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Citations de Yves Doutrelugne (202)


Loin d'être un obstacle à la mise en place d'un projet thérapeutique, elle sera l'alliée de tous les instants pour le bien du patient. Pendant longtemps (hélas), elle fut considérée comme le problème. il est temps aujourd'hui qu'elle fasse partie des solutions.




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"La persuasion directe n'est pas une méthode efficace pour résoudre l'ambivalence" (W. miller, S. Rollnick).


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La résistance n'est pas considérée dans cette approche comme une caractéristique propre au patient, mais bien comme un symptôme de la relation thérapeute-cient. rappelons qu'en physique la résistance est définie comme la capacité de s'opposer à une force préalable.
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La résistance n'est pas considérée dans cette approche comme une caractéristique propre au patient, mais bien comme un symptôme de la relation thérapeute-client. rappelons qu'en physique la résistance est définie comme la capacité de s'opposer à une force préalable.
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Ainsi, face à un patient alcoolique qui vient sous la menace du divorce, il peut être judicieux de travailler avec son épouse en considérant cette dernière comme partie prenante de la solution. Sans l'aide de l'épouse, il nous serait de toute façon difficile d'aider un patient qui ne le demande pas. Il sera bien évidemment important de ne pas considérer l'épouse comme malade, mais comme demandeuse. L'objectif sera de la faire passer de "il est alcoolique" à "s'il s'arrête de voire, je veux bien ne pas divorcer". quant au patient, sa question devient : est-il prêt à arrêter l'alcool (dont il n'est pas dépendant selon lui) pour sauver son mariage. L'objectif thérapeutique devient moins stigmatisant et beaucoup plus centré sur le changement. évidemment il n'hésitera pas à impliquer son épouse comme responsable de son alcoolisme, mais c'est la que la thérapie commence.

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Même si ses symptômes psychotiques sont très présents, le patient peut entendre la réalité de ses comportements. Ce qu'il conteste, ce sont les raisons de son comportement et cela nous le travaillerons plus tard. La recherche de l'alliance ne doit se faire que sur des faits (ce que l'on voit, ce que l'on entend), pas sur des idées délirantes ou des interprétations des autres : il est schizophrène, il est alcoolique, il a tout pour être heureux (une phrase bien intéressante pour celui qui est suicidaire), qui ne sont que commentaires. Le thérapeute doit communiquer avec le patient au nom du principe de réalité fondé sur les faits observés s'il veut pouvoir entamer un échange constructif et ne pas être illégitime d'emblée.

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Dans le contexte de l'hospitalisation sous contrainte, une position non normative n'est pas tenable. Nous ne pouvons pas nous extraire de la règle du jeu qui fait référence à la loi et si notre intervention est contraire à la loi, c'est au détriment du patient. C'est pourquoi dans ce contexte, il nous apparaît plus opérationnel de poser les problèmes en termes d'écart par rapport à la norme qu'en termes de pathologie. En effet, si l'on considérer les comportements symptomatiques comme une forme d'adaptation particulière à l'environnement, il serait abusif de les réduire à la simple expression de problèmes psychologiques.
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Cependant, une approche non pathologisante n'a pas pou but de repousser les frontières du normal et du pathologique. Il ne fat pas se tromper sur l'intention du thérapeute systémicien qui est bien plus pragmatique que philosophique ou éthique. Notre question est comment travailler avec un patient qui ne le veut pas, comment adapter un modèle qui se veut non normatif au système social d'hospitalisation sous contrainte, normatif par définition.
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L'intervention brève ne fait donc que resituer la maladie mentale dans son contexte, un contexte très particulier qu'il est indispensable de connaître pour que l'action soit pérenne. Ce choix n'est pas arbitraire et a une histoire. C'est l'influence de la vision anthropologique de Grégory Bateson, mais également la vision médicale d'un problème douloureux qui impose au thérapeute de ne pas infliger ses propres normes au patient. Non parce qu'il a peur de l'influence, mais parce qu'il risque plus simplement de ne rien comprendre et de ne pas se faire entendre.

