Boisset raconte sa prodigieuse carrière sans rien occulter des bons comme des pires souvenirs. Comme sa filmographie le prouve, il s'est attaché à porter un regard lucide, combattant sans relâche la recherche de la vérité. Il n'hésite pas à balancer sur ce milieu ou les égos sont sur-dimensionnés, déclare son amitié à certains mais en n'omettant pas de souligner aussi leurs travers. Cinéaste qui c'est toujours battu contre l'injustice, contre la censure, contre le racisme ordinaire. Un livre passionnant écrit par un passionné.
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La vie est un choix

Dans "La vie est un choix", sorti pour la première fois en 2012 et qui ressort en poche, Yves Boisset, réalisateur engagé, incarnation du cinéma politique des années 70, de Dupont Lajoie à Canicule en passant par l'excellent " Le Prix du danger" va contre ce principe de base et accepter de se plonger dans ses souvenirs pour rappeler à quel point chaque film est un combat de chaque instant .



Boisset se dévoile sans fards eet sans aucune langue de bois sur cette grande difficulté à réaliser des films, tant il a été souvent soumis au diktat de la censure et des pressions de toutes parts, parfois très menacantes pour lui et sa famille.



Il faut dire que Boisset s'est spécialisés dans les projets de films sur des sujets particulièrement brûlants tels que la guerre d'Algérie (R.A.S.), l'affaire Ben Barka (L'Attentat) ou l'assassinat du juge Renaud (Le Shérif) et qu'il possède dans ses tiroirs quantités de projets tout aussi brulants, voire plus encore !



L'amateur d'archives y découvre avec un plaisir non feint des manuscrits de scénarios, des anecdotes sur les coulisses de tournages et des pépites de témoignages où l'on croise au détour d'une page, Michel Déon, François Mitterrand, Robert Mitchum, Patrick Dewaere, Charlotte Rampling, Michel Piccoli, Jean Carmet, Miou-Miou, René Clément, Annie Girardot, Louis-Ferdinand Céline...



On aime ses propos sur des sujets extrêmement passionnants et politiques et ce plein de souvenirs de tournage, de rencontres et d'anecdotes.



Et quand on sait que le projet qu'il avait dans les cartons depuis longtemps- un polar sur la Françafrique éclaboussant pas mal d'acteurs de cette époque pas glorieuse pour le France, on se dit qu'il est encore bien plus difficile de tourner ce genre de films aujourd'hui qu'il y a trente ou quarante ans.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La vie est un choix

Né en 1939, Yves Boisset aurait pu, contrairement à certain homme politique, voir débarquer les alliés en Normandie. Il se souvient seulement de l’affolement de la foule pendant le Te Deum de la Cathédrale de Paris où De Gaulle resta d’un calme marmoréen sous les rafales des snipers. Il nous donne ici ses souvenirs de chercheur infatigable de la vérité et de pourfendeur de la bêtise, à travers près de 50 films en presque 50 ans, souvenirs encore très frais d’un vieux jeune homme à la voix grave et chaleureuse. Des films qui défrayèrent à peu près tous la chronique, furent poursuivis par la censure, bref, une carrière d’empêcheur de tourner en rond.

Paradoxalement, pour moi, ce sont les films tournés pour la télévision que j’ai trouvés les plus aboutis, en particulier l’Affaire Seznec (1992), l’Affaire Dreyfus (1994), Jean Moulin (2002), L’Affaire Salengro (2008). Mais je n’oublie pas Un condé (1970), R.A.S . (1973), Dupont Lajoie (1974), la Femme Flic (1979), Allons z’enfants (1980), Le prix du danger (1982), Canicule (1983) ou Radio Corbeau (1988). Fin de ma sélection personnelle.

