Les neurones miroirs sont donc, en 1996, une découverte fondamentale, qui permet de penser en même temps l'empathie, la relation avec l'autre et tout ce qui a été dit sur l'hypnose depuis des siècles. Cela montre qu'il y a un support dans ce va-et-vient entre moi et l'autre, et que moi-même je n'émerge qu'à partir de la relation. Et que dans cette émergence l'affect est au centre. Ce qui représente vraiment un changement radical en termes de perspectives et de compréhension anthropologique.
Ce qui caractérise les neurones miroirs, c'est la capacité chez l'être humain de rentrer dans ce processus dan lequel le moi émerge à partir du nous ; il y a quelque chose du côté du nous qui est premier, le moi arrive après. Le sujet est une qualité émergente à partir de la relation et le lien avec l'hypnose est qu'être dans la relation ou être dans le corps, c'est la même chose. C'est ça qu'il faut comprendre.