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Le thérapeute n'est pas censé normaliser un individu qui remet en question les valeurs de notre société par le délire ou le suicide. Il n'est pas non plus censé donner son aide à celui qui a un comportement "déviant" contre l'ensemble de la société. le thérapeute se trouve à a croisée des chemins. Et s'il veut avoir les mains libres, il est préférable qu'il abandonne la vision dichotomique entre le normal et le pathologique, pour une vision plus concrète, plus pragmatique et surtout plus proche de la réalité de chacun, autant celle du patient et que celle de la société demandeuse. Car la psychose est parfois une tentative de solution (une tentative seulement).
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En France, même s'il est sous-tendu par une pathologie, c'est le comportement qui prime et l'absence de demande qui justifie les soins contraints. Ceci est important à noter, car ce seront les leviers de changement qui permettront au patient de devenir acteur de ses soins plus tard.

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La thérapie brève systémique ne fonctionne pas mieux que les autres, mais elle rate plus vite. Ce n'est pas qu'une boutade ou qu'un slogan. C'est un message d'alerte ! Avoir un esprit bref et systémique dans sa pratique, c'est arrêter plus vite que les autres les solutions qui ne fonctionnent pas pour le ben du patients. Nous ne prétendons pas que cette vision est meilleure qu'une autre. Ce n'est qu'une vision du problème que nous ajoutons à la boîte à outils du thérapeute.

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En termes thérapeutiques, en termes communicationnels, en termes interactionnels, la différence entre psychose et névrose est en grande partie liée à la rigidité psychologique, voire la rigidité cognitive. Lorsqu'on discute entre "amis névrosés", même si l'autre ne change pas d'avis, il entend bien que notre point de vue est différent du sien. Comme nous, il cherche la vérité, il ne l'a pas intrinsèquement par intuition, hallucination ou délire. Et même s'il est convaincu d'avoir raison (en dehors de toute mauvaise foi), si nous lui démontrons le contraire avec des preuves, il ne cherchera pas à rationaliser notre démonstration à l'avantage de ses convictions. il est capable de remettre en cause son point de vue. Et même si après notre démonstration, il garde son point de vue, il aura quand même entendu le nôtre.
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Reconnaître, accepter et utiliser sont de bien meilleurs outils thérapeutiques qu'une relation d'un thérapeute docte et puissant face à un patient affaibli et ignare. C'est le thérapeute qui ne sait rien et doit se placer dans une "position basse" toujours questionnante.
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Que nous importe de savoir qu'elle souffrait d'une "psychose hallucinatoire chronique", si cela n'a pas d'intérêt au moment de la rencontre ? Elle souffrait de symptômes qu'il fallait nommer, mettre en lien avec une souffrance pour avoir un langage commun. La seule chose difficile à négocier était les effets secondaires abondamment relayés par le Vidal. Mais nous ne sommes pas des statistiques et l'effet placebo, ça existe.
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Un bon vendeur ne dit jamais non. Dans ces quelques phrases, il n'y a pas de non. Mais il n'y a pas non plus d'adhésion au délire. Il n'y a que du questionnement, de l'ignorance et parfois quelques tentatives d'alliance sur le mot "souffrance", "aider", etc. Le thérapeute reconnaît le langage du patient. Il l'accepte (les autres ne pensent pas comme nous ou tout le monde pense différemment). Et donc il n'a d'autre choix que de l'utilise r: pas d'opposition aux croyances du patient et pourtant le projet de soin est déjà en place.


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Avec les patients en phase aiguë de psychose, il faut redoubler de prudence dans le choix des mots. Ces patients sont de véritables "plaies ouvertes" et prennent très souvent notre discours au "pied de la lettre". En d'autres termes, ils sont plus souvent en langage littéral et qu'en langage analogique (par ex., à la question : "vous avez l'heure ?", je me suis entendu répondre : "oui").



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... pour communiquer avec l'autre, il fait le comprendre. Et la démarche thérapeutique ne passe pas que par une volonté humaniste d'aider les autres. C'est aussi une démarche structurée qui passe par des règles de communication.
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... en termes de communication : ne pas entendre le délire en tant que "vérité pour le patient" est une erreur [...].

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... dans cet exemple, on comprend bien que notre but n'est pas de repousser les limites entre normal et pathologique, mais de comprendre comment fonctionne le patient atteint de psychose et comment d'un point de vue fonctionnel, il cherche les solutions (inconscientes) les plus économiques pour moins souffrir ou se sortir de situations inextricables.
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