Ce qui est sympathique, c’est qu’Yves Boisset n’a pas eu recours à un nègre pour rédiger ses mémoires. Donc, le style n’est pas celui d’un récent Prix Goncourt, mais là n’est pas le propos. Ses souvenirs sont encore très frais et foisonnent d’anecdotes de tournage parfois cocasses, parfois tragiques. Yves Boisset est un homme souvent fasciné, par ses maîtres en cinéma comme Jean-Pierre Melville pourtant décrit comme mesquin, injuste, cruel mais génial mais pas aussi provocateur qu’un Orson Welles franchement insupportable vis-à-vis de René Clément sur le tournage de Paris brûle-t-il ? Fasciné par les acteurs, qu’il adore, fasciné par l’ivrognerie invétérée d’un Pierre Brasseur ou de Peter O’Toole, mais surtout par leur capacité à tourner avec talent dès qu’il le faut. Car la carrière d’Yves Boisset est totalement dédiée au cinéma. A 26 ans, il a déjà été l’assistant d’Yves Ciampi, Melville, Claude Sautet, Vittorio de Sica, René Clément, Riccardo Freda, et a conquis la confiance d’Harry Salzmann.

Mais il ne peut s’empêcher de « balancer » ceux qui abusent : drogues dures, alcool, violence et coup de poing facile, lenteur du travail de scénariste, homosexualité, passion dévorante du jeu … La critique est cinglante. C’est le moment de régler des comptes. Mais on lui pardonne aussi ses obsessions – comme celle des Chasses du Comte Zaroff, dont l’évocation revient dans plusieurs de ses films, ou sa passion pour le western ou le film noir...

Yves Boisset en profite aussi pour se défendre d’être inféodé à aucun parti politique – avec l’âge, il est revenu de tout mais visiblement ce ne fut pas toujours le cas. Il a tourné des films populaires destinés à amener les gens à se poser des questions qu’ils ne se seraient peut-être pas posés auparavant. A ce titre, il n’a jamais dévié de sa ligne de conduite. Alors, nous le remercions pour Dupont Lajoie et l’Affaire Dreyfus, des modèles du genre.

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La vie est un choix

J’ai commencé la lecture de l’autobiographie d’Yves Boisset en ayant vu finalement peu de films de ce cinéaste. Quatre seulement ! J’en retiens un discours engagé sur des sujets extrêmement passionnants et politiques.





Même avec ce manque de connaissance de sa filmographie, un cinéphile devrait apprécier sans problème cet ouvrage. Le réalisateur français nous déballe ses souvenirs, une tonnes d’anecdotes croustillantes, sans langue de bois.





Cela donne envie de se (re)plonger dans ses longs métrages.
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La vie est un choix

C'est un récit passionnant fait ici par Yves Boisset, plein de souvenirs de tournage, de rencontres et d'anecdotes.. La fluidité de son écriture donne l'impression de l'entendre lui même raconter ses souvenirs.

Il fait toujours preuve de loyauté, décrivant avec tendresse les personnes qu'il a rencontrées et qui ont compté pour lui.

L'ensemble donne immédiatement l'envie de revoir ses films (ce qui s'avère difficile car il passe rarement à la télévision et peu sont édités en dvd) car son récit donne une autre vision de certaines réalisations qui m'avaient choquée, "Dupont Lajoie" notamment.

La lecture de ce récit donne aussi envie de lui écrire pour lui dire merci! (ce que j'ai fait d'ailleurs mais sans réponse à ce jour, en espérant que le courrier lui est bien parvenu..)
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La vie est un choix

Boisset mérite la palme de la pire autobiographie du cinéma ! Il a beau passé en revue tous les films ou presque de sa cinématographie, il est factuel, riche en petites anecdotes, brosse la majorité de ses collaborateurs ou producteurs dans le sens du poil. Par contre, il tire quelques Scuds sur ceux qui l'ont contrarié. Ses créations sont intéressantes, voir très pertinentes, mais il a oublié de nous expliquer sa motivation, ses motivations profondes. Quand on produit une oeuvre si corrosive, il est intéressant à l'heure du bilan d'en expliquer l'essence. Là, ils alignent les films comme à la parade et nous, on a vite envie de passer à la suite !
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La vie est un choix

Dans La vie est un choix, il évoque son parcours, ses rencontres et ses déboires. Cela s'écrit Yves Boisset, mais cela se prononce cinéma politique des années 1970. Le réalisateur s'est penché sur la guerre d'Algérie (R.A.S.), l'affaire Ben Barka (L'Attentat), l'assassinat du juge Renaud (Le Shérif)
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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